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Il y a 22 citations sur le jardinier.
La manière la plus ordinaire de former ces composts, est de réunir sur la lisière du terrain à améliorer, les fumiers d’étable et les terres destinées à les composer ; celles qui provenaient de cultures jardinières étaient naguère et sont encore, dans quelques parties de l'ouest, prisées, pour cette destination, presque à l’égal du fumier. Maison rustique du xixe siècle : Encyclopédie d’Agriculture pratique — sous la direction de Charles-François Bailly de Merlieux
Il paraît, nous a-t-on dit un jour, qu'il existe à Châteauneuf-le-Rouge un labyrinthe de buis si vaste que le jardinier a besoin de l'année entière pour le tailler : il commence à un bout, et, lorsqu'il arrive à la fin du tracé, recommence un nouveau circuit et une nouvelle année. Michel Racine & Françoise Binet — Jardins de Provence
"— L'histoire est trop jolie. Savais-tu que le jardinier Le Nôtre prit le chemin de Rome afin d'aller embellir les jardins du Vatican ? — (André Castelot, L'Almanach de Clio, Editions Perrin, 1985)
Je me rappelle le jour où j’ai compris que j’étais devenu adulte. Je vivais déjà avec Marie, nous avions Agustín depuis deux ou trois ans, je travaillais depuis des années comme je le fais toujours plus ou moins aujourd’hui, charpentier ici et là, bricoleur à droite et à gauche, électricien quand il faut, plombier ou même jardinier si on me le demande, ni trop souvent ni trop peu, juste ce qu’il faut pour maintenir le juste équilibre, rapporter à la maison ma part de revenus et me garder du temps à moi, ne pas me perdre tout entier en chantiers. Marie était déjà traductrice, traduisait déjà Lodoli et d’autres auteurs qu’elle aimait. C’est-à-dire que notre vie était déjà à peu près ce qu’elle est maintenant, et que nous en étions satisfaits, nous songions souvent que nous avions de la chance, nous nous plaisions à V., nous avions des amis, nous sentions que c’était un endroit où nous étions susceptibles de rester un bon moment encore, bref nous allions bien.Et un matin je me suis levé et je me suis dit que ça y est, tu es grand. J’ai réalisé qu’il fallait que j’arrête de me répéter ces mots, plus tard quand je serai grand. Que c’était fait : j’étais grand. Je l’étais devenus à mon insu. Sans que personne vienne me prévenir. J’ai compris qu’il n’y aurait pas d’épreuve. Pas de monstre à vaincre ni de noeud à trancher. Pas de coup de gong solennel. Pas de voix paternelle pour me souffler à l’oreille ces mots, c’est maintenant, t’y voilà. J’ai compris qu’il n’y aurait nulle ligne à franchir. Nul cap à passer. Nul obstacle à surmonter. Qu’être grand simplement désormais ce serait ça : la continuation de ce présent, de cette lente translation, de ce glissement presque imperceptible, seulement décelable à l’érosion de certaines de mes facultés, au grisonnement de mes tempes et de celles de Marie, à notre renoncement de plus en plus fréquent à telle ou telle folie qui autrefois nous aurait semblé le sel même de la vie, à la taille chaque année accrue d’Agustín, à son énergie toujours plus fascinante. À son appétit d’ogre lui aussi décidé à nous dévorer chaque jour un peu plus.J’ai réalisé qu’il ne se passerait rien. Qu’il n’y avait rien à attendre. Que toujours ainsi les semaines continueraient de passer, que le temps continuerait d’être cette lente succession d’années plus ou moins investies de projets, de désirs, d’enthousiasmes, de soirées plus ou moins vécues. De jours tantôt habités avec intensité, imagination, lumière, des jours pour ainsi dire pleins, comme on dit carton plein devant une cible bien truffée de plombs. Tantôt abandonnés de mauvais gré au soir venu trop tôt. Désertés par excès de fatigue ou de tracas. Perdus. Laissés vierges du moindre enthousiasme, De la moindre récréation, du moindre élan véritable. Jours sans souffle, concédés au soir trop tôt venu, à la nuit tombée malgré nos efforts pour différer notre défaite, et résignés alors nous marchons vers votre lit en nous jurant d’être plus rusés le lendemain – plus imaginatifs, plus éveillés, plus vivants. Sylvain Prudhomme — Par les routes – L’Arbalète
Un trouble naïf et touchant se peint sur les traits charmants de la jeune fille. Henri sent s'arrêter le battement de son cœur, un doux regard s'échange rapidement entre eux. Henri, en retournant au château, apprend que cette aimable enfant s'appelle Fleurette et qu'elle habite avec son père, jardinier du château (...). Dès le lendemain, le jardinage est devenu la passion dominante de Henri (...). Depuis près d'un mois, le sensible Henriot en contait à Fleurette; tous deux s'aimaient éperdument, sans trop savoir encore ce qu'ils se voulaient, ils l'apprirent un soir à la fontaine. Horace Raisson — Code galant ou art de conter fleurette
De mémoire de rose, il n'y a qu'un jardinier au monde. Bernard Fontenelle
On préfère plutôt regarder les fleurs pousser que d'être jardinier. Marc Gendron — Les Espaces glissants
Un excellent jardinier vaut un excellent poète. Alphonse Karr
Etre jardinier, c'est être comme le Bon Dieu, c'est donner vie et beauté avec de la terre, de l'eau et des graines. Jean Chalon — Journal de Paris
Mon corps est un jardin, ma volonté est son jardinier. William Shakespeare
Si les roses, qui ne durent qu'un jour, faisaient des histoires* […], elles diraient : Nous avons toujours vu le même jardinier ; de mémoire de rose on n'a vu que lui […], assurément il ne meurt point comme nous, il ne change seulement pas. Bernard Le Bovier de Fontenelle — Entretiens sur la pluralité des mondes
Chacun doit être l'aide-jardinier de sa propre âme. Joris-Karl Huysmans — En route
Pour l’amour d’une rose, le jardinier devient l’esclave de mille épines. Proverbe turc
Il pousse plus de choses dans un jardin que n'en sème le jardinier. Proverbe espagnol
Chacun doit être l'aide-jardinier de sa propre âme […]. Georges Charles, dit Joris-Karl Huysmans — En route, Plon
Le jardinier peut décider de ce qui convient aux carottes, mais nul ne peut choisir le bien des autres à leur place. Jean-Paul Sartre — Le Diable et le bon Dieu
- Garde tes salades. Et puis, lâche ton oseille. - Vous parlez comme un jardinier. Julien Duvivier — Pépé le Moko
La mort du jardinier n'est rien qui lèse un arbre. Mais si tu menaces l'arbre, alors meurt deux fois le jardinier. Antoine de Saint-Exupéry
Ne fais pas d'une chèvre ton jardinier. Proverbe hongrois
La femme est donnée à l'homme pour qu'elle fasse des enfants. Elle est donc sa propriété comme l'arbre à fruits est celle du jardinier. Anonyme — Code Napoléon