Accueil > Citations > Citations sur le jour
Citations sur le jour - Page 4
Il y a 254 citations sur le jour.
-
Le Capitaine : bien. Maintenant, si l’ennemi paraît, mettez le cap dessus ; et demain, au grand jour, nous aurons le plaisir de lui voir donner la cale. En attendant, bonsoir et bon vent.
Madame Friedelle — Amélie -
De tous les animaux qui s’élèvent dans l’air,Qui marchent sur la terre, ou nagent dans la mer, De Paris au Pérou, du Japon jusqu’à Rome,Le plus sot animal, à mon avis, c’est l’homme. […]La fourmi tous les ans traversant les guéretsGrossit ses magasins des trésors de Cérés ;Et dés que l’aquilon, ramenant la froidure,Vient de ses noirs frimas attrister la nature. […]Mais l’homme, sans arrêt dans sa course insensée,Voltige incessamment de pensée en pensée :Son cœur, toujours flottant entre mille embarras,Ne sait ni ce qu’il veut ni ce qu’il ne veut pas.Ce qu’un jour il abhorre, en l’autre il le souhaite.
Nicolas Boileau — Satire VIII -
L’autre jour au fond d’un vallonUn serpent piqua Jean FréronQue pensez-vous qu’il arriva ?Ce fut le serpent qui creva.
Voltaire — sur Jean Fréron -
Il est certains esprits dont les sombres penséesSont d’un nuage épais toujours embarrassées ;Le jour de la raison ne le saurait percer.Avant donc que d’écrire, apprenez à penser.Selon que notre idée est plus ou moins obscure,L’expression la suit, ou moins nette ou plus pure.Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,Et les mots pour le dire arrivent aisément.
Nicolas Boileau — L’Art poétique -
Je suis un pâle enfant du vieux Paris, et j’aiLe regret des rêveurs qui n’ont pas voyagé.Au pays bleu mon âme en vain se réfugie,Elle n’a jamais pu perdre la nostalgieDes verts chemins qui vont là-bas, à l’horizon.Comme un pauvre captif vieilli dans sa prisonSe cramponne aux barreaux étroits de sa fenêtrePour voir mourir le jour et pour le voir renaître.Ou comme un exilé, promeneur assidu,Regarde du coteau le pays défenduSe dérouler au loin sous l’immensité bleue,Ainsi je fuis la ville et cherche la banlieue.Avec mon rêve heureux j’aime partir, marcherDans la poussière, voir le soleil se coucherParmi la brume d’or, derrière les vieux ormes,Contempler les couleurs splendides et les formesDes nuages baignés dans l’occident vermeil,Et, quand l’ombre succède à la mort du soleil,M’éloigner encor plus par quelque agreste rueDont l’ornière rappelle un sillon de charrue,Gagner les champs pierreux, sans songer au départ,Et m’asseoir, les cheveux au vent, sur le rempart.Au loin, dans la lueur blême du crépuscule,L’amphithéâtre noir des collines recule,Et, tout au fond du val profond et solennelParis pousse à mes pieds son soupir éternel.Le sombre azur du ciel s’épaissit. Je commenceA distinguer des bruits dans ce murmure immense,Et je puis, écoutant, rêveur et plein d’émoi,Le vent du soir froissant les herbes près de moi,Et parmi le chaos des ombres débordantes,Le sifflet douloureux des machines stridentes,Ou l’aboiement d’un chien, ou le cri d’un enfant,Ou le sanglot d’un orgue au lointain s’étouffant,Ou le tintement clair d’une tardive enclume,Voir la nuit qui s’étoile et Paris qui s’allume
François Coppée — « Un pâle enfant du vieux Paris » -
Il donna cinq sous à un garçon d'avoine pour lui permettre d'aller se coucher dans la paille. Il s'y trouva comme un coq en pâte. Le roi n'était pas son cousin. Il s'endormit. Il aurait fait la grasse matinée, mais le goujat le fit décamper. C'était le petit jour.
Jean Giono — L'Iris de Suse -
Pas un seul bruit d’insecte ou d’abeille en maraude,Tout dort sous les grands bois accablés de soleilOù le feuillage épais tamise un jour pareilAu velours sombre et doux des mousses d’émeraude.Criblant le dôme obscur, Midi splendide y rôdeEt, sur mes cils mi-clos alanguis de sommeil,De mille éclairs furtifs forme un réseau vermeilQui s’allonge et se croise à travers l’ombre chaude.Vers la gaze de feu que trament les rayons,Vole le frêle essaim des riches papillonsQu’enivrent la lumière et le parfum des sèves ;Alors mes doigts tremblants saisissent chaque fil,Et dans les mailles d’or de ce filet subtil,Chasseur harmonieux, j’emprisonne mes rêves.
José Maria de Heredia — « La Nature et le Rêve » -
Un jour qu’il était venu nous voir à Paris après dîner en s’excusant d’être en habit, Françoise ayant, après son départ, dit tenir du cocher qu’il avait dîné « chez une princesse »,— « Oui, chez une princesse du demi-monde ! » avait répondu ma tante en haussant les épaules sans lever les yeux de sur son tricot, avec une ironie sereine.
Proust — Du côté de chez Swann -
Après le tremblement de terre qui avait détruit les trois quarts de Lisbonne, les sages du pays n’avaient pas trouvé un moyen plus efficace pour prévenir une ruine totale que de donner au peuple un bel auto-da-fé ; il était décidé par l’université de Coïmbre que le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu, en grande cérémonie, est un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler. il était décidé par l’université de Coïmbre que le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu, en grande cérémonie, est un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler.On avait en conséquence saisi un Biscayen convaincu d’avoir épousé sa commère, et deux Portugais qui en mangeant un poulet en avaient arraché le lard : on vint lier après le dîner le docteur Pangloss et son disciple Candide, l’un pour avoir parlé, et l’autre pour l’avoir écouté avec un air d’approbation : tous deux furent menés séparément dans des appartements d’une extrême fraîcheur, dans lesquels on n’était jamais incommodé du soleil : huit jours après ils furent tous deux revêtus d’un san-benito, et on orna leurs têtes de mitres de papier : la mitre et le san-benito de Candide étaient peints de flammes renversées, et de diables qui n’avaient ni queues ni griffes ; mais les diables de Pangloss portaient griffes et queues, et les flammes étaient droites. Ils marchèrent en procession ainsi vêtus, et entendirent un sermon très-pathétique, suivi d’une belle musique en faux-bourdon. Candide fut fessé en cadence, pendant qu’on chantait ; le Biscayen et les deux hommes qui n’avaient point voulu manger de lard furent brûlés, et Pangloss fut pendu, quoique ce ne soit pas la coutume. Le même jour la terre trembla de nouveau avec un fracas épouvantable.
Voltaire — Candide ou l’Optimisme -
C’est une chose étrange à la fin que le mondeUn jour je m’en irai sans en avoir tout ditCes moments de bonheur ces midi d’incendieLa nuit immense et noire aux déchirures blondes […]Il y aura toujours un couple frémissantPour qui ce matin-là sera l’aube premièreIl y aura toujours l’eau le vent la lumièreRien ne passe après tout si ce n’est le passant […]Malgré tout je vous dis que cette vie fut telleQu’à qui voudra m’entendre à qui je parle iciN’ayant plus sur la lèvre un seul mot que merciJe dirai malgré tout que cette vie fut belle
Louis Aragon — Les Yeux et la mémoire -
L’indifférence du sage pour qui tout pays est patrie et toute religion un culte valable à sa manière exaspérait mêmement cette foule de prisonniers ; si ce philosophique renégat, qui ne reniait pourtant aucune de ses croyances véritables, était pour eux tous un bouc émissaire, c’est que chacun, un jour, secrètement ou parfois même à son insu, avait souhaité sortir du cercle où il mourrait enfermé.
Marguerite Yourcenar — L’Œuvre au Noir -
Loin des yeux, loin du cœur ça n’existe pasLoin des yeux, loin du cœur moi je pense à toiEt chaque jour qui passe me rapproche de toiAu rendez-vous de ton amour je suis toujours là
Demis Roussos — Loin des yeux -
S’il fallait apporter la preuve que ce qui compte en littérature, c’est la mise au jour, ou la re-création d’une substance psychique nouvelle, aucune œuvre, mieux que Madame Bovary, ne pourrait la fournir. […] Cet élément neuf, cette réalité inconnue dont Flaubert, le premier, a fait la substance de son œuvre, c’est ce qu’on a nommé depuis l’inauthentique.
Nathalie Sarraute — « Flaubert le précurseur » -
Un jour, une fois n’est pas coutume, Amos descendit en cuisine. Souvent, une femme de service se chargeait de monter les plateaux des pensionnaires alités, afin qu’il pût les nourrir.
Gilles Rozier — La promesse d’Oslo -
Dès ce jour, elle fut non pas la bien-aimée, mais la plus aimée ; elle ne fut pas dans mon cœur comme une femme qui veut une place, qui s’y grave par le dévouement ou par l’excès du plaisir ; non, elle eut tout le cœur, et fut quelque chose de nécessaire au jeu des muscles ; elle devint ce qu’était la Béatrix du poète florentin, la Laure sans tache du poète vénitien, la mère des grandes pensées, la cause inconnue des résolutions qui sauvent, le soutien de l’avenir, la lumière qui brille dans l’obscurité comme le lys dans les feuillages sombres.
Honoré de Balzac — Le lys dans la vallée -
Ce soir, nous sommes deux devant ce fleuve qui déborde de notre désespoir. Nous ne pouvons même plus penser. Les paroles s’échappent de nos bouches tordues, et, lorsque nous rions, les passants se retournent, effrayés, et rentrent chez eux précipitamment.On ne sait pas nous mépriser.« Nous pensons aux lueurs des bars, aux bals grotesques dans ces maisons en ruines où nous laissions le jour. Mais rien n’est plus désolant que cette lumière qui coule doucement sur les toits à cinq heures du matin. Les rues s’écartent silencieusement et les boulevards s’animent: un promeneur attardé sourit près de nous. Il n’a pas vu nos yeux pleins de vertiges et il passe doucement. Ce sont les bruits des voitures de laitiers qui font s’envoler notre torpeur et les oiseaux montent au ciel chercher une divine nourriture.Aujourd’hui encore( mais quand donc finira cette vie limitée) nous irons retrouver les amis, et nous boirons les mêmes vins. On nous verra encore aux terrasses des cafés.Il est loin, celui qui sait nous rendre cette gaieté bondissante. Il laisse s’écouler les jours poudreux et il n’écoute plus ce que nous disons. » Est-ce que vous avez oublié nos voix enveloppées d’affections et nos gestes merveilleux? Les animaux des pays libres et des mers délaissées ne vous tourmentent-ils plus? Je vois encore ces luttes et ces outrages rouges qui nous étranglaient. Mon cher ami, pourquoi ne voulez-vous plus rien dire de vos souvenirs étanches? L’air dont hier encore nous gonflions nos poumons devient irrespirable. Il n’y a plus qu’à regarder droit devant soi, ou à fermer les yeux: si nous tournions la tête, le vertige ramperait jusqu’à nous.Itinéraires interrompus et tous les voyages terminés, est-ce que vraiment nous pouvons les avouer ? Les paysages abondants nous ont laisser un goût amer sur les lèvres. Notre prison est construite en livres aimés, mais nous ne pouvons plus nous évader, à cause de toutes ces odeurs passionnés qui nous endorment.
André Breton et Philippe Soupault — Les Champs magnétiques -
J’ai fait un voyage sur le plus beau bateau qui ait jamais été construit ; particularité étrange, à bord de ce transatlantique, passagers et hommes d’équipage étaient à cheval !Le capitaine, cavalier émérite, montait un pur-sang de courses, il portait un costume de chasse et sonnait du cor pour diriger la manœuvre, quant à moi, ayant horreur de l’équitation, j’avais pu obtenir de passer mes journées sur le cheval de bois de la salle de gymnastique. Nous débarquâmes sur une terre nouvelle où les chevaux étaient inconnus ; les indigènes prirent pour un animal à deux têtes les passagers montés de notre navire, ils n’osèrent s’en approcher en proie à la terreur ; moi seul, reconnu semblable à ces êtres primitifs, je fus fait prisonnier par eux. C’est de la prison ou l’on m’enferma que j’écrivis les lignes qui vont suivre. Cette prison était une île absolument déserte le jour, mais la nuit, les habitants d’une grande ville continentale ou le mariage et l’union libre étaient également défendus, s’y donnaient rendez-vous pour faire d’amour, j’ai pù ainsi rapporter de mon exil la plus splendide collection de peignes de femmes qui soit au monde, depuis le triste celluloïd jusqu’à l’écaille la plus transparente, couverte de pierres précieuses. J’ai offert cette collection à l’un de mes oncles, conchyliologiste distingué, chez lequel elle fait pendant à une vitrine de coquillages indiens.
Francis Picabia — Jésus-Christ Rastaquouère -
Deux jours après, étant allé voir Elstir, il me dit la sympathie très grande qu’Andrée avait pour moi comme je lui répondais « Mais c’est moi qui ai eu beaucoup de sympathie pour elle dès le premier jour, je lui avais demandé à la revoir le lendemain, mais elle ne pouvait pas. Oui, je sais, elle me l’a raconté, me dit Elstir, elle l’a assez regretté, mais elle avait accepté un pique-nique à dix lieues d’ici où elle devait aller en break et elle ne pouvait plus se décommander. »
Marcel Proust — À l’ombre des jeunes filles en fleurs -
Au bout du petit matin, une autre petite maison qui sent très mauvais dans une rue très étroite, une maison minuscule qui abrite en ses entrailles de bois pourri des dizaines de rats et la turbulence de mes six frères et sœurs, une petite maison cruelle dont l’intransigeance affole nos fins de mois et mon père fantasque grignoté d’une seule misère, je n’ai jamais su laquelle, qu’une imprévisible sorcellerie assoupit en mélancolique tendresse ou exalte en hautes flammes de colère; et ma mère dont les jambes pour notre faim inlassable pédalent, pédalent de jour, de nuit, je suis même réveillé la nuit par ces jambes inlassables qui pédalent la nuit et la morsure âpre dans la chair molle de la nuit d’une Singer que ma mère pédale, pédale pour notre faim et de jour et de nuit.
Aimé Césaire — Cahier d’un retour au pays natal -
Va-t’en, lui disais-je, gueule de flic, gueule de vache, va-t’en je déteste les larbins de l’ordre et les hannetons de l’espérance. Va-t’en mauvais gris-gris, punaise de moinillon. Puis je me tournais vers des paradis pour lui et les siens perdus, plus calme que la face d’une femme qui ment, et là, bercé par les effluves d’une pensée jamais lasse je nourrissais le vent, je délaçais les montres et j’entendais monter de l’autre côté du désastre, un fleuve de tourterelles et de trèfles de la savane que je porte toujours dans mes profondeurs à hauteur inverse du vingtième étage des maisons les plus insolentes et par précaution contre la force putréfiante des ambiances crépusculaires, arpentée nuit et jour d’un sacré soleil vénérien.
Aimé Césaire — Cahier d’un retour au pays natal -
Une après-midi d’automne, Gervaise, qui venait de reporter du linge chez une pratique, rue des Portes-Blanches, se trouva dans le bas de la rue des Poissonniers comme le jour tombait. Il avait plu le matin, le temps était très doux, une odeur s’exhalait du pavé gras ; et la blanchisseuse, embarrassée de son grand panier, étouffait un peu, la marche ralentie, le corps abandonné, remontant la rue avec la vague préoccupation d’un désir sensuel, grandi dans sa lassitude. Elle aurait volontiers mangé quelque chose de bon. Alors, en levant les yeux, elle aperçut la plaque de la rue Marcadet, elle eut tout d’un coup l’idée d’aller voir Goujet à sa forge.
Émile Zola — L’Assommoir -
Le mort est encore en morceaux. Le jour où l’on enterre, nous nous dispersons en piétinements, en mains d’amis vrais ou faux à serrer, en préoccupations matérielles. Le mort mourra demain seulement, dans le silence. Il se montrera à nous dans sa plénitude, pour s’arracher, dans sa plénitude, à notre substance. Alors nous crierons à cause de celui-là qui s’en va, et que nous ne pouvons retenir. Je n’aime pas les images d’Épinal de la guerre.
Antoine de Saint-Exupéry — Pilote de guerre -
Voici des hommes noirs debout qui nous regardent et je vous souhaite de ressentir comme moi le saisissement d’être vus. Car le blanc a joui trois mille ans du privilège de voir sans qu’on le voie ; il était regard pur, la lumière de ses yeux tirait toute chose de l’ombre natale, la blancheur de sa peau c’était un regard encore, de la lumière condensée. L’homme blanc, blanc parce qu’il était homme, blanc comme le jour, blanc comme la vérité, blanc comme la vertu, éclairait la création comme une torche, dévoilait l’essence secrète et blanche des êtres. Aujourd’hui ces hommes noirs nous regardent et notre regard rentre dans nos yeux ; des torches noires, à leur tour, éclairent le monde et nos têtes blanches ne sont plus que de petits lampions balancés par le vent…
Jean-Paul Sartre — « Orphée noir » -
Un mois se compose de 28 à 31 jours.
-
Lorsque la troupe des pastoureaux entra dans Orléans, le jour de saint Barnabas, l’évêque de cette ville interdit à tous ses clercs d’assister à ses prédications ; car, disait-il, ce sont les souricières du diable.
Jean-Charles-Léonard Simonde Sismondi — Histoire des Français -
Le Collège acheta successivement : 1° — en 1625, la cense de Soreau pour 395 livres. Elle comptait 47 jours de terre, mais ce n'étaient que des triots. — (Le Collège des Jésuites de Charleville, dans Revue historique ardennaise, Paris : A. Picard & fils, 1906, page 149)
-
Le lendemain, j’ai vu la chambre dans la simplicité de la lumière du jour.
Henri Barbusse — L’Enfer -
Le temps utile aux mesures est relatif aux objets : ainsi l'année et le jour jupitériens ne sont pas l'année et le jour terrestres. Les rotations sur soi ou autour du soleil ne sont pas les mêmes, les objets célestes n'ont pas la même vitesse, etc...
Bernard Bachelet — Sur quelques figures du temps -
De grandes bâtisses aveugles, presque sans jours, grisâtres, salies par le temps et roussies par le soleil.
Hippolyte Taine — Carnets de voyage : Notes sur la province -
Il [un homme de génie] luit; le jour qu'il jette est un jour éclatant; Il apporte une idée au siècle qui l'attend
Victor Hugo — Contemplations -
C’était le jour morose d’avant la première aurore, qui éclaire le sommeil du monde et apporte les rêves énervés du matin.
Pierre Louÿs — Aphrodite -
Le ventre dans lequel ses mains allaient avoir à travailler pendant cent quatre-vingt-sept jours n’était plus séparé de lui que par le réseau à jours octogonaux de la grille de sécurité.
Roger Vailland — 325.000 francs -
Que penseraient les demoiselles Hermeline, si elles la voyaient arriver au pensionnat avec ces bas de coton blanc à jours, qu’elle mettait aujourd’hui pour la première fois, hypothèse qui était presque du domaine de la réalité, car les bas du dimanche finissent le plus souvent par devenir des bas de tous les jours.
Marcel Aymé — La jument verte -
"Une chose qui s’offre, qui se présente, que l’on voit sous un jour favorable."
-
Moi je préférerais voir mettre au jour une œuvre collective, votre idée de l'Encyclopédie du 19esiècle
Victor Hugo — Correspondance -
Dans le cas où un ouvrier d’une catégorie du fond serait, pour insuffisance physique, déplacé dans un service de jour, cet ouvrier sera reclassé dans la catégorie du jour de même numéro.
Décret n°48-234 du 12 février 1948 relatif au statut du personnel des exploitations minières et assimilées en Algérie — art. 11 -
Fabrice avait sauté à bas de son cheval malgré les gens qui le retenaient; il chercha à se faire jour
Stendhal — La Chartreuse de Parme -
— Bonjour, dit Maillat.— ’jour, dit l’homme aux cheveux roux, comme si prononcer deux syllabes avait constitué un effort au-dessus de ses forces. — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 82)
-
Tous les matins il quitte l'hôtel au petit jour
Ponson du Terr. — Rocambole -
Marie : Ah! demain il fera jour, n'est-ce-pas? Demain il fera jour. Georges : Oui, demain il fera jour. − Pour quelques-uns
Montherl. — Demain -
Elle est parfaite. Son visage ne connaît pas ces moments ingrats où le faux jour cherche un défaut à souligner, une ride à prédire
Green — Malfaiteur -
C'est clair comme le jour, dit-il, et il faut que vous ayez eu le cœur bien naïf et bien bon pour n'avoir pas deviné la chose tout d'abord
Alexandre Dumas père — Le Comte de Monte-Cristo