Accueil > Citations > Citations sur le lien
Il y a 25 citations sur le lien.
Je voulus fuir... Les grâces m'enchaînèrent; elles m'étreignirent dans leurs liens de fleurs, plus forts que le fer : je m'abandonnai aux grâces, à l'ange qui m'offrait le bonheur, à Sara... j'aimai Restif de La Bretagne — Monsieur Nicolas
Dans le tissage des relations humaines, il arrive que l'on trouve du banlon, un lien élastique qui survit aux étirements du destin. Jean Létoffe — Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle
Je puis forcer le pape à briser les liens du mariage qui m’unissent à Léonora. Michel Zévaco — Le Capitan
Il n'existe pas de crime plus silencieux que celui commis par plume et encre; le testament inofficieux est le poignard du notaire qui tranche les liens du sang sans éclaboussure. Marc Virtuel — Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle
Les frères et sœurs consanguins ou utérins ne sont liés que d'un lien simple. Il y avoit quelques coutumes, où par le privilège du double lien, les frères et sœurs germains se succédoient les uns aux autres, au préjudice des consanguins et utérins
Depuis le départ nocturne, ils avaient tissé, tissé inlassablement leur fil d’Ariane à travers le labyrinthe des glaces, des couloirs sonores, des parois verglacées. C’était comme un lien sûr et réconfortant qui n’avait cessé de les rattacher au monde vivant. Samivel — L’amateur d’abîmes
Le temps a cessé d’être une suite insensible de jours, à remplir de cours et d’exposés, de stations dans les cafés et à la bibliothèque, menant aux examens et aux vacances d’été, à l’avenir. Il est devenu une chose informe qui avançait à l’intérieur de moi et qu’il fallait détruire à tout prix. J’allais aux cours de littérature et de sociologie, au restau U, je buvais des cafés midi et soir à la Faluche, le bar réservé aux étudiants. Je n’étais plus dans le même monde. Il y avait les autres filles, avec leurs ventres vides, et moi. Pour penser ma situation, je n’employais aucun des termes qui la désignent, ni « j’attends un enfant », ni « enceinte », encore moins « grossesse », voisin de « grotesque ». Ils contenaient l’acceptation d’un futur qui n’aurait pas lieu. Ce n’était pas la peine de nommer ce que j’avais décidé de faire disparaître. Dans l’agenda, j’écrivais : « ça », « cette chose-là », une seule fois « enceinte ». Je passais de l’incrédulité que cela m’arrive, à moi, à la certitude que cela devait forcément m’arriver. Cela m’attendait depuis la première fois que j’avais joui sous mes draps, à quatorze ans, n’ayant jamais pu, ensuite – malgré des prières à la Vierge et différentes saintes -, m’empêcher de renouveler l’expérience, rêvant avec persistance que j’étais une pute. Il était même miraculeux que je ne me sois pas trouvée plus tôt dans cette situation. Jusqu’à l’été précédent, j’avais réussi aux prix d’efforts et d’humiliations – être traitée de salope et d’allumeuse – à ne pas faire l’amour complètement. Je n’avais finalement dû mon salut qu’à la violence d’un désir qui, s’accommodant mal des limites du flirt, m’avait conduite à redouter jusqu’au simple baiser. J’établissais confusément un lien entre ma classe sociale d’origine et ce qui m’arrivait. Première à faire des études supérieures dans une famille d’ouvriers et de petits commerçants, j’avais échappé à l’usine et au comptoir. Mais ni le bac ni la licence de lettres n’avaient réussi à détourner la fatalité de la transmission d’une pauvreté dont la fille enceinte était, au même titre que l’alcoolique, l’emblème. J’étais rattrapée par le cul et ce qui poussait en moi c’était, d’une certaine manière, l’échec social. Je n’éprouvais aucune appréhension à l’idée d’avorter. Cela me paraissait, sinon facile, du moins faisable, et ne nécessitant aucun courage particulier. Une épreuve ordinaire. Il suffisait de suivre la voie dans laquelle une longue cohorte de femmes m’avait précédée. Depuis l’adolescence, j’avais accumulé des récits, lus dans des romans, apportés par la rumeur du quartier dans les conversations à voix basse. J’avais acquis un savoir vague sur les moyens à utiliser, l’aiguille à tricoter, la queue de persil, les injections d’eau savonneuse, l’équitation – la meilleure solution consistant à trouver un médecin dit « marron » ou une femme au joli nom, une « faiseuse d’anges », l’un et l’autre très coûteux mais je n’avais aucune idée des tarifs. L’année d’avant, une jeune femme divorcée m’avait racontée qu’un médecin de Strasbourg lui avait fait passer un enfant, sans me donner de détails, sauf, « j’avais tellement mal que je me cramponnais au lavabo ». J’étais prêter à me cramponner moi aussi au lavabo. Je ne pensais pas que je puisse en mourir. Annie Ernaux — L’Événement – Éditions Gallimard 2000
La famille, d'où chacun émane, appartient toujours à une cité quelconque, et même à une certaine église. Mais ce dernier lien étant plus faible, il comporte plus de variations, quoiqu'elles ne soient jamais arbitraires. Comte — Catéchisme positiviste
Une souris trottinait sur le corps d’un lion endormi. Celui-ci s’éveilla, la saisit, et s’apprêta à la croquer. Mais la souris le supplia de la relâcher, lui disant que s’il l’épargnait, elle le payerait de retour ; le lion éclata de rire et la laissa partir. Peu après, il arriva que le lion dut son salut à la reconnaissance de la souris. Il fut en effet capturé par des chasseurs qui l’attachèrent à un arbre avec une corde ; alors, entendant ses gémissements, la souris vint ronger son lien et le détacha. « Naguère, tu t’es ri de moi » dit-elle, « parce que tu ne croyais pas que je m’acquitterais de ma dette : sache désormais qu’on trouve de la gratitude jusque chez les souris ! »La fable montre que dans les revers, les gens les plus puissants ont besoin des plus faibles. Ésope — Le Lion et la Souris reconnaissante
Toute espèce de chaîne est une folie, tout lien est un attentat à la liberté physique dont nous jouissons sur la surface du globe. Donatien Alphonse François, comte de Sade, dit le marquis de Sade — Juliette
L'historicité, la perfectibilité infinie, le lien originaire à une promesse font de toute démocratie une chose à-venir. Jacques Derrida — Antoine Spire - Le Monde de l'éducation - septembre 2000
Être cinéaste, c’est essayer de créer un juste lien entre le fond et la forme. Joachim Lafosse — Evene.fr - Février 2007
En studio, le lien familial ou amical est secondaire. Ce qui compte, c'est la prestation. Françoise Hardy — Newsfam.com
La médisance est encore le plus grand lien des sociétés. Edmond et Jules de Goncourt
Vus de face, le lièvre et l'âne se ressemblent, cependant ils n'ont aucun lien de parenté. Massa Makan Diabaté — Une hyène à jeûn
C'est un lien fort que la parenté et l'habitude de vivre ensemble. Eschyle — Prométhée enchaîné
La véritable irrévérence aujourd’hui, c’est faire du lien dans une époque qui sépare les êtres. Abd al Malik — Télérama, 18 février 2015
La terre est mère de tout ce qui est animé, le lien des générations passées, présentes et à venir. Proverbe africain — Origines
Il y a des femmes dont l'infidélité est le seul lien qui les attache encore à leur mari. Sacha Guitry — Elles et toi
Écrire est un moyen sans pareil d’éclairer le lien entre le passé et le présent. Leopoldo Brizuela — La nuit recommencée