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Il y a 109 citations sur le livre.
Mais il ne faut pas considérer si légèrement les œuvres des hommes. Car vous-mêmes vous dites que l'habit ne fait pas le moine, et tel est vêtu d'un froc qui au-dedans n'est rien moins que moine, et tel est vêtu d'une cape espagnole qui, dans son courage, n'a rien à voir avec l'Espagne. C'est pourquoi il faut ouvrir le livre et soigneusement peser ce qui y est traité. François Rabelais — Gargantua
La voix qui parle ici est celle, écrite, du livre. Voix aveugle. Sans visage. Très jeune. Silencieuse. Marguerite Duras — L'Amant de la Chine du Nord
Bientôt la boucle sera bouclée, et je pourrai terminer ce livre là où je l'ai commencé, par l'ambigu, l'ambivalent sentiment des fêtes qui de nouveau m'envahit. Noël approche. Danièle Sallenave — Passages de l'Est
En transférant l’inquiétude de ce livre [Paludes] du plan moral dans le plan social, je crois que je n’aurais fait que le rétrécir. Mais il est aisé d’opérer en imagination ce transfert. Gide — Journal
Ce livre est le libre récit d'une vie d'homme d'action. Celle de Patrocle Passavant des Baleines, lieutenant de vaisseau, agent de l'État, aventurier bien vivant, qui, à l'instar de Moravagine ou de Battling, ses prédécesseurs, aurait pu, tout aussi bien, n'être qu'une créature de fiction. François Sureau — La Chanson de Passavant
Ils partageraient leur temps entre la rédaction de leur livre, le jardinage et la peinture murale. Simone de Beauvoir — Mandarins
Les masses de notations désordonnées que je t'expédie ainsi hors normes ont peu à peu pris du poids, alourdies par mon bonheur d'être encore vivante, c'est-à-dire honnête, c'est-à-dire amoureuse, ouverte aux aventures, en particulier celle d'arriver au bout d'un nouveau livre dont tu es la centrale invisible. Dominique Rolin — Lettre à Lise
Quelquefois, pendant des demi-heures entières, il restait immobile à l’ombre d’un Léonidas ou d’un Spartacus quelconque, tenant à la main un livre au-dessus duquel ses yeux, doucement levés, allaient chercher la belle fille, et elle, de son côté, détournait avec un vague sourire son charmant profil vers lui. Victor Hugo — Les Misérables
Vous avez vu votre parlement imbécile, né de l’immoral trafic de places et d’honneurs, décider qu’il n’y avait rien à faire, dans la grande déroute des idées, que de poursuivre la pensée, et de mettre au pilori le livre qui dénonçait le crime des incapables contre la patrie. Georges Clémenceau — Vers la réparation
Puisqu’on imprime ce livre, je vais l’avoir bientôt, n’est-ce pas ? J’admire qu’étant mondaine et toujours par monts et par vaux, et très occupée de la famille et du ménage, vous ayez le temps d’écrire et de penser. Au reste, cette activité est bonne à l’esprit ; mais n’y usez pas trop le corps. George Sand — Correspondance 1812-1876
PREMIÈRE ENTRÉE. Un homme vient donner les livres du ballet, qui d'abord est fatigué par une multitude de gens de provinces différentes, qui crient en musique pour en avoir, et par trois Importuns, qu'il trouve toujours sur ses pas. Dialogue des gens, Qui en musique demandent des livres.TOUS. À moi, Monsieur, à moi de grâce, à moi, Monsieur Un livre, s'il vous plaît, à votre serviteur. HOMME DU BEL AIR. Monsieur, distinguez-nous parmi les gens qui crient. Quelques livres ici, les Dames vous en prient. Molière — Le bourgeois gentilhomme
En approchant de son usine, le père Sorel appela Julien de sa voix de stentor ; personne ne répondit. Il ne vit que ses fils aînés, espèce de géants qui, armés de lourdes haches, équarrissaient les troncs de sapin, qu’ils allaient porter à la scie. Tout occupés à suivre exactement la marque noire tracée sur la pièce de bois, chaque coup de leur hache en séparait des copeaux énormes. Ils n’entendirent pas la voix de leur père. Celui-ci se dirigea vers le hangar ; en y entrant, il chercha vainement Julien à la place qu’il aurait dû occuper, à côté de la scie. Il l’aperçut à cinq ou six pieds de haut, à cheval sur l’une des pièces de la toiture. Au lieu de surveiller attentivement l’action de tout le mécanisme, Julien lisait. Rien n’était plus antipathique au vieux Sorel ; il eût peut-être pardonné à Julien sa taille mince, peu propre aux travaux de force, et si différente de celle de ses aînés ; mais cette manie de lecture lui était odieuse : il ne savait pas lire lui-même.Ce fut en vain qu’il appela Julien deux ou trois fois. L’attention que le jeune homme donnait à son livre, bien plus que le bruit de la scie, l’empêcha d’entendre la terrible voix de son père. Enfin, malgré son âge, celui-ci sauta lestement sur l’arbre soumis à l’action de la scie, et de là sur la poutre transversale qui soutenait le toit. Un coup violent fit voler dans le ruisseau le livre que tenait Julien ; un second coup aussi violent, donné sur la tête, en forme de calotte, lui fit perdre l’équilibre. Il allait tomber à douze ou quinze pieds plus bas, au milieu des leviers de la machine en action, qui l’eussent brisé, mais son père le retint de la main gauche comme il tombait.« Eh bien, paresseux ! tu liras donc toujours tes maudits livres, pendant que tu es de garde à la scie ? Lis-les le soir, quand tu vas perdre ton temps chez le curé, à la bonne heure. »Julien, quoique étourdi par la force du coup, et tout sanglant, se rapprocha de son poste officiel, à côté de la scie. Il avait les larmes aux yeux, moins à cause de la douleur physique, que pour la perte de son livre qu’il adorait.« Descends, animal, que je te parle. » Le bruit de la machine empêcha encore Julien d’entendre cet ordre. Son père qui était descendu, ne voulant pas se donner la peine de remonter sur le mécanisme, alla chercher une longue perche pour abattre les noix, et l’en frappa sur l’épaule. À peine Julien fut-il à terre, que le vieux Sorel, le chassant rudement devant lui, le poussa vers la maison. Dieu sait ce qu’il va me faire ! se disait le jeune homme. En passant, il regarda tristement le ruisseau où était tombé son livre ; c’était celui de tous qu’il affectionnait le plus, le Mémorial de Sainte-Hélène. Stendhal — Le Rouge et le Noir
Si tu as le livre, tu le laisserais en bas à son nom. C'est pour envoyer à quelqu'un d'intéressé. Merci à l'avance. Et j'espère à bientôt ( ?) Amicalement, Georges Bataille Georges Bataille — Choix de lettres
Ce livre n’est pas dirigé contre tel individu en particulier ou contre tel et tel groupe en général. Il accuse ceux qui, pour de l’or, n’ont reconnu et ne reconnaissent ni drapeau, ni frontière, ni honneur ; il condamne ceux qui, par un militarisme intéressé et faux, ont poussé et poussent encore des jeunes pays dans des guerres où ils n’ont pas affaire. À l’individu, au groupe, qui s’y reconnaîtrait, je dis : À bon entendeur salut. Adolphe Brassard — Les Mémoires d’un soldat inconnu
De sorte que je ne leur demanderais pas de me louer ou de me dénigrer, mais seulement de me dire si c’est bien cela, si les mots qu’ils lisent en eux-mêmes sont bien ceux que j’ai écrits (les divergences possibles à cet égard ne devant pas, du reste, provenir toujours de ce que je me serais trompé, mais quelquefois de ce que les yeux du lecteur ne seraient pas de ceux à qui mon livre conviendrait pour bien lire en soi-même). Marcel Proust — Le Temps retrouvé
J'ai écrit ce livre dans le bonheur fou de l'écrire. Je suis restée un an dans ce roman, enfermée dans cette année-là de l'amour entre le Chinois et l'enfant. Marguerite Duras — L'Amant de la Chine du Nord
Le chiffre d'affaires des ventes de livres aux États-Unis atteint 21 milliards de dollars, dont les éditeurs perçoivent la moitié, à charge pour eux de payer auteurs, imprimeurs et distributeurs. Le chiffre d'affaires du marché du livre français est de 25 milliards de francs, dont 14,5 pour les éditeurs (chiffres 1994 du Syndicat national de l'édition). Maryvonne de Saint Pulgent — Le Gouvernement de la culture
Il me parle de ce livre [Adrienne Mesurat] de telle sorte que je me demande s’il ne le connaît pas mieux que moi, car enfin voilà assez longtemps que je n’y pense plus. Cela m’a fait une bizarre impression. Green — Journal
Chère Isabelle, chère Ghislaine, mille mercis de m'avoir fait une nouvelle fois confiance dans l'écriture de ce livre... Chère Marie, mille mercis pour votre vigilance, vos précieux conseils et votre sympathie... Élise Delprat — Range ta vie !
Comme François Dosse chacun a tendance à voir midi à sa porte et à considérer l'entreprise à l'aune de ses propres recherches, on peut à l'infini écrire sur ce qu'il n'y a pas dans ce travail de plus de mille pages ou refaire le livre que l'on aurait voulu écrire. Revue Le Débat (n° 73) — Gallimard