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Citations sur le logis
Il y a 18 citations sur le logis.
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Si une semaine s’écoulait sans escapade, on le voyait s’ennuyer, dépérir et fureter dans le logis pour trouver une issue.
Francis Carco — L’Homme de minuit -
Longues promenades à pied sur les boulevards avec une fiasque de cognac. Tous les soirs, une chambre différente; chaque jour, il me faut quatre heures pour trouver un logis à pied, avec tout le barda.
Jack Kerouac — Le vagabond solitaire -
Mais, moi, remué dans mes plus sombres idées par ce que j'avais entendu, je ne me tins pas au logis, et m'en revins seul à la même allée du jardin.
Sainte-Beuve — Volupté -
Cet appartement était aussi confortablement meublé que peut l’être une garçonnière. Mais comme un intérieur prend à la longue la physionomie et peut-être la pensée de celui qui l’habite, le logis d’Octave s’était peu à peu attristé ; le damas des rideaux avait pâli et ne laissait plus filtrer qu’une lumière grise. Les grands bouquets de pivoine se flétrissaient sur le fond moins blanc du tapis ; l’or des bordures encadrant quelques aquarelles et quelques esquisses de maîtres avait lentement rougi sous une implacable poussière ; le feu découragé s’éteignait et fumait au milieu des cendres. La vieille pendule de Boule incrustée de cuivre et d’écaille verte retenait le bruit de son tic-tac, et le timbre des heures ennuyées parlait bas comme on fait dans une chambre de malade ; les portes retombaient silencieuses, et les pas des rares visiteurs s’amortissaient sur la moquette ; le rire s’arrêtait de lui-même en pénétrant dans ces chambres mornes, froides et obscures, où cependant rien ne manquait du luxe moderne.
Théophile Gautier — Récits fantastiques -
Puis, comme Fabrice se sentait très faible, le maréchal des logis lui apporta une écuelle de vin chaud et fit un peu la conversation avec lui. Quelques compliments inclus dans cette conversation mirent notre héros au troisième ciel.
Stendhal — La Chartreuse de Parme -
Quoiqu'il eût peu de chances de rencontrer une ménagère en son logis par un temps où chacun s'occupe aux champs, il s'arrêta devant quelques chaumières qui aboutissaient à un espace commun, en décrivant une place carrée assez informe, ouverte à tout-venant.
Honoré de Balzac — Le Médecin de campagne -
Il n’allait jamais chez personne, ne voulait ni recevoir ni donner à dîner ; il ne faisait jamais de bruit, et semblait économiser tout, même le mouvement. Il ne dérangeait rien chez les autres par un respect constant de la propriété. Néanmoins, malgré la douceur de sa voix, malgré sa tenue circonspecte, le langage et les habitudes du tonnelier perçaient, surtout quand il était au logis, où il se contraignait moins que partout ailleurs. Au physique, Grandet était un homme de cinq pieds, trapu, carré, ayant des mollets de douze pouces de circonférence, des rotules noueuses et de larges épaules ; son visage était rond, tanné, marqué de petite vérole ; son menton était droit, ses lèvres n’offraient aucunes sinuosités, et ses dents étaient blanches ; ses yeux avaient l’expression calme et dévoratrice que le peuple accorde au basilic ; son front, plein de rides transversales, ne manquait pas de protubérances significatives ; ses cheveux jaunâtres et grisonnants étaient blanc et or, disaient quelques jeunes gens qui ne connaissaient pas la gravité d’une plaisanterie faite sur monsieur Grandet. Son nez, gros par le bout, supportait une loupe veinée que le vulgaire disait, non sans raison, pleine de malice. Cette figure annonçait une finesse dangereuse, une probité sans chaleur, l’égoïsme d’un homme habitué à concentrer ses sentiments dans la jouissance de l’avarice et sur le seul être qui lui fût réellement de quelque chose, sa fille Eugénie, sa seule héritière. Attitude, manières, démarche, tout en lui, d’ailleurs, attestait cette croyance en soi que donne l’habitude d’avoir toujours réussi dans ses entreprises. Aussi, quoique de mœurs faciles et molles en apparence, monsieur Grandet avait-il un caractère de bronze. Toujours vêtu de la même manière, qui le voyait aujourd’hui le voyait tel qu’il était depuis 1791.
Balzac — Eugénie Grandet -
C'était une terrasse à deux étages, qui par une sorte de courtine se trouvait de plain-pied avec le premier étage des ailes du logis.
Jean Prévost — Philibert Delorme -
Je quitte Dollero tout heureux car, au milieu de ses éloges, il a, prétend-il, trouvé une épigramme, inspirée par Epitalion, le maréchal des logis du commandant Gérard, qui a envie de se fiancer : […]. Je l’attriste en soutenant que c’est encore un éloge et pas une épigramme.
Jean Giraudoux — Retour d’Alsace - Août 1914 -
La jeunesse qui se borne au logis a toujours l’esprit borné.
William Shakespeare — Les deux gentilshommes de Vérone -
Deux pigeons s’aimaient d’amour tendre. Moralité : l’un deux s’ennuyait au logis.
Tristan Bernard — Contes, répliques et bons mots -
Tant que la justice n’a pas tranché, cette folle du logis qu’est l’imagination doit rester dans son coin.
Didier Decoin — interview du Figaro du 6 janvier 2015 -
Il y aura chaque hiver le scandale des sans-logis et chaque été la violence des banlieues.
Abbé Pierre -
L'imagination est la folle du logis.
Nicolas de Malebranche -
Si tu veux, au logis, être seigneur et maître, Ne tarde pas d'un jour à te faire connaître.
Juan Manuel — Le Comte Lucanor -
Le logis, c'est le temple de la famille.
Le Corbusier — Les Plans Le Corbusier de Paris -
Qu'importe chemin douloureux à qui trouve logis accueillant !
Benoît Desforêts — Un sillon dans la forêt -
Sexologie : au logis ? Au logis ? Pourquoi au logis.
Francis Blanche