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Citations sur le loin
Il y a 107 citations sur le loin.
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Voir loin, parler franc, agir ferme.
Pierre de Coubertin -
Tambour loin a joli son.
Proverbe guadeloupéen -
Petit à petit, on va loin.
Proverbe péruvien -
Déporté, ça veut dire être loin de ce qui nous porte, loin de la vie.
Hafid Aggoune — Les avenirs -
A beau mentir qui vient de loin.
Tuet -
Qui veut voyager loin ménage sa monture.
Jean Racine — Les Plaideurs -
Plus on va loin, moins on apprend.
Lao-Tseu -
Le tact dans l'audace c'est de savoir jusqu'où on peut aller trop loin.
Jean Cocteau — Le Rappel à l'ordre, Stock -
On ne va jamais plus loin que lorsqu'on ne sait pas où l'on va, a dit un homme politique célèbre.
Henri Monnier — Mémoires de M. Joseph Prudhomme -
Regarder loin, c’est regarder tôt.
Hubert Reeves — Patience dans l’azur -
Qui va loin revient près…
Proverbe africain -
Ton il ne peut pas apercevoir ses propres cils. Tu n'es pas capable de voir ta propre faute. Tu distingues ce qui est loin et tu ignores ce qui est près de toi.
Wang Anshi -
Plus vous saurez regarder loin dans le passé, plus vous verrez loin dans le futur.
Winston Churchill -
Plus loin, plus haut, plus fort.
Père Didon — Jeux Olympiques -
Les beaux chemins ne mènent pas loin.
Proverbe chinois -
Loin des yeux, loin du coeur.
Proverbe français -
On va loin quand on ne sait où l'on va, et qui ne voit le but le passe.
Charles Nodier — Fantaisies et légendes, M. Cazotte -
De loin, c'est quelque chose : et de près ce n'est rien.
Jean de La Fontaine — Fables, le Chameau et les Bâtons flottants -
Ici, c'est autre chose que loin, c'est ailleurs.
Jean Giono — L'Iris de Suse, Gallimard -
Le lendemain matin, debout dès la cinquième veille, ils payèrent leur chambre puis allèrent un peu plus loin, firent halte pour battre le briquet, et déjeunèrent.
Luo Guan-zhong — Shi Nai-an -
C’est un autre genre de vie qu’on mène à Tansonville, chez Mme de Saint-Loup, un autre genre de plaisir que je trouve à ne sortir qu’à la nuit, à suivre au clair de lune ces chemins où je jouais jadis au soleil ; et la chambre où je me serai endormi au lieu de m’habiller pour le dîner, de loin je l’aperçois, quand nous rentrons, traversée par les feux de la lampe, seul phare dans la nuit.
Marcel Proust — Du côté de chez Swann -
Voilà le champagne qui arrive, à la bonne vôtre, mes amis. C’est là qu’le Bantounais a mis son grain de sel. « Excusez-moi, Votre Excellence, qui sont ces gens ? J’arrive de loin, je sais pas, j’ai été capté dans le train. » Imaginez la tête du maire cherchant désespérément le regard d’une âme charitable.
Boualem Sansal — Dis-moi le paradis -
« C’est rudement loin, dit George, et j’ai faim. Je voudrais bien un sandwich. » Et, de surprise, George faillit tomber de son poney car, là, dans sa main, il y avait un sandwich. George regarda ce sandwich, puis le flaira, le mordit et poussa un hurlement de joie.
William Faulkner — L’Arbre aux souhaits -
Dimanche 1er novembre (Venise).Tiepolo, L’institution du Rosaire. 1737-1739.Venise, les Gesuati. Photo A.G., 15 juin 2014. Manet, Lola de Valence, 1862.7 heures. Gris, puis très bleu.C’est la Toussaint. Messe aux Gesuati à 8 heures. Prêtre très sobre. Vingt personnes sous le plafond de Tiepolo (La Gloire de saint Dominique). « Mistero della fede. » En effet.Je rentre dans ma chambre pour écrire. À droite, dans la fenêtre ouverte, le Redentore, avec, sur la coupole, la statue endiablée du Christ ressuscité, victorieux.Le Christ, pour le Diable, c’est le Diable.Brusquement, tout est rose. « Les dieux sont là. »Heidegger : « Le « temps » n’est pas plus lié au Je que l’espace ne l’est aux choses ; encore moins est-il « objectif ’ et le temps « subjectif ». »Pensée incompréhensible pour l’habitant de la Métaphysique, c’est-à-dire l’esclave de la subjectivité absolue. Mais je vois ce que montre Heidegger. Le temps ne fait que passer par moi, l’espace est son enveloppe.Dans Le Monde, ceci, sur Malevitch : « Dans ses écrits, Malevitch s’est réclamé de l’art des icônes. Il a aussi constamment revendiqué l’icône comme faisant partie de la culture paysanne. Le rouge, le blanc et le noir, que l’on retrouve associés dans les icônes de Novgorod, plus fortement que dans toutes les autres icônes byzantines, sont aussi les couleurs signalétiques du suprématisme. Il est intéressant de noter que le carré rouge que Malevitch peint en 1915, après son premier carré noir et avant son premier carré blanc, a pour titre Réalisme en deux dimensions d’une paysanne. Pourquoi a-t-il donné ce titre ? Il doit y avoir une part d’humour — Malevitch était d’Ukraine le pays de Gogol. »Promenade dans la gare maritime, soleil sur les quais. Le remorqueur Hercules, de Trieste. Large moment de sérénité, la ville au loin, comme un paquebot de rêve.L’avion du retour a deux heures de retard. Arrivée sous la pluie battante. Une autre planète. À la Closerie, cinq filles d’une vingtaine d’années se sont organisées une fête au champagne. Elles passent de la plus folle gaieté tendre entre elles à la plus lourde mélancolie. Et de nouveau dans l’autre sens. Et ainsi de suite. Tantôt nymphes ravissantes (à la Fragonard), tantôt effondrées à la Goya, sans âge. Jeunesse et vieillesse en même temps. Je les regarde, j’ai l’impression de voir toute leur vie à travers elles (hystérie, fusion, amour, drôlerie, pourrissement, tristesse, vide). Film épatant pendant une heure. Destins.
Philippe Sollers — L’Année du Tigre -
J’ai passé les épreuves pratiques du Capes2 dans un lycée de Lyon, à la Croix-Rousse. Un lycée neuf, avec des plantes vertes dans la partie réservée à l’administration et au corps enseignant, une bibliothèque au sol en moquette sable. J’ai attendu là qu’on vienne me chercher pour faire mon cours, objet de l’épreuve, devant l’inspecteur et deux assesseurs, des profs de lettres très confirmés. Une femme corrigeait des copies avec hauteur, sans hésiter. Il suffisait de franchir correctement l’heure suivante pour être autorisée à faire comme elle toute ma vie. Devant une classe de première, des matheux, j’ai expliqué vingt-cinq lignes — il fallait les numéroter — du Père Goriot de Balzac. “Vous les avez traînés, vos élèves”, m’a reproché l’inspecteur ensuite, dans le bureau du proviseur. Il était assis entre les deux assesseurs, un homme et une femme myope avec des chaussures rosés. Moi en face. Pendant un quart d’heure, il a mélangé critiques, éloges, conseils, et j’écoutais à peine, me demandant si tout cela signifiait que j’étais reçue. D’un seul coup, d’un même élan, ils se sont levés tous trois, l’air grave. Je me suis levée aussi, précipitamment. L’inspecteur m’a tendu la main. Puis, en me regardant bien en face : “Madame, je vous félicite.” Les autres ont répété “je vous félicite” et m’ont serré la main, mais la femme avec un sourire.Je n’ai pas cessé de penser à cette cérémonie jusqu’à l’arrêt de bus, avec colère et une espèce de honte. Le soir même, j’ai écrit à mes parents que j’étais professeur “titulaire”. Ma mère m’a répondu qu’ils étaient très contents pour moi.Mon père est mort deux mois après, jour pour jour. Il avait soixante-sept ans et tenait avec ma mère un café-alimentation dans un quartier tranquille non loin de la gare, à Y… (Seine-Maritime). Il comptait se retirer dans un an. Souvent, durant quelques secondes, je ne sais plus si la scène du lycée de Lyon a eu lieu avant ou après, si le mois d’avril venteux où je me vois attendre un bus à la Croix-Rousse doit précéder ou suivre le mois de juin étouffant de sa mort.
Annie Ernaux — La Place -
Les choses allèrent si loin que l'agence Rensdoc
Camus — La Peste -
Comprenez donc que ce n'est pas vous qui m'êtes odieux, monsieur Fanning, bien loin de là. Vous m'inspirez au contraire une sympathie dont vous ne soupçonnez pas la force
Mauriac — Asmodée -
Il a pas loin de quinze ans, le bébé, inspecteur. J'ai l'impression que vous n'êtes pas aussi au courant que vous le prétendez. − Possible, possible, il y a des bébés de tous les âges
Aragon — Beaux quartier -
Loin de moi de vous en faire le reproche
Colin -
De loin en loin, dans une ferme, un petit bois, derrière un rocher, les groupes de dynamiteurs attendent
André Malraux — Espoir -
Quel est le Russe à l'époque qui n'avait pas été mêlé de près ou de loin à la révolution de 1905-08
Cendrars — Bourlinguer -
Des gens chantaient au loin dans les avenues du parc
Aragon — Beaux quart -
M'est avis qu'il n'ira pas loin maintenant... Non, il ne fera pas de vieux os
Alexandre Dumas père — Le Comte de Monte-Cristo -
Société des Nations. − Unique moyen, et moyen infaillible, de rendre désormais toute guerre impossible (...). Et il faut voir plus loin encore. Cette Société des Nations devrait être l'instigatrice d'une politique et d'une économie internationale...
Martin du G. — Thib., Épil. -
Monsieur le curé devrait d'abord aller s'étendre un peu avant le jour. On ne doit plus être loin de cinq heures
Bernanos — Crime -
Mais, avant d'aller plus loin, je crois bon d'ouvrir une parenthèse
André Gide — Ainsi soit-il -
Du plus loin qu'il m'en souvienne
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Tous les chemins vont vers la ville.Du fond des brumes,Là-bas, avec tous ses étages Et ses grands escaliers et leurs voyages Jusques au ciel, vers de plus hauts étages, Comme d’un rêve, elle s’exhume. […]La ville au loin s’étale et domine la plaine Comme un nocturne et colossal espoir ; Elle surgit : désir, splendeur, hantise ; Sa clarté se projette en lueurs jusqu’aux cieux, Son gaz myriadaire en buissons d’or s’attise, Ses rails sont des chemins audacieux Vers le bonheur fallacieux Que la fortune et la force accompagnent ; Ses murs se dessinent pareils à une armée Et ce qui vient d’elle encore de brume et de fumée Arrive en appels clairs vers les campagnes. C’est la ville tentaculaire, La pieuvre ardente et l’ossuaire Et la carcasse solennelle. Et les chemins d’ici s’en vont à l’infini Vers elle.
Emile Verhaeren — Les Campagnes hallucinées -
J’aime l’araignée et j’aime l’ortie,Parce qu’on les hait ;Et que rien n’exauce et que tout châtieLeur morne souhait ;Parce qu’elles sont maudites, chétives,Noirs êtres rampants ;Parce qu’elles sont les tristes captivesDe leur guet-apens ;Parce qu’elles sont prises dans leur œuvre ;Ô sort ! fatals nœuds !Parce que l’ortie est une couleuvre,L’araignée un gueux ;Parce qu’elles ont l’ombre des abîmes,Parce qu’on les fuit,Parce qu’elles sont toutes deux victimesDe la sombre nuit.Passants, faites grâce à la plante obscure,Au pauvre animal.Plaignez la laideur, plaignez la piqûre,Oh ! plaignez le mal !Il n’est rien qui n’ait sa mélancolie ;Tout veut un baiser.Dans leur fauve horreur, pour peu qu’on oublieDe les écraser,Pour peu qu’on leur jette un œil moins superbe,Tout bas, loin du jour,La vilaine bête et la mauvaise herbeMurmurent : Amour !
Victor Hugo — Les Contemplations -
Il prophétisait vrai : notre maître Mitis,Pour la seconde fois, les trompe et les affine,Blanchit sa robe et s’enfarine ;Et, de la sorte déguisé,Se niche et se blottit dans une huche ouverte.Ce fut à lui bien avisé :La gent trotte-menu s’en vient chercher sa perte.Un rat, sans plus, s’abstient d’aller flairer autour ;C’était un vieux routier, il savait plus d’un tour ;Même il avait perdu sa queue à la bataille.Ce bloc enfariné ne me dit rien qui vaille,S’écria-t-il de loin au général des chats :Je soupçonne dessous encor quelque machine :Rien ne te sert d’être farine ;Car, quand tu serais sac, je n’approcherais pas.C’était bien dit à lui : j’approuve sa prudence :Il était expérimenté,Et savait que la méfianceEst mère de la sûreté.
Jean de La Fontaine — Fables