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Citations sur le marquis
Il y a 14 citations sur le marquis.
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Quand, au petit matin, le Marquis a parlé de la frigidité de sa maîtresse, le chevalier a pu rire sous cape car celle-ci vient de lui prouver le contraire. Mais hormis cette certitude il n'en a aucune autre.
Milan Kundera — La lenteur -
Toujours est-il qu’il avait disparu sans qu’on eût eu le temps de s’en apercevoir, comme un dieu. « Vous avez tort, me dit M. de Cambremer, il fait un froid de canard. – Pourquoi de canard ? demanda le docteur. – Gare aux étouffements, reprit le marquis. Ma soeur ne sort jamais le soir. »
Proust — À la recherche du temps perdu -
S'il est vrai que le chercheur imbu de son sujet voit midi à sa porte, on peut dire que le marquis de Paulmy a eu la main heureuse.
Marie-Odette Scalliet — Archipel -
"— Ah ! monsieur le marquis ! monsieur le marquis ! quand je pense que le grand roi Henry, devant mes yeux, mit dans sa poche ses gants de chamois parce que la pluie les gâtait ; quand je pense que M. de Rosny lui refusait de l’argent, quand il en avait trop dépensé ; quand je pense… — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
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En 1789, celui qui a bien mérité d'être appelé par dérision le Divin Marquis appelait de la Bastille le peuple au secours des prisonniers
Éluard — Donner -
Toujours correct, soigné, frisé au fer, ayant des mines de petit marquis du XVIIIesiècle
Pierre Loti — Roman d'enfance -
S'il est encore par-ci par-là quelques marquis de Carabas, entichés de leurs titres
Georges Courteline — Ronds-de-cuir -
Des impôts considérables accablaient les vilains, écrasait les pauvres gens, épargnant les princes et les ducs, les comtes et les marquis.
Alfred Barbou — Les Trois Républiques françaises -
La société enrichie la veille par des spéculations, honnêtes ou non, joignait à ses richesses des titres nobiliaires ; chacun s'improvisait comte, marquis ou baron.
Général Ambert — Récits militaires : L'invasion (1870) -
La mode était aux chapeaux cloches, aux petits marquis fort seyants, aux turbans ornés parfois d’un chou de ruban.
Édouard Bled — « Mes écoles » -
Pour tous renseignements s'adresser au majordome de la maison de M. le marquis de Justiz.
Alejo Carpentier — La musique à Cuba -
Scène premièreLe Public, qui arrive peu à peu. Cavaliers, Bourgeois, Laquais, Pages, Tire-laine, Le Portier, etc., puis les Marquis, CUIGY, BRISSAILLE, La Distributrice, les Violons, etc.(On entend derrière la porte un tumulte de voix, puis un cavalier entre brusquement.)LE PORTIER, le poursuivant. Holà ! vos quinze sols !LE CAVALIER. J’entre gratis !LE PORTIER. Pourquoi ?LE CAVALIER. Je suis chevau-léger de la maison du Roi !LE PORTIER, à un autre cavalier qui vient d’entrer. Vous ?DEUXIÈME CAVALIER. Je ne paye pas !LE PORTIER, Mais…DEUXIÈME CAVALIER. Je suis mousquetaire.PREMIER CAVALIER, au deuxième. On ne commence qu’à deux heures. Le parterre est vide. Exerçons-nous au fleuret. (Ils font des armes avec des fleurets qu’ils ont apportés.)UN LAQUAIS, entrant. Pst… Flanquin…UN AUTRE, déjà arrivé. Champagne ? …LE PREMIER, lui montrant des jeux qu’il sort de son pourpoint. Cartes. Dés.(Il s’assied par terre.) Jouons.LE DEUXIÈME, même jeu. Oui, mon coquin.PREMIER LAQUAIS, tirant de sa poche un bout de chandelle qu’il allume et colle par terre. J’ai soustrait à mon maître un peu de luminaire.UN GARDE, à une bouquetière qui s’avance. C’est gentil de venir avant que l’on n’éclaire !…(Il lui prend la taille.)UN DES BRETTEURS, recevant un coup de fleuret. Touche !UN DES JOUEURS. Trèfle !LE GARDE, poursuivant la fille. Un baiser !LA BOUQUETIÈRE, se dégageant. On voit ! …LE GARDE, l’entraînant dans les coins sombres.Pas de danger !UN HOMME, s’asseyant par terre avec d’autres porteurs de provisions de bouche.Lorsqu’on vient en avance, on est bien pour manger.LE BOURGEOIS, conduisant son fils. Plaçons-nous là, mon fils.UN JOUEUR. Brelan d’as !UN HOMME, tirant une bouteille de sous son manteau et s’asseyant aussi. Un ivrogneDoit boire son bourgogne… (Il boit.) à l’hôtel de Bourgogne !LE BOURGEOIS, à son fils. Ne se croirait-on pas en quelque mauvais lieu ? (Il montre l’ivrogne du bout de sa canne.) Buveurs… (En rompant, un des cavaliers le bouscule.) Bretteurs ! (Il tombe au milieu des joueurs.) Joueurs !LE GARDE, derrière lui, lutinant toujours la femme. Un baiser !LE BOURGEOIS, éloignant vivement son fils. Jour de Dieu !– Et penser que c’est dans une salle pareilleQu’on joua du Rotrou, mon fils !
Cyrano de Bergerac — Acte I -
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs. Tout prince a des ambassadeurs, Tout marquis veut avoir des pages.
Jean de La Fontaine — La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le boeuf -
[…] Allons, saute, marquis !
Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux — Le Jeu de l'amour et du hasard, III, 9