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Citations sur le menton
Il y a 16 citations sur le menton.
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Il n’allait jamais chez personne, ne voulait ni recevoir ni donner à dîner ; il ne faisait jamais de bruit, et semblait économiser tout, même le mouvement. Il ne dérangeait rien chez les autres par un respect constant de la propriété. Néanmoins, malgré la douceur de sa voix, malgré sa tenue circonspecte, le langage et les habitudes du tonnelier perçaient, surtout quand il était au logis, où il se contraignait moins que partout ailleurs. Au physique, Grandet était un homme de cinq pieds, trapu, carré, ayant des mollets de douze pouces de circonférence, des rotules noueuses et de larges épaules ; son visage était rond, tanné, marqué de petite vérole ; son menton était droit, ses lèvres n’offraient aucunes sinuosités, et ses dents étaient blanches ; ses yeux avaient l’expression calme et dévoratrice que le peuple accorde au basilic ; son front, plein de rides transversales, ne manquait pas de protubérances significatives ; ses cheveux jaunâtres et grisonnants étaient blanc et or, disaient quelques jeunes gens qui ne connaissaient pas la gravité d’une plaisanterie faite sur monsieur Grandet. Son nez, gros par le bout, supportait une loupe veinée que le vulgaire disait, non sans raison, pleine de malice. Cette figure annonçait une finesse dangereuse, une probité sans chaleur, l’égoïsme d’un homme habitué à concentrer ses sentiments dans la jouissance de l’avarice et sur le seul être qui lui fût réellement de quelque chose, sa fille Eugénie, sa seule héritière. Attitude, manières, démarche, tout en lui, d’ailleurs, attestait cette croyance en soi que donne l’habitude d’avoir toujours réussi dans ses entreprises. Aussi, quoique de mœurs faciles et molles en apparence, monsieur Grandet avait-il un caractère de bronze. Toujours vêtu de la même manière, qui le voyait aujourd’hui le voyait tel qu’il était depuis 1791.
Balzac — Eugénie Grandet -
Aucun menton bleu de tournée de province ou de vedette parisienne ne lui est comparable pour les inventions romanesques et même délirantes
Léon Daudet — Fantômes et vivants -
Il avait plus de quarante ans, de grands pieds plats, et son menton qui rebiquait vers le ciel rejoignait presque ses épaisses moustaches noires.
Lima Barreto — Souvenirs d’un gratte-papier -
Les grandes cornes qui surmontent la tète du bouc, et la longue barbe qui est suspendue à son menton, lui donnent un air bizarre et équivoque.
Georges-Louis Leclerc de Buffon — Œuvres complètes -
Ce costume, appelé saya, se compose d’une jupe et d’une espèce de sac qui enveloppe les épaules, les bras et la tête, et qu’on nomme menton.
Flora Tristan — Les Femmes de Lima -
Il faut bien sûr imaginer Paul, tout en force, le regard baissé déjouant pour l’instant la description, le menton saillant, la mâchoire prognathe, sa stature excédant la mienne, l’impossibilité dans laquelle il est toujours de faire oublier son corps en dépit des mouvements qui lui traversent l’âme, fréquemment d’ailleurs car Paul est un sensible, un sentimental, même, doublant chez lui le musculaire toujours trahi quelle que soit l’ampleur de la chemise, la coupe du pantalon, la délicatesse de certains gestes, passons sur certains gestes, le visage suscitant chez l’observateur un irrépressible besoin de poncifs, nez épais, lèvres fortes, sourire enfantin, gourmand, la manière dont ses mains battent l’air quand il s’échauffe, le verbe non point tant facile que haut, expéditif et désaccordé souvent, mais sincère, toujours, mieux vaut en rire, maintenant, et d’ailleurs il se tait, il ne répond pas, je dois répéter ma question, il lève enfin les yeux, de beaux yeux, surtout un beau garçon, non pas un beau regard, donc, c’est du reste dommage, avec un beau regard j’aurais compris que Sandra, je n’aurais sans doute rien eu à dire, je n’ai d’ailleurs rien dit, à quoi bon, que dire à une femme qui vous quitte pour un homme dont les yeux sont seulement beaux, on se prend à rêver au contraire d’un amant au charme secret, plus proche de celui qu’on croyait exercer, ou qu’on n’exerce plus, qu’importe, un homme qui puisse prétendre à quelque vraie relève, dont on puisse tirer sinon profit du moins fierté, mais non, c’est cet homme-là que Sandra avait choisi, contre tout attente, ou en réponse à son attente, comment savoir, un homme dont le poids s’aggravait maintenant de celui de son mensonge, peut-être plus pervers au fond que ce qu’on avait pensé, duplique derrière le muscle, noyant des trésors de rouerie dans l’eau bleutée de son regard.
Christian Oster — Paul au téléphone – Éditions de Minuit 1996 -
Le legs capital que Colette recueillit de Sido, ce fut sa communion avec la faune et la flore, et à travers elles avec la langue dans son épaisseur sensuelle. Les grains d’avoine servant de baromètres, sa rose cuisse-de-nymphe-émue [...], la pluie qu’elle entend venir de Moutiers, les merles qui piquent les cerises, les roses dont elle relève le menton, c’est tout cela qui fait de Sido [...] la vraie initiatrice du rapport intime de l’écrivain avec la matière du monde et de la langue.
Antoine Compagnon — préface de Sido -
Chaque fois que nous mentons à quelqu'un, nous lui faisons le compliment de reconnaître sa supériorité.
Samuel Butler — Carnets -
Il est facile de nager quand on vous tient le menton.
Proverbe français -
Nous mentons lorsque nous avons peur.
Tad Williams — L'arcane des épées -
Les gens qui ont le menton en galoche et dont les dents se déchaussent y mettent vraiment de la mauvaise volonté.
Pierre Dac -
Les risques du métier : son menton a soudainement quitté la paume de sa main droite posée grâce à un coude et sa tête est venue frapper lourdement le bureau. Une fois encore, un fonctionnaire s’est tué au travail.
Les Nuls -
La Providence a mis du poil au menton des hommes pour qu'on puisse de loin les distinguer des femmes.
Epictète -
[...]les beaux jours s'en vontles beaux jours de fêtesoleils et planètestournent tous en rondmais toi ma petitetu marches tout droitvers sque tu vois pastrès sournois s'approchentla ride vélocela pesante graissele menton tripléle muscle avachiallons cueille cueilleles roses les rosesroses de la vieet que leurs pétalessoient la mer étalede tous les bonheursallons cueille cueillesi tu le fais pasce que tu te gouresfillette fillettece que tu te goures.
Raymond Queneau — L'instant fatal (1948) -
Samedi et dimanche, les mentonnais étaient au rendez-vous pour rendre hommage au patron des pêcheurs et aux Péris en mer.
Menton infos — Saint-Pierre - retour sur un week-end de tradition - Menton infos -
Si le port du masque est obligatoire dans les lieux publics clos en France depuis lundi 20 juillet, l’usage que l’on en fait est tout aussi important. L’erreur à ne plus faire : le mettre sous le menton !
Bio à la une — Pourquoi il ne faut pas porter son masque sous le menton | Bio à la une