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Citations sur le mépris
Il y a 18 citations sur le mépris.
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Elle a chanté longtemps, puis chantonné. Un peu plus tard, même ses cris, car il faut bien crier pour ne pas mettre à mépris la voix des écritures saintes, même ses cris et ses soupirs s'achevaient comme les phrases d'un hymne
Georges Duhamel — Cécile -
ÉPHISE - Sire, il est amoureux.CRÉON - Moi je serai sévère.ÉPHISE - Il servait sa maîtresse.CRÉON -Il offensait son père.ÉPHISE - Il crut vous conseiller.CRÉON - Il prit trop de souci.ÉPHISE - Mais il la tient de vous.CRÉON - Il en tient l'être aussi.ÉPHISE - Il s'avoue un peu prompt.CRÉON - Qu'il souffre donc sa peine.ÉPHISE - Mais, Sire, son amour ?CRÉON - Mais, Éphise, ma haine ?ÉPHISE - Faites quelque indulgence à de jeunes esprits.CRÉON - Je pardonnerai tout, excepté le mépris.
Jean de Rotrou — Antigone -
La science n’a d’ennemis que ceux qui jugent la vérité inutile et indifférente, et ceux qui, tout en conservant à la vérité sa valeur transcendante, prétendent y arriver par d’autres voies que la critique et la recherche rationnelle. Ces derniers sont à plaindre, sans doute, comme dévoyés de la droite méthode de l’esprit humain ; mais ils reconnaissent au moins le but idéal de la vie ; ils peuvent s’entendre et jusqu’à un certain point sympathiser avec le savant. Quant à ceux qui méprisent la science comme ils méprisent la haute poésie, comme ils méprisent la vertu, parce que leur âme avilie ne comprend que le périssable, nous n’avons rien à leur dire. Ils sont d’un autre monde, ils ne méritent pas le nom d’hommes, puisqu’ils n’ont pas la faculté qui fait la noble prérogative de l’humanité. Aux yeux de ceux-là, nous sommes fiers de passer pour des gens d’un autre âge, pour des fous et des rêveurs ; nous nous faisons gloire d’entendre moins bien qu’eux la routine de la vie, nous aimons à proclamer nos études inutiles ; leur mépris est pour nous ce qui les relève. Les immoraux et les athées, ce sont ces hommes, fermés à tous les airs venant d’en haut. L’athée, c’est l’indifférent, c’est l’homme superficiel et léger, celui qui n’a d’autre culte que l’intérêt et la jouissance. L’Angleterre, en apparence un des pays du monde les plus religieux, est en effet le plus athée car c’est le moins idéal. Je ne veux pas faire comme les déclamateurs latins le convicium seculi. Je crois qu’il y a dans les âmes du XIXe siècle tout autant de besoins intellectuels que dans celles d’aucune autre époque, et je tiens pour certain qu’il n’y a jamais eu autant d’esprits ouverts à la critique.
L'Avenir de la science — Ernest Renan -
[...] [Il] croit avoir reçu le conseil que lui promettaient ses ancêtres au cours d'un lent trajet dont chaque relais est une étape de calvaire pour son orgueil, il ira chercher la fiancée qui rechigne, craignant le mépris dont on l'abreuvera dans son propre village.
Marguerite Yourcenar — Sous bénéfice d'inventaire -
Son mépris de l’humanité s’accrut ; il comprit enfin que le monde est, en majeure partie, composé de sacripants et d’imbéciles. Décidément, il n’avait aucun espoir de découvrir chez autrui les mêmes aspirations et les mêmes haines, aucun espoir de s’accoupler avec une intelligence qui se complût, ainsi que la sienne, dans une studieuse décrépitude, aucun espoir d’adjoindre un esprit pointu et chantourné tel que le sien, à celui d’un écrivain ou d’un lettré.
Joris-Karl Huysmans — À Rebours -
Aux murs, des torchères de zinc singeaient le bronze à s'y méprendre
Georges Courteline — Train 8 heures 47 -
Une longue période d’admiration pour l’art médiéval et de mépris pour les temps voltairiens sembla menacer de ruine l’idéologie nouvelle.
Georges Sorel — Réflexions sur la violence Chap. III -
Contrairement à toutes les idées reçues, Durtal ne pensait pas que le mépris de l’argent impliquât nécessairement la folie.
Joris-Karl Huysmans — La Cathédrale -
Car ça vaut le coup, la dépense du voyage, et ça vaut le coup aussi, le mépris sur le visage du militaire au poste-frontière qui te demande si tu es bien la personne du passeport, quand après ça tu déballes sur ton bout de trottoir ce que tu vas écouler sans quasiment bouger tes fesses d'où tu les as posées.
Marc Trillard — Le Maître et la mort -
Profite bien, Maurice, des derniers couchers de soleil sur le lac, car là où tu regardes, et disant cela, elle fit un geste de mépris vers les montagnes enfouies dans l’obscurité, se tient le collège ; et quand tu y seras, il sera trop tard pour regretter les couchers de soleil d’ici.
Georges Borgeaud — Le préau -
Vous, bourgeois, regardez, vil troupeau, vil limon,Comme un glaive rougi qu'agite un noir démon,Le coup d'Etat qui sort flamboyant de la forge !Les tribuns pour le droit luttent : qu'on les égorge !Routiers, condottieri, vendus, prostitués,Frappez ! tuez Baudin ! tuez Dussoubs ! tuez !Que fait hors des maisons ce peuple ? Qu'il s'en aille !Soldats, mitraillez-moi toute cette canaille !Feu ! feu ! tu voteras ensuite, ô peuple roi !Sabrez le droit, sabrez l'honneur, sabrez la loi !Que sur les boulevards le sang coule en rivières !Du vin plein les bidons ! des morts plein les civières !Qui veut de l'eau-de-vie ? En ce temps pluvieuxIl faut boire. Soldats, fusillez-moi ce vieux !Tuez-moi cet enfant ! Qu'est-ce que cette femme ?C'est la mère ? tuez. Que tout ce peuple infâmeTremble, et que les pavés rougissent ses talons !Ce Paris odieux bouge et résiste. Allons !Qu'il sente le mépris, sombre et plein de vengeance,Que nous, la force, avons pour lui, l'intelligence !L'étranger respecta Paris : soyons nouveaux !Traînons-le dans la boue aux crins de nos chevaux !Qu'il meure ! qu'on le broie et l'écrase et l'efface !Noirs canons, crachez-lui vos boulets à la face !
Victor Hugo — Les Châtiments -
[L]es hommes sont ainsi faits qu’ils méprisent ceux qui les ménagent et qu’ils respectent ceux qui ne leur concèdent rien.
La Guerre du Péloponnèse, Thucydide (trad. Denis Roussel), éd. Gallimard, coll. « Folio/Classique », 2000 (ISBN 978-2-07-040068-3), III, 39, p. 231 -
Il y a des temps où l’on ne doit dépenser le mépris qu’avec économie, à cause du grand nombre de nécessiteux.
Mémoires d’outre-tombe (1848), François-René de Chateaubriand, éd. Garnier Frères, 1910, t. 3, partie III, Livre III, p. 411 (texte intégral sur Wikisource) -
« Ce doublement, c’est 20 ans de provisoire, 20 ans de patience, 20 ans de mépris ! » Quentin Brière n’a pas de mots assez forts pour dénoncer l’immobilisme de l’Etat dans le dossier de la mise à 2 X 2 voies des 10 km de déviation de la RN 4 qui contourne Saint-Dizier. A l’heure où le contrat de plan Etat-Région du Grand Est se finalise, le maire et président de l’Agglo de Saint-Dizier espère bien y voir inscrit ce chantier, devenu une véritable arlésienne.
jhm — jhm | Doublement de la RN 4 : « C'est 20 ans de mépris ! » -
Dans un essai intitulé « Du mépris à la colère », le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, étrille les partis politiques et leur rapport au travail.
Dans « Du mépris à la colère », Laurent Berger livre sa vision des politiques -
Le programme du RN n’a aucune crédibilité pour devenir demain une alternative viable pour notre pays. Nous devons le démontrer, sans mépris ni surplomb moral vis-à-vis des électeurs qui ont fait le choix de l’extrême droite. C’est impératif pour ne pas faire de sa victoire annoncée une fatalité.
Le Monde.fr — Astrid Panosyan-Bouvet, députée Renaissance : « Nous ne devons avoir ni mépris ni surplomb moral vis-à-vis des électeurs qui ont fait le choix de l’extrême droite » -
Pour Guislaine David, ces propos sont une marque de mépris pour les enseignants de lycées professionnels concernés mais également pour les professeurs des écoles. "C'est une déconsidération du métier, on considère donc qu'on est juste là pour occuper les élèves", exprime-t-elle, estimant que cela s'ajoute notamment à l'organisation de job-dating et le recours aux contractuels pour faire face au manque d'effectifs l'été dernier.
BFMTV — "Mépris", "méconnaissance": les propos de Pap Ndiaye sur les filières professionnelles ne passent pas -
Et ceci aussi : « La plupart [des gazettes] ont été faites uniquement pour gagner de l’argent […]. La malignité en procura le débit ; mais la raison et le bon goût, qui prévalent toujours à la longue, les firent tomber dans le mépris et dans l’oubli. »
SudOuest.fr — Les grandes heures de la presse – Episode 2 : Voltaire contre les gazetiers