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Il y a 23 citations sur le métro.
L'épopée n’emploie que le langage pur et simple (07), ou les mètres, soit qu’elle mélange ceux-ci entre eux, ou qu'elle ne vienne à mettre en usage qu’un seul genre de métro, comme on l’a fait jusqu'à présent. La Poétique — Aristote
Le métro c'est un train vitré, éclairé, actionné à l'électricité; il zizague sous terre dans d'infinis tunnels, comme un ver. À tous les quarts de mille, il s'arrête à des petites gares souterraines, où il y a des bancs remplis par des voyageurs et d'autres qui ne voyagent pas. [...] Pour gagner la sortie, vous suivez les courants d'air jusqu'au trou creusé en surface. Félix Leclerc — Moi
Dès huit heures du matin, on se pressait dans le métro en bourrant tous les Parisiens maussades à l'idée d'aller au travail pour leur piquer les place assises. Parfois, on s'asseyait sur les strapontins et on y restait même en pleine affluence, […]. Alexandra Varrin — J'ai décidé de m'en foutre
Quelquefois, celui-ci [un camarade] rate le dernier métro et Lecouvreur lui permet de rester coucher chez son ami Dabit — Hôtel Nord
Depuis que j’écris ces pages, je me dis qu’il y a un moyen, justement, de lutter contre l’oubli. C’est d’aller dans certaines zones de Paris où vous n’êtes pas retourné depuis trente, quarante ans et d’y rester un après-midi, comme si vous faisiez le guet. Peut-être celles et ceux dont vous vous demandez ce qu’ils sont devenus surgiront au coin d‘une rue, ou dans l’allée d’un parc, ou sortiront de l’un des immeubles qui bordent ces impasses désertes que l’on nomme « square » ou « villa ». Ils vivent de leur vie secrète, et cela n’est possible pour eux que dans des endroits silencieux, loin du centre. Pourtant, les rares fois où j’ai cru reconnaître Dannie, c’était toujours dans la foule. Un soir, Gare de Lyon, quand je devais prendre un train, au milieu de la cohue des départs en vacances. Un samedi de fin d’après-midi, au carrefour du boulevard et de la Chaussée d’Antin dans le flot de ceux qui se pressaient aux portes des grands magasins. Mais, chaque fois, je m’étais trompé.Un matin d’hiver, il y a vingt ans, j’avais été convoqué au tribunal d’instance du treizième arrondissement, et vers onze heures, à la sortie du tribunal, j’étais sur le trottoir de la place d’Italie. Je n’étais pas revenu sur cette place depuis le printemps de 1964, une période où je fréquentais le quartier. Je me suis aperçu brusquement que je n’avais pas un sou en poche pour prendre un taxi ou le métro et rentrer chez moi. J’ai trouvé un distributeur de billets dans une petite rue derrière la mairie, mais après avoir composé le code une fiche est tombée à la place des billets. Il y était écrit : « Désolé. Vos droits sont insuffisants. » De nouveau, j’ai composé le code, et la même fiche est tombée avec la même inscription : « Désolé. Vos droits sont insuffisants. » J’ai fait le tour de la mairie et de nouveau j’étais sur le trottoir de la place d’Italie.Le destin voulait me retenir par ici et il ne fallait pas le contrarier. Peut-être ne parviendrais-je plus jamais à quitter le quartier, puisque mes droits étaient insuffisants. Je me sentais léger à cause du soleil et du ciel bleu de janvier. Les gratte-ciel n’existaient pas en 1964, mais ils se dissipaient peut à peu dans l’air limpide pour laisser place au café du Clair de lune et aux maisons basses du boulevard de la Gare. Je glisserais dans un temps parallèle où personne ne pourrait plus m’atteindre.Les paulownias aux fleurs mauves de la place d’Italie… Je me répétais cette phrase et je dois avouer qu’elle me faisait monter les larmes aux yeux, ou bien était-ce le froid de l’hiver ? En somme, j’étais revenu au point de départ et, si les distributeurs de billets avaient existé vers 1964, la fiche aurait été la même pour moi : Droits insuffisants. Je n’avais à cette époque aucun droit ni aucune légitimité. Pas de famille ni de milieu social bien défini. Je flottais dans l’air de Paris. Patrick Modiano — L'Herbe des nuits
J'y allai presque chaque jour, accomplissant à pied ou en métro le même trajet, y retrouvant les mêmes professeurs et les mêmes compagnes. Les dimanches répétaient les dimanches et les vacances d'été celles de l'année précédente. Simone de Beauvoir — Tout compte fait
Un matin, quelque temps avant de rencontrer cette femme au manteau jaune dans les couloirs du métro, je m’étais réveillée avec, sur les lèvres, l’une de ces phrases qui semblent incompréhensibles… Patrick Modiano — La Petite Bijou
Où est passé le balaise avec lequel vous êtes sortis du métro? demanda-t-il. On s’est disputés. Il est parti devant, dit Agger. Il a le cul bordé de nouilles, ce mec. Il tomberait dans un égout, il en ressortirait parfumé à la rose. Roderick Cooper — À bas les touristes !
Si je perdais ma bibliothèque, j'aurais toujours le métro et l'autobus. Un billet le matin, un billet le soir et je lirais les visages. Marcel Jouhandeau
La vie, c'est comme le métro, lorsqu'une porte s'ouvre il faut foncer. Fabrice Bensoussan
Ici, nez à nez, face à face dans le métro, Ici, collés, serrés, presque peau contre peau Du bruit, Mais pas un sourire, pas un mot. Louis Chedid — Ici
Le temps de lire est toujours du temps volé. C'est sans doute la raison pour laquelle le métro se trouve être la plus grande bibliothèque du monde. Daniel Pennac — Comme un roman
Si Madame de Sévigné avait pris le métro, elle aurait peut-être raté sa correspondance. André Gaillard et Teddy Vrignault
Les producteurs de films ont tous des Rolls-Royce parce que, dans le métro, il faut payer comptant. Michel Audiard
Le métro de Paris, Gigantesque ver luisant Sur les toits de Paris, A tissé des fils d'argent.
On ne perd rien à être poli sauf sa place dans le métro. Tristan Bernard
C'est toujours le métro d'en face qui arrive le premier. Albin Gaudaire — Murphy
Celui qui paye tous les jours le métro ou le bus ne sera jamais contrôlé. S'il resquille une fois parce qu'il a oublié son argent chez lui, il le sera. Loi de Murphy
On peut dire merci au métro. Au moins maintenant il y a moins de violence dans la rue. Jim Jordan
Il n'y a pas de meilleur endroit que le métro pour haïr l'humanité. Philippe Jaenada — La grande à bouche molle