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Il y a 25 citations sur le mince.
[…] tantôt il embrassait follement les frisons d’ébène de son cou, humant par le mince intervalle entre la robe et la peau la douce chaleur de son corps et tout te fumet de sa personne ; tantôt à travers l’étoffe, il la pinçait avec fureur, la faisant crier, saisi d’une férocité rageuse Guy de Maupassant — Mademoiselle Fifi et autres nouvelles
Il ignore même s'il a vraiment aimé ce grand garçon mince, aux muscles un peu mous, mais subitement coincés dans la colère et la passion, ces yeux troubles sous des cils de femme. Il l'imagine mort, dissous, sans pouvoir se persuader que ce feu sombre est pour toujours éteint. Marguerite Yourcenar — Quoi ? L'Éternité
Mme Chappaz jeta dans la poêle pleine d’huile bouillante les pommes de terre coupées en tranches minces. Charles Ferdinand Ramuz — Adam et Ève
La petite, qui roulait sur ses vingt ans, était aguichante au possible, mince et rembourrée, les yeux clairs, mouillés de candeur vicieuse. Victor Méric — Les Compagnons de l’Escopette
Une petite pluie mince et tenace dégoulinait sans arrêt depuis la veille. Victor Méric — Les Compagnons de l’Escopette
Oh mince ! On a oublié la bouteille à la maison.
Sa sveltesse, son allure, son élégance − celles, inimitables, des minces sans régime Frédéric Dorin — Les Miroirs truqués, Paris, éditions J'ai Lu
Ce muscle est un ruban mince et long, qui s'attache à l'épine antérieure et supérieure de l'os des isles, passe sur les os marsupiaux comme sur une poulie de renvoi, et va se fixer par son autre extrémité, et en se divisant en plusieurs languettes, sur les côtés de la poche Cuvier — Anatomie comparée
En approchant de son usine, le père Sorel appela Julien de sa voix de stentor ; personne ne répondit. Il ne vit que ses fils aînés, espèce de géants qui, armés de lourdes haches, équarrissaient les troncs de sapin, qu’ils allaient porter à la scie. Tout occupés à suivre exactement la marque noire tracée sur la pièce de bois, chaque coup de leur hache en séparait des copeaux énormes. Ils n’entendirent pas la voix de leur père. Celui-ci se dirigea vers le hangar ; en y entrant, il chercha vainement Julien à la place qu’il aurait dû occuper, à côté de la scie. Il l’aperçut à cinq ou six pieds de haut, à cheval sur l’une des pièces de la toiture. Au lieu de surveiller attentivement l’action de tout le mécanisme, Julien lisait. Rien n’était plus antipathique au vieux Sorel ; il eût peut-être pardonné à Julien sa taille mince, peu propre aux travaux de force, et si différente de celle de ses aînés ; mais cette manie de lecture lui était odieuse : il ne savait pas lire lui-même.Ce fut en vain qu’il appela Julien deux ou trois fois. L’attention que le jeune homme donnait à son livre, bien plus que le bruit de la scie, l’empêcha d’entendre la terrible voix de son père. Enfin, malgré son âge, celui-ci sauta lestement sur l’arbre soumis à l’action de la scie, et de là sur la poutre transversale qui soutenait le toit. Un coup violent fit voler dans le ruisseau le livre que tenait Julien ; un second coup aussi violent, donné sur la tête, en forme de calotte, lui fit perdre l’équilibre. Il allait tomber à douze ou quinze pieds plus bas, au milieu des leviers de la machine en action, qui l’eussent brisé, mais son père le retint de la main gauche comme il tombait.« Eh bien, paresseux ! tu liras donc toujours tes maudits livres, pendant que tu es de garde à la scie ? Lis-les le soir, quand tu vas perdre ton temps chez le curé, à la bonne heure. »Julien, quoique étourdi par la force du coup, et tout sanglant, se rapprocha de son poste officiel, à côté de la scie. Il avait les larmes aux yeux, moins à cause de la douleur physique, que pour la perte de son livre qu’il adorait.« Descends, animal, que je te parle. » Le bruit de la machine empêcha encore Julien d’entendre cet ordre. Son père qui était descendu, ne voulant pas se donner la peine de remonter sur le mécanisme, alla chercher une longue perche pour abattre les noix, et l’en frappa sur l’épaule. À peine Julien fut-il à terre, que le vieux Sorel, le chassant rudement devant lui, le poussa vers la maison. Dieu sait ce qu’il va me faire ! se disait le jeune homme. En passant, il regarda tristement le ruisseau où était tombé son livre ; c’était celui de tous qu’il affectionnait le plus, le Mémorial de Sainte-Hélène. Stendhal — Le Rouge et le Noir
D'abord il ne put rien lire, mais l'enveloppe était mince, et en la faisant adhérer à la carte dure qui y était incluse, il put à travers sa transparence lire les derniers mots. Marcel Proust — Un amour de Swann
Les couleurs politiques sont comme les couleurs du peintre, elles n’ont qu’une surface mince et cachent toutes la même toile. Alphonse Karr
A travers le mince miroir de l'eau les esprits de l'air et de l'eau se confondent. Jay Lee — Les Heures d'ombre
Entre la folie et le génie, la frontière est mince. Serge Uzzan
De nos jours, la différence entre le mal et le bien est très mince : le mal c'est lorsque l'on se fait prendre ! Franck Michot
Les défauts sont épais là où l'amour est mince. Proverbe russe
La différence entre la vie et la mort est parfois si mince qu'il est préférable de croire que l'on est vivant. Gérard Gévry — L'homme sous vos pieds
La simplicité que je recherche est tout à côté de la complication et cette frontière est si mince, si fragile. Keato
Ce n’est pas un mince bonheur qu’une condition médiocre : le superflu grisonne plus vite, le simple nécessaire vit plus longtemps. William Shakespeare — Le marchand de Venise
Le monde tout entier ressemblait à ce jeu de couleurs : il suffisait de retirer une mince feuille grisâtre de mauvais souvenirs et la joie éclatait. Andreï Makine — La Musique d'une vie
La paix est mince, et elle doit le demeurer si elle veut se faufiler entre deux guerres. Aline Beaudin-Beaupré — Le Coeur sur les lèvres