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Il y a 42 citations sur le moderne.
Je persiste à penser que le poème n’est accompli que s’il se fait chant, parole et musique en même temps. La diction dite expressive à la mode, à la manière du théâtre ou de la rue, est l’anti-poème. Comme si le rythme n’était pas, sous sa variété, monotonie, qui traduit le mouvement substantiel des Forces cosmiques de l’Eternel !… Il est temps d’arrêter le processus de désagrégation du monde moderne, et d’abord de la poésie. Il faut restituer celle-ci à ses origines, au temps qu’elle était chantée – et dansée. Comme en Grèce, en Israël, surtout dans l’Egypte des Pharaons. Comme aujourd’hui en Afrique noire. « Toute maison divisée contre elle-même », tout art ne peut que périr. La poésie ne doit pas périr. Car alors, où serait l’espoir du Monde ? Léopold Sédar Senghor — Comment les lamantins vont boire à la source »
Il faut donc, avant tout, connaître les aspects de la nature et les situations de l'homme que les artistes du passé ont dédaignés ou n'ont pas connus. Qui dit romantisme dit art moderne, c'est-à-dire intimité, spiritualité, couleur, aspiration vers l'infini, exprimées par tous les moyens que contiennent les arts. Baudelaire — Le Salon
Lavoisier, le fondateur de la chimie moderne
Galilée prouvant le mouvement de la terre, Descartes formulant la conception de la physique moderne Lévy-Bruhl — Morale et science des moeurs
Motif représentant un écu français moderne : coupé au premier d’or un lion passant de sable armé et lampassé de gueules ; au deuxième d’argent au dauphin couché d’azur crêté, bardé et oreillé de gueules. Un homme hissant, armé de toutes pièces, en heaume taré de ¾ à quatre grilles et panaché de gueules, appaumé à dextre d’un cimetère et contre appaumé à senestre d’une gumène de gueules retenant le blason, supporté par une queue de poisson de sinople et de gueules brochant sur une mer d’azur foncé…
J'ai jeté un coup d'œil discret aux sites qu'elle explore, histoire de vérifier qu'elle ne s'expose pas au nouveau péril des temps modernes, le cyberprédateur pervers tapi en embuscade sur la toile. Sylvie Brunel — Cavalcades et dérobades
Il faut être absolument moderne. Rimbaud — Une Saison en enfer
Je ne voudrais en aucune façon que vous rougissiez de connaître les anciens ; mais je voudrais encore moins que vous vous targuassiez de ne connaître qu'eux. Parlez des modernes sans mépris, et des anciens sans idolâtrie. Lettre 110 — du 22 février 1748
Le TSF se composait de 80 à 120 baliveaux par hectare (âge du taillis), 40 à 60 modernes (2 fois l'âge du taillis), 15 à 20 anciens (3 fois l'âge du taillis) et quelques bisanciens (4 fois l'âge du taillis). Prosilva France — La sylviculture proche de la nature peut-elle être savoureuse
Il était tout en vif-argent. Il était pur. Et sensible comme un thermomètre. La sensibilité à fleur de peau. Et par là, il était moderne. Cendrars — Bourlinguer
Chaque génération nouvelle, chaque homme nouveau doit redécouvrir laborieusement l'activité de pensée. Longtemps, pour ce faire, on put recourir à la tradition. Or nous vivons, à l'âge moderne, l'usure de la tradition, la crise de la culture. Hannah Arendt — La crise de la culture
Essayons de faire voir que c’est de la féconde union du type grotesque au type sublime que naît le génie moderne, si complexe, si varié dans ses formes, si inépuisable dans ses créations, et bien opposé en cela à l’uniforme simplicité du génie antique […] Victor Hugo — Préface de Cromwell
Je voudrais commencer cette conférence en rappelant quelques-uns des traits les plus originaux du monde moderne. Berger — Homme mod. et éduc.
À la fin tu es las de ce monde ancienBergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matinTu en as assez de vivre dans l’antiquité grecque et romaineIci même les automobiles ont l’air d’être anciennesLa religion seule est restée toute neuve la religionEst restée simple comme les hangars de Port-AviationSeul en Europe tu n’es pas antique ô ChristianismeL’Européen le plus moderne c’est vous Pape Pie XEt toi que les fenêtres observent la honte te retientD’entrer dans une église et de t’y confesser ce matinTu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout hautVoilà la poésie ce matin et pour la prose il y a les journauxIl y a les livraisons à 25 centimes pleines d’aventures policièresPortraits des grands hommes et mille titres diversJ’ai vu ce matin une jolie rue dont j’ai oublié le nomNeuve et propre du soleil elle était le claironLes directeurs les ouvriers et les belles sténo-dactylographesDu lundi matin au samedi soir quatre fois par jour y passentLe matin par trois fois la sirène y gémitUne cloche rageuse y aboie vers midiLes inscriptions des enseignes et des muraillesLes plaques les avis à la façon des perroquets criaillentJ’aime la grâce de cette rue industrielleSituée à Paris entre la rue Aumont-Thiéville et l’avenue des Ternes[…] Apollinaire — Zone
L’orthographe étymologique et ancienne, clef, et l’orthographe moderne, clé, s’emploient toutes deux selon des critères qui ne sont pas objectivement définissables. Dictionnaire de l’Académie — 9e édition
La Bruyère sait bien que sa vision du monde est en quelque sorte déterminée par la révolution linguistique du début de son siècle, et au-delà de cette révolution, par sa parole personnelle, cette sorte d’éthique du discours qui lui a fait choisir le fragment et non la maxime, la métaphore et non le récit, le naturel et non le précieux. Ainsi s’affirme une certaine responsabilité de l’écriture, qui est en somme très moderne. Roland Barthes — Essais Critiques
À la fin tu es las de ce monde ancienBergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matinTu en as assez de vivre dans l’antiquité grecque et romaineIci même les automobiles ont l’air d’être anciennesLa religion seule est restée toute neuve la religionEst restée simple comme les hangars de Port-AviationSeul en Europe tu n’es pas antique ô ChristianismeL’Européen le plus moderne c’est vous Pape Pie XEt toi que les fenêtres observent la honte te retientD’entrer dans une église et de t’y confesser ce matin […] Guillaume Apollinaire — Zone
Cet appartement était aussi confortablement meublé que peut l’être une garçonnière. Mais comme un intérieur prend à la longue la physionomie et peut-être la pensée de celui qui l’habite, le logis d’Octave s’était peu à peu attristé ; le damas des rideaux avait pâli et ne laissait plus filtrer qu’une lumière grise. Les grands bouquets de pivoine se flétrissaient sur le fond moins blanc du tapis ; l’or des bordures encadrant quelques aquarelles et quelques esquisses de maîtres avait lentement rougi sous une implacable poussière ; le feu découragé s’éteignait et fumait au milieu des cendres. La vieille pendule de Boule incrustée de cuivre et d’écaille verte retenait le bruit de son tic-tac, et le timbre des heures ennuyées parlait bas comme on fait dans une chambre de malade ; les portes retombaient silencieuses, et les pas des rares visiteurs s’amortissaient sur la moquette ; le rire s’arrêtait de lui-même en pénétrant dans ces chambres mornes, froides et obscures, où cependant rien ne manquait du luxe moderne. Théophile Gautier — Récits fantastiques
Il a accompli l’une des trajectoires sociales les plus extraordinaires de l’époque moderne : [il est à la fin de sa vie] l’un des plus proches courtisans du Roi-Soleil, pourvu de charges et gratifié par lui de la noblesse héréditaire, jouissant du privilège exorbitant d’entrer à son « petit lever » sans être annoncé. id. — p. 14
Il s’y trouvait des métaphores aussi monstrueuses que des orchidées et aussi subtiles de couleurs. La vie des sens y était décrite dans des termes de philosophie mystique. On ne savait plus par instants si on lisait les extases spirituelles d’un saint du Moyen Âge ou les confessions morbides d’un pêcheur moderne. C’était un livre empoisonné. Oscar Wilde — Le Portrait de Dorian Gray