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Il y a 22 citations sur le muscle.
Le muscle strié est disposé en masses charnues et se termine, à son extrémité, par un élément lisse et brillant: le tendon qui s'insère au niveau des os
D'abord, tandis que le crapaud guette sa proie, il contracte les muscles rétracteurs de son système hyoglosse, en sorte qu'il ramène vers la glotte l'extrémité libre de la langue. Jean Rostand — La vie des crapauds
La soupe est à base de tranches que l'on trempe avec un bouillon de viande et, plus souvent, de légumes, fèves fraîches, haricots secs, pois chiches, de produits de la mer, muscles (moules), favouilles (crabes). Félix-Louis Tavernier — La vie quotidienne à Marseille de Louis XIV à Louis-Philippe
Il faut bien sûr imaginer Paul, tout en force, le regard baissé déjouant pour l’instant la description, le menton saillant, la mâchoire prognathe, sa stature excédant la mienne, l’impossibilité dans laquelle il est toujours de faire oublier son corps en dépit des mouvements qui lui traversent l’âme, fréquemment d’ailleurs car Paul est un sensible, un sentimental, même, doublant chez lui le musculaire toujours trahi quelle que soit l’ampleur de la chemise, la coupe du pantalon, la délicatesse de certains gestes, passons sur certains gestes, le visage suscitant chez l’observateur un irrépressible besoin de poncifs, nez épais, lèvres fortes, sourire enfantin, gourmand, la manière dont ses mains battent l’air quand il s’échauffe, le verbe non point tant facile que haut, expéditif et désaccordé souvent, mais sincère, toujours, mieux vaut en rire, maintenant, et d’ailleurs il se tait, il ne répond pas, je dois répéter ma question, il lève enfin les yeux, de beaux yeux, surtout un beau garçon, non pas un beau regard, donc, c’est du reste dommage, avec un beau regard j’aurais compris que Sandra, je n’aurais sans doute rien eu à dire, je n’ai d’ailleurs rien dit, à quoi bon, que dire à une femme qui vous quitte pour un homme dont les yeux sont seulement beaux, on se prend à rêver au contraire d’un amant au charme secret, plus proche de celui qu’on croyait exercer, ou qu’on n’exerce plus, qu’importe, un homme qui puisse prétendre à quelque vraie relève, dont on puisse tirer sinon profit du moins fierté, mais non, c’est cet homme-là que Sandra avait choisi, contre tout attente, ou en réponse à son attente, comment savoir, un homme dont le poids s’aggravait maintenant de celui de son mensonge, peut-être plus pervers au fond que ce qu’on avait pensé, duplique derrière le muscle, noyant des trésors de rouerie dans l’eau bleutée de son regard. Christian Oster — Paul au téléphone – Éditions de Minuit 1996
Le soleil en effet balaierait tout le studio, comme un projecteur de poursuite dans un music-hall frontalier. C’était dimanche, dehors les rumeurs étouffées protestaient à peine, parvenant presque à ce qu’on les regrettât. Ainsi tous les jours chômés, les heures des repas tendraient à glisser les unes sur les autres, on s’entendit pour quatorze heures – ensuite on s’y met. Un soleil comme celui-ci, développa le père de Paul, donne véritablement envie de foutre le camp. Ils s’exprimèrent également peu sur la difficulté de leur tâche qui requerrait, c’est vrai, de la patience et du muscle, puis des scrupules d’égyptologues en dernier lieu. Fabre avait détaillé toutes les étapes du processus dans une annexe aux plans. Ils mangèrent donc vers quatorze heures mais sans grand appétit, leurs mâchoires broyaient la durée, la mastication n’était qu’horlogère. D’un tel compte à rebours on peut, avant terme, convoquer à son gré le zéro. Alors autant s’y mettre, autant gratter tout de suite, pas besoin de se changer, on a revêtu dès le matin ces larges tenues blanches pailletées de vieilles peintures, on gratte et des stratus de plâtre se suspendent au soleil, piquetant les fronts, les cafés oubliés. On gratte, on gratte, et puis très vite on respire mal, on sue, il commence à faire terriblement chaud. Jean Echenoz — L’Occupation des sols – Éditions de Minuit 1998
Comment vais-je poser ma main sur ton corps, Andreas ? Il se rapproche un peu et ôte ma chemise, nous sommes pleins et prêts. De nous être longtemps retenus, dans un silence et une contemplation suspendus à la surprise et au plaisir, provoque à cet instant une sorte de tumulte, et nous nous empoignons, par les bras, par la nuque, par le torse et les reins. Voilà comment tu prends mon corps, Andreas : de toutes parts, car l’ivresse t’a gagné comme elle m’a gagné moi, et j’accepte les acrobaties que ton ardeur soudaine m’oblige à faire. Tête penchée en arrière, mains cherchant un appui, trouvant un mur, bientôt le sol, quelle souplesse ! Et tes dents se plantent dans la peau de mon ventre, un peu de brutalité sourd de tes agissements, elle me va, elle cadre avec ton torse et ton silence, et je comprends que là tu voudrais bien m’ouvrir, non tant en métaphore, d’un coup de rein, mais déchirer ma peau en espérant trouver, derrière la peau, le muscle et les irrigations ce que cache mon âme française et apaisée. Voilà comment je prends ton corps, Andreas : allongé sur le sol, je ramène ta bouche qui traînait sur mon ventre, je la hisse à la mienne puis j’encercle ton dos, m’arrime à tes épaules, serre à en perdre haleine l’heureuse tresse de muscles ou gît ce que tu es, où bat ce que tu veux. Si je pouvais tout entier t’absorber dans un désir dément de gagner ton essence et ta vitalité, ficher dans mes entrailles cette magnificence sans âge et sans destin, j’aurais sans doute gagné, et l’Histoire avec moi, un peu de cette paix si douce à nos épaules quand nous la rencontrons. Voilà comment nous nous mêlons : ceci est notre corps, prenons-le pour en jouir, prenons l’autre pour aimer et retournons au vent. Mais s’il fallait que je noue Andreas autour d’une colonne, le hisse sur une croix, l’enterre, l’emmure vivant ou le jette au cachot, comment m’en saisirais-je ? Mais s’il fallait qu’au fond d’une tranchée d’Argonne, une rue de Stalingrad, nous nous rencontrions pour nous éliminer, à mains nues et sans larmes, où irions-nous d’abord : au coeur, au souffle, à l’âme ? Mathieu Riboulet — Les Œuvres de miséricorde
La force réside dans l'absence de crainte, et non dans la quantité de chair et de muscle que nous avons dans notre corps. Gandhi — Indian Home Rule
Il ne faut pas faire de l'intelligence un dieu, car si celle-ci est douée de muscles puissants, elle ne possède pas de personnalité. Albert Einstein
Il n'y a pas d'efforts inutiles, Sisyphe se faisait des muscles. Roger Caillois
Un athlète s'échauffe et étire ses muscles avant la compétition : un acteur doit en faire autant avec ses muscles émotionnels. Claude Lelouch — Itinéraire d'un enfant très gâté
Un baiser est la juxtaposition anatomique de deux muscles orbiculaires en état de contraction. Cary Grant
Peu importe ce que les jeunes lisent : c'est le 'muscle' de la lecture qu'il faut faire travailler et personne n'a pas besoin de débuter avec Marcel Proust. Pierre Charras — Remise du Prix du roman FNAC - Septembre 2003
Le coeur est le seul muscle strié dont la contraction échappe à la volonté. Jennifer Kouassi — Pourvu que tu m'aimes
Le courage est un muscle comme les autres : il faut l'exercer de temps en temps pour ne pas en perdre l'usage. Anne Dandurand — Un coeur qui craque
Dans la balance de la destinée, le muscle ne pèse jamais autant que le cerveau. James Russell Lowell
La vérité sur le sexe des femmes : c'est un muscle. Georges Wolinski — La Morale
La partie la plus cérébrale du jeu - de beaucoup la plus importante - demeure invisible ; c’est donc que le muscle y sert d’écran à l’intelligence. Pierre de Coubertin — Notes sur le football
Si je soulève des haltères, je me muscle les biceps, mais si je pense que je les soulève, je me muscle le cerveau. Philippe Geluck — Le Chat
Au fil du temps, les blessures de la mémoire cicatrisent et s’estompent. L’oubli est un muscle qu’il faut entretenir. Pedro Zarraluki — Un Eté à Cabrera
Il n'y a pas d'efforts inutiles, Sisyphe se faisait les muscles. Roger Caillois — Circonstancielles, Gallimard