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Citations sur la musique
Il y a 56 citations sur la musique.
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La musique double la vie.
Sully Prudhomme — Le Bonheur -
La musique adoucit les moeurs.
Proverbe -
Le virtuose ne sert pas la musique ; il s'en sert.
Jean Cocteau — Portraits-souvenirs, Grasset -
Comment un homme dépourvu des vertus qui sont propres à l'homme peut-il cultiver la musique ?
Confucius en chinois Kongzi ou Kongfuzi [maître Kong] — Entretiens, II, 3 (traduction S. Couvreur) -
Quelle musique, le silence !
Jean Anouilh — Le directeur de l'Opéra -
Raconter les événements, c'est faire connaître l'opéra par le livret seulement ; mais si j'écrivais un roman je tâcherais de différencier les musiques successives des jours.
Marcel Proust — Chroniques, Vacances de Pâques -
De la musique avant toute chose, Et pour cela préfère l'Impair, Plus vague et plus soluble dans l'air, Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.
Paul Verlaine — Jadis et naguère, Art poétique , Messein -
La musique offre aux passions le moyen de jouir d'elles-mêmes.
Friedrich Nietzsche — Le Gai Savoir Die fröhliche Wissenschaft -
La musique fait danser les consciences.
Enzo Cormann — Petit Dictionnaire du théâtre -
La musique est le domaine des démons.
Thomas Mann — L'Allemagne et les Allemands -
Les mots sont des notes de musique.
Fabrice Luchini — Le Figaro.fr -
Les voies de la musique sont mystérieuses.
Yann Apperry — Diabolus in musica -
La musique adoucit les mœurs.
Gilles Jacob -
La musique creuse le ciel.
Charles Baudelaire -
La musique rachète l’homme.
Marc Gendron — Jérémie ou le bal des pupilles -
L'action est musique.
Charlie Chaplin — Ma vie -
L'homme qui n'a pas de musique en soi et que n'émeut pas un concert de doux accords est capable de trahisons, de complots et de rapines.
William Shakespeare — Le Marchand de Venise, V, 1, Lorenzo The Merchant of Venice, V, 1, Lorenzo -
La musique est le domaine des démons. C'est l'art chrétien au mode négatif.
Thomas Mann — L'Allemagne et les Allemands Deutschland und die Deutschen -
La musique de jazz, c'est une insouciance accélérée.
Françoise Quoirez, dite Françoise Sagan — Un certain sourire, Julliard -
La musique est peut-être l'exemple unique de ce qu'aurait pu être - s'il n'y avait pas eu l'invention du langage, la formation des mots, l'analyse des idées - la communication des âmes.
Marcel Proust — À la recherche du temps perdu, la Prisonnière , Gallimard -
La musique seule peut parler de la mort.
André Malraux — La Condition humaine, Gallimard -
La musique, c'est du bruit qui pense.
Victor Hugo — Fragments -
La musique est l'âme de la géométrie.
Paul Claudel — Journal, Gallimard -
La musique est le refuge des âmes ulcérées par le bonheur.
Émile Michel Cioran — Syllogismes de l'amertume, Gallimard -
Et tous ces lieux communs de morale lubrique Que Lulli réchauffa des sons de sa musique […].
Nicolas Boileau dit Boileau-Despréaux — Satires -
La Musique creuse le ciel.
Charles Baudelaire — Fusées -
Et les loques musicales y volent emportées par un vent qui ne vente pas. Je dresse l’oreille, ma voisine éclate de rire, sanglote. C’est faux. Elisabeth et Gaby dorment. Leur silence traverse la cloison qui nous sépare. Je l’écoute. C’est un vrai silence. Les cabines se taisent. Les machines secouent ce silence en musique, me secouent au point que je crois que mon cœur bat la chamade et qu’il me secoue.
Jean Cocteau — Maalesh -
À part la salle du Trône, merveilleuse, c'est le mot, tout le reste est de la petite musique
Flaubert — Correspondance -
Ils vous ont pris pour des Boches. La nuit n'est pas faite pour éclaircir un mystère. Mieux vaut compter sur le lendemain. Le lendemain, c'est une autre musique. Des chasseurs qui refluent ont confirmé la nouvelle. Les Allemands sont à Douaumont
Bordeaux — Fort de Vaux -
Quand je pense que cet imbécile de comte le joue [un passage] sans musique et admirablement
Alexandre Dumas fils — La Dame aux Camélias -
On aura beau dire: sans la musique enregistrée, quelle eût été notre souffrance de ne pouvoir retenir au passage la plainte insaisissable! Quand le rejouera-t-on à Paris, ce quintette?
Mauriac — Journal 2 -
Molière joue en province, Lulli met en musique les premiers ballets de la cour
Brasillach — Corneille -
Une oeuvre de musique pure ne contenant aucun des rapports logiques dont l'altération dans le langage dénonce la folie
Proust — Swann -
Quand j'entends de la grande musique, quand je suis envahi par Bach, le Beethoven des Quatuors, le Schumann du Concerto ou le Franck du Quintette
Du Bos — Journal -
Tout près du passage, je vois deux lanternes rouges et vertes, et j’entends une musique infernale qui m’indique suffisamment les musicos.
Yves Guyot — La Prostitution -
Autrefois les grandes dames aimaient avec affiches, journal à la main et annonces ; aujourd’hui la femme comme il faut à sa petite passion réglée comme du papier à musique, avec ses croches, ses noires, ses blanches, ses soupirs, ses points d’orgue, ses dièzes à la clef.
Honoré de Balzac — Autre étude de femme -
...et en avant la musique! Bourniche joua par-dessous la jambe les trois premières mesures de la célèbre romance : zim! boum! boum!
Goncourt — Charles Demailly -
Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone ; et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches, et il a pris leur place.Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve adossé au mur, solitaire, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà…Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leurs chapeaux sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l’aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu’à Étéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals… Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.Pendant que le Prologue parlait, les personnages sont sortis un à un. Le Prologue disparaît aussi. L’éclairage s’est modifié sur la scène. C’est maintenant une aube grise et livide dans une maison qui dort. Antigone entr’ouvre la porte et rentre de l’extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit.
Jean Anouilh — Antigone -
Je persiste à penser que le poème n’est accompli que s’il se fait chant, parole et musique en même temps. La diction dite expressive à la mode, à la manière du théâtre ou de la rue, est l’anti-poème. Comme si le rythme n’était pas, sous sa variété, monotonie, qui traduit le mouvement substantiel des Forces cosmiques de l’Eternel !… Il est temps d’arrêter le processus de désagrégation du monde moderne, et d’abord de la poésie. Il faut restituer celle-ci à ses origines, au temps qu’elle était chantée – et dansée. Comme en Grèce, en Israël, surtout dans l’Egypte des Pharaons. Comme aujourd’hui en Afrique noire. « Toute maison divisée contre elle-même », tout art ne peut que périr. La poésie ne doit pas périr. Car alors, où serait l’espoir du Monde ?
Léopold Sédar Senghor — Comment les lamantins vont boire à la source » -
.Venu parler musique, le jeune mélomane doit répondre à toutes les questions de l’écrivain qui, dans sa tour d’ivoire, s’interroge sur la situation en Allemagne, sociale, politique, militaire.
Jérôme Prieur — Proust fantôme