Accueil > Citations > Citations sur le nuage
Il y a 29 citations sur le nuage.
Il est certains esprits dont les sombres penséesSont d’un nuage épais toujours embarrassées ;Le jour de la raison ne le saurait percer.Avant donc que d’écrire, apprenez à penser.Selon que notre idée est plus ou moins obscure,L’expression la suit, ou moins nette ou plus pure.Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,Et les mots pour le dire arrivent aisément. Nicolas Boileau — L’Art poétique
À cela, on peut rétorquer que les dites entreprises peuvent sous-traiter à des experts l’organisation d’un nuage privé. François Rivard — Cloud Computing : Le Système d’information sans limite
C'est un ciel d'Italie tout d'azur, avec un horizon net et arrêté ; pas un nuage, pas une vapeur : le bleu pur et les lignes certaines. Sainte-Beuve — Causeries du lundi
C’est une linotte, un nuage, sans mémoire, sans discernement, sans préférence. Benjamin Constant — Journaux
Tout à coup il crut avoir été appelé par une voix terrible, et tressaillit comme lorsqu’au milieu d’un brûlant cauchemar nous sommes précipités d’un seul bond dans les profondeurs d’un abîme. Il ferma les yeux ; les rayons d’une vive lumière l’éblouissaient ; il voyait briller au sein des ténèbres une sphère rougeâtre dont le centre était occupé par un petit vieillard qui se tenait debout et dirigeait sur lui la clarté d’une lampe. Il ne l’avait entendu ni venir, ni parler, ni se mouvoir. Cette apparition eut quelque chose de magique. L’homme le plus intrépide, surpris ainsi dans son sommeil, aurait sans doute tremblé devant ce personnage extraordinaire qui semblait être sorti d’un sarcophage voisin. La singulière jeunesse qui animait les yeux immobiles de cette espèce de fantôme empêchait l’inconnu de croire à des effets surnaturels ; néanmoins, pendant le rapide intervalle qui sépara sa vie somnambulique de sa vie réelle, il demeura dans le doute philosophique recommandé par Descartes, et fut alors, malgré lui, sous la puissance de ces inexplicables hallucinations dont les mystères sont condamnés par notre fierté ou que notre science impuissante tâche en vain d’analyser.[…] Le moribond frémit en pressentant que ce vieux génie habitait une sphère étrangère au monde où il vivait seul, sans jouissances, parce qu’il n’avait plus d’illusion, sans douleur, parce qu’il ne connaissait plus de plaisirs. Le vieillard se tenait debout, immobile, inébranlable comme une étoile au milieu d’un nuage de lumière, ses yeux verts, pleins de je ne sais quelle malice calme, semblaient éclairer le monde moral comme sa lampe illuminait ce cabinet mystérieux. Tel fut le spectacle étrange qui surprit le jeune homme au moment où il ouvrit les yeux, après avoir été bercé par des pensées de mort et de fantasques images. Honoré de Balzac — La peau de chagrin
Il est certains esprits dont les sombres penséesSont d’un nuage épais toujours embarrassées ;Le jour de la raison ne le saurait percer.Avant donc que d’écrire apprenez à penser.Selon que notre idée est plus ou moins obscure,L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,Et les mots pour le dire arrivent aisément.Surtout qu’en vos écrits la langue révéréeDans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée.En vain vous me frappez d’un son mélodieux,Si le terme est impropre, ou le tour vicieux :Mon esprit n’admet point un pompeux barbarisme,Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme.Sans la langue, en un mot, l’auteur le plus divin,Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain.Travaillez à loisir, quelque ordre qui vous presse.Et ne vous piquez point d’une folle vitesse :Un style si rapide, et qui court en rimant,Marque moins trop d’esprit, que peu de jugement.J’aime mieux un ruisseau qui, sur la molle arène,Dans un pré plein de fleurs lentement se promène,Qu’un torrent débordé qui, d’un cours orageux,Roule, plein de gravier, sur un terrain fangeux.Hâtez-vous lentement ; et, sans perdre courage,Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage :Polissez-le sans cesse et le repolissez ;Ajoutez quelquefois, et souvent effacez. Nicolas Boileau — L'Art poétique
Ses grands yeux noirs [de la jeune Espagnole] brillaient sous la noire mantille. Telle une double étoile au front des nuits scintille sous les plis d’un nuage obscur. Victor Hugo — Orientales
Assises près de la fenêtre, elles coupaient, tailladaient, cousaient ; de temps à autre, elles levaient le nez et regardaient au travers des vitres. Un bout de soleil tachait la voie par places et trempait ses rayons pâles dans le ventre des flaques. Les parisiens abusaient de cette éclaircie pour aller encore à la campagne. Les trains de Versailles se succédaient de dix en dix minutes. Les impériales, bondées de monde, chantaient dans le vent qui cinglait le visage des femmes et secouait leurs jupes. Courbée sur la banquette, les yeux fripés, la main au chapeau, le parapluie entre les jambes, la flopée des voyageurs roulait dans un nuage de charbon et de poudre. Les fusées de cette allégresse indisposèrent les deux sœurs. Ce contentement de gens qui, après avoir pâti pendant toute une semaine, derrière un comptoir, ferment leurs volets le dimanche et délaissent le trottoir où, par les soirées tièdes, ils installent, du lundi au samedi, leurs enfants et leurs chaises ; cette manie des boutiquiers de vouloir s’ébattre, en plein air, dans un Clamart quelconque, cette satisfaction imbécile de porter, à cheval sur une canne, le panier aux provisions ; ces dînettes avec du papier gras sur l’herbe ; ces retours avec des bottelettes de fleurs ; ces cabrioles, ces cris, ces hurlées stupides sur les routes ; ces débraillés de costumes, ces habits bas, ces chemises bouffant de la culotte, ces corsets débridés, ces ceintures lâchant la taille de plusieurs crans ; ces parties de cache-cache et de visa dans des buissons empuantis par toutes les ordures des repas terminés et rendus, leur firent envie. J.-K. Huysmans — Les Sœurs Vatard (1879)
Une fumée d'une noirceur majuscule annonça l'usage incendiaire du goudron détourné de son utilisation viticole: créer contre la gelée des nuages artificiels Hamp — Champagne
Sous l'action du champ magnétique, les électrons suivent une trajectoire incurvée au lieu de se diriger en ligne droite vers l'anode. Si le champ est assez fort, aucun électron n'atteint l'anode et il se forme un nuage électronique en rotation autour de la cathode
Le coucher de soleil est d’un gris inquiétant et de gros nuages noirs s’accumulent vers l’occident. Gerbault — À la poursuite du soleil
Je ne vois rien, dit-elle, qu’un nuage de flèches si épais, qu’elles éblouissent mes yeux et cachent à ma vue même les archers qui les lancent. Walter Scott — Ivanhoé
Les nuages planant sur les marchés financiers depuis octobre – la guerre commerciale entre Washington et Pékin, la crainte d’un ralentissement économique mondiale, la peur de voir la Banque centrale américaine remonter trop rapidement ses taux d’intérêt –, ne se sont pas non plus dissipés. LEXPRESS.fr avec AFP — Pour Noël
J'aime les nuages les nuages qui passent là-bas là-bas les merveilleux nuages. Charles Baudelaire — Le Spleen de Paris, l'Étranger
Sur la littérature universelle plane un nuage d’alcool. Michaël Krüger — Histoires de famille
N'oublie pas que chaque nuage, si noir soit-il, a toujours une face ensoleillée, tournée vers le ciel. Friedrich Wilhelm Weber
Il n’est point de bonheur sans nuage. Proverbe français
La sagesse n’est qu’un gros nuage sur l’horizon. Francis Picabia — Festival Dada - Mai 1920
Que serait un Dieu sans le nuage qui le protège et le recouvre. Rainer Maria Rilke
Il est rare qu’un nuage prenne la forme d’un nuage. Ylipe — Textes sans paroles