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Citations sur l'oiseau
Il y a 64 citations sur l'oiseau.
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Mais en errant çà et là, déguisé en vapeur, Vivo découvrit tant de méchanceté qu’il se hâta de regrimper à son échelle et, indigné, renversa les montagnes à coups de pied à mesure qu’il montait. Elles tombèrent çà et là dans le lagon, formant de nombreuses îles, aujourd’hui vertes et luxuriantes grâce aux semences qu’un oiseau laissa tomber de la lune, et qui constituent tous les groupes de l’archipel.
Herman Melville — Mardi -
C’est lui qui doit nous apprendre à dire fichoir pour « pince à linge », happeau pour « piège à oiseaux ».
La Vie Wallonne — volumes 27 à 28 -
Un ramier s’échappait des cimes, de petits oiseaux gazouillaient une timide chanson d’automne.
Alphonse de Châteaubriant — Monsieur des Lourdines -
On connaît l’oiseau de longue date, et il n’a rien changé à son chant de merle moqueur.
Jacques Mandelbaum — « Fahrenheit 11/9 » : Donald Trump dans le viseur de Michael Moore -
Ce qu’il voit encore, ce sont des soudards qui, […], criblent de coups d’arquebuse un oiseau de bois fiché à la pointe d’un mai.
Aloysius Bertrand — Gaspard de la nuit -
Donc, je suis dans un avion. Et cet avion ronronne comme tous les avions en vol. Mais, soudain, la porte de l'oiseau s'ouvre, un gars me prend par les pieds et me jette dans le vide sans qu'il me soit possible...
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Elle le connaît ton petit oiseau... En tout cas elle connaît le mien c'est sûr.
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Une perruque à l'oiseau royal, aux ailes de pigeon, qui se terminait par une queue nouée
Morand — Pierre de Saligny -
Les Hydrobatidae, très proches des Pétrels, groupent de petits Oiseaux dits «Oiseaux des tempêtes» répandus dans toutes les mers
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Le Grec, pour encadrer, humaniser le paysage, élève ces gradins du théâtre qui s'épanouissent pareils à la roue de l'oiseau de Junon
Mauriac — Journal 2 -
Que de fois j'enviai l'oiseau de Jupiter, Qui, traversant vos flots de ses rapides ailes, Superbe, prend l'essor aux voûtes éternelles
Delille — Trois règnes nature -
Les méchants, en forçant Marat à se cacher dans les trous, en avaient fait un oiseau de nuit, l'oiseau de Minerve
France — Dieux ont soif -
Elle se pencha, vite, très vite, et mit sur la tempe du jeune homme un baiser d'oiseau, une caresse imperceptible
Duhamel — Combat ombres -
Quand la clarté du jour se fera, on distinguera au fond de la perspective de toute une contrée vue à vol d'oiseau
Valéry — Variété III -
Cette méthode offrait à Pierrotin la possibilité d'empocher le prix de deux places pour une, quand un habitant du pays venait demander de bonne heure une place appartenant à un oiseau de passage qui, par malheur, était en retard
Honoré de Balzac — Le Début de la vie -
Un beau matin, à leur réveil, les villageois trouvent la porte de leur église ouverte et l'église vide: l'oiseau s'est envolé
Sartre — Diable et Bon Dieu -
Abolie, et son aile affreuse dans les larmesDu bassin, aboli, qui mire les alarmes,Des ors nus fustigeant l’espace cramoisi,Une Aurore a, plumage héraldique, choisiNotre tour cinéraire et sacrificatrice,Lourde tombe qu’a fuie un bel oiseau, capriceSolitaire d’aurore au vain plumage noir…Ah ! des pays déchus et tristes le manoir !Pas de clapotement ! L’eau morne se résigne,Que ne visite plus la plume ni le cygneInoubliable : l’eau reflète l’abandonDe l’automne éteignant en elle son brandon :Du cygne quand parmi le pâle mausoléeOu la plume plongea la tête, désoléePar le diamant pur de quelque étoile, maisAntérieure, qui ne scintilla jamais.Crime ! bûcher ! aurore ancienne ! supplice !Pourpre d’un ciel ! Etang de la pourpre complice !Et sur les incarnats, grand ouvert, ce vitrail.
Mallarmé — Hérodiade (ouverture -
[...] j’entendais le sifflement des trains qui, plus ou moins éloigné, comme le chant d’un oiseau dans une forêt, relevant les distances, me décrivait l’étendue de la campagne déserte où le voyageur se hâte vers la station prochaine...
Marcel Proust — Du côté de chez Swann -
Et Tassia, pareille à un grand oiseau pris au piège, se détourne, piétine, s'élance maladroitement vers le portemanteau, se cogne le front contre une patère et reste là, tapie, farouche, n'osant regarder personne…
Zoé Oldenbourg — La Joie-Souffrance -
Barbara tenta bien d'échapper à sa vocation, de contrarier sa nature si encline à la nostalgie, s'essaya au théâtre de boulevard avec Remo Forlani dans Madame, se grima pour le cinéma romantique de Jacques Brel dans Franz, iconographique de Jean-Claude Brialy dans L'Oiseau rare, mais elle tomba de Charybde en Scylla.
Jérôme Garcin — Barbara -
La couleur dudit oiseau vert, rouge, bariolé, le cas échéant établirait la durée approximative du silence à respecter.
Jorge Semprùn — La Montagne blanche -
Comme le simple oiseau qui cherche sa pastureLorsqu’il n’est jour ni nuit, quand le veillant bergerSi c’est un chien ou un loup ne peut au vray jugerNe pensant au danger, ains à sa nourriture, etc.
Jean Antoine de Baïf — Quatre livres de l’amour de Francine -
Le long d'un clair ruisseau buvait une colombe,Quand sur l'eau se penchant une fourmi y tombe.Et dans cet océan l'on eût vu la fourmiS'efforcer, mais en vain, de regagner la rive.La colombe aussitôt usa de charité :Un brin d'herbe dans l'eau par elle étant jeté,Ce fut un promontoire où la fourmi arrive.Elle se sauve ; et là-dessusPasse un certain croquant qui marchait les pieds nus.Ce croquant, par hasard, avait une arbalète.Dès qu'il voit l'oiseau de VénusIl le croit en son pot, et déjà lui fait fête.Tandis qu'à le tuer mon villageois s'apprête,La fourmi le pique au talon.Le vilain retourne la tête :La colombe l'entend, part, et tire de long.Le soupé du croquant avec elle s'envole :Point de pigeon pour une obole.
Jean de La Fontaine — La Colombe et la Fourmi -
Quand il eut fini, il déploya ses ailes et vola devant eux. Ils le suivirent jusqu'à une petite maison sur le toit de laquelle le bel oiseau blanc se percha. Quand ils s'en approchèrent, ils virent qu'elle était faite de pain et recouverte de gâteaux. Les fenêtres étaient en sucre. « Nous allons nous régaler, dit Hansel, et faire un repas béni de Dieu. Je vais manger un morceau du toit ; il a l'air d'être bon ! » Hansel grimpa sur le toit et en arracha une petite portion, pour goûter. Gretel se mit à lécher les carreaux.
Les frères Grimm — Hansel et Gretel -
Il se trouvait dans la région des astéroïdes 325, 326, 327, 328, 329 et 330. Il commença donc par les visiter pour y chercher une occupation et pour s'instruire.La première était habitée par un roi. Le roi siégeait, habillé de pourpre et d'hermine, sur un trône très simple et cependant majestueux.- Ah! Voilà un sujet, s'écria le roi quand il aperçut le petit prince.Et le petit prince se demanda:- Comment peut-il me reconnaître puisqu'il ne m'a encore jamais vu !Il ne savait pas que, pour les rois, le monde est très simplifié. Tous les hommes sont des sujets.- Approche-toi que je te voie mieux, lui dit le roi qui était tout fier d'être roi pour quelqu'un.Le petit prince chercha des yeux où s'asseoir, mais la planète était toute encombrée par le magnifique manteau d'hermine. Il resta donc debout, et, comme il était fatigué, il bâilla.- Il est contraire à l'étiquette de bâiller en présence d'un roi, lui dit le monarque. Je te l'interdis.- Je ne peux pas m'en empêcher, répondit le petit prince tout confus. J'ai fait un long voyage et je n'ai pas dormi...- Alors, lui dit le roi, je t'ordonne de bâiller. Je n'ai vu personne bâiller depuis des années. Les bâillements sont pour moi des curiosités. Allons! bâille encore. C'est un ordre.- Ça m'intimide... je ne peux plus... fit le petit prince tout rougissant.- Hum! Hum! répondit le roi. Alors je... je t'ordonne tantôt de bâiller et tantôt de...Il bredouillait un peu et paraissait vexé.Car le roi tenait essentiellement à ce que son autorité fût respectée. Il ne tolérait pas la désobéissance. C'était un monarque absolu. Mais, comme il était très bon, il donnait des ordres raisonnables."Si j'ordonnais, disait-il couramment, si j'ordonnais à un général de se changer en oiseau de mer, et si le général n'obéissait pas, ce ne serait pas la faute du général. Ce serait ma faute."
Antoine de Saint-Exupéry — Le Petit Prince -
Ô géraniums, ô digitales… Celles-ci fusant des bois-taillis, ceux-là en rampe allumés au long de la terrasse, c’est de votre reflet que ma joue d’enfant reçut un don vermeil. Car « Sido » aimait au jardin le rouge, le rose, les sanguines filles du rosier, de la crois-de-Malte, des hortensias, et des bâtons-de-Saint-Jacques, et même le coqueret-alkékenge, encore qu’elle accusât sa fleur, veinée de rouge sur pulpe rose, de lui rappeler un mou de veau frais… A contre-cœur, elle faisait pacte avec l’Est : « Je m’arrange avec lui », disait-elle. Mais elle demeurait pleine de suspicion et surveillait, entre tous les cardinaux et collatéraux, ce point glacé, traître aux jeux meurtriers. Elle lui confiait des bulbes de muguet, quelques bégonias, et des crocus mauves, veilleuses des froids crépuscules. Hors une corne de terre, hors un bosquet de lauriers-cerises dominés par un junkobiloba, – je donnais ses feuilles, en forme de raie, à mes camarades d’école, qui les séchaient entre les pages de l’atlas – tout chaud jardin se nourrissait d’une lumière jaune, à tremblements rouges et violets, mais je ne pourrais dire si ce rouge, ce violet, dépendaient, dépendent encore d’un sentimental bonheur ou d’un éblouissement optique. Étés réverbérés par le gravier jaune et chaud, étés traversant le jonc tressé de mes grands chapeaux, étés presque sans nuits… Car j’aimais tant l’aube, déjà, que ma mère me l’accordait en récompense. J’obtenais qu’elle m’éveillât à trois heures et demis, et je m’en allais, un panier vide à chaque bras, vers des terres maraîchères qui se réfugiaient dans le pli étroit de la rivière, vers les fraises, les cassis et les groseilles barbues. A trois heures et demie, tout dormait dans un bleu originel, humide et confus, et quand je descendais le chemin de sable, le brouillard retenu par son poids baignait d’abord mes jambes, puis mon petit torse bien fait, atteignait mes lèvres, mes oreilles et mes narines plus sensible que tout le reste de mon corps… J’allais seule, ce pays mal pensant était sans dangers. C’est sur ce chemin, c’est à cette heure que je prenais conscience de mon prix, d’un état de grâce indicible et de ma connivence avec le premier souffle accouru, le premier oiseau, le soleil encore ovale, déformé par son éclosion… Ma mère me laissait partir, après m’avoir nommée « Beauté, Joyau-tout-en-or » ; elle regardait courir et décroître sur la pente son œuvre, - « chef-d’œuvre » disait-elle. J’étais peut-être jolie ; ma mère et mes portraits de ce temps-là ne sont pas toujours d’accord… Je l’étais à cause de mon âge et du lever du jour, à cause des yeux bleus assombris par la verdure, des cheveux blonds qui ne seraient lissés qu’à mon retour, et de ma supériorité d’enfant éveillée sur les autres enfants endormis. Je revenais à la cloche de la première messe. Mais pas avant d’avoir mangé mon saoul, pas avant d’avoir, dans les bois, décrit un grand circuit de chien qui chasse seul, et goûté l’eau de deux sources perdues, que je révérais. L’une se haussait hors de la terre par une convulsion cristalline, une sorte de sanglot, et traçait elle-même son lit sableux. Elle se décourageait aussitôt née et replongeait sous la terre. L’autre source, presque invisible, froissait l’herbe comme un serpent, s’étalait secrète au centre d’un pré où des narcisses, fleuris en ronde, attestaient seuls sa présence. La première avait goût de feuille de chêne, la seconde de fer et de tige de jacinthe… Rien qu’à parler d’elles, je souhaite que leur saveur m’emplisse la bouche au moment de tout finir, et que j’emporte, avec moi, cette gorgée imaginaire…
Colette — Sido -
Bon débarras, elle est morte ! […]. Allez, dégage... oiseau de déveine, ça suffit ! Dégage ! Bon vent, vieille pétaradeuse !
Émile Ollivier — La Discorde aux cent voix -
Mais voilà que le photographe se retrouve au centre, que le petit oiseau déchire le drap. Il nous offre son texte intérieur, brut de décoffrage, et prévient « qu’il néglige depuis quelque temps volontairement, c’est-à-dire instinctivement, ce qu’on appelle l’élégance de style et de pensée, afin de la préserver, car toute finesse s’émousse rapidement ».
Marie-Louise Audiberti — Le Vagabond immobile -
Il y a un poème à faire sur l'oiseau qui n'a qu'une aile.
Guillaume Apollinaire de Kostrowitzky, dit Guillaume Apollinaire — Calligrammes, les Fenêtres , Gallimard -
Chaque Oiseau A la couleur De son cri.
Malcolm de Chazal — Poèmes, Gallimard -
Pleurez, doux Alcyons ! ô vous, oiseaux sacrés, Oiseaux chers à Thétys, doux Alcyons, pleurez ! Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine !
André de Chénier — La Jeune Tarentine -
Est-ce que les oiseaux se cachent pour mourir ?
François Coppée — Promenades et Intérieurs, Lemerre -
Je suis oiseau : voyez mes ailes […] Je suis souris, vivent les rats !
Jean de La Fontaine — Fables, la Chauve-souris et les Deux Belettes -
Le poète est semblable aux oiseaux de passage Qui ne bâtissent point leurs nids sur le rivage, Qui ne se posent pas sur les rameaux des bois ; Nonchalamment bercés sur le courant de l'onde, Ils passent en chantant loin des bords et le monde Ne connaît rien d'eux que leur voix.
Alphonse de Prât de Lamartine — Nouvelles Méditations, le Poète mourant -
Même quand l'oiseau marche on sent qu'il a des ailes.
Antoine Marin Lemierre — Les Fastes ou les Usages de l'année -
La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres. Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Stéphane Mallarmé — Poésies, Brise marine -
Il n'y a que les oiseaux, les enfants et les saints qui soient intéressants.
Oscar Vladislas de Lubicz-Milosz, dit O. V. de L. Milosz — Propos rapporté par A. Godoy in Milosz, poète de l'amour -
Les mains sont l'homme, ainsi que les ailes l'oiseau.
Germain Nouveau — La Doctrine de l'amour, Gallimard -
Les petits oiseaux entretiennent l'amitié.
René de Obaldia — Les Richesses naturelles, les Amitiés difficiles , Julliard -
À l'origine n'est pas le mot, mais la phrase, une modulation. Écoutez le chant des oiseaux !
Frédéric Sauser, dit Blaise Cendrars — Blaise Cendrars vous parle, Denoël -
Dieu laissa-t-il jamais ses enfants au besoin ? Aux petits des oiseaux il donne leur pâture, Et sa bonté s'étend sur toute la nature.
Jean Racine — Athalie, II, 7, Joas -
Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles, Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?
Arthur Rimbaud — Poésies, le Bateau ivre