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Il y a 52 citations sur l'orgueil.
Ainsi, des deux côtés [France-Allemagne] la politique d'orgueil Jaurès — Euripide incertain
Ma fille, mon enfant, gardons-nous du péché d'orgueil. Nous sommes faits comme les autres. Nous sommes des chrétiens comme les autres. Nous eussions été comme eux Péguy — Mystère de la charité de Jeanne d'Arc
Souvent il se disoit avec orgueil: «C'est mon gendre!...» Balzac — Annette
Corbie ouvrit les armoires, en tira des verres et une bouteille d'eau-de-vie, faisant le service avec le petit orgueil d'un homme qui montre qu'il est de la maison Duranty — Malheureux Henri Gérard
Être du Tout-Paris inspire immédiatement à celui qui a cet honneur un orgueil sans bornes. Il méprise autour de lui — même dans ses amis et connaissances — quiconque n’en est pas ; […]. — (Anatole Claveau, Le Tout-Paris, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.22 & 23)
[…] ses yeux étaient si brillants de ce premier orgueil qu’éprouve l’homme à son premier triomphe, il était si beau et si fier de son bonheur, […]. Alexandre Dumas — Othon l’archer
Le point où agit cette puissance, se nomme quelquefois par les Latins hypomochlium , ordinairement point d'appui ; c'est ce que les ouvriers appellent orgueil ou cale , qui se met sous les pinces ou leviers [...]. Ouvrage collectif — Descriptions des arts et métiers: Arts des mines
Agé d'un demi-siècle, je soussigné, Alain Bosquet, pseudonyme du vent, bouffi de corps et ventru d'âme, contradictoire et pur comme un lac endormi qui soudain se réveille pour un accouplement de vieux crapauds, ayant lu trop de livres et rédigé quelques volumes pour nourrir mon orgueil, je t'adresse une lettre, Seigneur, car je n'ai plus d'amis et de ma solitude je fais chaque matin un enfer surpeuplé. Alain Bosquet — Le livre du doute et de la grâce
Ce n'est pas pour se donner licence de vendre leur marchandise au plus offrant qu'ils ont considéré comme un métier la littérature, mais, au contraire, pour se replacer, sans humilité ni orgueil, dans une société laborieuse. Sartre — Qu'est-ce que la littérature ?
Si je ne suis guère expert en musique, je ne m’en intéresse pas moins à toute nouveauté. J’aime les arts et je les protège de mon mieux. Trop de barrières, qu’il ne peut franchir, se dressent souvent devant l’artiste, et quand l’occasion se présente d’en renverser une, je m’y emploie avec orgueil. Alea jacta est. Monsieur Jacquot, mon concours vous est acquis. Louise de Vilmorin — Le Lit à colonnes
Et si réellement par toutes mes questions je venais d'ouvrir des souterrains ? Des souterrains où rôdent des forces obscures, la jalousie, l'orgueil, le désespoir, l'ambition, la cruauté, le goût du sang... Je viens d'ouvrir la boîte de Pandore et les puissances du mal jaillissent, noires, dangereuses, horribles. René Frégni — Maudit le jour
Gilbert se prit à penser qu'il ne lui déplaisait pas. Il en conçut un certain orgueil, mais un plaisir modéré. Arland — L'Ordre
Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompés en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit : j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. Alfred de Musset — On ne badine pas avec l’amour
Il eut contre lui cette malheureuse vanité qui parfois obnubile son orgueil et lui fait écrire des choses très regrettables. Paul Valery — Lettres à quelques-uns
L'allégorie est claire et pourtant on l'interprète toujours à contresens ceux qui, devant le tableau allégorique, se hâtent d'applaudir Beethoven, ne comprennent rien à son orgueil ; ce sont le plus souvent des gens obnubilés par la politique, les mêmes qui préfèrent Lénine, Castro, Kennedy ou Mitterrand à Picasso ou Fellini. Milan Kundera — L'Immortalité
Adieu, Camille, retourne à ton couvent, et lorsqu’on te fera de ces récits hideux qui t’ont empoisonnée, réponds ce que je vais te dire : tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux ou lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : j’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. Alfred de Musset — On ne badine pas avec l’amour
L'orgueil mettait partout des barrières, et nulle part des limites. Mme de Staël — Considérations sur la Révolution française
Pourquoi être si faible ? Pourquoi naître si femme ? Ce n’est plus le temps des pleurs, mais le temps de la rage et la vengeance ! Anna debout ! Sors tes griffes de panthère, Anna ! Si Mendo te trahit il faut que tu l’accables ! Œil pour œil ! Fais-lui cracher toutes ses dents ! Debout avec ton orgueil de femme, Anna ! Sois forte, sois sévère, sois impitoyable ! Eduardo Manet — L’autre Don Juan
[...] [Il] croit avoir reçu le conseil que lui promettaient ses ancêtres au cours d'un lent trajet dont chaque relais est une étape de calvaire pour son orgueil, il ira chercher la fiancée qui rechigne, craignant le mépris dont on l'abreuvera dans son propre village. Marguerite Yourcenar — Sous bénéfice d'inventaire
Vous avez empoigné les crins de la DéesseAvec un tel poignet, qu’on vous eût pris, à voirEt cet air de maîtrise et ce beau nonchaloir, Pour un jeune ruffian terrassant sa maîtresse.L’œil clair et plein du feu de la précocité, Vous avez prélassé votre orgueil d’architecteDans des constructions dont l’audace correcteFait voir quelle sera votre maturité.Poëte, notre sang nous fuit par chaque pore ;Est-ce que par hasard la robe de Centaure, Qui changeait toute veine en funèbre ruisseau, Était teinte trois fois dans les baves subtilesDe ces vindicatifs et monstrueux reptilesQue le petit Hercule étranglait au berceau ? Baudelaire — Les Fleurs du mal