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Il y a 25 citations sur l'outrage.
Craignant de nouveaux outrages à Henri IV, j’ordonnai qu’il fût porté dans la fosse commune ; mais, jusque-là, le cadavre fut accompagné de marques de respect. Alexandre Dumas — Les Mille et Un Fantômes
Le parc de Sainte Sévère, avec ses beaux chênes seigneuriaux qui n’avaient jamais subi l’outrage de la cognée, se représentait à ma pensée pendant que je regardais les arbres du désert Sand — Mauprat
-- Léontine Moreau, de la ferme du Moulin-Neuf. On ne lui a rien volé…-- Et pas de… ?-- Pas d’outrages, bien que ce soit une belle fille d’une trentaine d’années… -- (Georges Simenon, Le fou de Bergerac, Fayard, 1932, réédition Le Livre de Poche, page 23)
L'article 330 punit de trois mois à deux ans quiconque s'est rendu coupable d'outrage public à la pudeur; je le connais aussi bien que vous Georges Courteline — Article 330
J'appris que la femme outragée était une jeune fille Maupassant — Contes et nouvelles de Morin
Don DiègueRodrigue, as-tu du cœur ?Don RodrigueTout autre que mon pèreL’éprouverait sur l’heure.Don DiègueAgréable colère !Digne ressentiment à ma douleur bien doux !Je reconnais mon sang à ce noble courroux ;Ma jeunesse revit en cette ardeur si prompte.Viens, mon fils, viens, mon sang, viens réparer ma honte ;Viens me venger.Don RodrigueDe quoi ?Don DiègueD’un affront si cruel,Qu’à l’honneur de tous deux il porte un coup mortel :D’un soufflet. L’insolent en eût perdu la vie ;Mais mon âge a trompé ma généreuse envie :Et ce fer que mon bras ne peut plus soutenir,Je le remets au tien pour venger et punir.Va contre un arrogant éprouver ton courage :Ce n’est que dans le sang qu’on lave un tel outrage ;Meurs ou tue. Au surplus, pour ne te point flatter,Je te donne à combattre un homme à redouter :Je l’ai vu, tout couvert de sang et de poussière,Porter partout l’effroi dans une armée entière.J’ai vu par sa valeur cent escadrons rompus ;Et pour t’en dire encor quelque chose de plus,Plus que brave soldat, plus que grand capitaine,C’est…Don RodrigueDe grâce, achevez.Don DiègueLe père de Chimène.Don RodrigueLe…Don DiègueNe réplique point, je connais ton amour ;Mais qui peut vivre infâme est indigne du jour.Plus l’offenseur est cher, et plus grande est l’offense.Enfin tu sais l’affront, et tu tiens la vengeance :Je ne te dis plus rien. Venge-moi, venge-toi ;Montre-toi digne fils d’un père tel que moi.Accablé des malheurs où le destin me range,Je vais les déplorer : va, cours, vole, et nous venge. Corneille — Le Cid
THÉSÉEEh bien ! vous triomphez, et mon fils est sans vie !Ah ! que j’ai lieu de craindre, et qu’un cruel soupçon,L’excusant dans mon cœur, m’alarme avec raison !Mais, madame, il est mort, prenez votre victime ;Jouissez de sa perte, injuste ou légitime :Je consens que mes yeux soient toujours abusés.Je le crois criminel, puisque vous l’accusez.Son trépas à mes pleurs offre assez de matièresSans que j’aille chercher d’odieuses lumières,Qui, ne pouvant le rendre à ma juste douleur,Peut-être ne feraient qu’accroître mon malheur.Laissez-moi, loin de vous, et loin de ce rivage,De mon fils déchiré fuir la sanglante image.Confus, persécuté d’un mortel souvenir,De l’univers entier je voudrais me bannir.Tout semble s’élever contre mon injustice ;L’éclat de mon nom même augmente mon supplice :Moins connu des mortels, je me cacherais mieux.Je hais jusques aux soins dont m’honorent les dieux ;Et je m’en vais pleurer leurs faveurs meurtrières,Sans plus les fatiguer d’inutiles prières.Quoi qu’ils fissent pour moi, leur funeste bontéNe me saurait payer de ce qu’ils m’ont ôté.PHÈDRENon, Thésée, il faut rompre un injuste silence ;Il faut à votre fils rendre son innocence :Il n’était point coupable.THÉSÉEAh ! père infortuné !Et c’est sur votre foi que je l’ai condamné !Cruelle ! pensez-vous être assez excusée…PHÈDRELes moments me sont chers ; écoutez-moi, ThéséeC’est moi qui sur ce fils, chaste et respectueux,Osai jeter un œil profane, incestueux.Le ciel mit dans mon sein une flamme funeste :La détestable Œnone a conduit tout le reste.Elle a craint qu’Hippolyte, instruit de ma fureur,Ne découvrît un feu qui lui faisait horreur :La perfide, abusant de ma faiblesse extrême,S’est hâtée à vos yeux de l’accuser lui-même.Elle s’en est punie, et fuyant mon courroux,A cherché dans les flots un supplice trop doux.Le fer aurait déjà tranché ma destinée ;Mais je laissais gémir la vertu soupçonnée :J’ai voulu, devant vous exposant mes remords,Par un chemin plus lent descendre chez les morts.J’ai pris, j’ai fait couler dans mes brûlantes veinesUn poison que Médée apporta dans Athènes.Déjà jusqu’à mon cœur le venin parvenuDans ce cœur expirant jette un froid inconnu ;Déjà je ne vois plus qu’à travers un nuageEt le ciel et l’époux que ma présence outrage ;Et la mort à mes yeux dérobant la clarté,Rend au jour qu’ils souillaient toute sa pureté.PANOPEElle expire, seigneur !THÉSÉED’une action si noireQue ne peut avec elle expirer la mémoire !Allons, de mon erreur, hélas ! trop éclaircis,Mêler nos pleurs au sang de mon malheureux fils !Allons de ce cher fils embrasser ce qui reste,Expier la fureur d’un vœu que je déteste :Rendons-lui les honneurs qu’il a trop mérités ;Et, pour mieux apaiser ses mânes irrités,Que, malgré les complots d’une injuste famille,Son amante aujourd’hui me tienne lieu de fille ! Racine — Phèdre
Il y a des outrages qui vous vengent de tous les triomphes, des sifflets qui sont plus doux pour l'orgueil que des bravos. Gustave Flaubert — Correspondance, à Louise Colet, 1852
Toute foi profonde a engendré l'outrage à l'humanité. Maurice Dekobra — La madonne des sleepings
Toute pensée, en un mot, était ressentie par eux comme un outrage personnel. Edgar Allan Poe — Eureka
Le plus grand outrage que l'on puisse faire à un gourmand, c'est de l'interrompre dans l'exercice de ses mâchoires. Grimod de La Reynière
Même elle avait encor cet éclat emprunté Dont elle eut soin de peindre et d'orner son visage, Pour réparer des ans l'irréparable outrage. Jean Racine — Athalie, II, 5, Athalie
Ce serait un outrage à Dieu et au prochain que laisser l'affamé avoir faim sous prétexte que Dieu est proche de sa misère. Dietrich Bonhoeffer — Ethique
Ce n'est que dans le sang qu'on lave un tel outrage ; Meurs ou tue […]. Pierre Corneille — Le Cid, I, 5, Don Diègue
Traiter son prochain de con n'est pas un outrage, mais un diagnostic. Frédéric Dard
Qui se laisse outrager mérite qu'on l'outrage. Pierre Corneille
L'insensé laisse voir à l'instant sa colère mais celui qui cache l'outrage est un homme prudent. La Bible
Elle eut soin de peindre et d'orner son visage. Pour réparer des ans l'irréparable outrage. Jean Racine
Ce qui grandit encore la grandeur, n'est-ce pas l'outrage ? Gustave Flaubert — Lettre - 21 Mai 1853
Et qui des deux, à votre avis, fait un plus grand outrage à Jésus-Christ, ou celui qui l'abandonne dans les tourments, ou celui qui le renonce dans les délices ? Louis Bourdaloue — Sermon sur l'impureté