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Citations sur l'ouvrage
Il y a 52 citations sur l'ouvrage.
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Rien n'est pire au monde qu'un ouvrage médiocre, qui fait semblant d'être excellent.
Joseph Joubert — Carnets -
C’est la fleur sans parfum qu’un ouvrage sans style.
Emile Deschamps — Le Tour de faveur -
L'ouvrage a toujours l'air facile, Quand le travail est un plaisir.
Cardinal de Bernis — Poésies diverses -
Le bottin mondain est en Angleterre le plus extraordinaire ouvrage de fiction.
Oscar Wilde -
L’ouvrage dure plus longtemps que ça prend le temps pour le faire.
Proverbe québécois -
On voit mieux l’oeuvre d’autrui que son propre ouvrage.
Proverbe serbe -
Le gouvernement est un ouvrage de raison et d'intelligence.
Jacques-Bénigne Bossuet -
On admire toujours l'ouvrage où l'on retrouve ses pensées.
Madame Necker -
J’ai fait un peu de bien, c’est mon meilleur ouvrage.
Voltaire — Epîtres à Horace -
Les révolutions font en deux jours l’ouvrage de deux mois, puis défont en deux ans l’ouvrage de deux siècles.
Paul Valéry -
Les préliminaires, c’est mettre le corps à l’ouvrage.
Jean-Loup Chiflet — Réflexions faites... et autres libres pensées -
Chicaneur. Personne qui vient nous critiquer notre ouvrage.
Ambrose Bierce — Le dictionnaire du Diable -
L’ouvrage est toujours gai quand il se fait gaiement.
Etienne — Brueys et Palaprat -
C’est au goût seul à juger d’un ouvrage.
Pierre Claude Nivelle de La Chaussée — Épître de Clio -
Le jour est court et l'ouvrage est long.
Le Talmud -
La dernière chose qu'on trouve en faisant un ouvrage est de savoir celle qu'il faut mettre la première.
Blaise Pascal — Pensées, 19 Pensées -
Bornons ici cette carrière : Les longs ouvrages me font peur. Loin d'épuiser une matière, On n'en doit prendre que la fleur.
Jean de La Fontaine — Fables, Épilogue du premier recueil, 1668 -
Mais les ouvrages les plus courts Sont toujours les meilleurs […].
Jean de La Fontaine — Fables, les Lapins -
Songez que les ouvrages que nous feuilletons le moins, avec le plus de négligence et de partialité, ce sont ceux de nos collègues.
Denis Diderot — Lettres, à Falconet -
Il ne s’agit pas de leur souhaiter de bonnes fêtes de fin d’année, mais bien plutôt de les narguer avec un ouvrage d’art impressionnant…
Arno Bertina — L’âge de la première passe -
On appelle ouvrages à filets, les registres, les tableaux en placard et contenant des chiffres et des calculs
Bertrand-Quinquet — op. cit. -
On se logea sur la voie publique dans la tête d'un village servant de faubourg à la ville, en dehors de l'ouvrage à cornes qui défendait le pont de la Moselle
Chateaubriand — Mémoires d'outre-tombe -
Un ouvrage public obéit à des règles particulières de droit public
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Il faut éviter de placer les ouvrages d'art et surtout les ponts métalliques à l'origine des déclivités ou des courbes
Bricka — Cours chemin de fer -
Belgrade est une ville ouverte car son ancienne forteresse turque ne peut pas être considérée comme un ouvrage de défense moderne.
Rodolphe Archibald Reiss — Comment les Austro-Hongrois ont fait la guerre en Serbie -
Je n’insiste pas, car il existe des ouvrages sur ces questions, tels l'important mémoire de De Candolle et les travaux de A. Chevalier.
Henri Gaussen — Géographie des Plantes -
Les Sabines nous semblent un des meilleurs ouvrages de David
Théophile Gautier — Guide du Louvre -
Marie-Emilienne, tenant à la main l’ouvrage auquel elle venait de travailler, une nappe d’autel pour l’oeuvre des églises dévastées, demeurait immobile et silencieuse ; son expressif visage témoignait des sentiments divers et contraires qui l’agitaient.
Comtesse de Massacré — L’autre courage -
Boîte à ouvrage. L'outil avec lequel les filles gagnent leur vie
Virmaitre — Dictionnaire argot fin-de-siècle -
Ça donne de l’ouvrageÀ tous les ouvriersEt chacun envisageDe fonder un foyer
Boris Vian — Le Petit Commerce -
Les femmes y sont peu femmes. Elles y viennent un peu en tenue d'ouvrage
Goncourt — Journal -
C'est un ouvrage de patience, pour dire qui ne s'achève qu'à force de patience
Jean-François Rolland — Dictionnaire du mauvais langage -
Je fais un ouvrage de clown. Mais qu’est-ce qu’un tour de force prouve, après tout ? N’importe « Aide-toi, le ciel t’aidera. » Pourtant la charrette quelquefois est bien lourde à désembourber.
Gustave Flaubert — Correspondance -
[…] ce petit ouvrage permet à tout un chacun de composer à volonté cent mille milliards de sonnets, tous réguliers bien entendu. C’est somme toute une sorte de machine à fabriquer des poèmes, mais en nombre limité ; il est vrai que ce nombre, quoique limité, fournit de la lecture pour près de deux cents millions d’années (en lisant vingt-quatre heures sur vingt-quatre).
Raymond Queneau — Cent mille milliards de poèmes -
Nos cœurs étaient muets à force d’être pleins ;Nous effeuillions sur l’eau des tiges dans nos mains ;Je ne sais quel attrait des yeux pour l’eau limpideNous faisait regarder et suivre chaque ride,Réfléchir, soupirer, rêver sans dire un mot,Et perdre et retrouver notre âme à chaque flot.Nul n’osait le premier rompre un si doux silence,Quand, levant par hasard un regard sur Laurence,Je vis son front rougir et ses lèvres trembler,Et deux gouttes de pleurs entre ses cils rouler,Comme ces pleurs des nuits qui ne sont pas la pluie,Qu’un pur rayon colore, et qu’un vent tiède essuie.— Que se passe-t-il donc, Laurence, aussi dans toi ?Est-ce qu’un poids secret t’oppresse ainsi que moi ?— Oh ! je sens, me dit-il, mon cœur prêt de se fendre ;Mon âme cherche en vain des mots pour se répandre :Elle voudrait créer une langue de feu,Pour crier de bonheur vers la nature et Dieu.— Dis-moi, repris-je, ami, par quelles influencesMon âme au même instant pensait ce que tu penses ?Je sentais dans mon cœur, au rayon de ce jour,Des élans de désirs, des étreintes d’amourCapables d’embrasser Dieu, le temps et l’espace ;Et pour les exprimer ma langue était de glace.Cependant la nature est un hymne incomplet,Et Dieu n’y reçoit pas l’hommage qui lui plaît,Quand l’homme, qu’il créa pour y voir son image,N’élève pas à lui la voix de son ouvrage :La nature est la scène, et notre âme est la voix.Essayons donc, ami, comme l’oiseau des bois,Comme le vent dans l’arbre ou le flot sur le sable,De verser à ses pieds le poids qui nous accable,De gazouiller notre hymne à la nature, à Dieu :Créons-nous par l’amour prêtres de ce beau lieu !Sur ces sommets brûlants son soleil le proclame,Proclamons-l’y nous-même et chantons-lui notre âme !La solitude seule entendra nos accents : Écoute ton cœur battre, et dis ce que tu sens.
Alphonse de Lamartine — Jocelyn -
Le 4 octobre dernier [1926], à la fin d’un de ces après-midi tout à fait désœuvrés et très mornes, comme j’ai le secret d’en passer, je me trouvais rue Lafayette : après m’être arrêté quelques minutes devant la vitrine de la librairie de L’Humanité et avoir fait l’acquisition du dernier ouvrage de Trotski, sans but je poursuivais ma route dans la direction de l’Opéra. Les bureaux, les ateliers commençaient à se vider, du haut en bas des maisons des portes se fermaient, des gens sur le trottoir se serraient la main, il commençait tout de même à y avoir plus de monde. J’observais sans le vouloir des visages, des accoutrements, des allures. Allons, ce n’étaient pas encore ceux-là qu’on trouverait prêts à faire la Révolution. Je venais de traverser ce carrefour dont j’oublie ou ignore le nom, là, devant une église. Tout à coup, alors qu’elle est peut-être encore à dix pas de moi, venant en sens inverse, je vois une jeune femme, très pauvrement vêtue, qui, elle-aussi, me voit ou m’a vu. Elle va la tête haute, contrairement à tous les autres passants. Si frêle qu’elle se pose à peine en marchant.
André Breton — Nadja -
Hâtez-vous lentement, et, sans perdre courage,Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage :Polissez-le sans cesse et le repolissez ;Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.
Ibid — v. 171-174 -
Ce n’était pas une petite tâche que de peindre les deux ou trois mille figures saillantes d’une époque, car telle est, en définitif, la somme des types que présente chaque génération et que la Comédie humaine comportera. Ce nombre de figures, de caractères, cette multitude d’existences exigeaient des cadres et, qu’on me pardonne cette expression, des galeries. De là, les divisions si naturelles, déjà connues, de mon ouvrage en Scènes de la vie privée, de province, parisienne, politique, militaire et de campagne. Dans ces 6 livres sont classées toutes les études de mœurs qui forment l’histoire générale de la Société, la collection de tous ses faits et gestes, eussent dit nos ancêtres. Ces six livres répondent d’ailleurs à des idées générales. Chacun d’eux a son sens, sa signification, et formule, une époque de la vie humaine.
Honoré de Balzac — avant-propos de la Comédie humaine -
Cela dit, et vu les perspectives d'une trésorerie élargie, je me permets de vous signaler, à toutes fins utiles, que je rêve depuis longtemps d'un grand cou d'oie que je dégusterais solitairement tout en lisant quelque ouvrage de valeur !
Albert Cohen — Les Valeureux -
Il est certains esprits dont les sombres penséesSont d’un nuage épais toujours embarrassées ;Le jour de la raison ne le saurait percer.Avant donc que d’écrire apprenez à penser.Selon que notre idée est plus ou moins obscure,L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,Et les mots pour le dire arrivent aisément.Surtout qu’en vos écrits la langue révéréeDans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée.En vain vous me frappez d’un son mélodieux,Si le terme est impropre, ou le tour vicieux :Mon esprit n’admet point un pompeux barbarisme,Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme.Sans la langue, en un mot, l’auteur le plus divin,Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain.Travaillez à loisir, quelque ordre qui vous presse.Et ne vous piquez point d’une folle vitesse :Un style si rapide, et qui court en rimant,Marque moins trop d’esprit, que peu de jugement.J’aime mieux un ruisseau qui, sur la molle arène,Dans un pré plein de fleurs lentement se promène,Qu’un torrent débordé qui, d’un cours orageux,Roule, plein de gravier, sur un terrain fangeux.Hâtez-vous lentement ; et, sans perdre courage,Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage :Polissez-le sans cesse et le repolissez ;Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.
Nicolas Boileau — L'Art poétique