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Il y a 30 citations sur le paysan.
En un sens, j’ai fait chou blanc, dit Panici. Chat échaudé craint l’eau froide et les Croates qu’on a vus hier leur ont fait peur. Cette compagnie qui fouillait les buissons cherchait la bande d’un nommé Carmine Crocco qui tient les bois dans ces parages. C’est un paysan qui s’est dit « Pourquoi pas moi ? ». Jean Giono — Le bonheur fou
On surveillait les abords. On se méfiait d'être à la « brune » ajusté par un paysan. Il s'en montrait de temps à autre. Ils passaient avec leurs fusils le long des fenêtres, en vélo. Louis-Ferdinand Céline — Mort à crédit
Le Paysan. Oui, monseigneur. (Il sort.)Perdican. Maintenant à l’autre. Ah ! je suis au désespoir ! Holà ! Rosette, Rosette ! (Il frappe à une porte.)Rosette, ouvrant. C’est vous, monseigneur ! Entrez, ma mère y est.Perdican. Mets ton plus beau bonnet, Rosette, et viens avec moi.Rosette. Où donc ? Perdican. Je te le dirai ; demande la permission à ta mère, mais dépêche-toi.Rosette. Oui, monseigneur.(Elle entre dans la maison.) Alfred de Musset — On ne badine pas avec l’amour
« Approchez, approchez vos tabourets, bonnes gens, commença-t-il avec la voix d'un paysan plein de sagesse à la veillée et oyez, oyez la complainte de Boubou Bragance… » Françoise Sagan — Un sang d'aquarelle
Les Enfants du paysan« Les enfants d'un paysan ne parvenaient pas à s'entendre. Malgré ses instances, comme il ne trouvait pas de mots pour les persuader de s'amender, il résolut d'illustrer son propos, et leur demanda de lui apporter un faisceau de baguettes. Lorsqu'ils se furent exécutés, il leur rendit tout d'abord les baguettes liées ensemble, puis leur ordonna de les briser : ses enfants redoublèrent d'efforts, mais n'y parvinrent pas. Alors, après les avoir déliées, il leur donna les baguettes l'une après l'autre : ils les rompirent sans difficulté. « Vous aussi, mes enfants », conclut le paysan, « si vous vivez en bonne intelligence, vous n'offrirez aucune prise à vos ennemis ; mais si vous êtes brouillés, vous leur serez une proie facile ! »La fable montre qu'autant l'union fait la force, autant la discorde est aisément vaincue. » Ésope — Fables
La terre nous en apprend plus long sur nous que tous les livres. Parce qu’elle nous résiste. L’homme se découvre quand il se mesure avec l’obstacle. Mais, pour l’atteindre, il lui faut un outil. Il lui faut un rabot, ou une charrue. Le paysan, dans son labour, arrache peu à peu quelques secrets à la nature, et la vérité qu’il dégage est universelle. De même l’avion, l’outil des lignes aériennes, mêle l’homme à tous les vieux problèmes.J’ai toujours, devant les yeux, l’image de ma première nuit de vol en Argentine, une nuit sombre où scintillaient seules, comme des étoiles, les rares lumières éparses dans la plaine.Chacune signalait, dans cet océan de ténèbres, le miracle d’une conscience. Dans ce foyer, on lisait, on réfléchissait, on poursuivait des confidences. Dans cet autre, peut-être, on cherchait à sonder l’espace, on s’usait en calculs sur la nébuleuse d’Andromède. Là on aimait. De loin en loin luisaient ces feux dans la campagne qui réclamaient leur nourriture. Jusqu’aux plus discrets, celui du poète, de l’instituteur, du charpentier. Mais parmi ces étoiles vivantes, combien de fenêtres fermées, combien d’étoiles éteintes, combien d’hommes endormis… Il faut bien tenter de se rejoindre. Il faut bien essayer de communiquer avec quelques-uns de ces feux qui brûlent de loin en loin dans la campagne. Antoine de Saint-Exupéry — Terre des hommes
D’autres avant lui nous avaient entraînés sur tous les océans et sur tous les fleuves. Mais personne que Loti n’a éclairé pour nous les ténèbres de ces cœurs sauvages : Yves, Ramuntcho, spahis, quartiers-maîtres, pêcheurs, êtres frustes, oiseaux farouches, grands albatros, qu’il a un instant capturés et retenus. Loti avait certes le droit, comme il le fit, de haïr le naturalisme : l’œuvre d’un Zola, d’un Maupassant, calomnie le paysan et l’ouvrier. Lui seul, à travers les grossièretés, les brutalités de surface, a atteint cette âme vierge du peuple, cette terre inconnue dont aucune culture n’a changé l’aspect éternel, cette mer qui, en dépit des pires violences, a sa douceur secrète, sa bonté sans ruse, ses longues fidélités. Mauriac — Le Roman
Avec la vivacité et la grâce qui lui étaient naturelles quand elle était loin des regards des hommes, Mme de Rênal sortait par la porte-fenêtre du salon qui donnait sur le jardin, quand elle aperçut près de la porte d’entrée la figure d’un jeune paysan presque encore enfant, extrêmement pâle et qui venait de pleurer. Il était en chemise bien blanche, et avait sous le bras une veste fort propre de ratine violette.Le teint de ce petit paysan était si blanc, ses yeux si doux, que l’esprit un peu romanesque de Mme de Rênal eut d’abord l’idée que ce pouvait être une jeune fille déguisée, qui venait demander quelque grâce à M. le maire. Elle eut pitié de cette pauvre créature, arrêtée à la porte d’entrée, et qui évidemment n’osait pas lever la main jusqu’à la sonnette. Mme de Rênal s’approcha, distraite un instant de l’amer chagrin que lui donnait l’arrivée du précepteur. Julien, tourné vers la porte, ne la voyait pas s’avancer. Il tressaillit quand une voix douce lui dit tout près de l’oreille:– Que voulez-vous ici, mon enfant?Julien se tourna vivement, et, frappé du regard si rempli de grâce de Mme de Rênal, il oublia une partie de sa timidité. Bientôt, étonné de sa beauté, il oublia tout, même ce qu’il venait faire. Mme de Rénal avait répété sa question.– Je viens pour être précepteur, madame, lui dit-il enfin, tout honteux de ses larmes qu’il essuyait de son mieux.Mme de Rênal resta interdite, ils étaient fort près l’un de l’autre à se regarder. Julien n’avait jamais vu un être aussi bien vêtu et surtout une femme avec un teint si éblouissant, lui parler d’un air doux. Mme de Rênal regardait les grosses larmes qui s’étaient arrêtées sur les joues si pâles d’abord et maintenant si roses de ce jeune paysan. Bientôt elle se mit à rire, avec toute la gaieté folle d’une jeune fille, elle se moquait d’elle-même et ne pouvait se figurer tout son bonheur. Quoi, c’était là ce précepteur qu’elle s’était figuré comme un prêtre sale et mal vêtu, qui viendrait gronder et fouetter ses enfants ! Stendhal — Le Rouge et le Noir
Le nom de ce masque italien vient d'un certain paysan de Sorrente, contrefait, mais de bonne humeur, qui, vers le milieu du XVIème siècle, apportait ses poulets au marché de Naples qu'il égayait de ses saillies. Après sa mort, on eut l'idée de transporter ce personnage sur le théâtre pour l'amusement du peuple, et il obtint un grand succès. Suivant une autre version, une troupe d'acteurs étant venue à Acerra, à l'époque des vendanges, fut accueillie par les sarcasmes des paysans qui se livraient aux folies de ce temps de joie; les acteurs remarquèrent surtout les bouffonneries d'un certain Pulci d'Aniello, et parvinrent à l'engager dans leur troupe. Il parut sur la scène avec une large robe blanche, de longs cheveux, et il plut tellement aux Napolitains qu'à sa mort il fallut trouver un autre Pulcinello. (...) Ce n'est pas tout-à-fait là le polichinelle que nous connaissons, à la double bosse, au nez particulier, au vaste chapeau tricorne, aux jambes grêles avec de gros sabots, au vêtement multicolore, qui amuse la foule dans sa petite baraque, où, armé d'un bâton, il frappe à son tour sa femme, le commissaire, le gendarme (quelquefois même un malheureux chat), qu'il assomme successivement, jusqu'à ce que le diable parvienne à s'emparer de lui. Encyclopédie des gens du monde — répertoire universel des sciences
Depuis M. G. Planche, un paysan du Danube dont l'éloquence impérative et savante s'est tue Baudelaire — Le Salon
Vous vous brodez un joli bonnet à la paysanne Sue — Mystères de Paris
Les paysans du Lot, il y a vingt ans, étaient misérables, accablés par les hypothèques dont une prospérité relative, survenue à la suite de la guerre, les libéra. Ludovic Naudeau — La France se regarde : le Problème de la natalité
Le bourgeois et le paysan Ne sont séparés que par un mur. Victor Beyer
Mieux vaut un paysan en bonne santé qu'un empereur malade. Proverbe allemand
Le paysan meurt de faim et son maître de gourmandise. Proverbe polonais
Il n’y a pas de plus méchant diable qu’un paysan qui devient seigneur. Proverbe lituanien
Tout paysan debout domine noble à genoux. Proverbe français
Il arrive, lorsqu'on est paysan, qu'on devienne bossu, mais il est rare qu'un bossu devienne paysan ! Gérard Depardieu — du film Jean de Florette
On naît paysan, jamais on ne le devient. Jean-René Major — Où nos pas nous attendent
A la fourche, on reconnaît le paysan, au bec l'avocat. Proverbe allemand