Accueil > Citations > Citations sur le peu à peu
Il y a 999 citations sur le peu à peu.
L'aînée qui épouse, contre le gré de ses parents (elle se fait enlever) un être vain, sans valeur, mais d'assez de vernis pour séduire la famille après avoir séduit la jeune fille. Celle-ci, cependant, tandis que la famille lui donne raison et fait amende honorable, reconnaissant dans le gendre des tas de vertus dont il n'a que l'apparence, celle-ci découvre peu à peu la médiocrité foncière de cet être auquel elle a lié sa vie. André Gide — Journal des faux-monnayeurs
Les masses de notations désordonnées que je t'expédie ainsi hors normes ont peu à peu pris du poids, alourdies par mon bonheur d'être encore vivante, c'est-à-dire honnête, c'est-à-dire amoureuse, ouverte aux aventures, en particulier celle d'arriver au bout d'un nouveau livre dont tu es la centrale invisible. Dominique Rolin — Lettre à Lise
Ça vous donne une prééminence, une supériorité qui fait qu'on s'habitue peu à peu à vous regarder comme le point central, la clé de voûte et presque le président. Scribe — La Camaraderie
Cet appartement était aussi confortablement meublé que peut l’être une garçonnière. Mais comme un intérieur prend à la longue la physionomie et peut-être la pensée de celui qui l’habite, le logis d’Octave s’était peu à peu attristé ; le damas des rideaux avait pâli et ne laissait plus filtrer qu’une lumière grise. Les grands bouquets de pivoine se flétrissaient sur le fond moins blanc du tapis ; l’or des bordures encadrant quelques aquarelles et quelques esquisses de maîtres avait lentement rougi sous une implacable poussière ; le feu découragé s’éteignait et fumait au milieu des cendres. La vieille pendule de Boule incrustée de cuivre et d’écaille verte retenait le bruit de son tic-tac, et le timbre des heures ennuyées parlait bas comme on fait dans une chambre de malade ; les portes retombaient silencieuses, et les pas des rares visiteurs s’amortissaient sur la moquette ; le rire s’arrêtait de lui-même en pénétrant dans ces chambres mornes, froides et obscures, où cependant rien ne manquait du luxe moderne. Théophile Gautier — Récits fantastiques
Maupassant est un des maîtres du conte fantastique et son art rappelle celui d’Edgar Allan Poe. Écrites surtout dans ses dernières années, les nouvelles de la peur et de l’angoisse sont inspirées par ses troubles nerveux, ses hallucinations, son inquiétude devant le mystère. Les aliénistes les considèrent comme de précieux témoignages sur les progrès de son mal. Ainsi, dans Le Horla, obsédé par la présence d’un être invisible dont il devient peu à peu l’esclave, le héros en vient à incendier sa demeure et décide de se tuer. Lagarde et Micard — op.cit.
La terre nous en apprend plus long sur nous que tous les livres. Parce qu’elle nous résiste. L’homme se découvre quand il se mesure avec l’obstacle. Mais, pour l’atteindre, il lui faut un outil. Il lui faut un rabot, ou une charrue. Le paysan, dans son labour, arrache peu à peu quelques secrets à la nature, et la vérité qu’il dégage est universelle. De même l’avion, l’outil des lignes aériennes, mêle l’homme à tous les vieux problèmes.J’ai toujours, devant les yeux, l’image de ma première nuit de vol en Argentine, une nuit sombre où scintillaient seules, comme des étoiles, les rares lumières éparses dans la plaine.Chacune signalait, dans cet océan de ténèbres, le miracle d’une conscience. Dans ce foyer, on lisait, on réfléchissait, on poursuivait des confidences. Dans cet autre, peut-être, on cherchait à sonder l’espace, on s’usait en calculs sur la nébuleuse d’Andromède. Là on aimait. De loin en loin luisaient ces feux dans la campagne qui réclamaient leur nourriture. Jusqu’aux plus discrets, celui du poète, de l’instituteur, du charpentier. Mais parmi ces étoiles vivantes, combien de fenêtres fermées, combien d’étoiles éteintes, combien d’hommes endormis… Il faut bien tenter de se rejoindre. Il faut bien essayer de communiquer avec quelques-uns de ces feux qui brûlent de loin en loin dans la campagne. Antoine de Saint-Exupéry — Terre des hommes
Et peu à peu au cours du lent pèlerinage, tandis que mon cheval boitait dans les ornières, ou tirait les rênes pour brouter l’herbe rase le long des murs, me vint le sentiment que mon chemin dans ses inflexions subtiles et ses respects et ses loisirs, et son temps perdu comme par l’effet de quelque rite ou d’une antichambre de roi, dessinait le visage d’un prince, et que tous ceux qui l’empruntaient, secoués par leurs carrioles ou balancés par leurs ânes lents, étaient, sans le savoir, exercés à l’amour. Antoine de Saint-Exupéry — Citadelle
Son teint coloré et frais, toutes ses dents bien blanches qu'il avait conservées et que son rire faisait voir, lui donnaient cet air ouvert et facile qui fait dire d'un homme : c'est un bon enfant, et d'un vieillard : c'est un bonhomme. C'était, on s'en souvient, l'effet qu'il avait fait à Napoléon. Au premier abord et pour qui le voyait pour la première fois, ce n'était guère qu'un bonhomme en effet. Mais si l'on restait quelques heures près de lui, et pour peu qu'on le vît pensif, le bonhomme se transfigurait peu à peu et prenait je ne sais quoi d'imposant; ... Victor Hugo — Les Misérables
Le sable, cet abrasif naturel, grattait sans relâche les pierres balayées par les vents océaniques, modelant peu à peu leur surface. (Citation fictive)
En ce qui concerne l'extérieur de l'avion, l'aérodynamisation des appareils modernes a peu à peu supprimé tous les recessus extérieurs qui pouvaient constituer des refuges pour les moustiques. Medecine aeronautique — 1946
Il faut aussi qu'il soit sensible à l’aiguillon, obéissant à la voix et bien dressé ; mais ce n'est que peu à peu et en s'y prenant de bonne heure, qu'on peut accoutumer le bœuf à porter le joug volontiers, et à se laisser conduire aisément. Georges-Louis Leclerc de Buffon — Histoire naturelle des animaux
Au Moyen Âge, ceux qui travaillent, les laboratores en latin, sont d’abord ceux qui labourent la terre. Parmi eux, les alleutiers sont les plus rares. Ce sont des paysans qui sont propriétaires de leurs terres. Mais cette totale liberté, cette propriété paysanne, ne durera pas. Les alleutiers ne résisteront pas au pouvoir grandissant des seigneurs et disparaîtront peu à peu au cours du XIIe siècle… Coppin — Brigitte
L'homme, dans sa quête incessante du contrôle sur la nature, a peu à peu apprivoisé l'indocile ampélidacée, la transformant en muse pour ses vins divins. Émilie Durandeau — Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle
La vie, dans son essence la plus tragique, est une longue suite d'anaplasie spirituelle où l'on perd peu à peu les traits qui nous définissent. Jean-Luc Marceaux — Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle
Je me rappelle, à la Charité, un malheureux atteint d’un énorme anévrisme de l’aorte, lequel avait rongé peu à peu la cage thoracique et battait sous la peau. Nous attendions, d’une minute à l’autre, l`issue fatale. Léon Daudet — Souvenirs littéraires – Devant la douleur
L’heure passe ; peu à peu les siestes s’achèvent partout ; les ruelles étranges s’animent, s’emplissent, sous le soleil, de parasols bariolés. Pierre Loti — Madame Chrysanthème
« Singulière affaire, assurément », se disait-elle. Elle en fut si bouleversée qu'elle ne devait même pas s’apercevoir que le coq avait déjà annoncé l'aube et que l'Orient peu à peu s'éclairait. Belle de Candeur : Roman érotique de la dynastie Ming — traduit du chinois par Christine Barbier-Kontler
Ainsi se constitue peu à peu une sorte de cercle sans fin où, pour s'opposer au système en place, des chrétiens construisent un anti-système, reproduisant tous les inconvénients de l'ancien, quelquefois en pire. Les groupes se nourrissent de leurs conflits respectifs aux récriminations et exigences des uns répondent les documents officiels des autres.
…: d’autre part l’agrégation naturelle de cristaux d’apatite, susceptibles de constituer peu à peu une sorte d’antenne radio (de manière à augmenter ses capacités émettrices-réceptrices). Comme tous les cristaux, l’apatite présente des propriétés vibratoires et donc d’émission-réception d’informations. Marielsa Salsilli - Les trésors cachés du cycle féminin – Journal NEXUS - page 73 — n° 116 - mai-juin 2018
Jamais, jusqu'à présent, je n'avais aimé sans garder dans ma pensée une issue vers une vie différente. Je pouvais tout en aimant, et même il me semblait que je devais imaginer la fin de cet amour, me concevoir sans lui comme pour échapper à ce qu'une passion sans appel apporte avec elle de mortel. Depuis que j'aime cette femme je ne peux pas évoquer un temps où elle ne serait pas près de moi et, comme si je l'installais peu à peu à la place de la vie, je m'abstiens de rêver, je m'enferme dans le sentiment de l'heure qui dure pour nous rapprocher. 1935- Jean Bousquet — Traduit du silence