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Il y a 37 citations sur le philosophe.
Le grand philosophe contemporain Georges Marchais, oui, celui rendu célèbre par ses juteux aphorismes comme « Taisez-vous Elkabbach » ou « En voiture, Simone », avait bien résumé le problème en affirmant sur Europe 1 : — Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Yves Boisset — La vie est un choix
Les «nouveaux philosophes» ont agacé beaucoup de monde à la fois par l'allégresse avec laquelle ils envoient valser les vieilles potiches idéologiques et par leur art d'utiliser les mass media
Je suis sûr que j’ai rencontré depuis deux jours dans les rues les philosophes les plus illustres et les fonctionnaires les plus influents. C’est mon désir de ne pas les connaître. Pierre Louÿs — Aphrodite
"Les jurisconsultes civils donnèrent aussi leur avis et Valin dans son Commentaire sur l'Ordonnance de la Marine déclara « que les philosophes (sic) qui désapprouvaient la guerre de course étaient de mauvais citoyens. » Étienne Dupont — Le vieux Saint-Malo : Les Corsaires chez eux"
En ce sens, Sade n'est pas plus un philosophe de la nature qu'un philosophe de la négation, comme on continue de le prétendre. Annie Le Brun — On n'enchaîne pas les volcans
Zénon douta toujours si quelqu'un avait averti le prieur des Cordeliers, ou si au contraire celui-ci en offrant à un voyageur de monter dans son coche à Senlis savait avoir affaire au philosophe dont on brûlait sur la place publique un ouvrage fort controversé. Marguerite Yourcenar — L'Œuvre au Noir
[…] je crois que chacun tombera d’accord avec nous : un tel naturel, possédant toutes les qualités que nous venons justement de prescrire à celui qui veut devenir parfaitement philosophe, naît rarement et en petit nombre parmi les hommes. Platon — La République
Dans cette œuvre, l’auteur imagine le personnage d’Émile, un enfant qu’il aurait à élever. Il expose ainsi les principes qui le guideraient pour lui faire découvrir la vie et le monde. Je ne conçois qu’une manière de voyager plus agréable que d’aller à cheval ; c’est d’aller à pied. On part à son moment, on s’arrête à sa volonté, on fait tant et si peu d’exercice qu’on veut. On observe tout le pays ; on se détourne à droite, à gauche ; on examine tout ce qui nous flatte ; on s’arrête à tous les points de vue. Aperçois-je une rivière, je la côtoie ; un bois touffu, je vais sous son ombre ; une grotte, je la visite ; une carrière, j’examine les minéraux. Partout où je me plais, j’y reste. À l’instant que je m’ennuie, je m’en vais. Je ne dépends ni des chevaux ni du postillon. Je n’ai pas besoin de choisir des chemins tout faits, des routes commodes ; je passe partout où un homme peut passer ; je vois tout ce qu’un homme peut voir ; et, ne dépendant que de moi-même, je jouis de toute la liberté dont un homme peut jouir. Si le mauvais temps m’arrête et que l’ennui me gagne, alors je prends des chevaux. Si je suis las... Mais Émile ne se lasse guère ; il est robuste ; et pourquoi se lasserait-il ? Il n’est point pressé. S’il s’arrête, comment peut-il s’ennuyer ? Il porte partout de quoi s’amuser. Il entre chez un maître, il travaille ; il exerce ses bras pour reposer ses pieds. Voyager à pied, c’est voyager comme Thalès, Platon et Pythagore. J’ai peine à comprendre comment un philosophe peut se résoudre à voyager autrement, et s’arracher à l’examen des richesses qu’il foule aux pieds et que la terre prodigue à sa vue. Qui est-ce qui, aimant un peu l’agriculture, ne veut pas connaître les productions particulières au climat des lieux qu’il traverse, et la manière de les cultiver ? Qui est-ce qui, ayant un peu de goût pour l’histoire naturelle, peut se résoudre à passer un terrain sans l’examiner, un rocher sans l’écorner, des montagnes sans herboriser, des cailloux sans chercher des fossiles ? Vos philosophes de ruelles étudient l’histoire naturelle dans des cabinets ; ils ont des colifichets ; ils savent des noms, et n’ont aucune idée de la nature. Mais le cabinet d’Émile est plus riche que ceux des rois ; ce cabinet est la terre entière. Chaque chose y est à sa place : le naturaliste qui en prend soin a rangé le tout dans un fort bel ordre : Daubenton ne ferait pas mieux. Combien de plaisirs différents on rassemble par cette agréable manière de voyager ! sans compter la santé qui s’affermit, l’humeur qui s’égaye. J’ai toujours vu ceux qui voyageaient dans de bonnes voitures bien douces, rêveurs, tristes, grondants ou souffrants ; et les piétons toujours gais, légers et contents de tout. Combien le cœur rit quand on approche du gîte ! Combien un repas grossier paraît savoureux ! Avec quel plaisir on se repose à table ! Quel bon sommeil on fait dans un mauvais lit ! Quand on ne veut qu’arriver, on peut courir en chaise de poste ; mais quand on veut voyager, il faut aller à pied. Jean-Jacques Rousseau — Émile ou de l’éducation
Rien n'était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons, formaient une harmonie telle qu'il n'y en eut jamais en enfer. Les canons renversèrent d'abord à peu près six mille hommes de chaque côté ; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface. La baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de quelques milliers d'hommes. Le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes. Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha du mieux qu'il put pendant cette boucherie héroïque. Voltaire — Candide
[il] Gardait en toutes circonstances les manières, le comportement d'un vrai philosophe, égaré parmi ceux qu'il appelait « les moutons de Panurge ». Son copain socialiste, Granger, ajusteur à Nogent-sur-Marne, avait moins de personnalité, mais sa gentillesse, la sympathie qu'il nous témoignait avaient conquis notre amitié. George Navel — Passages
Le philosophe babille le bec en l’air. Platon
Ce qui fait qu'on goûte médiocrement les philosophes, c'est qu'ils ne nous parlent pas assez des choses que nous savons. Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues — Réflexions et Maximes
Si le philosophe n'est pas heureux, il n'est pas vraiment philosophe. Roger Fournier — Journal d'un jeune marié
Qui vit en citoyen, peut écrire en philosophe - mais écrire en philosophe c'est enseigner le matérialisme ! Julien Offray de La Mettrie — Discours préliminaire
Je voudrais que l'idée inspiratrice d'un philosophe soit parfois capable de descendre des neiges où elle est née et qu'elle vienne, comme une colombe, se poser sur la branche d'un arbre au milieu des hommes qui peinent. Jean Guitton — La Pensée moderne et le catholicisme, Éditions Provençales, Aix
La barbe ne fait pas le philosophe. Plutarque — Oeuvres morales
Une maladie est pour un philosophe une école de physique. Frédéric II, le Grand — Éloge de La Mettrie
Tant que les philosophes ne seront pas rois dans les cités ou que ceux que l'on appelle aujourd'hui rois et souverains ne seront pas vraiment philosophes […] il n'y aura de cesse aux maux des cités. Platon — La République, V, 473c (traduction Baecon) Lettres (VII, 326b)
Craindre les sens, c'est devenir philosophe. Francis Picabia — Ecrits
Il est tout à fait d'un philosophe ce sentiment : s'étonner. Platon — Théétète, 155d (traduction A. Diès)