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Citations sur le pleurer
Il y a 51 citations sur le pleurer.
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Le 17, le Pasteur fêta son soixantième anniversaire. Sa famille vint pour cela déjeuner avec lui, et nous allâmes le féliciter au dessert. […]. L’émotion du Pasteur et des siens fut incroyables. Il pleurait à chaudes larmes et, par contagion, nous nous mîmes tous à pleurer, comme des Madeleine, même Deloiseau le cynique.
Lucien Diamant Berger — Prisons tragiques -
Puisque tu sais chanter, ami, tu sais pleurer.
Alfred de Musset — Poésies nouvelles -
Ce disant, [Gargantua] pleurait comme une vache, mais tout soudain riait comme un veau.
François Rabelais — Pantagruel, 3 -
Rire à chaudes larmes, pleurer à se tordre.
Jules Renard — Journal 1893 - 1898 -
Je cherche le silence et la nuit pour pleurer.
Pierre Corneille — Le Cid, III, 4, Chimène -
Le pauvre esprit qui lamente* et soupire Et en pleurant tâche à vous faire rire.
Clément Marot — Épîtres, Au roi pour avoir été dérobé -
Je ris en pleurs et attens sans espoir.
François Villon — Ballade du concours de Blois -
- Pourquoi la faire pleurer ? - Pour qu’elle m’aime.
Xavier Forneret — Encore un an de sans titre -
Et les plus malheureux osent pleurer le moins !
Jean Racine — Iphigénie -
Le processus d'apaisement bien féminin : pleurer.
Michelle Guérin — Le sentier de la louve -
Chanter, c'est aussi une façon de pleurer.
Pierre Karch — Noëlle à Cuba -
Celui-là t'aime bien qui te fait pleurer.
Miguel de Cervantès -
Oignon, fumée et femme font pleurer.
Proverbe danois -
Mieux vaut rire que pleurer.
Proverbe français -
Et si je ris de toute chose ici-bas, C'est afin de n'en pas pleurer.
George Gordon, lord Byron — Don Juan, IV, 4 -
Si vous voulez que je pleure, il faut d'abord que vous pleuriez.
Horace en latin Quintus Horatius Flaccus — Art poétique, 102-103 -
Malheureux, dont le cœur ne sait pas comme on aime, Et qui n'ont point connu la douceur de pleurer !
François Marie Arouet, dit Voltaire — Épîtres, Aux mânes de M. de Genonville -
Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville.
Paul Verlaine — Romances sans paroles, III , Messein -
Qui pleure là, sinon le vent simple, à cette heure Seule, avec diamants extrêmes ? Mais qui pleure, Si proche de moi-même au moment de pleurer ?
Paul Valéry — La Jeune Parque, Gallimard -
Vous êtes empereur, Seigneur, et vous pleurez !
Jean Racine — Bérénice, IV, 5, Bérénice -
Le seul bien qui me reste au monde. Est d'avoir quelquefois pleuré.
Alfred de Musset — Poésies, Tristesse -
Riez, mais pleurez en même temps.
Isidore Ducasse dit le comte de Lautréamont — Chants de Maldoror -
Tel pleure au main* qui rit le soir.
Jean Froissart — Poésies -
Non, je ne pleure point, Madame, mais je meurs.
Pierre Corneille — Suréna, V, 5, Eurydice -
Pleurez, pleurez, mes yeux et fondez-vous en eau ! La moitié de ma vie a mis l'autre au tombeau.
Pierre Corneille — Le Cid, III, 3, Chimène -
Tu pleureras l'heure où tu pleures Qui passera trop vitement Comme passent toutes les heures.
Guillaume Apollinaire de Kostrowitzky, dit Guillaume Apollinaire — Alcools, À la Santé , Gallimard -
L'eau fait pleurer, le vin chanter.
Proverbe français -
Et cela dit, elle se remit à pleurer à merveille. «Madame, lui dit alors Antigonos, ne vous désolez pas sans besoin. S’il vous plaît, contez-moi vos malheurs et ce qu’a été votre vie. Il est toujours possible que les choses se soient passées d’une façon telle que nous trouvions, avec l’aide de Dieu, un arrangement convenable. »
Boccace — Le Décaméron -
Drames, comédies, thriller… : ce sont des coups de génie, des histoires qui nous ont touchés, émus, faire rire, fait pleurer, fait rêver. Tous portés par des acteurs de talent. Beaucoup sont devenus des films cultes que l’on ne cesse de re-regarder.
Elle — 70 films à voir absolument une fois dans sa vie -
C’était un pleurer silencieux et résigné qui ne cherchait ni à se contenir ni à se montrer.
George Sand — Jeanne -
Pleurait-elle ces nouveaux morts, venus rejoindre, dans des tombes aux couronnes fleuries, les 10 000 jeunes hommes et femmes tombés au combat ? Ou pleurait-elle la fin d’un monde ?
Allan Kaval — Réduits à solliciter le renfort de Damas -
L’oiseau de mer n’a pas de ramage, mais un cri qui varie du rauque au lugubre ; certaines espèces de goélands se plaignent comme des enfants qui pleurent ; d’autres, nommés par les matelots goddes, poussent des ricanements étranges.
Victor Tissot — Constant Améro -
Et quand ils ont bien buSe plantent le nez au cielSe mouchent dans les étoilesEt ils pissent comme je pleureSur les femmes infidèles.
Jacques Brel — Amsterdam -
Elle avait dû, jadis, pleurer deux fois chaque chagrin, car ses prunelles aussi étaient rouillées.
Jean Giraudoux — Provinciales -
Elle est debout sur mes paupièresEt ses cheveux sont dans les miens,Elle a la forme de mes mains,Elle a la couleur de mes yeux,Elle s’engloutit dans mon ombreComme une pierre sur le ciel.Elle a toujours les yeux ouvertsEt ne me laisse pas dormir.Ses rêves en pleine lumièreFont s’évaporer les soleils,Me font rire, pleurer et rire,Parler sans avoir rien à dire.
Paul Eluard — Capitale de la douleur -
Je me suis mise à pleurer sur l’album, un herbier de moments fanés, les larmes trempaient le papier de soie qui roulait en bouillie sous mes doigts et gommait un peu plus le glacis des photos, il pleuvait sur mon mariage et j’avais eu froid dans mon petit tailleur blanc, mariage pluvieux mariage heureux m’avait-on dit.
Marie Darrieussecq — Naissance des fantômes -
[…] ce que boivent les agents du fisc, le hobby des généraux dans les colonies, le mauvais esprit du consommateur algérien, la filière suisse et ses relais sétifiens n'avaient plus de secrets pour moi. Le tout raconté à la mode algéroise, un brouet dénué de subtilité formé d'un tiers de secrets de Polichinelle, un tiers de tartes à la crème et un tiers de sous-entendus hilarants à faire pleurer un éléphant.
Boualem Sansal — L'enfant fou de l'arbre creux -
Elle se demanda ce qu’elle allait faire maintenant, cherchant une occupation pour son esprit, une besogne pour ses mains. Elle n’avait point envie de redescendre au salon auprès de sa mère qui sommeillait ; et elle songeait à une promenade, mais la campagne semblait si triste qu’elle sentait en son cœur, rien qu’à la regarder par la fenêtre, une pesanteur de mélancolie.Alors elle s’aperçut qu’elle n’avait plus rien à faire, plus jamais rien à faire. Toute sa jeunesse au couvent avait été préoccupée de l’avenir, affairée de songeries. La continuelle agitation de ses espérances emplissait, en ce temps-là, ses heures sans qu’elle les sentît passer. Puis, à peine sortie des murs austères où ses illusions étaient écloses, son attente d’amour se trouvait tout de suite accomplie. L’homme espéré, rencontré, aimé, épousé en quelques semaines, comme on épouse en ces brusques déterminations, l’emportait dans ses bras sans la laisser réfléchir à rien.Mais voilà que la douce réalité des premiers jours allait devenir la réalité quotidienne qui fermait la porte aux espoirs indéfinis, aux charmantes inquiétudes de l’inconnu. Oui, c’était fini d’attendre.Alors plus rien à faire, aujourd’hui, ni demain ni jamais. Elle sentait tout cela vaguement à une certaine désillusion, à un affaissement de ses rêves.Elle se leva et vint coller son front aux vitres froides. Puis, après avoir regardé quelque temps le ciel où roulaient des nuages sombres, elle se décida à sortir.Étaient-ce la même campagne, la même herbe, les mêmes arbres qu’au mois de mai ? Qu’étaient donc devenues la gaieté ensoleillée des feuilles, et la poésie verte du gazon où flambaient les pissenlits, où saignaient les coquelicots, où rayonnaient les marguerites, où frétillaient, comme au bout de fils invisibles, les fantasques papillons jaunes ? Et cette griserie de l’air chargé de vie, d’arômes, d’atomes fécondants n’existait plus.Les avenues, détrempées par les continuelles averses d’automne, s’allongeaient, couvertes d’un épais tapis de feuilles mortes, sous la maigreur grelottante des peupliers presque nus. Les branches grêles tremblaient au vent, agitaient encore quelque feuillage prêt à s’égrener dans l’espace. Et sans cesse, tout le long du jour, comme une pluie incessante et triste à faire pleurer, ces dernières feuilles, toutes jaunes maintenant, pareilles à de larges sous d’or, se détachaient, tournoyaient, voltigeaient et tombaient.
Maupassant — Une vie -
Avec la vivacité et la grâce qui lui étaient naturelles quand elle était loin des regards des hommes, Mme de Rênal sortait par la porte-fenêtre du salon qui donnait sur le jardin, quand elle aperçut près de la porte d’entrée la figure d’un jeune paysan presque encore enfant, extrêmement pâle et qui venait de pleurer. Il était en chemise bien blanche, et avait sous le bras une veste fort propre de ratine violette.Le teint de ce petit paysan était si blanc, ses yeux si doux, que l’esprit un peu romanesque de Mme de Rênal eut d’abord l’idée que ce pouvait être une jeune fille déguisée, qui venait demander quelque grâce à M. le maire. Elle eut pitié de cette pauvre créature, arrêtée à la porte d’entrée, et qui évidemment n’osait pas lever la main jusqu’à la sonnette. Mme de Rênal s’approcha, distraite un instant de l’amer chagrin que lui donnait l’arrivée du précepteur. Julien, tourné vers la porte, ne la voyait pas s’avancer. Il tressaillit quand une voix douce lui dit tout près de l’oreille:– Que voulez-vous ici, mon enfant?Julien se tourna vivement, et, frappé du regard si rempli de grâce de Mme de Rênal, il oublia une partie de sa timidité. Bientôt, étonné de sa beauté, il oublia tout, même ce qu’il venait faire. Mme de Rénal avait répété sa question.– Je viens pour être précepteur, madame, lui dit-il enfin, tout honteux de ses larmes qu’il essuyait de son mieux.Mme de Rênal resta interdite, ils étaient fort près l’un de l’autre à se regarder. Julien n’avait jamais vu un être aussi bien vêtu et surtout une femme avec un teint si éblouissant, lui parler d’un air doux. Mme de Rênal regardait les grosses larmes qui s’étaient arrêtées sur les joues si pâles d’abord et maintenant si roses de ce jeune paysan. Bientôt elle se mit à rire, avec toute la gaieté folle d’une jeune fille, elle se moquait d’elle-même et ne pouvait se figurer tout son bonheur. Quoi, c’était là ce précepteur qu’elle s’était figuré comme un prêtre sale et mal vêtu, qui viendrait gronder et fouetter ses enfants !
Stendhal — Le Rouge et le Noir -
Pardonnez, si j'achève en peu de mots un récit qui me tue. Je vous raconte un malheur qui n'eut jamais d'exemple. Toute ma vie est destinée à le pleurer. Mais, quoique je le porte sans cesse dans ma mémoire, mon âme semble reculer d'horreur, chaque fois que j'entreprends de l'exprimer.Nous avions passé tranquillement une partie de la nuit. Je croyais ma chère maîtresse endormie et je n'osais pousser le moindre souffle, dans la crainte de troubler son sommeil. Je m'aperçus dès le point du jour, en touchant ses mains, qu'elle les avait froides et tremblantes. Je les approchai de mon sein, pour les échauffer. Elle sentit ce mouvement, et, faisant un effort pour saisir les miennes, elle me dit, d'une voix faible, qu'elle se croyait à sa dernière heure. Je ne pris d'abord ce discours que pour un langage ordinaire dans l'infortune, et je n'y répondis que par les tendres consolations de l'amour. Mais, ses soupirs fréquents, son silence à mes interrogations, le serrement de ses mains, dans lesquelles elle continuait de tenir les miennes me firent connaître que la fin de ses malheurs approchait. N'exigez point de moi que je vous décrive mes sentiments, ni que je vous rapporte ses dernières expressions. Je la perdis ; je reçus d'elle des marques d'amour, au moment même qu'elle expirait. C'est tout ce que j'ai la force de vous apprendre de ce fatal et déplorable événement.Mon âme ne suivit pas la sienne. Le Ciel ne me trouva point, sans doute, assez rigoureusement puni. Il a voulu que j'aie traîné, depuis, une vie languissante et misérable. Je renonce volontairement à la mener jamais plus heureuse.Je demeurai plus de vingt-quatre heures la bouche attachée sur le visage et sur les mains de ma chère Manon.
Abbé Prévost — Manon Lescaut