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Citations sur le plus que - Page 27
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Symptôme unique, la toux ne mérite rien de plus que quelques mesures d’hygiène, un antitussif à la rigueur, bien que l’on veuille aujourd’hui limiter l’usage de ce type de médication.
Jean-Pierre Olié — Guérir la souffrance psychique -
Pour retrouver un antimilitarisme de masse et de combat, il faut remonter au vieux fonds, plus que centenaire, qui plonge ses racines jusqu’à la Commune, à l’affaire Dreyfus, et à Jaurès. En 1913, par exemple, alors que se déchaînent des torrents de patriotisme revanchard (« On les aura ! »), et que face à une Allemagne qui se réarme, le gouvernement cherche 150 000 soldats supplémentaires, proposant de porter de deux à trois ans le service militaire, le leader socialiste ne désarme pas, comme le raconte Erwan Desplanques dans Télérama dans son édition du 13 juillet 2013 :
Le Monde diplomatique — L'antimilitariste, une espèce en voie de disparition ?, par Philippe Leymarie (Les blogs du Diplo, 19 juillet 2013) -
Ces terres constituaient à l’époque antéislamique les territoires des milliers de tribus que comptait le Maroc. Fédérations et confédérations de tribus formaient alors l’architecture socio-politique de la région. Aujourd’hui, les tribus ne possèdent plus que 12,6 millions d’hectares de terres de parcours (pâturage), 2 millions d’hectares de terres agricoles qui occupent 18 % de la surface agricole utile et très convoitée, et 350 000 hectares de terres situées dans les zones urbaines et périurbaines estimées à 180 milliards de dirhams (16,6 milliards d’euros).
La Libre.be — Les tribus marocaines se dissolvent dans la privatisation de leurs terres ancestrales - La Libre -
Bientôt tes appels ne seront plus que rauquements de plus en plus sourds, beuglements de désespoir si fatigués qu'ils ne dépasseront plus ta gorge, étranglée de terreur par la furieuse certitude, la peur atroce et annihilante, la frayeur immonde de périr en Fagne : […].
Jean Rogissart — Passantes d’Octobre -
On n'entend plus que les cris des volailles et des porcs saignés ; les cheminées fument, tout Ramscapelle s'emplit de la joyeuse animation d'un marché oriental.
Marguerite Baulu — La Bataille de l'Yser -
Elles sont plus que jamais stratégiques dans le contexte actuel. Les mines d’or d’Afrique de l’Ouest continuent à produire et à extraire le métal jaune. Ainsi qu’à verser aux gouvernements de précieuses royalties en cette période de crise budgétaire. Exemple avec le groupe anglo-canadien Endeavour Mining.
RFI — Les mines d'or d'Afrique de l'Ouest ne connaissent pas la crise - Afrique économie -
Pour l’élu, le service public est un amortisseur social. « Nous en avons besoin plus que jamais, a-t-il souligné. Le service public me paraît fondamental dans la période que nous vivons. À nous, élus, de faire les bons choix pour le préserver, le faire vivre, à la mesure de nos capacités et de nos moyens d’action humains et financiers dans un contexte incertain et particulièrement contraint. »
Ouest-France.fr — Lanester. Le service public, un amortisseur social fondamental -
Pas plus que le seigle, lʼalpiste ou millet pointu ne semble avoir dʼavenir en Algérie.
Victor Demontès — LʼAlgérie agricole -
D’autant plus que le vin et les alcools durs, ce n’est pas la même chose.
L’Express — 15 mars 2004 -
Le logiciel commandé par l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement de Saint-Hyacinthe pour gérer ses finances coûtera près de 70 % de plus que prévu.
« Coûteux dérapage informatique à l’IRDA » — Le Devoir.com -
Entre les premiers trimestres 2022 et 2023, les profits bruts de l’industrie agro-alimentaire ont plus que doublé, passant de 3,1 milliards d’euros à 7 milliards ! Pourtant, plusieurs grands groupes comme Danone, Nestlé, Coca Cola ou Unilever ont connu une baisse ou une stagnation des volumes vendus au premier trimestre 2023. Malgré cela, « leurs revenus, eux, augmentent de façon importante (de +6,2 % à + 24 %) » selon une note de l’institut La Boétie, lié à la France Insoumise.
Basta! — Grosses marges, ventres vides : le scandale des profits de l’industrie agroalimentaire - Basta! -
Il y a des produits immatériels auxquels un fonds de terre a la principale part. Telle est la jouissance qu'on retire d'un parc, d'un jardin d'agrément. Cette jouissance est le fruit d'un service journalier rendu par le jardin d'agrément, et qui se consomme à mesure qu'il est produit. On voit qu'il ne faut pas confondre un terrain productif d'agrément avec des terres absolument improductives, des terres en friche. Nouvelle analogie qui se trouve entre les fonds de terre et les capitaux, puisqu'on vient de voir que, parmi ceux-ci, il s'en trouve qui sont de même productifs de produits immatériels, et d'autres qui sont absolument inactifs. Dans les jardins et les parcs d'agrément, il y a toujours quelque dépense faite en embellissement. Dans ce cas, il y a un capital réuni au fonds de terre pour donner un produit immatériel. Il y a des parcs d'agrément qui produisent en même temps des bois et des pâturages. Ceux-là donnent des produits de l'un et de l'autre genre. (...). Sans doute ce serait être trop sévère que de reprocher à un propriétaire aisé les portions de son héritage qu'il consacre au pur agrément. (...). Le tilleul, le marronnier, le sycomore, les autres arbres d'agrément n'en étaient point exclus, non plus que les fleurs et les gazons; mais les arbres fruitiers embellis de fleurs au printemps, et de fruits en été, contribuaient à la variété des teintes et à la beauté du lieu. 1832, pp. 130-131.
Jean-Baptiste Say — Traité d'économie politique -
Certains des serpents se dressent pour l'attaquer, mais il les ravage de son talon pilonneur, impitoyable et précis. Bientôt, l'écheveau de reptiles n'a plus que des soubresauts agoniques.
Frédéric Dard — San Antonio : Meurs pas -
Mais le fait que les Dogon figurent une quarantaine de fois dans ce volume — quatre fois plus que les Anglais — me fait dire qu’il serait souhaitable de "dédogoniser" la pensée française… la "dégriaulisation" de la pensée dogon étant une opération en cours parmi les africanistes. — (Recherches sociologiques, 1992/1, Dossier publications, Université catholique de Louvain, page 167)
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Il ne subsistait plus que les pierres tombales et monuments funéraires de différentes époques, affleurant ici et là qui sont restés en l’état depuis sa désaffection en 1920. La commune du Brignon vient de lancer un appel aux dons avec la Fondation du Patrimoine afin de réhabiliter le cimetière du Brignon.
Le Brignon lance un appel aux dons pour réhabiliter son vieux cimetière -
Tout à coup, on ne s’occupa plus que d’aérostation, de vol plané, du plus lourd que l’air !
H. G. Wells — La Guerre dans les airs -
En parlant à tour de rôle devant le microphone, nous aurions dû dire que notre victoire était celle de la technique aéronautique française et de la météorologie, beaucoup plus que le triomphe de deux hommes.
Dieudonné Costes & Maurice Bellonte — Paris-New-York -
On ne lira pas sans fruit la doctrine de Sévère sur l’anthrax ou charbon des paupières (m), non plus que les notions qu’il donne de l’ægilops, maladie qu’il définit un abcès près du grand angle de l’œil (n) ; par où l’on voit que la dénomination d’aegilops n’étoit pas affectée encore à l’anchilops ulcéré. Car qu’on ne pense pas que ce soit de sa part ignorance ou défaut d’exactitude ; Galien prend ce mot dans la même acception, & le fait synonyme d’anchilops.
Bernard Peyrilhe — François Dujardin -
Son entretien avec David l’avait profondément ému et il dut s’étendre sur son lit pour se remettre, mais le souvenir des dernières paroles sorties de sa propre bouche le troublait beaucoup plus que les admonestations de son camarade.
Julien Green — Moïra -
«Je rencontre régulièrement l’INSPQ, l’INESSS, la Santé publique. Je suis aussi achalant que vous autres, en tout respect, mais ils ne sont pas capables de me dire plus que deux-trois semaines à l’avance, a-t-il expliqué mercredi. (…)».
Vincent Larin — Passeport vaccinal: le ministre Dubé sert un avertissement aux lieux de culte -
Notre aimable pantin [« le lion »] marche avec arrogance, Se croyant plus que nous et d'un autre acabit, Parce que son tailleur coupe bien un habit.
A. Pommier — Colifichets; jeux de rimes avec les sonnets sur le salon de 1851 -
Le "Nouchi" cet argot abidjanais composé de français, d'anglais et de mots inventés ne s'entend plus que dans les rues et il débarque dans les films ou dans la musique. Même les francophones qui vivent en Côte d'Ivoire s'y mettent. À l'occasion de la journée mondiale de la francophonie, je vous propose de découvrir ce language dont certains mots sont même entrés dans le Larousse. Reportage de Sadia Mandjo et Ange Nomenyo.
France 24 — L'essor de l'argot abidjanais "Nouchi" : une langue de plus en plus utilisée en Côte d'Ivoire - France 24 -
Voici des hommes noirs debout qui nous regardent et je vous souhaite de ressentir comme moi le saisissement d’être vus. Car le blanc a joui trois mille ans du privilège de voir sans qu’on le voie ; il était regard pur, la lumière de ses yeux tirait toute chose de l’ombre natale, la blancheur de sa peau c’était un regard encore, de la lumière condensée. L’homme blanc, blanc parce qu’il était homme, blanc comme le jour, blanc comme la vérité, blanc comme la vertu, éclairait la création comme une torche, dévoilait l’essence secrète et blanche des êtres. Aujourd’hui ces hommes noirs nous regardent et notre regard rentre dans nos yeux ; des torches noires, à leur tour, éclairent le monde et nos têtes blanches ne sont plus que de petits lampions balancés par le vent…
Jean-Paul Sartre — « Orphée noir » -
Par conséquent, on assimile laideur et existentialisme ; c’est pourquoi on déclare que nous sommes naturalistes ; et si nous le sommes, on peut s’étonner que nous effrayions, que nous scandalisions beaucoup plus que le naturalisme proprement dit n’effraye et n’indigne aujourd’hui.
Jean-Paul Sartre — L’existentialisme est un humanisme. -
Une femme qui tolère votre sommeil fait plus que vous aimer, elle vous pardonne d'exister.
Philippe Sollers — Passion fixe -
... la nature avait voulu nous montrer, et de main de maître, les persévérances étranges, indomptables, qu'elle donne à la vie. « L'amour est fort comme la mort ». Qui dit cela? C'est la Bible [Cantique des Cantiques, VIII, 6]. Oui, et c'est aussi la Bible éternelle. Or, qui plus que l'amour consacre la vie, la rend émouvante, respectable et sainte?
Jules Michelet — L'Insecte -
Nous nous aimions sans presque bouger, trouvant d'instinct la houle de nos corps, les laissant frissonner plus que les mouvant, et la double brûlure de nos sexes entremêlés devenait de plus en plus une et indivisible.
Sylvio Sereno — Latitude 9°-S -
Rien n’est jamais acquis à l’homme Ni sa force Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit Ouvrir ses bras son ombre est celle d’une croix Et quand il croit serrer son bonheur il le broie Sa vie est un étrange et douloureux divorce Il n’y a pas d’amour heureux […]Il n’y a pas d’amour qui ne soit à douleur Il n’y a pas d’amour dont on ne soit meurtri Il n’y a pas d’amour dont on ne soit flétri Et pas plus que de toi l’amour de la patrie Il n’y a pas d’amour qui ne vive de pleurs Il n’y a pas d’amour heureux Mais c’est notre amour à tous les deux.
Louis Aragon — La Diane française -
Nous devons la subjection et l’obéissance également à tous Rois, car elle regarde leur office ; mais l’estimation, non plus que l’affection nous ne la devons qu’à leur vertu.
Montaigne — Essais -
J’agrandis, cela est certain ; mais je n’agrandis pas comme Balzac, pas plus que Balzac n’agrandit comme Hugo. Tout est là, l’œuvre est dans les conditions de l’opération. Nous mentons tous plus ou moins, mais quelle est la mécanique et la mentalité de notre mensonge ? Or – c’est ici que je m’abuse peut-être – je crois encore que je mens pour mon compte dans le sens de la vérité. J’ai l’hypertrophie du détail vrai, le saut dans les étoiles sur le tremplin de l’observation exacte. La vérité monte d’un coup d’aile jusqu’au symbole.
Zola — Lettre à Henry Céard -
Dès lors, il ne s’étonna plus que Swann, aussi bien qu’un autre, fréquentât l’Élysée, et même il le plaignait un peu d’aller à des déjeuners que l’invité avouait lui-même être ennuyeux.
Marcel Proust — Du côté de chez Swann -
Jan ne parla plus de l’Arlésienne. Il l’aimait toujours cependant, et même plus que jamais, depuis qu’on la lui avait montrée dans les bras d’un autre. Seulement il était trop fier pour rien dire ; c’est ce qui le tua, le pauvre enfant !… Quelquefois il passait des journées entières seul dans un coin, sans bouger. D’autres jours, il se mettait à la terre avec rage et abattait à lui seul le travail de dix journaliers… Le soir venu, il prenait la route d’Arles et marchait devant lui jusqu’à ce qu’il vît monter dans le couchant les clochers grêles de la ville. Alors il revenait. Jamais il n’alla plus loin.
Alphonse Daudet — Les Lettres de mon moulin -
WILHELMINE Je n'aime pas que tu partes. J'ai peur de ne plus te reconnaître. KLEIST Ne serais-tu plus vouée à la perfection ? WILHELMINE Je n'aime pas non plus que tu me mettes sur un piédestal...
Jean Grosjean — Kleist -
En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n’ayant plus que la moitié de son habit, c’est-à-dire d’un caleçon de toile bleue ; il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite. "Eh, mon Dieu ! lui dit Candide en hollandais, que fais-tu là, mon ami, dans l’état horrible où je te vois ? — J’attends mon maître, M. Vanderdendur, le fameux négociant, répondit le nègre. — Est-ce M. Vanderdendur, dit Candide, qui t’a traité ainsi ? — Oui, monsieur, dit le nègre, c’est l’usage. On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l’année. Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas. C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe." Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait : "Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux, tu as l'honneur d'être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par-là la fortune de ton père et de ta mère." Hélas ! je ne sais pas si j'ai fait leur fortune, mais ils n'ont pas fait la mienne. Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous. Les fétiches hollandais qui m'ont converti me disent tous les dimanches que nous sommes tous enfants d'Adam, blancs et noirs. Je ne suis pas généalogiste ; mais si ces prêcheurs disent vrai, nous sommes tous cousins issus de germains. Or vous m'avouerez qu'on ne peut pas en user avec ses parents d'une manière plus horrible.
Voltaire — Candide -
Je ne pouvais plus avoir de doutes, l'abbé Sérapion avait raison. Cependant, malgré cette certitude, je ne pouvais m'empêcher d'aimer Clarimonde et je lui aurais volontiers donné tout le sang dont elle avait besoin pour soutenir son existence factice. D'ailleurs, je n'avais pas grand-peur; la femme me répondait du vampire, et ce que j'avais entendu et vu me rassurait complètement; j'avais alors des veines plantureuses qui ne se seraient pas de sitôt épuisées, et je ne marchandais pas ma vie goutte à goutte. Je me serais ouvert le bras moi-même et je lui aurais dit : « Bois ! et que mon amour s'infiltre dans ton corps avec mon sang! ». J'évitais de faire la moindre allusion au narcotique qu'elle m'avait versé et à la scène de l'aiguille, et nous vivions dans le plus parfait accord. Pourtant mes scrupules de prêtre me tourmentaient plus que jamais, et je ne savais quelle macération nouvelle inventer pour mater et mortifier ma chair. Quoique toutes ces visions fussent involontaires et que je n'y participasse en rien, je n'osais pas toucher le Christ avec des mains, aussi impures et un esprit souillé par de pareilles débauches réelles ou rêvées. Pour éviter de tomber dans ces fatigantes hallucinations, j'essayais de m'empêcher de dormir, je tenais mes paupières ouvertes avec les doigts et je restais debout au long des murs, luttant contre le sommeil de toutes mes forces; mais le sable de l'assoupissement me roulait bientôt dans les yeux, et, voyant que toute lutte était inutile, je laissais tomber les bras de découragement et de lassitude, et le courant me rentraînait vers les rives perfides.
Théophile Gautier — La Morte Amoureuse -
L’air du bal était lourd ; les lampes pâlissaient. On refluait dans la salle de billard. Un domestique monta sur une chaise et cassa deux vitres ; au bruits des éclats de verre, Madame Bovary tourna la tête et aperçut dans le jardin, contre les carreaux, des faces de paysans qui regardaient. Alors le souvenir des Bertaux lui arriva. Elle revit la ferme, la mare bourbeuse, son père en blouse sous les pommiers, et elle se revit elle-même, comme autrefois, écrémant avec son doigt les terrines de lait dans la laiterie. Mais, aux fulgurations de l’heure présente, sa vie passée, si nette jusqu’alors, s’évanouissait tout entière, et elle doutait presque de l’avoir vécue. Elle était là ; puis autour du bal, il n’y avait plus que l’ombre, étalée sur tout le reste.
Gustave Flaubert — Madame Bovary -
Harpagon (Il crie au voleur dès le jardin, et vient sans chapeau.) : Au voleur ! Au voleur ! A l’assassin ! Au meurtrier ! Justice, juste ciel ! Je suis perdu, je suis assassiné, on m’a coupé la gorge, on m’a dérobé mon argent. Qui peut-ce être ? Qu’est-il devenu ? Où est-il ? Où se cache-t-il ? Que ferai-je pour le trouver ? Où courir ? Où ne pas courir ? N’est-il point là ? N’est-il point ici ? Qui est-ce ? Arrête. Rends-moi mon argent, coquin… (il se prend lui-même le bras.) Ah ! C’est moi. Mon esprit est troublé, et j’ignore où je suis, qui je suis, et ce que je fais. Hélas ! Mon pauvre argent, mon pauvre argent, mon cher ami ! On m’a privé de toi ; et puisque tu m’ es enlevé, j’ ai perdu mon support, ma consolation, ma joie ; tout est fini pour moi, et je n’ ai plus que faire au monde : sans toi, il m’est impossible de vivre.
Molière — L’Avare -
Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde :On a souvent besoin d'un plus petit que soi.De cette vérité deux Fables feront foi,Tant la chose en preuves abonde.Entre les pattes d'un lionUn rat sortit de terre assez à l'étourdie.Le roi des animaux, en cette occasion,Montra ce qu'il était, et lui donna la vie.Ce bienfait ne fut pas perdu.Quelqu'un aurait-il jamais cruQu'un lion d'un rat eût affaire ?Cependant il advint qu'au sortir des forêtsCe lion fut pris dans des rets,Dont ses rugissements ne le purent défaire.Sire Rat accourut, et fit tant par ses dentsQu'une maille rongée emporta tout l'ouvrage.Patience et longueur de tempsFont plus que force ni que rage.L’autre exemple est tiré d’animaux plus petits.
Jean de La Fontaine — Le Lion et le Rat -
Heureux qui comme Ulysse, a fait un beau voyage,Ou comme cestui-là qui conquit la toison,Et puis est retourné, plein d’usage et raison,Vivre entre ses parents le reste de son âge !Quand reverrai-je, hélas, de mon petit villageFumer la cheminée, et en quelle saisonReverrai-je le clos de ma pauvre maison,Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,Que des palais romains le front audacieux,Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine :Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,Et plus que l’air marin la douceur angevine.
Joachim du Bellay — Les Regrets -
Pas plus que tant d'autres rois que mentionne l'histoire, doués de plus de sens et de cœur que lui, et qui depuis longtemps ont pavé l'enfer de leurs bonnes intentions.
Lord Byron — La vision du jugement