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Il y a 51 citations sur le plutôt.
Il ne s’agit pas de leur souhaiter de bonnes fêtes de fin d’année, mais bien plutôt de les narguer avec un ouvrage d’art impressionnant… Arno Bertina — L’âge de la première passe
On cherchait simplement à se maintenir, troupeau sans ambition. Des exceptions, il y en avait, Leguet, la bosseuse à mort, une des rares dont on est sûre qu’elle ira loin, mais pas question de l’admirer, quelle touche, renfrognée, habillée comme l’as de pique, son intelligence ne suscite aucune envie, on la plaindrait plutôt à cause du reste. Annie Ernaux — La femme gelée
Anton Voyl n’arrivait pas à dormir. Il alluma. Son Jaz marquait minuit vingt. Il poussa un profond soupir, s’assit dans son lit, s’appuyant sur son polochon. Il prit un roman, il l’ouvrit, il lut; mais il n’y saisissait qu’un imbroglio confus, il butait à tout instant sur un mot dont il ignorait la signification.Il abandonna son roman sur son lit. Il alla à son lavabo; il mouilla un gant qu’il passa sur son front, sur son cou.Son pouls battait trop fort. Il avait chaud. Il ouvrit son vasistas, scruta la nuit. Il faisait doux. Un bruit indistinct montait du faubourg. Un carillon, plus lourd qu’un glas, plus sourd qu’un tocsin, plus profond qu’un bourdon, non loin, sonna trois coups. Du canal Saint-Martin, un clapotis plaintif signalait un chaland qui passait.Sur l’abattant du vasistas, un animal au thorax indigo, à l’aiguillon safran, ni un cafard, ni un charançon, mais plutôt un artison, s’avançait, traînant un brin d’alfa. Il s’approcha, voulant l’aplatir d’un coup vif, mais l’animal prit son vol, disparaissant dans la nuit avant qu’il ait pu l’assaillir. Georges Perec — La Disparition
Il se fichait même de savoir pourquoi De Lavarice préconisait un désherbement à la main plutôt que l'application de produit herbicide. Il se fichait de savoir si c'était par souci de pollution ou d'économie. Ernest Bavarin — L'habitation de la nouvelle chance
De nos jours, on commet une erreur plus grave : on confond la race avec la nation, et l’on attribue à des groupes ethnographiques ou plutôt linguistiques une souveraineté analogue à celle des peuples réellement existants. Ernest Renan — Qu’est-ce qu’une nation ?
J'étais un adolescent ordinaire, plutôt gâté par le vie: (...) Mikaël Ollivier — Frères de sang
La raison du plus fort est toujours la meilleure :Nous l’allons montrer tout à l’heure.Un Agneau se désaltéraitDans le courant d’une onde pure.Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,Et que la faim en ces lieux attirait.Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?Dit cet animal plein de rage :Tu seras châtié de ta témérité.– Sire, répond l’Agneau, que votre MajestéNe se mette pas en colère ;Mais plutôt qu’elle considèreQue je me vas désaltérantDans le courant,Plus de vingt pas au-dessous d’Elle,Et que par conséquent, en aucune façon,Je ne puis troubler sa boisson.– Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,Et je sais que de moi tu médis l’an passé.– Comment l’aurais-je fait si je n’étais pas né ?Reprit l’Agneau, je tette encor ma mère.– Si ce n’est toi, c’est donc ton frère.– Je n’en ai point.– C’est donc quelqu’un des tiens :Car vous ne m’épargnez guère,Vous, vos bergers, et vos chiens.On me l’a dit : il faut que je me venge.Là-dessus, au fond des forêtsLe Loup l’emporte, et puis le mange,Sans autre forme de procès. Jean de La Fontaine — Le Loup et l'agneau
Je veux bien croire comme il a été rapporté que l'affaire fut réglée sur-le-champ au mieux des intérêts de chacun. C'est une formule de notaire, de la poudre de perlimpinpin, je suis plutôt encline à penser que deux sourds de naissance n'auraient pas fait plus de bruit pour s'entendre. Boualem Sansal — Harraga
Je suis de ceux qui (…) rêvent ou plutôt rêvassent, hargneux et pestiférés, sans savoir ce qu'ils veulent, ennuyés d'eux-mêmes et ennuyants. Flaubert — Correspondance
Quand Raoul m'avait dit que la guerre était déclarée, j'avais pensé qu'il s'agissait d'une guerre picrocholine, la pâle allégorie ou plutôt le vain simulacre d'un combat contre le néant dont nous sortions vainqueurs, Marleen et moi. Raoul me parlait distraitement de son travail, comme s'il souhaitait me convaincre qu'il avait mieux en tête. Denis Tillinac — Je nous revois
Le plus étonnant dans la carrière « de sosie juste pour le plaisir » de Christian Durand, c’est qu’elle devait plutôt débuter avec une tête d’Eddy Mitchell, dont il conserve de faux airs. « Mais, avec l’âge, je me suis mis à davantage ressembler à Johnny », rembobine l’Ingréen, qui jamais ne passe inaperçu dans la rue, au supermarché… Nul part. Jamais. Jour de deuil pour le sosie loirétain de Johnny Hallyday — larep.fr
Le réseau par défaut et celui du contrôle ne fonctionnent que très rarement ensemble. Habituellement, ils sont plutôt anti-corrélés : le premier s’active lorsque nous sommes au repos, et le second prend le relai lors de tâches exécutives comme l’apprentissage ou le raisonnement. Sciences & Vie — Créativité : comment les idées naissent-elles dans le cerveau ?
En vérité ce méfiant individu craignant que toute l'entreprise ne sombrât dans le ridicule préférait que Sartre soit le dindon de la farce plutôt que lui. Il en a été pour ses frais. Simone de Beauvoir — Lettres à Nelson Algren
Rien de ce qui est beau n’est indispensable à la vie. — On supprimerait les fleurs, le monde n’en souffrirait pas matériellement ; qui voudrait cependant qu’il n’y eût plus de fleurs ? Je renoncerais plutôt aux pommes de terre qu’aux roses, et je crois qu’il n’y a qu’un utilitaire au monde capable d’arracher une plate-bande de tulipes pour y planter des choux.À quoi sert la beauté des femmes ? Pourvu qu’une femme soit médicalement bien conformée, en état de faire des enfants, elle sera toujours assez bonne pour des économistes.À quoi bon la musique ? à quoi bon la peinture ? Qui aurait la folie de préférer Mozart à M. Carrel, et Michel-Ange à l’inventeur de la moutarde blanche ?Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid, car c’est l’expression de quelque besoin, et ceux de l’homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme nature. — L’endroit le plus utile d’une maison, ce sont les latrines. Théophile Gautier — Mademoiselle de Maupin
Le thème personnel et ses variations trop répétées ont épuisé l’attention ; l’indifférence s’en est suivie à juste titre ; mais s’il est indispensable d’abandonner au plus vite cette voie étroite et banale, encore ne faut-il s’engager en un chemin plus difficile et dangereux, que fortifié par l’étude et l’initiation. Ces épreuves expiatoires une fois subies, la langue poétique une fois assainie, les spéculations de l’esprit, les émotions de l’âme, les passions du cœur, perdront-elles de leur vérité et de leur énergie, quand elles disposeront de formes plus nettes et plus précises ? Rien, certes, n’aura été délaissé ni oublié ; le fonds pensant et l’art auront recouvré la sève et la vigueur, l’harmonie et l’unité perdues. Et plus tard, quand les intelligences profondément agitées se seront apaisées, quand la méditation des principes négligés et la régénération des formes auront purifié l’esprit et la lettre, dans un siècle ou deux, si toutefois l’élaboration des temps nouveaux n’implique pas une gestation plus lente, peut-être la poésie redeviendra-t-elle le verbe inspiré et immédiat de l’âme humaine. En attendant l’heure de la renaissance, il ne lui reste qu’à se recueillir et à s’étudier dans son passé glorieux.L’art et la science, longtemps séparés par suite des efforts divergents de l’intelligence, doivent donc tendre à s’unir étroitement, si ce n’est à se confondre. L’un a été la révélation primitive de l’idéal contenu dans la nature extérieure ; l’autre en a été l’étude raisonnée et l’exposition lumineuse. Mais l’art a perdu cette spontanéité intuitive, ou plutôt il l’a épuisée ; c’est à la science de lui rappeler le sens de ses traditions oubliées, qu’il fera revivre dans les formes qui lui sont propres. Leconte de Lisle — Poèmes antiques
Vous que le printemps opéraMiracles ponctuez ma stanceMon esprit épris du départDans un rayon soudain se perdPerpétué par la cadenceLa Seine au soleil d’avril danseComme Cécile au premier balOu plutôt roule des pépitesVers les ponts de pierre ou les criblesCharme sûr La ville est le val […] Louis Aragon — Le Mouvement perpétuel
Sarkozy vire sa cuti. Vraiment, me direz-vous plein de doute et de circonspection ? « Virer sa cuti », c’est peut-être un peu fort de café, je vous l’accorde. Alors, disons plutôt qu’il est versatile Têtu — Nicolas Sarkozy vire sa cuti
Est-ce que nous commettrions une impropriété en les appelant amis de l’opinion plutôt qu’amis de la sagesse ? Vont-ils se fâcher contre nous, si nous les traitons de la sorte ? Non, dit-il, s’ils veulent m’en croire; car il n’est pas permis de s’offenser de la vérité. Platon — La République
À cela près, Enjolras Viel n’était qu’un jeune homme vieillissant comme il en est tant, plutôt grand, plutôt maigre, et déjà voûté. On disait volontiers de lui, sans y mettre de méchanceté, qu’il ne cassait pas trois pattes à un canard. JeanPierre Chabrol — L’illustre fauteuil et autres récits
La jeunesse est cet heureux temps où l'on devrait plutôt dire qu'on ne doute de rien plutôt que de dire qu'on n’y doute pas de soi. Marcel Proust — Jean Santeuil