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Il y a 65 citations sur le possible.
Pour nous, les acteurs, vous êtes un vrai mystère. Souvent, j’ai demandé à Alain Séguret s’il était possible de vous rencontrer, mais il vous décrit comme des gens assez peu liants, enfermés dans leur tour d’ivoire. Tonino Benacquista — Saga
Ces mixtures ont fini par engendrer nos Alsaciens d’aujourd’hui qui, indiscutablement, sont les meilleurs des Alsaciens possibles, car, si d’autres Alsaciens étaient possibles, cela se saurait. Ludovic Naudeau — La France se regarde : le Problème de la natalité
Il est possible que des épaves ou des embarcations aient été drossées à terre, et que des baleiniers survivants aient vécu avec les indigènes il y a cent-cinquante ans. Jean-Baptiste Charcot — Dans la mer du Groenland
Voici les cellules. Oh! la commission d'hygiène a passé par là ! Elles ne ressemblent par au cul de basse-fosse où croupissait Latude ni le baron de Trenck. Elles sont de dimensions possibles et pas froides, pourvues de l'essentiel. Séverine — Sous clef
Ce qui est plus grave, c'est que, d’auteur en auteur, les hypothèses sont devenues des certitudes et l'on peut lire dans des ouvrages de vulgarisation les plus étonnantes affirmations, jamais vérifiées, jamais critiquées, prises un jour à la source du possible et entraînées depuis dans le flot de l’indiscutable. André Leroi-Gourhan — Les religions de la préhistoire
Le manège des bras, des mains révèle une maîtrise consommée. Sans précipitation toutefois. Elle veut avoir le temps d’imaginer tous ses possibles, toutes les femmes différentes que ses coiffures enfuies sitôt que nées font défiler en deux minutes. Philippe Delerm — L’extase du selfie
J’aurais possible été amolli par les marques de votre regret, au lieu que je suis aigri par celles de votre effronterie. Tristan Lhermitte — Lettres Mêlées
Puisqu’il fallait vivre dans cette île, le plus sage était d’y vivre le mieux possible, jusqu’au moment où une occasion serait donnée de la quitter. Jules Verne — L’École des Robinsons
Ils armeront contre toi, s'il est possible, la France entière, pour te récompenser de l'avoir sauvée! Ponson du Terr. — Rocambole
J'avoue que j'écris aux B. pour obtenir l'infanterie à Paris et si possible pour me faire réformer Alain-Fournier — Correspondance avec Rivière
La mort du concierge, il est possible de le dire, marqua la fin de cette période remplie de signes déconcertants et le début d'une autre, relativement plus difficile; où la surprise des premiers temps se transforma peu à peu en panique Camus — Peste
Vers une heure du matin, Laforgue dit: −Ce n'est plus possible. Foutons le camp de ce cellier! Ils s'échappèrent, en prenant des précautions, mais personne ne remarqua leur départ Nizan — Conspiration
Une telle interprétation ne nous paraît pas possible à adopter Louis de Broglie — Bases de l'interprétation mécanique ondulatoire
Oui, je suis heureux autant qu'il est possible à un homme de l'être Georges Courteline — Boubouroche
... les Membres du Conseil autres que le Président gardent naturellement la faculté de prendre la parole en de telles occasions, mais il y aurait intérêt à ce que, dans toute la mesure possible, ils fissent part de leur intention à cet égard lors de la séance privée qui précède la séance publique en question. Cons. S.D.N.
Les plus optimistes supporters des Girondins retiendront qu’ils ont mené deux fois au stade Gaston-Gérard, les plus lucides qu’ils ont surtout beaucoup subi en défense et connu une réussite maximale devant : c’est au terme d’une action confuse, marquée par un possible défaut de la goal-line technology – que Cafu a ouvert le score dès la 13e minute, et il a fallu une frappe venue de nul part de Malcolm (36e) pour que les visiteurs reprennent l’avantage – contre le cours du jeu – deux minutes après l’égalisation de la tête de Cédric Yambéré. Bordeaux rechute à Dijon — Lequipe.fr
[…] [ces] mouvements indéfinissables qui glissent très rapidement aux limites de la conscience ; ils sont à l’origine de nos gestes, de nos paroles, des sentiments que nous manifestons, que nous croyons éprouver et qu’il est possible de définir. Ils me paraissaient et me paraissent encore définir la source secrète de notre existence. […] A ces mouvements qui existent chez tout le monde et peuvent à tout moment se déployer chez n’importe qui, des personnages anonymes, à peine visibles, devaient servir de simple support. Nathalie Sarraute — Le Langage dans l’art du roman
Par les journées de juillet très chaudes, le mur d’en face jetait sur la petite cour humide une lumière éclatante et dure.Il y avait un grand vide sous cette chaleur, un silence, tout semblait en suspens ; on entendait seulement, agressif, strident, le grincement d’une chaise traînée sur le carreau, le claquement d’une porte. C’était dans cette chaleur, dans ce silence – un froid soudain, un déchirement.Et elle restait sans bouger sur le bord de son lit, occupant le plus petit espace possible, tendue, comme attendant que quelque chose éclate, s’abatte sur elle dans ce silence menaçant.Quelquefois le cri aigu des cigales, dans la prairie pétrifiée sous le soleil et comme morte, provoque cette sensation de froid, de solitude, d’abandon dans un univers hostile où quelque chose d’angoissant se prépare.Étendu dans l’herbe sous le soleil torride, on reste sans bouger, on épie, on attend.Elle entendait dans le silence, pénétrant jusqu’à elle le long des vieux papiers à raies bleues du couloir, le long des peintures sales, le petit bruit que faisait la clef dans la serrure de la porte d’entrée. Elle entendait se fermer la porte du bureau.Elle restait là, toujours recroquevillée, attendant, sans rien faire. La moindre action, comme d’aller dans la salle de bains se laver les mains, faire couler l’eau du robinet, paraissait une provocation, un saut brusque dans le vide, un acte plein d’audace. Ce bruit soudain de l’eau dans ce silence suspendu, ce serait comme un signal, comme un appel vers eux, ce serait comme un contact horrible, comme de toucher avec la pointe d’une baguette une méduse et puis d’attendre avec dégoût qu’elle tressaille tout à coup, se soulève et se replie.Elle les sentait ainsi, étalés, immobiles, derrière les murs, et prêts à tressaillir, à remuer.Elle ne bougeait pas. Et autour d’elle toute la maison, la rue semblaient l’encourager, semblaient considérer cette immobilité comme naturelle.Il paraissait certain, quand on ouvrait la porte et qu’on voyait l’escalier, plein d’un calme implacable, impersonnel et sans couleur, un escalier qui ne semblait pas avoir gardé la moindre trace des gens qui l’avaient parcouru, pas le moindre souvenir de leur passage, quand on se mettait derrière la fenêtre de la salle à manger et qu’on regardait les façades des maisons, les boutiques, les vieilles femmes et les petits enfants qui marchaient dans la rue, il paraissait certain qu’il fallait le plus longtemps possible – attendre, demeurer ainsi immobile, ne rien faire, ne pas bouger, que la suprême compréhension, que la véritable intelligence, c’était cela, ne rien entreprendre, remuer le moins possible, ne rien faire.Tout au plus pouvait-on, en prenant soin de n’éveiller personne, descendre sans le regarder l’escalier sombre et mort, et avancer modestement le long des trottoirs, le long des murs, juste pour respirer un peu, pour se donner un peu de mouvement, sans savoir où l’on va, sans désirer aller nulle part, et puis revenir chez soi, s’asseoir au bord du lit et de nouveau attendre, replié, immobile. Nathalie Sarraute — Tropismes
Fort de ses trois ans d’expérience, Franck pense qu’il existe des conducteurs sérieux, même parmi les noirs. A… est aussi de cet avis, bien entendu. Elle s’est abstenue de parler pendant la discussion sur la résistance comparée des machines, mais la question des chauffeurs motive de sa part une intervention assez longue et catégorique. Il se peut d’ailleurs qu’elle ait raison. Dans ce cas, Franck devrait avoir raison aussi. Tous les deux parlent maintenant du roman que A… est en train de lire, dont l’action se déroule en Afrique. L’héroïne ne supporte pas le climat tropical (comme Christiane). La chaleur semble même produire chez elle de véritables crises :“C’est mental, surtout, ces choses-là”, dit Franck. Il fait ensuite une allusion, peu claire pour celui qui n’a pas feuilleté le livre, à la conduite du mari. Sa phrase se termine par “savoir la prendre” ou “savoir l’apprendre”, sans qu’il soit possible de déterminer avec certitude de qui il s’agit, ou de quoi. Franck regarde A…, qui regarde Franck. Elle lui adresse un sourire rapide, vite absorbé par la pénombre. Elle a compris, puisqu’elle connaît l’histoire. Non, ses traits n’ont pas bougé. Leur immobilité n’est pas si récente : les lèvres sont restées figées depuis ses dernières paroles. Le sourire fugitif ne devait être qu’un reflet de la lampe, ou l’ombre d’un papillon. Du reste, elle n’était déjà plus tournée vers Franck, à ce moment-là. Elle venait de ramener la tête dans l’axe de la table et regardait droit devant soi, en direction du mur nu, où une tache noirâtre marque l’emplacement du mille-pattes écrasé la semaine dernière, au début du mois, le mois précédent peut-être, ou plus tard. Le visage de Franck, presque à contre-jour, ne livre pas la moindre expression. Le boy fait son entrée pour ôter les assiettes. A… lui demande, comme d’habitude, de servir le café sur la terrasse. Là, l’obscurité est totale. Personne ne parle plus. Le bruit des criquets a cessé. Alain Robbe-Grillet — La Jalousie
— Remarque leur gardien était bon. — Possible, n’empêche qu’il avait le cul bordé de nouilles. — Enfin, l’essentiel c’est qu’on ait gagné. Jacques Merlino — Les jargonautes : le bruit des mots