Accueil > Citations > Citations sur le pourpre
Citations sur le pourpre
Il y a 19 citations sur le pourpre.
-
[…] là vous vous couchez au sein d’un tranquille bonheur, comme chaque soir le soleil se couche dans ses langes de pourpre et d’azur.
Honoré de Balzac — La Femme de trente ans -
Ainsi, des équivalents égaux d'acide et d'indigo s'appellent pourpre d'indigo
-
[…] ce bras exigu du transept était muni d’un autel estampé d’une croix grecque en relief sur une sphère de pourpre.
Joris-Karl Huysmans — La Cathédrale/IV -
Malgré tout, je suis convaincu qu’en d’autres temps, le maréchal Pétain n’aurait pas consenti à revêtir la pourpre dans l’abandon national.
Charles de Gaulle — Mémoires de guerre -
Abolie, et son aile affreuse dans les larmesDu bassin, aboli, qui mire les alarmes,Des ors nus fustigeant l’espace cramoisi,Une Aurore a, plumage héraldique, choisiNotre tour cinéraire et sacrificatrice,Lourde tombe qu’a fuie un bel oiseau, capriceSolitaire d’aurore au vain plumage noir…Ah ! des pays déchus et tristes le manoir !Pas de clapotement ! L’eau morne se résigne,Que ne visite plus la plume ni le cygneInoubliable : l’eau reflète l’abandonDe l’automne éteignant en elle son brandon :Du cygne quand parmi le pâle mausoléeOu la plume plongea la tête, désoléePar le diamant pur de quelque étoile, maisAntérieure, qui ne scintilla jamais.Crime ! bûcher ! aurore ancienne ! supplice !Pourpre d’un ciel ! Etang de la pourpre complice !Et sur les incarnats, grand ouvert, ce vitrail.
Mallarmé — Hérodiade (ouverture -
Mignonne, allons voir si la roseQui ce matin avait écloseSa robe de pourpre au Soleil,N'a point perdu cette vêpréeLes plis de sa robe pourprée,Et son teint au votre pareil.Las ! voyez comme en peu d'espace,Mignonne, elle a dessus la placeLas ! las ses beautés laissé choir !Ô vraiment marâtre Nature,Puisqu'une telle fleur ne dureQue du matin jusques au soir !Donc, si vous me croyez, mignonne,Tandis que votre âge fleuronneEn sa plus verte nouveauté,Cueillez, cueillez votre jeunesse :Comme à cette fleur la vieillesseFera ternir votre beauté.
Pierre de Ronsard — Mignonne -
Mignonne, allons voir si la roseQui ce matin avoit descloseSa robe de pourpre au Soleil,A point perdu ceste vespréeLes plis de sa robe pourprée,Et son teint au vostre pareil.Las ! voyez comme en peu d’espace,Mignonne, elle a dessus la placeLas ! las ses beautez laissé cheoir !Ô vrayment marastre Nature,Puis qu’une telle fleur ne dureQue du matin jusques au soir !Donc, si vous me croyez, mignonne,Tandis que vostre âge fleuronneEn sa plus verte nouveauté,Cueillez, cueillez vostre jeunesse Comme à ceste fleur la vieillesseFera ternir vostre beauté.
Pierre de Ronsard — Mignonne allons voir si la rose -
Sur une route, derrière la grille d'un vaste jardin, au bout duquel apparaissait la blancheur château frappé par le soleil, se tenait un enfant beau et frais, habillé de ces vêtements de campagne si pleins de coquetterie. Le luxe, l'insouciance et le spectacle habituel de la richesse rendent ces enfants-là si jolis, qu'on les croirait faits d'une autre pâte que les enfants de la médiocrité ou de la pauvreté. A côté de lui, gisait sur l'herbe un joujou splendide, aussi frais que son maître, verni, doré, vêtu d'une robe pourpre, et couvert de plumets et de verroterie. Mais l'enfant riche ne s'occupait pas de son joujou préféré, et voici ce qu'il regardait : De l'autre côté de la grille, sur la route, entre les chardons et les orties, il y avait un autre enfant, sale, chétif, fuligineux, un de ces marmots-parias dont un œil impartial découvrirait la beauté, si, comme l'œil du connaisseur devine une peinture idéale sous un vernis de carrossier, il le nettoyait de la répugnante patine de la misère.
Charles Baudelaire — Petits poèmes en prose -
Mignonne, allons voir si la roseQui ce matin avait décloseSa robe de pourpre au Soleil,A point perdu cette vêpréeLes plis de sa robe pourprée,Et son teint au vôtre pareil.Las ! voyez comme en peu d'espace,Mignonne, elle a dessus la placeLas ! las ses beautés laissé choir !Ô vraiment marâtre Nature,Puis qu'une telle fleur ne dureQue du matin jusques au soir !Donc, si vous me croyez, mignonne,Tandis que votre âge fleuronneEn sa plus verte nouveauté,Cueillez, cueillez votre jeunesse :Comme à ceste fleur la vieillesseFera ternir votre beauté.
Pierre de Ronsard — Les Odes -
Il se trouvait dans la région des astéroïdes 325, 326, 327, 328, 329 et 330. Il commença donc par les visiter pour y chercher une occupation et pour s'instruire.La première était habitée par un roi. Le roi siégeait, habillé de pourpre et d'hermine, sur un trône très simple et cependant majestueux.- Ah! Voilà un sujet, s'écria le roi quand il aperçut le petit prince.Et le petit prince se demanda:- Comment peut-il me reconnaître puisqu'il ne m'a encore jamais vu !Il ne savait pas que, pour les rois, le monde est très simplifié. Tous les hommes sont des sujets.- Approche-toi que je te voie mieux, lui dit le roi qui était tout fier d'être roi pour quelqu'un.Le petit prince chercha des yeux où s'asseoir, mais la planète était toute encombrée par le magnifique manteau d'hermine. Il resta donc debout, et, comme il était fatigué, il bâilla.- Il est contraire à l'étiquette de bâiller en présence d'un roi, lui dit le monarque. Je te l'interdis.- Je ne peux pas m'en empêcher, répondit le petit prince tout confus. J'ai fait un long voyage et je n'ai pas dormi...- Alors, lui dit le roi, je t'ordonne de bâiller. Je n'ai vu personne bâiller depuis des années. Les bâillements sont pour moi des curiosités. Allons! bâille encore. C'est un ordre.- Ça m'intimide... je ne peux plus... fit le petit prince tout rougissant.- Hum! Hum! répondit le roi. Alors je... je t'ordonne tantôt de bâiller et tantôt de...Il bredouillait un peu et paraissait vexé.Car le roi tenait essentiellement à ce que son autorité fût respectée. Il ne tolérait pas la désobéissance. C'était un monarque absolu. Mais, comme il était très bon, il donnait des ordres raisonnables."Si j'ordonnais, disait-il couramment, si j'ordonnais à un général de se changer en oiseau de mer, et si le général n'obéissait pas, ce ne serait pas la faute du général. Ce serait ma faute."
Antoine de Saint-Exupéry — Le Petit Prince -
Or, dans cette région lointaine, c’est la totalité de la terre qui est faite de telles couleurs ; bien mieux, de couleurs beaucoup plus éclatantes et plus pures que celles-ci : ici en effet elle est pourpre et d’une merveilleuse beauté, là elle est comme de l’or, ailleurs toute blanche et plus blanche que la craie ou que la neige ; et les autres couleurs dont elle est pareillement constituée sont aussi plus nombreuses encore et plus belles que toutes celles que, nous, nous avons pu voir.
Platon — Phédon -
L'espèce la plus intéressante, sous le rapport de ses propriétés médicales, est la Digitale Pourprée (Digitalis purpurea, L.; Lam. ill., t. 515, fig. 1), belle plante bisannuelle qui croit dans les bois montueux aux environs de Paris, où elle fleurit aux mois de juin et juillet; elle est connue vulgairement sous les noms de Doigtier.
-
Sans doute, Clovis reçut la pourpre consulaire; en fut-il moins roi des Francs?
Larbaud — F. Marquez -
À l’entrée de sa loge, le Marseillais s’exhibait dans un smoking lavande fleuri d’un œillet pourpre.
Francis Carco — L’Homme de minuit -
La décomposition du pourpre rétinien des bâtonnets par la lumière ainsi que sa reconstitution à l'obscurité a pu être démontrée expérimentalement
Camefort, Gama — Sciences naturelles -
Il est bon de prévenir ici que ce précipité est tout-à-fait différent du pourpre de Cassius, puisqu'il n'est que de l'or métallique
Kapeler, Caventou — Manuel de pharmacie et de droguerie -
Ceux qui volent des individus passent leurs vies au cachot, couverts de chaînes ; ceux qui volent l’Etat vont vêtus d’or et de pourpre.
Caton l’Ancien -
L'automne a beau se parer, comme une vieille coquette, s'orner de feuillages pourpres ou mordorés, il n'est que leurre et trompe-l'oeil.
Harry Bernard — Juana, mon aimée -
Le singe est toujours singe, fût-il vêtu de pourpre.
Proverbe grec antique