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Il y a 122 citations sur le premier.
Charlie, qui avait accepté la suggestion de Susie de le payer en nature, directement sur son bureau. « Si c’est pas drôle. T’es encore avocat ? Hé, Gary, regarde ça C’est le type qui s’est occupé de mon premier divorce » Gary leva les yeux, se concentra pendant une fraction de seconde, puis poussa un grognement et se replongea dans ses ruminations intimes. Scott Phillips — La moisson de glace
Comment obtenir la béatitude ? En disant Dada. Comment devenir célèbre ? En disant Dada. D’un geste noble et avec des manières raffinées. Jusqu’à la folie. Jusqu’à l’évanouissement. Comment en finir avec tout ce qui est journalisticaille, anguille, tout ce qui est gentil et propret, borné, vermoulu de morale, européanisé, énervé ? En disant Dada. Dada c’est l’âme du monde, Dada c’est le grand truc. Dada c’est le meilleur savon au lait de lys du monde. Dada Monsieur Rubiner, Dada Monsieur Korrodi, Dada Monsieur Anastasius Lilienstein. Cela veut dire en allemand : l’hospitalité de la Suisse est infiniment appréciable. Et en esthétique, ce qui compte, c’est la qualité. Je lis des vers qui n’ont d’autre but que de renoncer au langage conventionnel, de s’en défaire. Dada Johann Fuchsgang Goethe. Dada Stendhal, Dada Dalaï-lama, Bouddha, Bible et Nietzsche. Dada m’Dada. Dada mhm Dada da. Ce qui importe, c’est la liaison et que, tout d’abord, elle soit quelque peu interrompue.Je ne veux pas de mots inventés par quelqu’un d’autre. Tous les mots ont été inventés par les autres. Je revendique mes propres bêtises, mon propre rythme et des voyelles et des consonnes qui vont avec, qui y correspondent, qui soient les miens. Si une vibration mesure sept aunes, je veux, bien entendu, des mots qui mesurent sept aunes. Les mots de Monsieur Dupont ne mesurent que deux centimètres et demi. On voit alors parfaitement bien comment se produit le langage articulé. Je laisse galipetter les voyelles, je laisse tout simplement tomber les sons, à peu près comme miaule un chat… Des mots surgissent, des épaules de mots, des jambes, des bras, des mains de mots. AU. OI. U. Il ne faut pas laisser venir trop de mots. Un vers c’est l’occasion de se défaire de toute la saleté. Je voulais laisser tomber le langage lui-même, ce sacré langage, tout souillé, comme les pièces de monnaie usées par des marchands. Je veux le mot là où il s’arrête et là où il commence. Dada, c’est le coeur des mots. Toute chose a son mot, mais le mot est devenu une chose en soi. Pourquoi ne le trouverais-je pas, moi ? Pourquoi l’arbre ne pourrait-il pas s’appeler Plouplouche et Plouploubache quand il a plu ? Le mot, le mot, le mot à l’extérieur de votre sphère, de votre air méphitique, de cette ridicule impuissance, de votre sidérante satisfaction de vous-mêmes. Loin de tout ce radotage répétitif, de votre évidente stupidité.Le mot, messieurs, le mot est une affaire publique de tout premier ordre. Hugo Ball — Manifeste littéraire
Deux jours après, étant allé voir Elstir, il me dit la sympathie très grande qu’Andrée avait pour moi comme je lui répondais « Mais c’est moi qui ai eu beaucoup de sympathie pour elle dès le premier jour, je lui avais demandé à la revoir le lendemain, mais elle ne pouvait pas. Oui, je sais, elle me l’a raconté, me dit Elstir, elle l’a assez regretté, mais elle avait accepté un pique-nique à dix lieues d’ici où elle devait aller en break et elle ne pouvait plus se décommander. » Marcel Proust — À l’ombre des jeunes filles en fleurs
Dès le premier soir, ils se réunirent sur la terrasse du monastère en présence du jeune garçon. Tenzin prit la parole avec une assurance qui étonna ses hôtes. […] Le jeune lama marqua un temps d’arrêt et porta son regard vers Natina qui l’observait de ses yeux bleu intense. Frédéric Lenoir — L’Âme du monde
Enfant, j’étais, sans excès, un bon élève. Souvent le premier de ma classe, même si mon cousin instituteur se chargeait régulièrement de me faire redescendre sur terre : « Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois », me répétait-il. Alain Marsaud — Avant de tout oublier
Que cette lettre soit une preuve que je vous donne le droit de publier Notre-Dame des Fleurs et le Miracle de la Rose avec cette réserve que le premier cité paraîtra avant le second. Je vous remercie des cinq mille francs que j'ai d'abord reçu de vous en acompte. Jean Genet — Lettres à Olga et Marc Barbezat
Ils sont ventripotents. Ils se sont trop goinfrés, leur ventre pend au-dessus de leur bermuda qui se tient à carreaux.« Non seulement on ne sait pas de quoi les Soviets sont capables, mais eux-mêmes l'ignorent. Et quand on n'est pas sûr que son colt marche, on ne se risque pas à tirer le premier. Si on se tient à carreau, c'est dû à cette incertitude. » John le Carré — La Maison Russie
Triompher dans le genre de la tragédie, c’était pour lui le seul chemin pour se faire hisser au premier rang des poètes. G. Forestier — p. 294-295
« La "déclaration de Lough Erne", du nom du site d'Irlande du Nord qui accueillait le sommet, doit faire en sorte que "ceux qui veulent échapper à l'impôt n'aient nul part où aller", a conclu le premier ministre britannique, David Cameron » (à propos du dernier G8). lemonde.fr — 18 juin 2013
C'était une terrasse à deux étages, qui par une sorte de courtine se trouvait de plain-pied avec le premier étage des ailes du logis. Jean Prévost — Philibert Delorme
C’est une œuvre de vérité, le premier roman sur le peuple, qui ne mente pas et qui ait l’odeur du peuple. Et il ne faut point conclure que le peuple tout entier est mauvais, car mes personnages ne sont pas mauvais, ils ne sont qu’ignorants et gâtés par le milieu de rude besogne et de misère où ils vivent. Seulement, il faudrait lire mes romans, les comprendre, voir nettement leur ensemble, avant de porter les jugements tout faits, grotesques et odieux, qui circulent sur ma personne et sur mes œuvres. Ah ! si l’on savait combien mes amis s’égayent de la légende stupéfiante dont on amuse la foule ! Si l’on savait combien le buveur de sang, le romancier féroce, est un digne bourgeois, un homme d’étude et d’art, vivant sagement dans son coin, et dont l’unique ambition est de laisser une œuvre aussi large et aussi vivante qu’il pourra ! Je ne démens aucun conte, je travaille, je m’en remets au temps et à la bonne foi publique pour me découvrir enfin sous l’amas des sottises entassées. Zola — L’Assommoir
Le réseau par défaut et celui du contrôle ne fonctionnent que très rarement ensemble. Habituellement, ils sont plutôt anti-corrélés : le premier s’active lorsque nous sommes au repos, et le second prend le relai lors de tâches exécutives comme l’apprentissage ou le raisonnement. Sciences & Vie — Créativité : comment les idées naissent-elles dans le cerveau ?
Je suis le premier qui ai fait descendre la poésie du Parnasse, et qui ai donné à ce qu’on nommait la muse, au lieu d’une lyre à sept cordes de convention, les fibres mêmes du cœur de l’homme, touchées et émues par les innombrables frissons de l’âme et de la nature. Alphone de Lamartine — Les Méditations poétiques
Vous que le printemps opéraMiracles ponctuez ma stanceMon esprit épris du départDans un rayon soudain se perdPerpétué par la cadenceLa Seine au soleil d’avril danseComme Cécile au premier balOu plutôt roule des pépitesVers les ponts de pierre ou les criblesCharme sûr La ville est le val […] Louis Aragon — Le Mouvement perpétuel
Son premier amour pour la poésie se convertit en une aversion profonde. Il se sevrait rigoureusement de toute lecture enivrante pour être certain de tuer en lui son inclination rebelle… Sainte-Beuve — Lettres de Sainte-Beuve à Victor Hugo et à Madame Victor Hugo
Mon premier livre contenait en germe tout ce que, dans mes ouvrages suivants, je n’ai cessé de développer. Les tropismes ont continué d’être la substance vivante de tous mes livres. Nathalie Sarraute — préface à L’Ere du soupçon
S’il fallait apporter la preuve que ce qui compte en littérature, c’est la mise au jour, ou la re-création d’une substance psychique nouvelle, aucune œuvre, mieux que Madame Bovary, ne pourrait la fournir. […] Cet élément neuf, cette réalité inconnue dont Flaubert, le premier, a fait la substance de son œuvre, c’est ce qu’on a nommé depuis l’inauthentique. Nathalie Sarraute — « Flaubert le précurseur »
C’est un soldat du premier empire, un vieux de la vieille, comme on dit, un dur-à-cuire, qui a fait toutes les campagnes du Ier Napoléon. Marie-Louise Gagneur — Jean Caboche à ses amis paysans
Je ne trouve jamais la bonne clé du premier coup. Et, même quand je suis sûr que c’est la bonne, la serrure, immanquablement, refuse de fonctionner, au moins pendant un certain temps, comme pour un baroud d’honneur. Oreste del Bueno — Rien que la vie
Nos cœurs étaient muets à force d’être pleins ;Nous effeuillions sur l’eau des tiges dans nos mains ;Je ne sais quel attrait des yeux pour l’eau limpideNous faisait regarder et suivre chaque ride,Réfléchir, soupirer, rêver sans dire un mot,Et perdre et retrouver notre âme à chaque flot.Nul n’osait le premier rompre un si doux silence,Quand, levant par hasard un regard sur Laurence,Je vis son front rougir et ses lèvres trembler,Et deux gouttes de pleurs entre ses cils rouler,Comme ces pleurs des nuits qui ne sont pas la pluie,Qu’un pur rayon colore, et qu’un vent tiède essuie.— Que se passe-t-il donc, Laurence, aussi dans toi ?Est-ce qu’un poids secret t’oppresse ainsi que moi ?— Oh ! je sens, me dit-il, mon cœur prêt de se fendre ;Mon âme cherche en vain des mots pour se répandre :Elle voudrait créer une langue de feu,Pour crier de bonheur vers la nature et Dieu.— Dis-moi, repris-je, ami, par quelles influencesMon âme au même instant pensait ce que tu penses ?Je sentais dans mon cœur, au rayon de ce jour,Des élans de désirs, des étreintes d’amourCapables d’embrasser Dieu, le temps et l’espace ;Et pour les exprimer ma langue était de glace.Cependant la nature est un hymne incomplet,Et Dieu n’y reçoit pas l’hommage qui lui plaît,Quand l’homme, qu’il créa pour y voir son image,N’élève pas à lui la voix de son ouvrage :La nature est la scène, et notre âme est la voix.Essayons donc, ami, comme l’oiseau des bois,Comme le vent dans l’arbre ou le flot sur le sable,De verser à ses pieds le poids qui nous accable,De gazouiller notre hymne à la nature, à Dieu :Créons-nous par l’amour prêtres de ce beau lieu !Sur ces sommets brûlants son soleil le proclame,Proclamons-l’y nous-même et chantons-lui notre âme !La solitude seule entendra nos accents : Écoute ton cœur battre, et dis ce que tu sens. Alphonse de Lamartine — Jocelyn