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Citations sur le prêter
Il y a 16 citations sur le prêter.
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Je suis ravi de votre décision. Il ne reste plus à nous entendre que sur un point, qui pourrait prêter à discussion si vous étiez pusillanime, mais vous ne l’êtes pas.
Jean Giono — Le bonheur fou -
"Un sandwich enroulé (wrap en anglais) dans une tortilla de blé, voilà l'idée toute simple née en Californie dans les années 1990. Digne descendant du burrito, le wrap n'a pas tardé à conquérir le monde, tant il se prête à toutes les variations."
Estérelle Payany — Wraps -
Nous voulons un gouvernement qui intervienne dans l'industrie, parce que là où l'on ne prête qu'aux riches, il faut un banquier social qui prête aux pauvres
Louis Blanc — Organisation du travail -
Se laisser voir avec un grand désir non satisfait, c'est laisser voir soi inférieur, chose impossible en France, si ce n'est pour les gens au-dessous de tout; c'est prêter le flanc à toutes les mauvaises plaisanteries possibles...
Stendhal — Amour -
Le temps a cessé d’être une suite insensible de jours, à remplir de cours et d’exposés, de stations dans les cafés et à la bibliothèque, menant aux examens et aux vacances d’été, à l’avenir. Il est devenu une chose informe qui avançait à l’intérieur de moi et qu’il fallait détruire à tout prix. J’allais aux cours de littérature et de sociologie, au restau U, je buvais des cafés midi et soir à la Faluche, le bar réservé aux étudiants. Je n’étais plus dans le même monde. Il y avait les autres filles, avec leurs ventres vides, et moi. Pour penser ma situation, je n’employais aucun des termes qui la désignent, ni « j’attends un enfant », ni « enceinte », encore moins « grossesse », voisin de « grotesque ». Ils contenaient l’acceptation d’un futur qui n’aurait pas lieu. Ce n’était pas la peine de nommer ce que j’avais décidé de faire disparaître. Dans l’agenda, j’écrivais : « ça », « cette chose-là », une seule fois « enceinte ». Je passais de l’incrédulité que cela m’arrive, à moi, à la certitude que cela devait forcément m’arriver. Cela m’attendait depuis la première fois que j’avais joui sous mes draps, à quatorze ans, n’ayant jamais pu, ensuite – malgré des prières à la Vierge et différentes saintes -, m’empêcher de renouveler l’expérience, rêvant avec persistance que j’étais une pute. Il était même miraculeux que je ne me sois pas trouvée plus tôt dans cette situation. Jusqu’à l’été précédent, j’avais réussi aux prix d’efforts et d’humiliations – être traitée de salope et d’allumeuse – à ne pas faire l’amour complètement. Je n’avais finalement dû mon salut qu’à la violence d’un désir qui, s’accommodant mal des limites du flirt, m’avait conduite à redouter jusqu’au simple baiser. J’établissais confusément un lien entre ma classe sociale d’origine et ce qui m’arrivait. Première à faire des études supérieures dans une famille d’ouvriers et de petits commerçants, j’avais échappé à l’usine et au comptoir. Mais ni le bac ni la licence de lettres n’avaient réussi à détourner la fatalité de la transmission d’une pauvreté dont la fille enceinte était, au même titre que l’alcoolique, l’emblème. J’étais rattrapée par le cul et ce qui poussait en moi c’était, d’une certaine manière, l’échec social. Je n’éprouvais aucune appréhension à l’idée d’avorter. Cela me paraissait, sinon facile, du moins faisable, et ne nécessitant aucun courage particulier. Une épreuve ordinaire. Il suffisait de suivre la voie dans laquelle une longue cohorte de femmes m’avait précédée. Depuis l’adolescence, j’avais accumulé des récits, lus dans des romans, apportés par la rumeur du quartier dans les conversations à voix basse. J’avais acquis un savoir vague sur les moyens à utiliser, l’aiguille à tricoter, la queue de persil, les injections d’eau savonneuse, l’équitation – la meilleure solution consistant à trouver un médecin dit « marron » ou une femme au joli nom, une « faiseuse d’anges », l’un et l’autre très coûteux mais je n’avais aucune idée des tarifs. L’année d’avant, une jeune femme divorcée m’avait racontée qu’un médecin de Strasbourg lui avait fait passer un enfant, sans me donner de détails, sauf, « j’avais tellement mal que je me cramponnais au lavabo ». J’étais prêter à me cramponner moi aussi au lavabo. Je ne pensais pas que je puisse en mourir.
Annie Ernaux — L’Événement – Éditions Gallimard 2000 -
ll savait fort bien que Cardinaud avait fait bâtir une maison et avait signé des traites pour plusieurs années. Il était même venu à la pendaison de crémaillère. J'ai pensé que vous pourriez me prêter trois mille francs que, bien entendu, je vous rendrai en très peu de temps.
Georges Simenon — Le Fils Cardinaud -
Une pareille recherche est sans doute scabreuse et pourrait prêter à rire aux malins; mais honni soit qui mal y pense ! Toute vérité est bonne à découvrir.
Brillat Savarin — Physiologie du goût -
[…], et si tu me rembourses pas les cinq cents francs que je t’ai prêtés pour acheter ta vache, je te fous l’huissier dans les pattes. Je te dis pas ça pour te menacer, au contraire : mais tu comprends !
Louis Pergaud — Deux Électeurs sérieux -
Sa présence à Sagra ne prêtait pas moins à cent explications banales.
Julien Gracq — Le Rivage des Syrtes -
Notons que le terme association a été très mal choisi. Il n'implique pas que les plantes se prêtent une aide quelconque. En général, elles sont concurrentes.
Henri Gaussen — Géographie des Plantes -
Qui donne aux pauvres prête à Dieu ; qui donne à l’Etat voudrait bien ne pas prêter à rire.
Franc Nohain -
Il faut savoir se prêter au rêve lorsque le rêve se prête à nous.
Albert Camus — Noces -
Si prêter pouvait servir à quelque chose, on prêterait même les femmes.
Proverbe yougoslave -
Femme qui prête l'oreille prêtera bientôt autre chose.
Paul-Louis Courier — Correspondance -
Si les prêts servaient à quelque chose, on prêterait aussi les femmes.
Proverbe slovène -
Donnez de l'argent, n'en prêtez pas. Donner ne fait que des ingrats, prêter fait des ennemis.
Alexandre Dumas, fils