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Citations sur le psychisme
Il y a 13 citations sur le psychisme.
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Cet ego, les maîtres hindous parlant anglais l'appellent parfois tout simplement mind : un monde de conceptions, d'idées, d'émotions, de comparaisons, de goûts et de références au passé, que nous traduirons mieux par psychisme que par mental bien que le latin mens dérive du sanskrit manas.
Arnaud Desjardins — Les chemins de la sagesse -
À ceux qui estiment que l’État perd de sa force et qu’il est en déclin, j’opposerai cet État qui crée de nouveaux dispositifs d’exercice de pouvoir, passant d’un « biopouvoir » à un pouvoir sur le psychisme (lesquels ne font pas disparaître pour autant les dispositifs antérieurs du biopouvoir).
Arnaud Esquerre — La manipulation mentale : Sociologie des sectes en France -
Freud apparaît en effet comme l’homme qui aura su diffuser dans nos sociétés l’idée générale d’une vie mentale inconsciente, mais aussi comme l’homme qui aura échoué dans son grand projet de décentrage du psychisme humain […]
Lionel Naccache — Le Nouvel Inconscient : Freud -
Une paranoïa (c’est plus évident avec des drogues) peut s’enkyster sous forme de noyaux interprétatifs, persécutés ou mégalomaniaques, au milieu de plages de psychisme sain.
Claude Olievenstein — L’Homme parano -
"Enfin le gourou parle : tout est simple, aucune sorcellerie dans cette affaire, il s’agit d’un simple phénomène de psychokinèse provoqué par le psychisme perturbé de M. Boudon dont le déphasomètre a justement mesuré le déphasage psychique. Tout se recoupe parfaitement.
René Cavanhie — Les esprits frappeurs de Vailhauquès" -
Il faut se demander pourquoi [Persée] tue Méduse, alors que du moment où il avait réfléchi (sur) le paradoxe, elle était perdue — n'avait-elle pas en effet les yeux fermés ? Certes Athéna voulait sa tête, elle l'aura. Mais il faut voir à ce geste un autre motif : Persée à son tour entendait bien s'emparer du pouvoir paradoxal. [...] quand, au péril de sa vie psychique, on a réussi à se rendre maître d'une arme pareille, peut-on résister à la tentation de s'en servir ? Qui le gêne, Persée va lui tendre la tête à paradoxes, et le pétrifier.
Les Schizophrènes (1980), Paul-Claude Racamier, éd. Payot & Rivages, coll. « Petite bibliothèque Payot », 2001 (ISBN 978-2-228-89427-2), partie Préambule et divertimento, Persée en paradoxie, p. 35 -
[...] l'idée du moi est, à mes yeux, l'héritière du conflit que j'appelle originaire — conflit entre la préservation narcissique autarcique et l'aspiration objectale antinarcissique. De même que le surmoi est l'héritier du complexe d'Œdipe, pourvu que celui-ci ait été abordé et résolu, de même l'idée du moi est héritière du conflit originaire, si celui-ci a été abordé et résolu. Là où je veux en venir avec l'idée du moi, c'est à montrer qu'elle constitue l'axe discret sur lequel se rencontrent et se différencient l'image de l'autre et l'image de soi. L'idée du moi fera que jamais ces deux images ne pourront tout à fait ni s'écarteler ni se confondre. Elle demeurera comme un support discret mais essentiel du sens de la réalité psychique de l'objet et de soi-même. Or, c'est cette idée du moi, ce sens du moi, cette image de l'humain, qui se trouve désinvestie à l'origine des éruptions psychotiques et à la base des organisations schizophréniques.
Les Schizophrènes (1980), Paul-Claude Racamier, éd. Payot & Rivages, coll. « Petite bibliothèque Payot », 2001 (ISBN 978-2-228-89427-2), partie Préambule et divertimento, A parte, p. 15 -
C’est dans Trois essais sur la théorie de la sexualité que Freud (1915) introduit la notion de pulsion dans sa dimension psychanalytique. La façon dont la sexualité et ses troubles sont envisagés par la médecine à la fin du XIXe siècle est fondée sur l'idée d'une indépendance entre psychisme et sexualité et sur l'idée que les comportements sexuels sont innés et gouvernés par l'instinct ; de ce fait les « aberrations sexuelles » sont des déviations de l'instinct liées à la « dégénérescence », explication universelle de l'époque à toute pathologie psychiatrique. La façon dont Freud relie le sexuel à l'ensemble du fonctionnement du psychisme, à travers la notion de pulsion précisément, inverse complètement la perspective. A la base des perversions il y a quelque chose que tous les hommes ont en partage, « les racines innées de la pulsion sexuelle » (Freud, 1915) que « les influences de l'existence » feront varier dans leur forme et dans leur intensité.
Les grands concepts de la psychologie clinique, François Marty (Sous la direction de), éd. Dunod, 2008 (ISBN 978-2-10-051145-7), Introduction, p. 23 -
Surréalisme, n. m. Automatisme psychique pur par lequel on se propose d'exprimer, soit verbalement soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée par la pensée, en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préocupation esthétique ou morale.
Manifestes du surréalisme (1924), André Breton, éd. Gallimard, coll. « Folio essais », 1985 (ISBN 2-07-032279-3), p. 36 -
Il est clair que le bon fonctionnement de l'appareil psychique dépend en grande partie de la force et de la santé du Moi, qui ne doit pas être servile et anxieux, mais souverain, capable d'assurer harmonieusement les rapports entre ses trois tyrans.[Le Ça, le Surmoi et ...?]
La révolution psychanalytique — La vie et l'œuvre de Freud (1964), Marthe Robert, éd. Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 1989 (ISBN 2-228-88109-0), 25. Éros et la mort, p. 363 -
Ces moments ou ces mécanismes pervers-narcissiques servent plusieurs maîtres à la fois. Précisons-les : — le psychotique soulage sa profonde détresse et sa confusion en ébranlant le fonctionnement psychique d'autrui ; — il agit en « déprédateur », en essayant de subtiliser ou de s'apprioprier des qualités psychiques de l'autre pour trouver un contenant rassemblant ses parties dissociées ; — il a certes un éphémère sentiment de triomphe sur l'objet mais secondairement à l'emprise compulsive ; — il cherche aussi à dénigrer ou à démythifier tantôt la santé psychique, tantôt le savoir sexuel qui lui échappe, tantôt la capacité génitrice et gestatrice de son père et de sa mère.
Le pervers narcissique et son complice, Alberto Eiguer, éd. Dunot, coll. « Psychismes », 1989 (ISBN 2 10 002843 X), partie II. Applications à la psychopathologie, chap. Psychose et perversion narcissique, Emprise régressive et emprise fonctionnelle, p. 83 -
Dans le psychisme peu évolué de la petite enfance, nous pouvons constater un phénomène nommé état paranoïde-schizoïde qui consiste en des clivages très simplistes.
Henri Lefèvre — Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle -
Par le climat incestuel qu’il établit, le parent incestuel tente de lutter contre la difficulté à faire face à des angoisses de perte. Au sein d’une dynamique familiale en huis clos, il peut contribuer à éviter la séparation des sujets (parents-enfants), des générations, à entretenir pour le parent un fantasme de prolongement de soi (forme d’auto-engendrement) en mettant le psychisme et le corps de l’enfant à son service.
The Conversation — Ces climats familiaux qui favorisent l’inceste