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Il y a 21 citations sur la ranger.
Quitter un appartement. Vider les lieux. Décamper. Faire place nette. Débarrasser le plancher. Inventorier, ranger, classer, trier. Éliminer, jeter, fourguer. Casser. Brûler. Descendre, desceller, déclouer, décoller, dévisser, décrocher. Débrancher, détacher, couper, tirer, démonter, plier, couper. Rouler. Empaqueter, emballer, sangler, nouer, empiler, rassembler, entasser, ficeler, envelopper, protéger, recouvrir, entourer, serrer. Enlever, porter, soulever. Balayer. Fermer. Partir. Georges Perec — Déménager
Les doigts [d'Arnaud] lui démangeaient déjà de ne plus écrire, de ne plus avoir à ranger en bataille ses raisons et démonstrations Sainte-Beuve — Port-Royal
"Plusieurs fois les côtes basses de la Patagonie furent aperçues, mais comme une ligne à peine visible à l'horizon ; on les rangeait à plus de dix milles," Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant
Son pied chaussé d’une ranger bloque la porte d’entrée au petit groupe de retardataires que nous formons. Stéphane Ferrara — Direct
À trente ans, il s'était décidé à se ranger des voitures
La veille de la date butoir, peu avant le coucher du soleil, le village de Ngalape sauva l'honneur des autres villages lébous. Une jeune fille, du nom de Cam Mbenga, armée d'une sagaie dans la main droite, un arc dans la main gauche, son carquois rempli de flèches en bandoulière, vint se ranger aux côtés des habitants de Bargny. Abasse Ndione — Ramata
Je m'arrêtais devant les maisons des voisins qui avaient mis le nez dehors et bayaient aux corneilles. J'avais eu tout d'un coup la sensation que mon tour était venu, à moi aussi, de me ranger. Que c'était fini, les idées de voyages et d'aventures. Milan Kundera — La plaisanterie
Nous avouerons que notre héros était fort peu héros en ce moment. Toutefois, la peur ne venait chez lui qu’en seconde ligne ; il était surtout scandalisé de ce bruit qui lui faisait mal aux oreilles. L’escorte prit le galop ; on traversait une grande pièce de terre labourée, située au delà du canal, et ce champ était jonché de cadavres.— Les habits rouges ! les habits rouges ! criaient avec joie les hussards de l’escorte, et d’abord Fabrice ne comprenait pas ; enfin il remarqua qu’en effet presque tous les cadavres étaient vêtus de rouge. Une circonstance lui donna un frisson d’horreur : il remarqua que beaucoup de ces malheureux habits rouges vivaient encore ; ils criaient évidemment pour demander du secours, et personne ne s’arrêtait pour leur en donner. Notre héros, fort humain, se donnait toutes les peines du monde pour que son cheval ne mît les pieds sur aucun habit rouge. L’escorte s’arrêta ; Fabrice, qui ne faisait pas assez d’attention à son devoir de soldat, galopait toujours en regardant un malheureux blessé.— Veux-tu bien t’arrêter, blanc-bec ! lui cria le maréchal-des-logis. Fabrice s’aperçut qu’il était à vingt pas sur la droite en avant des généraux, et précisément du côté où ils regardaient avec leurs lorgnettes. En revenant se ranger à la queue des autres hussards restés à quelques pas en arrière, il vit le plus gros de ces généraux qui parlait à son voisin, général aussi, d’un air d’autorité et presque de réprimande ; il jurait. Fabrice ne put retenir sa curiosité ; et, malgré le conseil de ne point parler, à lui donné par son amie la geôlière, il arrangea une petite phrase bien française, bien correcte, et dit à son voisin :— Quel est-il ce général qui gourmande son voisin ?— Pardi, c’est le maréchal !— Quel maréchal ?— Le maréchal Ney, bêta ! Ah ça ! où as-tu servi jusqu’ici ?Fabrice, quoique fort susceptible, ne songea point à se fâcher de l’injure ; il contemplait, perdu dans une admiration enfantine, ce fameux prince de la Moskowa, le brave des braves.Tout à coup on partit au grand galop. Quelques instants après, Fabrice vit, à vingt pas en avant, une terre labourée qui était remuée d’une façon singulière. Le fond des sillons était plein d’eau, et la terre fort humide, qui formait la crête de ces sillons, volait en petits fragments noirs lancés à trois ou quatre pieds de haut. Fabrice remarqua en passant cet effet singulier ; puis sa pensée se remit à songer à la gloire du maréchal. Il entendit un cri sec auprès de lui ; c’étaient deux hussards qui tombaient, atteints par des boulets ; et, lorsqu’il les regarda, ils étaient déjà à vingt pas de l’escorte. Ce qui lui sembla horrible, ce fut un cheval tout sanglant qui se débattait sur la terre labourée en engageant ses pieds dans ses propres entrailles ; il voulait suivre les autres : le sang coulait dans la boue.Ah ! m’y voilà donc enfin au feu ! se dit-il. J’ai vu le feu ! se répétait-il avec satisfaction. Me voici un vrai militaire. À ce moment, l’escorte allait ventre à terre, et notre héros comprit que c’étaient des boulets qui faisaient voler la terre de toutes parts. Il avait beau regarder du côté d’où venaient les boulets, il voyait la fumée blanche de la batterie à une distance énorme, et, au milieu du ronflement égal et continu produit par les coups de canon, il lui semblait entendre des décharges beaucoup plus voisines ; il n’y comprenait rien du tout. Stendhal — La Chartreuse de Parme
Une chambre d’enfant à ranger, c’est une vie à construire. Daniel Pennac — Messieurs les enfants
On ne peut ranger les hommes mais les hommes sont interchangeables. Mario Bolduc — Un homme fort fragile
Il n'y a rien de plus irritant que les choses dont on ne peut saisir la nature. Elles mettent au défi notre manie de tout nommer, de tout ranger par catégories précises. Irène de Buisseret — L'homme périphérique
Partir, c'est ranger un peu. Alain Rémond — Télérama
On ne met pas son passé dans sa poche ; il faut avoir une maison pour l’y ranger. Jean-Paul Sartre — La Nausée
On doit se ranger du côté des opprimés en toute circonstance, même quand ils ont tort, sans pourtant perdre de vue qu'ils sont pétris de la même boue que leurs oppresseurs. Emil Michel Cioran — De l'inconvénient d'être né
Il y a dans l'acteur une part d'enfance non maîtrisée. C'est grâce à elle qu'on peut le capturer, l'apprivoiser, le ranger en troupe, le réduire en dépendance, en esclavage. Yves Reynaud
Les hommes aiment se ranger. L'autorité a des droits imprescriptibles, qui font partie de sa nature essentielle. Lorsqu'elle s'affirme, la force de sa personnalité est telle que tout homme ne peut que s'incliner. Jean Ethier-Blais — Les Pays étrangers
Larmoir : meuble servant à ranger les pleurs. Alain Finkielkraut — Petit fictionnaire illustré
Il est généreux de se ranger du côté des affligés. Molière — La critique de l'école des femmes
C'est voluptueux, de ranger ; mais c'est tuant. Françoise Giroud — La Rumeur du monde
Qu’un individu isolé se fie à ses instincts et s’y tienne, le monde entier finira par se ranger à ses cotés. Ralph Waldo Emerson