Accueil > Citations > Citations sur la rencontre
Citations sur la rencontre
Il y a 45 citations sur la rencontre.
-
Le théâtre n'est qu'un lieu de rencontre, l'espace du risque et du possible. Cette rencontre est sans doute une rencontre de parole.
Olivier Py -
On dessine pour se trouver et on rencontre les autres.
Louis Pons — Le Dessin -
Le soleil ne se lève que pour celui qui va à sa rencontre.
Henri Le Saux -
Les plus belles passions ne sont que la rencontre de deux égoïsmes.
Jean-Yves Soucy — Parc La Fontaine -
On ne rencontre que ceux qu'on a déjà rencontrés.
Roland Topor -
Ce qu'on rencontre dans la vie est la destinée. La façon dont on la rencontre est l'effort personnel.
Sathya Sai Baba -
Quand un cadre rencontre un cadre, ils se comparent.
François Proust — Maximes à l’usage des dirigés et de leurs dirigeants -
Lire un bon livre, c’est faire une rencontre.
Tania de Montaigne — Evene.fr - Décembre 2005 -
On rencontre peu d’ex-aequo contents de l’être.
Ylipe — Sexes sans paroles -
Une rencontre n’est que le commencement d’une séparation.
Proverbe japonais -
En fuyant la pluie, on rencontre la grêle.
Proverbe turc -
Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin.
Tahar Ben Jelloun — L'Auberge des pauvres -
Chaque rencontre est une incarcération.
Pierre Drachline — Autopsie à vif -
Toute vie véritable est rencontre.
Martin Buber -
Dès l'aurore, dis-toi d'avance : Je rencontrerai un indiscret, un insolent, un fourbe, un envieux, un égoïste.
Marc Aurèle en latin Marcus Annius Verus, puis Marcus Aurelius Antoninus — Pensées, II, 1 (traduction A. I. Trannoy) -
Je ne crois pas aux rencontres fortuites (je ne parle évidemment que de celles qui comptent).
Nathalie Sarraute — Martereau, Gallimard -
Il serait facile de trouver de plus grands exemples que Mmede Caylus, qui n'a écrit qu'à peine et par rencontre
Sainte-Beuve — Causeries du lundi -
Lit de fer acheté de rencontre
Estaunié — Ascension de M. Baslèvre -
Ce fut, en somme, une immense bataille de rencontre [entre l'armée du prince de Wurtemberg et celle du Kronprinz de Bavière], qui se déroula avec des alternatives diverses, dans une région plate, basse, boueuse, sous une pluie continuelle
Joffre — Mémoires -
Depuis une dizaine d'années, la dynamique de groupe et même le groupe de rencontre sont au programme de l'E.N.A. [École Nationale d'Administration] et de Polytechnique
Claude Dreyfus — Les Groupes de rencontres, Paris, Retz-CEPL -
Je viens de faire une rencontre. Oh! une rencontre bien peu surprenante, en somme! Dans l'état où je me trouve, le moindre événement perd ses proportions exactes, ainsi qu'un paysage dans la brume. Bref, j'ai rencontré, je crois, un ami, j'ai eu la révélation de l'amitié
Bernanos — Journal d'un curé de campagne -
Pour l'établissement de ces réservoirs [pour les périodes de sécheresse], on choisit ordinairement le point de rencontre d'une vallée avec d'autres vallons secondaires, de façon à obtenir une plus grande superficie pour une hauteur donnée de la retenue
Bourde — Travaux publics -
Mais en tous cas, supposé que la vie soit un bien, le même rencontre qui parmi l’infinité du temps a pu faire que tu sois, ne peut-il pas faire quelque jour que tu sois encore un autre coup ?
« États et empires du soleil » — dans Savinien Cyrano de Bergerac -
Sa première rencontre [de l'enfant] avec la douleur est plus tragique et plus vraie [que pour l'adulte]
Rolland — J.-Chr., Aube -
Je fais aussi une Tire à la Rencontre
Ansiaume — Argentique bagne Brest -
Leurs fusils chargés à balle, prêts à toute mauvaise rencontre
Verne — Île mystérieuse -
Il tapait : SEXE.Alors on se tordait de rire à passer en revue les élucubrations des abonnés aux rencontres. Les prudes plus-si-affinités, mais aussi les échangistes, les partouzards, les SM, les gays, les bis, et je te dis rien des pédophiles ! — Tu te rends compte, le nombre d'allumés qu'on peut trouver à Marseille ? — (Arlette Aguillon, Rue paradis, Paris : Archipoche (Éditions de L'Archipel), 2009, chap. 47)
-
« Pouvez-vous dire quelle a été la rencontre capitale de votre vie ? - Jusqu’à quel point cette rencontre vous a t-elle donné, vous donne-t-elle l’impression du fortuit ? du nécessaire ? »
Questionnaire d’André Breton et Paul Eluard évoqué dans "l’Amour fou" par Breton — ils n’ont obtenu que 140 réponses sur 300 -
Au milieu de ce point d’orgue qui, dans la grande symphonie du tapage parisien, se rencontre vers une heure du matin, la femme de monsieur César Birotteau, marchand parfumeur établi près de la place Vendôme, fut réveillée en sursaut par un épouvantable rêve.
Honoré de Balzac — César Birotteau -
Comment veux-tu distinguer le faux du vrai, quand on crève de solitude ? On rencontre un type, on essaie de le rendre intéressant, on l’invente complètement, on l’habille de qualités des pieds à la tête, on ferme les yeux pour mieux le voir, il essaie de donner le change, vous aussi…
Romain Gary — Clair de femme -
Je m’efforce de reparcourir ma vie pour y trouver un plan, y suivre une veine de plomb ou d’or, ou l’écoulement d’une rivière souterraine, mais ce plan tout factice n’est qu’un trompe-l’œil du souvenir. De temps en temps, dans une rencontre, un présage, une suite définie d’événements, je crois reconnaître une fatalité, mais trop de routes ne mènent nulle part, trop de sommes ne s’additionnent pas ; je perçois bien dans cette diversité, dans ce désordre, la présence d’une personne, mais sa forme semble presque toujours tracée par la pression des circonstances ; ses traits se brouillent comme une image reflétée sur l’eau. Je ne suis pas de ceux qui disent que leurs actions ne leur ressemblent pas. Il faut bien qu’elles le fassent, puisqu’elles sont ma seule mesure, et le seul moyen de me dessiner dans la mémoire des hommes, ou dans la mienne propre ; puisque c’est peut-être l’impossibilité de continuer à s’exprimer et à se modifier par l’action qui constitue la différence entre l’état de mort et celui de vivant. Mais il y a entre moi et ces actes dont je suis fait un hiatus indéfinissable.
Marguerite Yourcenar — Mémoires d’Hadrien -
La rencontre avec le batteur des « Beach Boys » Dennis Wilson à la fin des années 60 va lui faire croire encore plus fort à ce rêve de gloire. Ce dernier le met en contact avec le producteur Terry Melcher qui lui fait enregistrer une chanson qu’il a lui-même écrite « Cease to exist », connue sous le nom de « Never Learn Not to Love » et interprétée par les Beach Boys. Mais son nom n’apparaît nul part et Charles Manson est fou de rage.
Charles Manson — le gourou meurtrier obsédé par la musique -
Le point, lorsqu’il remplace le signé × exige avant et après lui une espace semblable à celle séparant les mots de la ligne où il se rencontre ; il prend l’espace forte, si l’indication d’opération figure isolée dans une ligne.
Louis Emmanuel Brossard — Le Correcteur typographe -
Cette première pièce exhale une odeur sans nom dans la langue, et qu’il faudrait appeler l’odeur de pension. Elle sent le renfermé, le moisi, le rance ; elle donne froid, elle est humide au nez, elle pénètre les vêtements ; elle a le goût d’une salle où l’on a dîné ; elle pue le service, l’office, l’hospice. Peut-être pourrait-elle se décrire si l’on inventait un procédé pour évaluer les quantités élémentaires et nauséabondes qu’y jettent les atmosphères catarrhales et sui generis de chaque pensionnaire, jeune ou vieux. Eh bien, malgré ces plates horreurs, si vous le compariez à la salle à manger, qui lui est contiguë, vous trouveriez ce salon élégant et parfumé comme doit l’être un boudoir. Cette salle, entièrement boisée, fut jadis peinte en une couleur indistincte aujourd’hui, qui forme un fond sur lequel la crasse a imprimé ses couches de manière à y dessiner des figures bizarres. Elle est plaquée de buffets gluants sur lesquels sont des carafes échancrées, ternies, des ronds de moiré métallique, des piles d’assiettes en porcelaine épaisse, à bord bleus, fabriquées à Tournai. Dans un angle est placée une boîte à cases numérotées qui sert à garder les serviettes, ou tachées ou vineuses de chaque pensionnaires. Il s’y rencontre de ces meubles indestructibles, proscrits partout, mais placés là comme le sont les débris de la civilisation aux Incurables. Vous y verriez un baromètre à capucin qui sort quand il pleut, des gravures exécrables qui ôtent l’appétit, toutes encadrées en bois noir verni à filets dorés ; un cartel en écaille incrustée de cuivre ; un poêle vert, des quinquets d’Argand où la poussière se combine avec l’huile, une longue table couverte en toile cirée assez grasse pour qu’un facétieux externe y écrive son nom en se servant de son doigt comme de style, des chaises estropiées, de petits paillassons piteux en sparterie qui se déroule toujours sans se perdre jamais, puis des chaufferettes misérables à trous cassés, à charnières défaites, dont le bois se carbonise. Pour expliquer combien ce mobilier est vieux, crevassé, pourri, tremblant, rongé, manchot, borgne, invalide, expirant, il faudrait en faire une description qui retarderait trop l’intérêt de cette histoire, et que les gens pressés ne pardonneraient pas. Le carreau rouge est plein de vallées produites par le frottement ou par les mises en couleur. Enfin, là règne la misère sans poésie ; une misère économe, concentrée, râpée. Si elle n’a pas de fange encore, elle a des taches ; si elle n’a ni trous ni haillons, elle va tomber en pourriture.
Balzac — Le Père Goriot -
On est en train de déverser des flots de matière vivante dans la cale du navire lorsque Jacques s'aperçoit que Baponot gagne discrètement du terrain. Jacques est curieux de savoir ce que madame Baponot ferait à sa place, compte tenu qu'il n'est pas Baponot. Il avance donc la jambe et rencontre le mollet charnu de la patronne.
Raymond Queneau — Loin de Rueil -
Le Vieillard et ses enfantsToute puissance est faible, à moins que d'être unie :Écoutez là-dessus l'esclave de Phrygie.Si j'ajoute du mien à son invention,C'est pour peindre nos mœurs, et non point par envie ;Je suis trop au-dessous de cette ambition.Phèdre enchérit souvent par un motif de gloire ;Pour moi, de tels pensers me seraient malséants.Mais venons à la fable ou plutôt à l'histoireDe celui qui tâcha d'unir tous ses enfants.Un vieillard prêt d'aller où la mort l'appelait :« Mes chers enfants, dit-il (à ses fils il parlait),Voyez si vous romprez ces dards* liés ensemble ; (*lances, flèches)Je vous expliquerai le nœud qui les assemble. »L'aîné les ayant pris et fait tous ses efforts,Les rendit, en disant : « Je le donne aux plus forts. »Un second lui succède, et se met en posture ;Mais en vain. Un cadet tente aussi l'aventure.Tous perdirent leur temps ; le faisceau résista :De ces dards joints ensemble un seul ne s'éclata.« Faibles gens ! dit le père, il faut que je vous montreCe que ma force peut en semblable rencontre. »On crut qu'il se moquait ; on sourit, mais à tort :Il sépare les dards, et les rompt sans effort.« Vous voyez, reprit-il, l'effet de la concorde :Soyez joints, mes enfants, que l'amour vous accorde. »Tant que dura son mal, il n'eut autre discours.Enfin, se sentant prêt de terminer ses jours :« Mes chers enfants, dit-il, je vais où sont nos pères.Adieu, promettez-moi de vivre comme frères ;Que j'obtienne de vous cette grâce en mourant. »Chacun de ses trois fils l'en assure en pleurant.Il prend à tous les mains ; il meurt ; et les trois frèresTrouvent un bien fort grand, mais fort mêlé d'affaires.Un créancier saisit, un voisin fait procès :D'abord notre trio s'en tire avec succès.Leur amitié fut courte autant qu'elle était rare.Le sang les avait joints ; l'intérêt les sépare :L'ambition, l'envie, avec les consultants,Dans la succession entrent en même temps.On en vient au partage, on conteste, on chicane :Le juge sur cent points tour à tour les condamne.Créanciers et voisins reviennent aussitôt,Ceux-là sur une erreur, ceux-ci sur un défaut.Les frères désunis sont tous d'avis contraire :L'un veut s'accommoder, l'autre n'en veut rien faire.Tous perdirent leur bien, et voulurent trop tardProfiter de ces dards unis et pris à part.
Jean de La Fontaine — Fables -
Beau comme une rencontre fortuite sur une table de dissection d’une machine à coudre et d’un parapluie.
Lautréamont — Chant VI -
Elle a terminé en priant de bien vouloir adresser également l'article à Mme Gilda Stambouli, hôtel Mondial, 12, rue Geoffroy-Marie, Paris IX', « merci par avance et soyez assurée que je n'oublierai jamais le jour de notre rencontre ».
Paula Jacques — Gilda Stambouli souffre et se plaint… -
Là-dessus nous nous séparons,Camarades comme Cochons :Il va d’un côté, moi de l’autre,En me disant serviteur vostre.La politique burlesque dédié à AmarantheDès notre première rencontre, nous fûmes intimes.— On est copains comme cochons, n’est-ce pas, mon pot’ ? disait Moutin
Flax — Les hommes du jour -
Un événement était en cours, il le savait bien, M. Andesmas qu'il nomma leur rencontre, bien plus tard. Cet événement prenait très durement racine dans l'aride durée présente, mais il fallait néanmoins que ce fût fait, que ce temps-là aussi passât.
Marguerite Duras — L'Après-midi de Monsieur Andesmas