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Citations sur le revenir
Il y a 46 citations sur le revenir.
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Une fois qu'on a goûté au futur on ne peut pas revenir en arrière.
Paul Auster — Moon Palace -
Ne pas pouvoir revenir en arrière est une forme de progression.
Frédéric Dard -
Si la réincarnation existe, j’aimerais revenir en selle de vélo pour dames.
Jim Mac Mahon — Rolling Stone -
Les absents ont toujours tort de revenir.
Jules Renard — Journal -
On ne peut plus revenir aux cavernes ! Nous sommes trop nombreux.
Stanislaw Jerzy Lec — Nouvelles pensées échevelées -
L’amour est fini quand il n’est plus possible de revenir en arrière.
Frédéric Beigbeder — L’Amour dure trois ans -
L'écriture c'est comme la vie, on ne peut pas revenir en arrière.
Jacques Poulin — Le Vieux chagrin -
Quand la curiosité est satisfaite, on délaisse l'objet. Sans y revenir.
Robert Blondin — 7ème de solitude ouest -
A quoi bon aller au ciel, puisqu'il faudra ensuite revenir sur terre ?
Les Purana — Vishnou-Purana -
Je puis délibérer et choisir, mais non revenir sur mes pas quand j'ai choisi.
Alfred de Musset — Lorenzaccio -
Etre grand, c'est revenir sur ses erreurs.
Massa Makan Diabaté — Une hyène à jeûn -
La jeunesse s'enfuit sans jamais revenir.
Pierre de Ronsard — Derniers Vers, stances -
Le réel, ça finit toujours par revenir.
Monique Larue — Les faux-fuyants -
Je reviendrai.
Douglas MacArthur — Déclaration du 13 mars 1942 -
L’opportunité est prompte à s’enfuir, mais longue à revenir.
Hazrat Ali -
Tendre vers l'achevé, c'est revenir à son point de départ.
Colette -
Sept ans plus bas, sept étages plus tard, elle voulait donc revenir sur ses pas, remonter le colimaçon du temps, mais comme dans l’intervalle on avait tiré l’échelle et qu’elle avait le vertige, elle s’offrait un premier de cordée.
Camille Laurens — Les Travaux d’Hercule -
Il revient à chaque bureau de cabinet de se doter d’un outil de suivi lui permettant de s’assurer du respect des délais mentionnés dans la présente fiche et d’alerter en temps utile les intervenants à l’origine de retards.
Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État — Guide de légistique -
Les aliments mal revenus font les repas mal partis.
Pierre Dac — Essais -
Ditvrai aussi me revient. C’est-à-dire que le gars lui-même ne me revient pas, mais son souvenir n’est pas près de me sortir de la tête.
Léo Malet — Du rébecca rue des Rosiers -
Revenir sur l'eau après avoir plongé
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Si certains se targuèrent alors de rendre la chose plus « transparente » donc soi-disant plus saine, cela revenait tout de même à leur permettre de faire du renseignement législatif voire d'influencer nos élus. — Séverine Tessier — Lutter contre la corruption: A la conquête d'un nouveau pouvoir citoyen
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Cette ferme, tout compté, tout calculé, me revient à tant.
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Oui, l’agonisant est plutôt esprit que matière ; voilà pourquoi, à l’heure suprême, les hommes les plus athées sont revenus aux croyances éternelles et aux vérités de révélation. — Hubert Lauvergne — Les Forçats
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Elle se passa les doigts sur les paupières, les yeux reprirent une expression humaine comme si elle revenait d’une pâmoison.
Jean Rogissart — Passantes d’Octobre -
En somme, il avait promis à Marie Papin de l’épouser. Car il l’avait dit. Il n’y avait pas à revenir là-dessus.
Georges Simenon — Les Demoiselles de Concarneau -
Pour moi pauvre bavure, Ça n'aurait pas changé grand-chose, mais ça m'aurait fait faire plaisir, Sûr ça m'aurait pas fait revenir
Jehan Jonas — maquette de Bavure -
Résignée, elle mit dans le cabas deux litres vides et s’en fut à l’auberge d’où elle revint bientôt avec le vin […]
Louis Pergaud — Joséphine est enceinte -
La même chose me revient de tous côtés.
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[…] je ne voulais pas me faire à l’idée que mon père fût mort, et que plus jamais il ne reviendrait.
Octave Mirbeau — Contes cruels : Mon oncle -
[…] je craignais qu’en serrant son argent dans sa bourse il ne nous annonçât qu’il ne reviendrait pas le lendemain.
Jean Rogissart — Hurtebise aux griottes -
M. de Talon, inquiet, dépose les bulletins dans l'urne et, chaque fois, frappe de la paume sur la boîte comme pour dire: « Il n'y a pas à y revenir »
Renard — Journal -
Après une longue révolution, beaucoup de gens semblent revenir du Congo
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Nos enfants souffrent, ils rêvent de bien, d’amour et de jeux, ils les entraînent dans le mal, la haine et l’oisiveté. Ils n’ont que ce moyen pour vivre, se faire harraga, brûler la route, comme jadis on brûlait ses vaisseaux pour n’avoir pas à revenir.
Boualem Sansal — Harraga -
Par les journées de juillet très chaudes, le mur d’en face jetait sur la petite cour humide une lumière éclatante et dure.Il y avait un grand vide sous cette chaleur, un silence, tout semblait en suspens ; on entendait seulement, agressif, strident, le grincement d’une chaise traînée sur le carreau, le claquement d’une porte. C’était dans cette chaleur, dans ce silence – un froid soudain, un déchirement.Et elle restait sans bouger sur le bord de son lit, occupant le plus petit espace possible, tendue, comme attendant que quelque chose éclate, s’abatte sur elle dans ce silence menaçant.Quelquefois le cri aigu des cigales, dans la prairie pétrifiée sous le soleil et comme morte, provoque cette sensation de froid, de solitude, d’abandon dans un univers hostile où quelque chose d’angoissant se prépare.Étendu dans l’herbe sous le soleil torride, on reste sans bouger, on épie, on attend.Elle entendait dans le silence, pénétrant jusqu’à elle le long des vieux papiers à raies bleues du couloir, le long des peintures sales, le petit bruit que faisait la clef dans la serrure de la porte d’entrée. Elle entendait se fermer la porte du bureau.Elle restait là, toujours recroquevillée, attendant, sans rien faire. La moindre action, comme d’aller dans la salle de bains se laver les mains, faire couler l’eau du robinet, paraissait une provocation, un saut brusque dans le vide, un acte plein d’audace. Ce bruit soudain de l’eau dans ce silence suspendu, ce serait comme un signal, comme un appel vers eux, ce serait comme un contact horrible, comme de toucher avec la pointe d’une baguette une méduse et puis d’attendre avec dégoût qu’elle tressaille tout à coup, se soulève et se replie.Elle les sentait ainsi, étalés, immobiles, derrière les murs, et prêts à tressaillir, à remuer.Elle ne bougeait pas. Et autour d’elle toute la maison, la rue semblaient l’encourager, semblaient considérer cette immobilité comme naturelle.Il paraissait certain, quand on ouvrait la porte et qu’on voyait l’escalier, plein d’un calme implacable, impersonnel et sans couleur, un escalier qui ne semblait pas avoir gardé la moindre trace des gens qui l’avaient parcouru, pas le moindre souvenir de leur passage, quand on se mettait derrière la fenêtre de la salle à manger et qu’on regardait les façades des maisons, les boutiques, les vieilles femmes et les petits enfants qui marchaient dans la rue, il paraissait certain qu’il fallait le plus longtemps possible – attendre, demeurer ainsi immobile, ne rien faire, ne pas bouger, que la suprême compréhension, que la véritable intelligence, c’était cela, ne rien entreprendre, remuer le moins possible, ne rien faire.Tout au plus pouvait-on, en prenant soin de n’éveiller personne, descendre sans le regarder l’escalier sombre et mort, et avancer modestement le long des trottoirs, le long des murs, juste pour respirer un peu, pour se donner un peu de mouvement, sans savoir où l’on va, sans désirer aller nulle part, et puis revenir chez soi, s’asseoir au bord du lit et de nouveau attendre, replié, immobile.
Nathalie Sarraute — Tropismes -
L’administration Bush, qui avait balayé l’acquis de l’ère Clinton et placé la RPDC parmi les pays de l’« axe du mal », la menaçant du feu nucléaire, avait été contrainte de revenir à la case départ : en d’autres termes, le schéma de l’accord de 1994 qu’elle avait voué aux gémonies.
Philippe Pons — Corée du Nord -
Lettre CXXV :Le Vicomte de Valmont à la Marquise de Merteuil.La voilà donc vaincue, cette femme superbe qui avait osé croire qu’elle pourrait me résister ! Oui, mon amie, elle est à moi, entièrement à moi, et depuis hier, elle n’a plus rien à m’accorder.Je suis encore trop plein de mon bonheur, pour pouvoir l’apprécier ; mais je m’étonne du charme inconnu que j’ai ressenti. Serait-il donc vrai que la vertu augmentât le prix d’une femme, jusque dans le moment même de sa faiblesse ? Mais reléguons cette idée puérile avec les contes de bonnes femmes. Ne rencontre-t-on pas presque partout une résistance plus ou moins bien feinte au premier triomphe ? et ai-je trouvé nulle part le charme dont je parle ? ce n’est pourtant pas non plus celui de l’amour ; car enfin, si j’ai eu quelquefois, auprès de cette femme étonnante, des moments de faiblesse qui ressemblaient à cette passion pusillanime, j’ai toujours su les vaincre et revenir à mes principes. Quand même la scène d’hier m’aurait, comme je le crois, emporté un peu plus loin que je ne comptais : quand j’aurais, un moment, partagé le trouble et l’ivresse que je faisais naître ; cette illusion passagère serait dissipée à présent ; et cependant le même charme subsiste. J’aurais même, je l’avoue, un plaisir assez doux à m’y livrer, s’il ne me causait quelque inquiétude. Serai-je donc, à mon âge, maîtrisé comme un écolier, par un sentiment involontaire et inconnu ? Non : il faut, avant tout, le combattre et l’approfondir. […]Paris, ce 29 octobre 17**.
Pierre Choderlos de Laclos — Les Liaisons dangereuses -
Sans doute faudra-t-il reparcourir le chemin en arrière, revenir aux après-midi éperdus de vos dix ans – vos premières embuscades, vos premiers coups. Vos secrets serrés dans de petits papiers. Rebrousser chemin vers ce noir impalpable de l’enfance qui vous fait pleurer sans bruit. Recoller une à une les images de tout petits morceaux de vies, vibrations au ralenti : balançoire, trahison, chute, léger vertige, juxtaposition de certitudes dégrafées au réel. Au final, il ne vous reste dans la main presque rien, une poignée de souvenirs, quelques lieux, deux trois prénoms – au milieu quelque part se trouve votre nom, chuchoté tout bas. Ce nom-là ne vous appartient pas, vous ne le connaissez pas. Il nous fonde et vous traverse. Certains appellent ça l’inconscient. D’autres encore n’y croient pas. Vous croyez l’entrevoir, mais c’est lui qui vous regarde.
Anne Dufourmantelle — Éloge du risque -
Je crains l’entre chien et loup quand on ne cause point, et je me trouve mieux dans ces bois que dans une chambre toute seule : c’est ce qui s’appelle se mettre dans l’eau de peur de la pluie ; et je m’accommode mieux de la solitude que de l’ennui d’une chaise. Ne craignez point le serein, ma fille il n’y en a point dans les vieilles allées, ce sont des galeries ; ne craignez que la pluie extrême, car en ce cas il faut revenir, et je ne puis rien faire qui ne me fasse mal aux yeux. C’est pour conserver ma vue que je vais à ce que vous appelez le serein ; ne soyez en aucune peine de ma santé, je suis dans la très-parfaite.
Madame de Sévigné — Lettre à Madame de Grignan -
Je connus donc pour la première fois le plaisir, étrange pour un enfant, mais vivement senti par moi, de me trouver seule, et, loin d’en être contrariée ou effrayée, j’avais comme du regret en voyant revenir la voiture de ma mère. Il faut que j’aie été bien impressionnée par mes propres contemplations, car je me les rappelle avec une grande netteté, tandis que j’ai oublié mille circonstances extérieures probablement beaucoup plus intéressantes.Dans celles que j’ai rapportées, les souvenirs de ma mère ont entretenu ma mémoire ; mais dans ce que je vais dire je ne puis être aidée de personne.Aussitôt que je me voyais seule dans ce grand appartement que je pouvais parcourir librement, je me mettais devant la psyché et j’y essayais des poses de théâtre ; puis je prenais mon lapin blanc et je voulais le contraindre à en faire autant ; ou bien je faisais le simulacre de l’offrir en sacrifice aux dieux, sur un tabouret qui me servait d’autel. Je ne sais pas où j’avais vu, soit sur la scène, soit dans une gravure quelque chose de semblable. Je me drapais dans ma mantille pour faire la prêtresse, et je suivais tous mes mouvemens. On pense bien que je n’avais pas le moindre sentiment de coquetterie : mon plaisir venait de ce que, voyant ma personne et celle du lapin dans la glace, j’arrivais, avec l’émotion du jeu, à me persuader que je jouais une scène à quatre, soit deux petites filles et deux lapins. Alors le lapin et moi nous adressions, en pantomime, des saluts, des menaces, des prières, aux personnages de la psyché. Nous dansions le bolero avec eux, car, après les danses du théâtre, les danses espagnoles m’avaient charmée, et j’en singeais les poses et les grâces avec la facilité qu’ont les enfans à imiter ce qu’ils voient faire. Alors j’oubliais complétement que cette figure dansant dans la glace fût la mienne, et j’étais étonnée qu’elle s’arrêtât quand je m’arrêtais.Quand j’avais assez dansé et mimé ces ballets de ma composition, j’allais rêver sur la terrasse.
George Sand — Histoire de ma vie