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Il y a 22 citations sur le rêver.
Ah! sous une feinte allégresseNe nous cache pas ta douleur!Tu plais autant par ta tristesseQue part ton sourire enchanteurÀ travers la vapeur légèreL’Aurore ainsi charme les yeux;Et, belle en sa pâle lumière,La nuit, Phoebé charme les cieux.Qui te voit, muette et pensive,Seule rêver le long du jour,Te prend pour la vierge naïveQui soupire un premier amour ;Oubliant l’auguste couronneQui ceint tes superbes cheveux,À ses transports il s’abandonne,Et sent d’amour les premiers feux ! Gérard de Nerval — Romance
Il me frictionne brièvement la nuque, me donne l’impression de rêver — Ne te mets donc pas martel en tête. Concentre-toi. Je suis là. Et puis il se tourne vers l’horizon, vigilant. Fin de la communication. Je luis sais gré de ne pas attendre une réponse ou un commentaire de ma part. Il est là, à mes côtés, j’avais remarqué, c’est à cette heure mon plus grand tourment. Que je ne me mette pas martel en tête ; j’aimerais bien. Mais « martel en tête » est en la circonstance une expression sous-dimensionnée. Je fais mine de faire comme Louis, mon père. Je considère le panorama. Silencieux et inquiet. Michel Drouard — Micron noir
Un volet important de l’interview porte sur l’entreprenariat, le cheval de bataille du président; « Le numérique va changer beaucoup de choses. L’Afrique a sauté une génération. Grâce au mobile, à l’Internet, on peut enseigner plus vite et de manière plus intelligente des formations adaptées.» Lorsque Alice Tumler aborde la question de la folie des start-up qui « font rêver » cette jeunesse africaine, Macron reconnait que l’entreprenariat n’est pas la seule voie vers la réussite. Il se félicite qu’« entreprendre fasse rêver les jeunes ». Exclusif : Emmanuel Macron parle du passé colonial sur TRACE TV — Parimatch
Il prenait, au volant, les mêmes poses qu’il avait remarquées, étant gosse, chez les blancs qui, à l’époque coloniale, étaient seuls à se déplacer sur quatre roues ; il avait ainsi l’impression d’être libre et possesseur de ce secret qui avait permis au blanc d’en imposer au nègre. Il faisait rêver les enfants aux pieds nus qui le regardaient passer et prendre ses virages sur les chapeaux de roues. Henri Lopes — La Nouvelle Romance
Nos cœurs étaient muets à force d’être pleins ;Nous effeuillions sur l’eau des tiges dans nos mains ;Je ne sais quel attrait des yeux pour l’eau limpideNous faisait regarder et suivre chaque ride,Réfléchir, soupirer, rêver sans dire un mot,Et perdre et retrouver notre âme à chaque flot.Nul n’osait le premier rompre un si doux silence,Quand, levant par hasard un regard sur Laurence,Je vis son front rougir et ses lèvres trembler,Et deux gouttes de pleurs entre ses cils rouler,Comme ces pleurs des nuits qui ne sont pas la pluie,Qu’un pur rayon colore, et qu’un vent tiède essuie.— Que se passe-t-il donc, Laurence, aussi dans toi ?Est-ce qu’un poids secret t’oppresse ainsi que moi ?— Oh ! je sens, me dit-il, mon cœur prêt de se fendre ;Mon âme cherche en vain des mots pour se répandre :Elle voudrait créer une langue de feu,Pour crier de bonheur vers la nature et Dieu.— Dis-moi, repris-je, ami, par quelles influencesMon âme au même instant pensait ce que tu penses ?Je sentais dans mon cœur, au rayon de ce jour,Des élans de désirs, des étreintes d’amourCapables d’embrasser Dieu, le temps et l’espace ;Et pour les exprimer ma langue était de glace.Cependant la nature est un hymne incomplet,Et Dieu n’y reçoit pas l’hommage qui lui plaît,Quand l’homme, qu’il créa pour y voir son image,N’élève pas à lui la voix de son ouvrage :La nature est la scène, et notre âme est la voix.Essayons donc, ami, comme l’oiseau des bois,Comme le vent dans l’arbre ou le flot sur le sable,De verser à ses pieds le poids qui nous accable,De gazouiller notre hymne à la nature, à Dieu :Créons-nous par l’amour prêtres de ce beau lieu !Sur ces sommets brûlants son soleil le proclame,Proclamons-l’y nous-même et chantons-lui notre âme !La solitude seule entendra nos accents : Écoute ton cœur battre, et dis ce que tu sens. Alphonse de Lamartine — Jocelyn
Lorsqu’un seul homme rêve, ce n’est qu’un rêve, mais si beaucoup d’hommes rêvent ensemble, c’est le début d’une nouvelle réalité.
Drames, comédies, thriller… : ce sont des coups de génie, des histoires qui nous ont touchés, émus, faire rire, fait pleurer, fait rêver. Tous portés par des acteurs de talent. Beaucoup sont devenus des films cultes que l’on ne cesse de re-regarder. Elle — 70 films à voir absolument une fois dans sa vie
Pauvre soldat, rêve, rêve, car demain peut-être, la mort impitoyable te prendra… Rêve à ces beaux jours passés pendant que l’on s'entretue…Rêve, c’est tout ce qui te reste, à toi qui as tout perdu, famille, bonheur…Pauvre soldat, toi qu’on appelle héros et qui souffre…Rêve Petit Soldat… Correspondance d’Eugène Defat — 25 décembre 1917
"Avec ça je m’exhibe dans les boîtes de nuit et les grands restaurants la plus superbe poule qui se puisse rêver ma dactylo Suzanne une enfant de dix-huit ans fraîche brune émoustillante en diable avec des yeux spirituels dans une frimousse d’ingénue. Victor Méric — Les Compagnons de l’Escopette"
"Loin du danger il ne rêve qu’exploits héroïques entreprises surhumaines et gigantesques mais quand vient le péril son imagination trop vive lui représente la douleur des blessures le visage camard de la mort et le cœur lui manque. Théophile Gautier — Le capitaine Fracasse"
Et, allongé sur un lit d’ordures humides, un cochon tout rose, assoupi, grognait en rêvant. — Octave Mirbeau — La Bonne
"Une faiblesse cependant : son ambition démesurée qui tourne à la mégalomanie. Il se rêve à la Chambre au gouvernement. Victor Méric — Les Compagnons de l’Escopette"
Lui aussi il joue au football. Il ne rêve qu'à ça. C'est mon petit-fils, il a quatorze ans Montherl. — Olymp.
Il faut bien sûr imaginer Paul, tout en force, le regard baissé déjouant pour l’instant la description, le menton saillant, la mâchoire prognathe, sa stature excédant la mienne, l’impossibilité dans laquelle il est toujours de faire oublier son corps en dépit des mouvements qui lui traversent l’âme, fréquemment d’ailleurs car Paul est un sensible, un sentimental, même, doublant chez lui le musculaire toujours trahi quelle que soit l’ampleur de la chemise, la coupe du pantalon, la délicatesse de certains gestes, passons sur certains gestes, le visage suscitant chez l’observateur un irrépressible besoin de poncifs, nez épais, lèvres fortes, sourire enfantin, gourmand, la manière dont ses mains battent l’air quand il s’échauffe, le verbe non point tant facile que haut, expéditif et désaccordé souvent, mais sincère, toujours, mieux vaut en rire, maintenant, et d’ailleurs il se tait, il ne répond pas, je dois répéter ma question, il lève enfin les yeux, de beaux yeux, surtout un beau garçon, non pas un beau regard, donc, c’est du reste dommage, avec un beau regard j’aurais compris que Sandra, je n’aurais sans doute rien eu à dire, je n’ai d’ailleurs rien dit, à quoi bon, que dire à une femme qui vous quitte pour un homme dont les yeux sont seulement beaux, on se prend à rêver au contraire d’un amant au charme secret, plus proche de celui qu’on croyait exercer, ou qu’on n’exerce plus, qu’importe, un homme qui puisse prétendre à quelque vraie relève, dont on puisse tirer sinon profit du moins fierté, mais non, c’est cet homme-là que Sandra avait choisi, contre tout attente, ou en réponse à son attente, comment savoir, un homme dont le poids s’aggravait maintenant de celui de son mensonge, peut-être plus pervers au fond que ce qu’on avait pensé, duplique derrière le muscle, noyant des trésors de rouerie dans l’eau bleutée de son regard. Christian Oster — Paul au téléphone – Éditions de Minuit 1996
Je connus donc pour la première fois le plaisir, étrange pour un enfant, mais vivement senti par moi, de me trouver seule, et, loin d’en être contrariée ou effrayée, j’avais comme du regret en voyant revenir la voiture de ma mère. Il faut que j’aie été bien impressionnée par mes propres contemplations, car je me les rappelle avec une grande netteté, tandis que j’ai oublié mille circonstances extérieures probablement beaucoup plus intéressantes.Dans celles que j’ai rapportées, les souvenirs de ma mère ont entretenu ma mémoire ; mais dans ce que je vais dire je ne puis être aidée de personne.Aussitôt que je me voyais seule dans ce grand appartement que je pouvais parcourir librement, je me mettais devant la psyché et j’y essayais des poses de théâtre ; puis je prenais mon lapin blanc et je voulais le contraindre à en faire autant ; ou bien je faisais le simulacre de l’offrir en sacrifice aux dieux, sur un tabouret qui me servait d’autel. Je ne sais pas où j’avais vu, soit sur la scène, soit dans une gravure quelque chose de semblable. Je me drapais dans ma mantille pour faire la prêtresse, et je suivais tous mes mouvemens. On pense bien que je n’avais pas le moindre sentiment de coquetterie : mon plaisir venait de ce que, voyant ma personne et celle du lapin dans la glace, j’arrivais, avec l’émotion du jeu, à me persuader que je jouais une scène à quatre, soit deux petites filles et deux lapins. Alors le lapin et moi nous adressions, en pantomime, des saluts, des menaces, des prières, aux personnages de la psyché. Nous dansions le bolero avec eux, car, après les danses du théâtre, les danses espagnoles m’avaient charmée, et j’en singeais les poses et les grâces avec la facilité qu’ont les enfans à imiter ce qu’ils voient faire. Alors j’oubliais complétement que cette figure dansant dans la glace fût la mienne, et j’étais étonnée qu’elle s’arrêtât quand je m’arrêtais.Quand j’avais assez dansé et mimé ces ballets de ma composition, j’allais rêver sur la terrasse. George Sand — Histoire de ma vie
Il vaut mieux rêver sa vie que la vivre, encore que la vivre, ce soit encore la rêver. Marcel Proust — Les plaisirs et les jours
Ma seule liberté est de rêver, alors je rêve de liberté. Benoît Granger
Le rêve est le phénomène que nous n'observons que pendant son absence. Le verbe rêver n'a presque pas de présent. Je rêve, tu rêves. Paul Valéry — Tel quel
L'oisiveté me suffit, et, pourvu que je ne fasse rien, j'aime encore mieux rêver éveillé qu'en songe. Jean-Jacques Rousseau — Les Confessions
Au lieu de rêver ta vie, vis ton rêve ! Anonyme — Petit livre du bonheur