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Il y a 25 citations sur le rideau.
La paire de rideaux bonne femme
Une seule boutique restait fermée. On avait enlevé simplement le volet de la porte et écarté à l'intérieur le rideau de satinette rose. Francis Carco — Brumes
Un rideau de velours grenat s’abaissait lentement, cependant que s’atténuait la lumière et que bruissaient les derniers chuchotements. Victor Méric — Les Compagnons de l’Escopette
Car l’endroit rappelle, par son rideau de peupliers surtout, la partie de la propriété d’Ermenonville où les restes mortels de Jean-Jacques Rousseau avaient été déposés par les soins du comte de Girardin. C. A. Lefebvre — Mémoires de la Société d’émulation de Cambrai : agriculture
Un peu vétuste, elle souffre de la concurrence du tout jeune métro, et des lignes de tramway. En juillet 1934, rideau : la ligne est arrêtée, du moins pour les trains de voyageurs. Denis Cosnard — A Paris
Bon, intervint Corneille. Rideau! Laissons-le partir. Mettez-le sur son camion et que je ne le revoie plus ici A. Aycard — La Route
La similitude de certaines pratiques qui ne saurait être avouée par les doctrinaires des deux camps ennemis, la communauté des ignorances en deçà et au-delà du rideau de fer et − d'autre part − l'accomplissement de fonctions économiques analogues au sein de deux ensembles très différents d'institutions Perroux — Économie du XXe siècle
Le destin lève son rideau de fumée pour la répétition générale de la prochaine guerre André Malraux — Espoir
Diaghilev s'y laissait traîner par ses favoris, y traînait ses favorites toujours prêtes à le sortir de situations financières si désespérées qu'à vingt heures il n'était jamais certain de voir, une heure plus tard, se lever le rideau de ses spectacles. Paul Morand — Venises
La pluie, dans la cour où je la regarde tomber, descend à des allures très diverses. Au centre c’est un fin rideau (ou réseau) discontinu, une chute implacable mais relativement lente de gouttes probablement assez légères. A peu de distance des murs de droite et de gauche tombent avec plus de bruit des gouttes plus lourdes, individuées. Ici elles semblent de la grosseur d’un grain de blé, là d’un pois, ailleurs presque d’une bille. Sur des tringles, sur les accoudoirs de la fenêtre la pluie court horizontalement tandis que sur la face inférieure des mêmes obstacles, elle se suspend en berlingots convexes. Francis Ponge — « La Pluie »
Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone ; et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches, et il a pris leur place.Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve adossé au mur, solitaire, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà…Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leurs chapeaux sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l’aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu’à Étéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals… Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.Pendant que le Prologue parlait, les personnages sont sortis un à un. Le Prologue disparaît aussi. L’éclairage s’est modifié sur la scène. C’est maintenant une aube grise et livide dans une maison qui dort. Antigone entr’ouvre la porte et rentre de l’extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit. Jean Anouilh — Antigone
Quand le rideau se lève, la question est : baiseront-ils ? S'ils baisent, c'est une comédie ; s'ils ne baisent pas, c'est un drame. Marcel Pagnol
Quand une pièce fait une chute, c’est le rideau qui ne se relève pas. André Birabeau
Quand un homme accomplit une bonne besogne, tout à fait hors de proportion avec son salaire, c'est sept fois sur neuf, qu'il y a une femme derrière le rideau de sa vertu. Rudyard Kipling — Simples contes des collines
Toutes les femmes libérées finissent quand même par vous parler de leurs rideaux et des couches de leur petit ange, un jour ou l'autre. Monique Proulx — Sans Coeur et sans reproche
Je n'ai pas beaucoup aimé cette pièce de théâtre . Il faut dire que je l'ai vue dans de mauvaises conditions : le rideau était levé... Marcel Achard
Mais, dans la vie, hélas ! on ne fait pas tomber le rideau quand on veut. Sacha Guitry — Pensées, maximes et anecdotes
Poisson rouge : animal de compagnie qui, par rapport au chat, présente l’avantage de moins s’acharner sur les rideaux du salon. Marc Escayrol — Mots et grumots
L’apparence est un rideau derrière lequel on peut faire tout ce que l’on veut, mais qu’il est essentiel de tirer. Aurélien Scholl
Je n’ai pas aimé la pièce mais je l’ai vue dans de mauvaises conditions : le rideau était levé et, de plus, les acteurs articulaient parfaitement. Groucho Marx