Accueil > Citations > Citations sur le roseau
Il y a 24 citations sur le roseau.
Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ;On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadenceTes flots harmonieux.Tout à coup des accents inconnus à la terreDu rivage charmé frappèrent les échos ;Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chèreLaissa tomber ces mots :« Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !Suspendez votre cours :Laissez-nous savourer les rapides délicesDes plus beaux de nos jours ![…] Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,Que les parfums légers de ton air embaumé,Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,Tout dit : Ils ont aimé ! » Alphonse de Lamartine — Le Lac
SÉBASTIEN : Ariel, écoute-moi. Le monde humain, c’est la pagaille. La vie sous la mer, c’est bien mieux que la vie qu’ils ont sur la terre. Le roseau est toujours plus vert dans le marais d’à côté Toi, t’aimerais bien vivre sur terre, bonjour la calamité ! La Petite Sirène — 1989
Bientôt, en effet, les six gosses arrivés devant les roseaux de la rive et écarquillant les yeux, ne virent que l’eau ensoleillée, mais point de rainettes. Louis Pergaud — Un sauvetage
Le peintre oriental y avait tracé d’un roseau exact et sobre, avec un réalisme qui n’oubliait rien, une jeune demoiselle nue… Pierre Louÿs — Les Aventures du roi Pausole
Et sait-on précisément à quel endroit est son repaire ? C'est facile à voir en montant sur un rocher qui domine le marais, ses chemins sont tracés au milieu des roseaux brisés, et tous aboutissent à un centre, comme les rayons d'une étoile. Alexandre Dumas — Pauline
Au fil des crues et des décrues saisonnières se formaient des îles éphémères nommées javeaux ou javetz. Entre les joncs et les roseaux pullulaient les grenouilles que les habitants du coin capturaient, pour changer de l'ordinaire. Dominique Lesbros — Promenades dans les villages de Paris-Grenelle
La fauvette des roseaux glisse, pour le plaisir, sans cesse, le long des hampes, et éclate chaque fois de joie Colette — Naissance du jour
Le roseau des sables seul a une utilité bien réelle, parce qu'on le cultive dans les dunes, pour les enchaîner et s'opposer à leur déplacement
Chevaux couleur de roseau Eugène Fromentin — Été Sahara
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,Dans la nuit éternelle emporté sans retour,Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âgesJeter l’ancre un seul jour ?Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière,Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierreOù tu la vis s’asseoir !Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes ;Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés ;Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondesSur ses pieds adorés.Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ;On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadenceTes flots harmonieux.Tout à coup des accents inconnus à la terreDu rivage charmé frappèrent les échos :Le flot plus attentif, et la voix qui m’est chèreLaissa tomber ces mots :« Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,Suspendez votre cours !Laissez-nous savourer les rapides délicesDes plus beaux de nos jours !Assez de malheureux ici-bas vous implorent,Coulez, coulez pour eux ;Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;Oubliez les heureux.Mais je demande en vain quelques moments encore,Le temps m’échappe et fuit ;Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l’auroreVa dissiper la nuit.Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,Hâtons-nous, jouissons !L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;Il coule, et nous passons ! »Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur,S’envolent loin de nous de la même vitesseQue les jours de malheur ?Hé quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ?Quoi ! passés pour jamais ? quoi ! tout entiers perdus ?Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,Ne nous les rendra plus ?Éternité, néant, passé, sombres abîmes,Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimesQue vous nous ravissez ?Ô lacs ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !Vous que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,Au moins le souvenir !Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages,Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux,Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvagesQui pendent sur tes eaux !Qu’il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,Dans l’astre au front d’argent qui blanchit ta surfaceDe ses molles clartés !Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,Que les parfums légers de ton air embaumé,Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,Tout dise : Ils ont aimé ! Alphonse de Lamartine — Méditations poétiques
Chaque arbre, chaque herbe, chaque roseau était vivant. Antoine de Saint-Exupéry — Courrier Sud
Il y a de la musique dans le soupir du roseau ; Il y a de la musique dans le bouillonnement du ruisseau ; Il y a de la musique en toutes choses, si les hommes pouvaient l'entendre. George Gordon, Lord Byron — Don Juan
L’homme est un roseau, le plus faible de la nature, mais c’est un roseau pensant. Blaise Pascal — Pensées
Elles s'en vont, les pensées tristes, les années veuves, Comme un bouchon qui s'accroche, un instant, dans les roseaux du fleuve. Francis Blanche
L'homme est un roseau pensant inconsolable et gai. Guy Bedos — Inconsolable et gai
La femme est un roseau dépensant. Jules Renard — Journal
L'olivier se brise, le roseau plie. Esope — Fables
L’homme est l’orgueil du cèdre emplissant le roseau. Victor Hugo — Les Contemplations
Ah ! Peuple mobile qui cède au moindre vent ; malheur à celui qui s'appuie sur ce roseau ! Johann Friedrich von Schiller — Marie Stuart
C'est avec les roseaux pensants qu'on fait les chaînes qu'on abat. Robert Sabatier — Le Livre de la déraison souriante