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Il y a 29 citations sur le rude.
Le choc avait été très rude. Les tribunsEt les centurions, ralliant les cohortes,Humaient encor dans l’air où vibraient leurs voix fortesLa chaleur du carnage et ses âcres parfums.D’un œil morne, comptants leurs compagnons défunts,Les soldats regardaient, comme des feuilles mortes,Au loin, tourbillonner les archers des Phraortes ;Et la sueur coulait de leurs visages bruns. […] José Maria de Heredia — Soir de bataille
On but à larges goulées le vin rude qui vous râpait la gorge et chantait aux tempes ; à grandes bâfrées, on s'empifra de viandes. Oui, jamais ne fut plus joyeux réveillon. Yvonne Pagniez — Pêcheurs des côtes de France
Manier du fer quand il y a de la glace entre les pavés, c'est rude. Ça vous use vite un homme. Victor Hugo — Les Misérables
Tous les actes extérieurs de sa vie, son âpre ambition, sa rude soif de l'or,tout cela n'était qu'un moyen et non un but. Michel Zévaco — Le Capitan
Il se rappelait ses anciens compagnons ; comme ils étaient misérables ; ils se levaient dès l’aube et travaillaient jusqu’à la nuit ; à peine leur laissait-on le sommeil ; ils couchaient sur des lits de camp, où l’on ne leur tolérait que des matelas de deux pouces d’épaisseur, dans des salles qui n’étaient chauffées qu’aux mois les plus rudes de l’année. Victor Hugo — Les Misérables
Bah ! Tant pis ! Ce n’est pas ma faute. C'est l’affaireDu bon Dieu. Ce sont là des accidents profonds.Pourquoi donc a-t-il pris leur mère à ces chiffons ?C’est gros comme le poing. Ces choses-là sont rudes.Il faut pour les comprendre avoir fait ses études. Victor Hugo — La Légende des siècles
"Tout à coup, la voix rude de la Thénardier la rappela à la réalité : – Comment, péronnelle, tu n’es pas partie !" Victor Hugo — Les Misérables
[…] L’œuvre littéraire de Zola est immense. Vous venez d’entendre le président de la Société des gens de lettres en définir le caractère avec une admirable précision. Vous avez entendu le ministre de l’Instruction publique en développer éloquemment le sens intellectuel et moral. Permettez qu’à mon tour je la considère un moment devant vous.Messieurs, lorsqu’on la voyait s’élever pierre par pierre, cette œuvre, on en mesurait la grandeur avec surprise. On admirait, on s’étonnait, on louait, on blâmait. Louanges et blâmes étaient poussés avec une égale véhémence. On fit parfois au puissant écrivain (je le sais par moi-même) des reproches sincères, et pourtant injustes. Les invectives et les apologies s’entremêlaient. Et l’œuvre allait grandissant.Aujourd’hui qu’on en découvre dans son entier la forme colossale, on reconnaît aussi l’esprit dont elle est pleine. C’est un esprit de bonté. Zola était bon. Il avait la grandeur et la simplicité des grandes âmes. Il était profondément moral. Il a peint le vice d’une main rude et vertueuse. Son pessimisme apparent, une sombre humeur répandue sur plus d’une de ses pages cachent mal un optimisme réel, une foi obstinée au progrès de l’intelligence et de la justice. […] Anatole France — Éloge funèbre d’Émile Zola
C’est une œuvre de vérité, le premier roman sur le peuple, qui ne mente pas et qui ait l’odeur du peuple. Et il ne faut point conclure que le peuple tout entier est mauvais, car mes personnages ne sont pas mauvais, ils ne sont qu’ignorants et gâtés par le milieu de rude besogne et de misère où ils vivent. Seulement, il faudrait lire mes romans, les comprendre, voir nettement leur ensemble, avant de porter les jugements tout faits, grotesques et odieux, qui circulent sur ma personne et sur mes œuvres. Ah ! si l’on savait combien mes amis s’égayent de la légende stupéfiante dont on amuse la foule ! Si l’on savait combien le buveur de sang, le romancier féroce, est un digne bourgeois, un homme d’étude et d’art, vivant sagement dans son coin, et dont l’unique ambition est de laisser une œuvre aussi large et aussi vivante qu’il pourra ! Je ne démens aucun conte, je travaille, je m’en remets au temps et à la bonne foi publique pour me découvrir enfin sous l’amas des sottises entassées. Zola — L’Assommoir
Pourtant, face à la nécessité de maintenir la vitalité de la forêt, l'écuissage s'impose, ce rude combat entre l'homme et l'écorce résistante. (Citation fictive)
Un rude hiver s’est abattu sur la campagne bourguignonne : les quelques arpents de vigne qui font vivre la famille ont gelé. Rosa Moussaoui — Zéphyrin Camélinat (1840-1932) Un long chemin
Rude école de patience en vérité, de résignation et de ténacité. Parce que rien n'est acquis aux champs, et semer n'est pas récolter Pesquidoux — Livre raison
Elle ne pleurait plus, sa voix était caressante, elle appuyait sur sa gorge blanche et délicate la grosse main rude de Javert, et elle le regardait en souriant. Victor Hugo — Les Misérables
La réponse est rude, mais elle est juste : la justesse paraît d'abord rudesse. Abu Shakour — Les Premiers Poètes persans
[…] Ces choses-là sont rudes. Il faut pour les comprendre avoir fait ses études. Victor Hugo — La Légende des siècles, les Pauvres Gens
La vie n'est pas lisse ! Elle est pleine de bosses et de creux, rude et tourmentée ! la vie est faite de noeuds ! Marie Gagnier — Une île à la dérive
L'obéissance est un métier bien rude. Pierre Corneille — Nicomède
Qui livre un plus rude combat que celui qui s'efforce de se vaincre soi-même ? Gérard de Groote
Si on n'avait pas ce qui est rude, comment saurait-on ce qui est doux ? Richard Bausch — Les puissances rebelles
La politique, même civilisée, est un univers rude. Lionel Jospin — Le Temps de répondre