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- "Quand une femme se remarie, c'est qu'elle détestait son premier époux. Quand un homme se remarie c'est qu'il adorait sa première femme. Les femmes cherchent leur bonheur, les hommes risquent le leur", interrompit Lord Henry. Oscar Wilde — Le portrait de Dorian Gray
Il jouait avec l’idée, la lançait, la transformait, la laissait échapper pour la rattraper au vol ; il l’irisait de son imagination, l’ailant de paradoxes. L’éloge de la folie s’éleva jusqu’à la philosophie, une philosophie rajeunie, empruntant la folle musique du plaisir, vêtue de fantaisie, la robe tachée de vin et enguirlandée de lierres, dansant comme une bacchante par-dessus les collines de la vie et se moquant du lourd Silène pour sa sobriété. Les faits fuyaient devant elle comme des nymphes effrayées. Oscar Wilde — Le portrait de Dorian Gray
J'appelle sage celui qui, tout innocent qu'il est, supporte les injures et les coups avec une patience égale à sa force. Bouddha
L'insensé reconnaissant sa folie, est en vérité sage. Mais l'insensé qui se croit sage est vraiment fou. Bouddha
Qui libère sa vie de toute avidité, de toute haine et de toute ignorance trouve la véritable paix éternelle. Bouddha — Le Bouddha Dhammapada - Les stances de la loi
Le Saint Il n'y a pas de souffrance pour celui qui a terminé le voyage, qui est libéré de la douleur, qui s'est libéré de tous côtés, qui a rejeté toutes les chaînes. Les réfléchis s'exercent ; ils ne se plaisent pas dans une maison ; comme des cygnes qui ont quitté leur lac, ils quittent leur maison et leur demeure. Ceux qui n'ont pas d'accumulations, qui mangent correctement, qui ont perçu la libération et la liberté inconditionnée, leur chemin est difficile à comprendre, comme celui des oiseaux dans le ciel. Ceux dont les passions sont apaisées, qui sont indifférents au plaisir, qui ont perçu la libération et la liberté inconditionnée, leur chemin est difficile à comprendre, comme celle des oiseaux dans le ciel. Même les dieux admirent celui dont les sens sont contrôlés, comme les chevaux bien apprivoisés par le conducteur, qui est exempt d'orgueil et exempt d'appétits. Un tel obéissant qui est tolérant comme la terre, qui est ferme comme un pilier, qui est comme un lac sans boue : aucune nouvelle naissance n'est en réserve pour celui-ci. La pensée est calme ; le calme est sa parole et son action quand on a obtenu la liberté par la vraie connaissance et qu'on est devenu paisible. Celui qui est libre de toute crédulité, qui connaît l'incréé, qui a rompu tous les liens, supprimé toutes les tentations, renoncé à tous les désirs, est le plus grand des hommes. Dans un village ou dans une forêt, dans une vallée ou sur les collines, partout où vivent des saints, c'est un lieu de joie. Les forêts sont délicieuses; là où les autres ne trouvent pas de joie, là les sans désir trouveront la joie, car ils ne recherchent pas les plaisirs des sens. Bouddha
Tout comme sa sœur sanskrite, la poésie pâli se définit par des mètres et des figures de style, mais le caractère le plus saillant par rapport à la prose est sans doute le recours à la comparaison. Indiquée mais pas toujours par des opérateurs spécifiques au premier rang desquels la particule "va" (sanskrit "iva", comme), la comparaison obéit à des conventions qui en définissent le caractère: le comparé et le comparant doivent être grammaticalement de même genre, de même nombre, de même cas, si la figure doit être pleine; que l'un de ses caractères manque, elle est "lupta", déficiente, etc. - des exigences qui contraignent le traducteur français, mais pas le traducteur allemand ou anglais, à recourir à la périphrase "l'astre lunaire", masculin, pour éviter la Lune, lorsque celle-ci est le comparant d'un être masculin (§172, §173, §208, §413 du Dhammapada) Bouddha — Le Bouddha Dhammapada - Les stances de la loi
Chacun est l'auteur de sa santé ou de sa maladie Bouddha — Le Nyâya-sûtra de Gautama Akspâda Le Nyâya-bhâsya d'Aksapâda Palsilasvâmin : L'art de conduire la pensée en Inde ancienne
La naissance est le lieu de l'inégalité. L'égalité prend sa revanche avec l'approche de la mort. Jean d'Ormesson
Le souvenir n'est rien d'autre qu'une espèce d'imagination, appuyée sur du réel et bloquée par l'histoire. Chacun crée sa propre histoire, chacun invente son réel. p213 Jean d'Ormesson — Histoire du Juif errant
Il lui arrivait de rêver tout à coup à sa Galilée natale, à une femme qui lui avait plu et qui lui plaisait peut-être encore, à sa mère qui était morte quand il avait sept ou huit ans, à des plaisirs évanouis. Alors, il fermait les yeux et toutes ces visions fugitives faisaient une sorte de théâtre à l'intérieur de sa tête et le remplissaient d'un bonheur qui ne se distinguait guère de la tristesse. p30 Jean d'Ormesson — Histoire du Juif errant
La découverte du passé est réservé à l'avenir. Les hommes par la pensée, font en sens inverse le chemin suivi par l'histoire. Plus le monde vieillit, plus il en apprend sur sa jeunesse. Les hommes, à leurs débuts, ne savaient rien sur l'origine des choses. Ils en savent de plus en plus grâce au temps qui se déroule. Le passé s'éclaire à mesure qu'il s'éloigne. Jean d'Ormesson — C’est une chose étrange à la fin que le monde
Selon une division quatripartite, qui rivalise avec la division tripartite chère à Georges Dumézil et dont on retrouve les traces en Inde, en Chine et jusque chez les Wisigoths, les cochers étaient répartis en quatre groupes qui correspondaient à la fois à une division géographique, à une division religieuse et cosmique et à une division sociale : les Bleus, les Verts, les Blancs et les Rouges. Les Bleus et les Blancs représentaient les quartiers riches, favorables à l'orthodoxie et au gouvernement d'un petit nombre. Les Verts et les Rouges représentaient les quartiers populaires à tendance démocratique et inclinaient vers l'hérésie. Le célèbre Palio, la course qui se déroule à Sienne sur la Piazza del Campo incurvée en coquille vers le Palazzo Pubblico et où chaque cavalier est le champion d'une contrade, c'est-à-dire d'un quartier, peut donner, en petit et, malgré sa splendeur, en modeste, une idée de ces courses de chars de Byzance qui laissaient loin derrière elles la passion populaire de nos matches de football ou de rugby. Les deux groupes principaux étaient les Bleus et les Verts. Démétrios était Vert. p364 Jean d'Ormesson — Histoire du Juif errant
L'argent tombe sur le monde, comme une vérole sur le pauvre peuple, bien après la pensée, bien après l'émotion, le cri, le rire, la parole, et après l'écriture. Maintenant qu'il est là, et bien là, il est difficile de s'en passer. Sa suppression entraînerait des souffrances plus grandes que ses excès. Qu'on le veuille ou non, il est devenu une espèce de malédiction âprement recherchée. Poussons le bouchon un peu loin : il est la forme prise par le mal pour se faire adorer. L'argent, écrit Cioran, a ruiné le monde. Pendant des milliards d'années, il n'y a pas de mal dans l'univers. Le mal naît avec la pensée. Il prospère avec l'argent. Jean d'Ormesson — Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit
Lors de sa parution en 1891, les critiques éludent le livre à cause de son "immoralité", Tess d'Urberville n'épargne pas au lecteur l'amertume de la vie dans la campagne anglaise, et la passion de Hardy, souvent romancée, pour le paysage du Wessex est contrebalancée par la peinture au réalisme sinistre que fait le roman de l'injustice sociale. Dans Tess, Hardy décrit un monde dans lequel l'esprit humain est meurtri par les forces, non du destin mais de la hiérarchie sociale. Jean d'Ormesson — Les 1001 livres qu'il faut avoir lus dans sa vie
Les Trois Mousquetaires sont l'oeuvre la plus fameuse des deux cent cinquante livres forgés par la plume de cet écrivain prolifique et de ses soixante-treize assistants. Dumas a travaillé avec le professeur d'histoire Auguste Maquet à qui l'on prête les prémices, voire le premier brouillon des Trois Mousquetaires. (...) La qualité durable des textes de Dumas réside dans la vitalité de ses personnages et dans sa maîtrise du roman-feuilleton, plein d'accroches et de suspense. Les Trois Mousquetaires sont le roman d'aventures par excellence. Jean d'Ormesson — Les 1001 livres qu'il faut avoir lus dans sa vie
Il meurt en pleine gloire à quatre-vingt-quatre ans. S'il avait vécu plus vieux encore ou s'il était né plus tard, il aurait été adulé en 1789 - et guillotiné en 1793. Mais avisé comme il l'était, il n'aurait pas, lui, le philosophe des Lumières, raté sa fuite à Varennes. Je l'aurais rencontré, toujours vif et subtil, aux côtés de Talleyrand, en Louisiane ou à Londres. Jean d'Ormesson — Et moi, je vis toujours
Billet d'humour de Jean d'Ormesson Que vous soyez fier comme un coq, fort comme un bœuf, têtu comme un âne, malin comme un singe ou simplement un chaud lapin, vous êtes tous, un jour ou l'autre, devenu chèvre pour une caille aux yeux de biche. Vous arrivez à votre premier rendez-vous fier comme un paon et frais comme un gardon et là , ... pas un chat ! Vous faites le pied de grue, vous demandant si cette bécasse vous a réellement posé un lapin. Il y a anguille sous roche et pourtant le bouc émissaire qui vous a obtenu ce rancard, la tête de linotte avec qui vous êtes copain comme cochon, vous l'a certifié : cette poule a du chien, une vraie panthère C'est sûr, vous serez un crapaud mort d'amour. Mais tout de même, elle vous traite comme un chien. Vous êtes prêt à gueuler comme un putois quand finalement la fine mouche arrive. Bon, vous vous dites que dix minutes de retard, il n'y a pas de quoi casser trois pattes à un canard. Sauf que la fameuse souris, malgré son cou de cygne et sa crinière de lion est en fait aussi plate qu'une limande, myope comme une taupe, elle souffle comme un phoque et rit comme une baleine. Une vraie peau de vache, quoi ! Et vous, vous êtes fait comme un rat. Vous roulez des yeux de merlan frit, vous êtes rouge comme une écrevisse, mais vous restez muet comme une carpe. Elle essaie bien de vous tirer les vers du nez, mais vous sautez du coq à l'âne et finissez par noyer le poisson. Vous avez le cafard, l'envie vous prend de pleurer comme un veau (ou de verser des larmes de crocodile, c'est selon). Vous finissez par prendre le taureau par les cornes et vous inventer une fièvre de cheval qui vous permet de filer comme un lièvre. C'est pas que vous êtes une poule mouillée, vous ne voulez pas être le dindon de la farce. Vous avez beau être doux comme un agneau sous vos airs d'ours mal léché, faut pas vous prendre pour un pigeon car vous pourriez devenir le loup dans la bergerie. Et puis, ça aurait servi à quoi de se regarder comme des chiens de faïence. Après tout, revenons à nos moutons : vous avez maintenant une faim de loup, l'envie de dormir comme un loir et surtout vous avez d'autres chats à fouetter. Jean d'Ormesson
Par sa prose nuancée et son attention pour les détails, Murakami harmonise les tons d'un univers chaotique et surréaliste en une sorte de méditation zen. Kafha sur le rivage est une oeuvre qui tente de se réconcilier avec le monde moderne en mariant la pensée orientale et occidentale de manière à mieux explorer et mettre en exergue nos attitudes envers les mystères du temps, de la vie et de la mort. Jean d'Ormesson — Les 1001 livres qu'il faut avoir lus dans sa vie