Accueil > Citations > Citations sur la sagesse
Citations sur la sagesse
Il y a 96 citations sur la sagesse.
-
Tout de même on a beau dire: si elle avait cru en Dieu... La peur est le commencement de la sagesse
Mauriac — Thérèse Desqueyroux -
Or, la sirène, monstre fabuleux et symbole hermétique, sert à caractériser l'union du soufre naissant, qui est notre poisson, et du mercure commun, appelé vierge, dans le mercure philosophique ou sel de sagesse
Fulcanelli — Demeures philosophales -
Le texte exact de Platon est : « Dans l’ordre des vertus, la sagesse est la première; la tempérance vient ensuite; le courage occupe la dernière place. »
Julien Benda — La trahison des clercs -
Le diable est dans les détails, comme le dit la sagesse populaire allemande, et une lecture par le menu, sans intérêt pour l'opinion publique, menace la perception globale de la loi (…)
Jean-Marie Cotteret — Gouverner -
« Approchez, approchez vos tabourets, bonnes gens, commença-t-il avec la voix d'un paysan plein de sagesse à la veillée et oyez, oyez la complainte de Boubou Bragance… »
Françoise Sagan — Un sang d'aquarelle -
Je m’y soumettrai sans doute, il vaut mieux mourir que de vivre coupable. Déjà, je le sens, je ne le suis que trop ; je n’ai sauvé que ma sagesse, la vertu s’est évanouie. Faut-il vous l’avouer, ce qui me reste encore je le dois à sa générosité. Enivrée du plaisir de le voir, de l’entendre, de la douceur de le sentir auprès de moi, du bonheur plus grand de pouvoir faire le sien, j’étais sans puissance et sans force ; à peine m’en restait-il pour combattre, je n’en avais plus pour résister ; je frémissais de mon danger sans pouvoir le fuir. Eh bien ! il a vu ma peine et a eu pitié de moi. Comment ne le chérirais-je pas ? je lui dois bien plus que la vie.Ah ! si en restant auprès de lui je n’avais à trembler que pour elle, ne croyez pas que jamais je consentisse à m’éloigner. Que m’est-elle sans lui ? ne serais-je pas trop heureuse de la perdre ? Condamnée à faire éternellement son malheur et le mien ; à n’oser ni me plaindre, ni le consoler ; à me défendre chaque jour contre lui, contre moi-même ; à mettre mes soins à causer sa peine, quand je voudrais les consacrer tous à son bonheur : vivre ainsi n’est-ce pas mourir mille fois ? voilà pourtant quel va être mon sort. Je le supporterai cependant, j’en aurai le courage. Oh ! vous, que je choisis pour ma mère, recevez-en le serment !
Pierre Choderlos de Laclos — Les Liaisons dangereuses -
Sagesse requise au princeSi un prince ou un gouverneurNe sait soi-même se conduire,Comment pourra-t-il par honneurA bien vivre les siens induire ?
Gilles Corrozet — Sagesse requise au prince -
Très cher fils,[…] je t’engage à employer ta jeunesse à bien progresser en savoir et en vertu. Tu es à Paris, tu as ton précepteur Épistémon : l’un par un enseignement vivant et oral, l’autre par de louables exemples, peuvent te former.J’entends et je veux que tu apprennes parfaitement les langues : premièrement le grec, comme le veut Quintilien ; deuxièmement le latin ; puis l’hébreu pour les saintes Lettres, le chaldéen et l’arabe pour la même raison ; et que tu formes ton style sur celui de Platon pour le grec, sur celui de Cicéron pour le latin. Qu’il n’y ait d’étude scientifique que tu ne gardes présente en ta mémoire et pour cela tu t’aideras de l’Encyclopédie universelle des auteurs qui s’en sont occupés.Des arts libéraux : géométrie, arithmétique et musique, je t’en ai donné le goût quand tu étais encore jeune, à cinq ou six ans ; continue ; de l’astronomie, apprends toutes les règles, mais laisse-moi l’astrologie, comme autant d’abus et de futilités.Et quant à la connaissance de l’histoire naturelle, je veux que tu t’y adonnes avec zèle : qu’il n’y ait ni mer, ni rivière, ni source dont tu ignores les poissons ; tous les oiseaux du ciel, tous les arbres, arbustes, et les buissons des forêts, toutes les herbes de la terre, tous les métaux cachés au ventre des abîmes, les pierreries de tous les pays de l’Orient et du Midi, que rien ne te soit inconnu.Puis relis soigneusement les livres des médecins grecs, arabes et latins, sans mépriser les Talmudistes et les Cabalistes, et, par de fréquentes dissections, acquiers une connaissance parfaite de l’autre monde qu’est l’homme. Et pendant quelques heures du jour, va voir les saintes Lettres : d’abord en grec le Nouveau Testament et les épîtres des apôtres, puis, en hébreu, l’Ancien Testament.En somme, que je voie en toi un abîme de science car, maintenant que tu deviens homme et te fais grand, il te faudra quitter la tranquillité et le repos de l’étude pour apprendre la chevalerie et les armes afin de défendre ma maison, et de secourir nos amis dans toutes leurs difficultés causées par les assauts des malfaiteurs.Et je veux que, bientôt, tu mesures tes progrès ; cela, tu ne pourras mieux le faire qu’en soutenant des discussions publiques, sur tous les sujets, envers et contre tous, et qu’en fréquentant les gens lettrés tant à Paris qu’ailleurs.Mais – parce que, selon le sage Salomon, Sagesse n’entre pas en âme malveillante et que science sans conscience n’est que ruine de l’âme – tu dois servir, aimer et craindre Dieu, et mettre en Lui toutes tes pensées et tout ton espoir ; […]Mon fils, que la paix et la grâce de Notre-Seigneur soient avec toi. Amen.D’Utopie, ce dix-septième jour du mois de mars,ton père, Gargantua.
François Rabelais — Pantagruel -
Je suis né à Genève en 1712, d’Isaac Rousseau, Citoyen, et de Suzanne Bernard, Citoyenne. Un bien fort médiocre à partager entre quinze enfants, ayant réduit presque à rien la portion de mon père, il n’avait pour subsister que son métier d’horloger, dans lequel il était à la vérité fort habile. Ma mère, fille du ministre Bernard, était plus riche ; elle avait de la sagesse et de la beauté : ce n’était pas sans peine que mon père l’avait obtenue. Leurs amours avaient commencé presque avec leur vie : dès l’âge de huit à neuf ans ils se promenaient ensemble tous les soirs sur la Treille ; à dix ans ils ne pouvaient plus se quitter.
Jean-Jacques Rousseau — Les Confessions -
Pressentant l’imminence d un cataclysme planétaire, sept sages venus des quatre coins du monde se réunissent à Toulanka, monastère perdu des montagnes tibétaines, pour transmettre à Tenzin et Natina, deux jeunes adolescents, les clés de la sagesse universelle. Au-delà des divergences culturelles et historiques de leurs traditions respectives, ils s’appuient sur leur expérience personnelle et se savent inspirés par ce que les philosophes de l’Antiquité appellent l’Âme du monde : la force bienveillante qui maintient l’harmonie de l’univers.»Un sage prit la parole et dit : « Cultivez l’émerveillement. Ne cessez jamais d'admirer la beauté, l'harmonie et la bonté du monde. Ne cessez jamais, tels d'éternels enfants curieux de tout, de vous interroger. "L'étonnement est le début de la sagesse", disait un ancien maître de la sagesse, car il nous conduit à nous interroger et à découvrir l'invisible derrière les choses visibles. Il nous mène à la vérité. Il nous transporte jusqu'à l’Âme du monde. Fuyez au contraire l'indifférence à vous-mêmes, aux autres et au monde. Fuyez l'insensibilité, ne soyez jamais blasés, satisfaits ou repus. Car alors votre esprit s'endormira. Il se satisfera de quelques certitudes et ne saura plus questionner le monde. Il sera telle une vieille souche sans sève et votre vie sera sans saveur, sans intelligence et sans joie.
Frédéric Lenoir — L’âme du Monde -
Les chroniques des Sassanides, anciens rois de Perse, qui avaient étendu leur empire dans les Indes, dans les grandes et petites îles qui en dépendent, et bien loin au delà du Gange, jusqu’à la Chine, rapportent qu’il y avait autrefois un roi de cette puissante maison, qui était le plus excellent prince de son temps. Il se faisait autant aimer de ses sujets par sa sagesse et sa prudence, qu’il s’était rendu redoutable à ses voisins par le bruit de sa valeur et par la réputation de ses troupes belliqueuses et bien disciplinées. Il avait deux fils : l’aîné, appelé Schahriar, digne héritier de son père, en possédait toutes les vertus ; et le cadet, nommé Schahzenan, n’avait pas moins de mérite que son frère.
Les Mille et Une nuits — Traduit par Antoine Galland -
Je suis ravie que M. de Grignan récompense cette marque de votre amitié par une plus grande attention à ses affaires. La sagesse dont vous le louez et dont il profite est la seule marque de reconnaissance » que vous souhaitiez de lui.
Madame de Sévigné — Correspondance -
Est-ce que nous commettrions une impropriété en les appelant amis de l’opinion plutôt qu’amis de la sagesse ? Vont-ils se fâcher contre nous, si nous les traitons de la sorte ? Non, dit-il, s’ils veulent m’en croire; car il n’est pas permis de s’offenser de la vérité.
Platon — La République -
Attendez, reprit Mademoiselle Pinson; je suis pleine de confiance, mais la sagesse des nations nous dit que deux précautions valent mieux qu'une
Alfred de Musset — Mimi Pinson -
De W. était jeune ; il était attiré par les cadavres, comme l’homme de Platon. J’avais et j’eus toujours la sagesse de ne pas regarder ces choses de près.
Alain — Souvenirs de guerre -
Si ce n'est aujourd'hui, ce sera demain : rappelons-nous que la patience est le pilier de la sagesse.
Frédéric Mistral — Les Olivades Lis Oulivado -
On ne se compose pas plus une sagesse en introduisant dans sa pensée les divers résidus de toutes les philosophies humaines qu'on ne se ferait une santé en avalant tous les fonds de bouteille d'une vieille pharmacie.
Victor Hugo — Tas de pierres, Éditions Milieu du monde -
Il y a religion dans la sagesse, et sagesse dans la religion.
Lactance en latin L. Caecilius Firmianus, dit Lactantius — Institutions divines, IV, 3 -
Mieux vaut sagesse que richesse.
Proverbe français -
Cessez, amis, cessez de plus me remontrer, Vous perdez votre peine. On ne peut par sagesse, La jeunesse et l'amour joints ensemble, donter*.
Jean Antoine de Baïf — Les Amours de Francine -
Peut-être que vous trouverez que ce qui semble confusion est un art caché, et si vous savez rencontrer le point par où il faut regarder les choses, toutes les inégalités se rectifieront, et vous ne verrez que sagesse où vous n'imaginiez que désordre.
Jacques Bénigne Bossuet — Sermon sur la providence -
S'il est possible de trouver quelque moyen qui rende communément les hommes plus sages et plus habiles qu'ils n'ont été jusques ici, je crois que c'est dans la médecine qu'on doit le chercher.
René Descartes — Discours de la méthode -
Il faut souvent donner à la sagesse l'air de la folie, afin de lui procurer ses entrées.
Denis Diderot — Lettres -
La sagesse du moine de Rabelais est la vraie sagesse, pour son repos et pour celui des autres : faire son devoir tellement quellement* ; toujours dire du bien de Monsieur le Prieur, et laisser aller le monde à sa fantaisie.
Denis Diderot — Le Neveu de Rameau -
La sagesse est plus vulnérable que la beauté ; car la sagesse est un art impur.
André Malraux — L'Espoir, Gallimard -
Le plus sage se tait.
Pierre GringorePierre Gringoire — Notables Enseignements, adages et proverbes -
Il y a dans quelques hommes une certaine médiocrité d'esprit qui contribue à les rendre sages.
Jean de La Bruyère — Les Caractères, De l'homme -
De combien d'hommes ne peut-on penser que c'est par médiocrité qu'ils sont sages ?
André Gide — Journal, Gallimard -
Il faut que le disciple de la sagesse ait le cœur grand et courageux. Le fardeau est lourd et le voyage est long.
Confucius en chinois Kongzi ou Kongfuzi [maître Kong] — Entretiens, IV, 8 (traduction S. Couvreur) -
La dissimulation est sagesse abrégée.
Francis Bacon — De dignitate et augmentis scientiarum -
La sagesse commence dans l’émerveillement.
Socrate -
La route de l'excès mène au palais de la sagesse.
William Blake — The Marriage of Heaven and Hell -
La sagesse est fille de l’expérience.
Léonard de Vinci — Carnets -
Il y a plus de fous que de sages, et, dans le sage même, il y a plus de folie que de sagesse.
Sébastien Roch Nicolas, dit Nicolas de Chamfort — Maximes et pensées -
La seule sagesse à la portée des pauvres humains, c'est d'extravaguer sur leurs propres folies.
Benjamin, dit Ben Jonson — The Poetasters, IV, 6 -
Il n'y a pas d'enthousiasme sans sagesse, ni de sagesse sans générosité.
Eugène Grindel, dit Paul Eluard — Picasso, dessins, Éditions Braun -
L'ironie, c'est la gaieté et la joie de la sagesse.
Anatole François Thibault, dit Anatole France — La Vie littéraire, Calmann-Lévy -
L'extrême limite de la sagesse, voilà ce que le public baptise folie.
-
De la méditation naît la sagesse.
Bouddha -
Comment définir la méditation ? Comme la sagesse à la recherche de la sagesse.
Shunryu Suzuki -
La méfiance est la sagesse des faibles.
Andrei Stoiciu — Montana -
C'est chose excellente que d'apprendre à mourir, c'est l'étude de la sagesse, qui se résout tout à ce but.
Pierre Charron — De la sagesse