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Il y a 32 citations sur le sale.
[…] les gens de cour, les favoris recevaient des distributions gratuites de sel, des francs-salés. La taille était une flétrissure pour le misérable, le franc-salé un honneur pour le noble. Alfred Barbou — Les Trois Républiques françaises
Si l'on n'a pas eu la précaution de saler le foin mal récolté, il faudrait au moins avoir soin, avant de le donner aux animaux, de le secouer fortement à l'air Ch. Durand — Industrie minière de la Lorraine
Elle prit la fourchette à manche de métal blanc posée au bord du plat, chipotant, piquant chaque morceau de petit salé Zola — Ventre Paris
En classe, j'ai eu de plus en plus de mal à écouter, au début je trouvais tout facile, des trucs qui rappelaient l'année dernière et j'étais bonne élève avant les vacances. J'ai eu une sale note en maths. Heureusement que mes parents ne l'apprendront qu'à la fin du trimestre. Annie Ernaux — Ce qu'ils disent ou rien
Je me rappelle Camus et ses jeunes amis travaillaient le fusil à portée de la main, les portes de fer closes, pas rassurés car à tout moment les Allemands pouvaient faire irruption, ça aurait fait un sale gâchis. Simone de Beauvoir — Lettres à Nelson Algren
Sur une route, derrière la grille d'un vaste jardin, au bout duquel apparaissait la blancheur château frappé par le soleil, se tenait un enfant beau et frais, habillé de ces vêtements de campagne si pleins de coquetterie. Le luxe, l'insouciance et le spectacle habituel de la richesse rendent ces enfants-là si jolis, qu'on les croirait faits d'une autre pâte que les enfants de la médiocrité ou de la pauvreté. A côté de lui, gisait sur l'herbe un joujou splendide, aussi frais que son maître, verni, doré, vêtu d'une robe pourpre, et couvert de plumets et de verroterie. Mais l'enfant riche ne s'occupait pas de son joujou préféré, et voici ce qu'il regardait : De l'autre côté de la grille, sur la route, entre les chardons et les orties, il y avait un autre enfant, sale, chétif, fuligineux, un de ces marmots-parias dont un œil impartial découvrirait la beauté, si, comme l'œil du connaisseur devine une peinture idéale sous un vernis de carrossier, il le nettoyait de la répugnante patine de la misère. Charles Baudelaire — Petits poèmes en prose
La mère d’Aladdin prit la lampe où elle l’avoit mise. « La voilà, dit-elle à son fils ; mais elle est bien sale, pour peu qu’elle soit nettoyée, je crois qu’elle en vaudra quelque chose davantage. » Elle prit de l’eau et un peu de sable fin pour la nettoyer ; mais à peine eut-elle commencé à frotter cette lampe, qu’en un instant, en présence de son fils, un génie hideux et d’une grandeur gigantesque s’éleva et parut devant elle, et lui dit d’une voix tonnante :« Que veux-tu ? Me voici prêt à t’obéir, comme ton esclave, et de tous ceux qui ont la lampe à la main, moi avec les autres esclaves de la lampe ! » […]Aladdin qui avoit déjà eu une apparition à-peu-près semblable dans le caveau, sans perdre de temps ni le jugement, se saisit promptement de la lampe, et en suppléant au défaut de sa mère, il répondit pour elle d’un ton ferme. « J’ai faim, dit-il au génie, apportez-moi de quoi manger. » Le génie disparut, et un instant après il revint chargé d’un grand bassin d’argent qu’il portoit sur sa tête, avec douze plats couverts de même métal, pleins d’excellents mets arrangés dessus, avec six grands pains blancs comme neige sur les plats, deux bouteilles de vin exquis, et deux tasses d’argent à la main. Il posa le tout sur le sofa, et aussitôt il disparut. Histoire d’Aladdin ou la Lampe merveilleuse — Traduit par Antoine Galland
Jérôme est accablé de soucis : sa femme se dévergonde, sa maîtresse lui joue l'Arlésienne, son patron se méfie de lui et son rival cherche à le torpiller...Loin de se laisser abattre, Jérôme décide de réagir. Première étape : éliminer le rival !Mais au lieu d'engager un tueur professionnel, Jérôme charge un scénariste au chômage de la sale besogne... À vivre dans le monde de la fiction, on finit par perdre le sens de la réalité ! Colin Thibert — Barnum TV
Avec la vivacité et la grâce qui lui étaient naturelles quand elle était loin des regards des hommes, Mme de Rênal sortait par la porte-fenêtre du salon qui donnait sur le jardin, quand elle aperçut près de la porte d’entrée la figure d’un jeune paysan presque encore enfant, extrêmement pâle et qui venait de pleurer. Il était en chemise bien blanche, et avait sous le bras une veste fort propre de ratine violette.Le teint de ce petit paysan était si blanc, ses yeux si doux, que l’esprit un peu romanesque de Mme de Rênal eut d’abord l’idée que ce pouvait être une jeune fille déguisée, qui venait demander quelque grâce à M. le maire. Elle eut pitié de cette pauvre créature, arrêtée à la porte d’entrée, et qui évidemment n’osait pas lever la main jusqu’à la sonnette. Mme de Rênal s’approcha, distraite un instant de l’amer chagrin que lui donnait l’arrivée du précepteur. Julien, tourné vers la porte, ne la voyait pas s’avancer. Il tressaillit quand une voix douce lui dit tout près de l’oreille:– Que voulez-vous ici, mon enfant?Julien se tourna vivement, et, frappé du regard si rempli de grâce de Mme de Rênal, il oublia une partie de sa timidité. Bientôt, étonné de sa beauté, il oublia tout, même ce qu’il venait faire. Mme de Rénal avait répété sa question.– Je viens pour être précepteur, madame, lui dit-il enfin, tout honteux de ses larmes qu’il essuyait de son mieux.Mme de Rênal resta interdite, ils étaient fort près l’un de l’autre à se regarder. Julien n’avait jamais vu un être aussi bien vêtu et surtout une femme avec un teint si éblouissant, lui parler d’un air doux. Mme de Rênal regardait les grosses larmes qui s’étaient arrêtées sur les joues si pâles d’abord et maintenant si roses de ce jeune paysan. Bientôt elle se mit à rire, avec toute la gaieté folle d’une jeune fille, elle se moquait d’elle-même et ne pouvait se figurer tout son bonheur. Quoi, c’était là ce précepteur qu’elle s’était figuré comme un prêtre sale et mal vêtu, qui viendrait gronder et fouetter ses enfants ! Stendhal — Le Rouge et le Noir
Pour moi, l’auto, et sa manière fourbe de surgir, de s’emballer follement dans une sale histoire avec des effets de chapeaux de roues grinçants, était responsable d’un climat général qui allait se dégrader. Anne de Gasperi — Trois grains de sable dans le Niger
Ici-bas, tout est décomposé, tout est mort, mais là-haut ! Ah, je l’avoue, l’effusion de l’Esprit Saint, la venue du Divin Paraclet se fait attendre ! Mais les textes qui l’annoncent sont inspirés : l’avenir est donc crédité, l’aube sera claire ! Et, les yeux baissés, les mains jointes, ardemment il pria.Des Hernies se leva et fit quelques pas dans la pièce.– Tout cela est fort bien, grogna-t-il, mais ce siècle se fiche absolument du Christ en gloire ; il contamine le surnaturel et vomit l’au-delà. Alors comment espérer en l’avenir, comment s’imaginer qu’ils seront propres, les gosses issus des fétides bourgeois de ce sale temps ? Élevés de la sorte, je me demande ce qu’ils feront dans la vie, ceux-là ?Ils feront comme leurs pères, comme leurs mères, répondit Durtal, ils s’emplieront les tripes et se vidangeront l’âme par le bas-ventre ! Joris-Karl Huysmans — Là-bas
Crève mon saleT’es un mangeux d’mardeUn maudit crotté Un malade mentalM’a t’faire poignarderTu mériterais de t’faire passer d’sus par un char ou un camion à ciment. Crampe en masse — Crève mon sale
De même, se repose la logique des circuits du propre et du sale, avec la lancinante question du lave-linge qui trouve difficilement sa place, surtout depuis qu'il est accompagné d'un sèche-linge. Monique Eleb & Philippe Simon — Le logement contemporain: Entre confort
Le vite, je l’ai connu chez ma mère, c’était manger la soupe et la viande dans la même assiette pour s’économiser de la vaisselle, dire allègrement que ce pull-là porte bien son sale, pas besoin de le changer, c’était laisser les choses tranquilles avec leur poussière et leur usure. Annie Ernaux — La femme gelée
Quand il a fallu aller repêcher le garçon des Roumanières qui s'était jeté dans le puits parce qu'il avait attrapé une sale maladie, c'est lui qui est descendu au bout de la corde Jean Giono — Le Hussard sur le toit
Elle articulait au hasard, d’une voix sans suite, sans raison, pour la joie de lancer les injures dans le désordre et l’incohérence où elle les avait mâchées : « Ne me touche pas ! Je t’emmerde ! Je t’emmerde ! Et je foutrai le camp cette nuit ! Je t’emmerde, sale vache ! Sale grue ! Sale gousse ! Pierre Louÿs — Trois Filles de leur mère
Tout le monde, m'a-t-il dit, me trouve un sale caractère, mais on me juge intelligent. Ce n'est pas vrai, je suis bête Duhamel — Maîtres
Mon compagnon n'est plus un « sale gosse » avec lequel il est insoutenable de penser qu'on puisse rivaliser en quoi que ce soit. Le voici l'homme, l'égal, enfin l'adversaire Montherl. — Olymp.
La beauté ne sale pas la marmite. Proverbe français
Le cinéma blanchit l'argent sale. L'argent sale noircit le cinéma. Michel Boujut — La promenade du critique