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Il y a 718 citations sur le sans que.
En buvant, il répand la moitié de son vin sur lui, et tire le devant de sa chemise hors de sa brayette pour essuyer sa bouche ; Pour faire la sainte Nitouche, en s’écriant elle couvre soudain ses yeux avec sa main, dont elle entr’ouvre néanmoins les doigts finement, l’hypocrite qu’elle est, pour voir sans que l’on s’en aperçoive. Charles Sorel — La Vraie Histoire comique de Francion
Je me rappelle le jour où j’ai compris que j’étais devenu adulte. Je vivais déjà avec Marie, nous avions Agustín depuis deux ou trois ans, je travaillais depuis des années comme je le fais toujours plus ou moins aujourd’hui, charpentier ici et là, bricoleur à droite et à gauche, électricien quand il faut, plombier ou même jardinier si on me le demande, ni trop souvent ni trop peu, juste ce qu’il faut pour maintenir le juste équilibre, rapporter à la maison ma part de revenus et me garder du temps à moi, ne pas me perdre tout entier en chantiers. Marie était déjà traductrice, traduisait déjà Lodoli et d’autres auteurs qu’elle aimait. C’est-à-dire que notre vie était déjà à peu près ce qu’elle est maintenant, et que nous en étions satisfaits, nous songions souvent que nous avions de la chance, nous nous plaisions à V., nous avions des amis, nous sentions que c’était un endroit où nous étions susceptibles de rester un bon moment encore, bref nous allions bien.Et un matin je me suis levé et je me suis dit que ça y est, tu es grand. J’ai réalisé qu’il fallait que j’arrête de me répéter ces mots, plus tard quand je serai grand. Que c’était fait : j’étais grand. Je l’étais devenus à mon insu. Sans que personne vienne me prévenir. J’ai compris qu’il n’y aurait pas d’épreuve. Pas de monstre à vaincre ni de noeud à trancher. Pas de coup de gong solennel. Pas de voix paternelle pour me souffler à l’oreille ces mots, c’est maintenant, t’y voilà. J’ai compris qu’il n’y aurait nulle ligne à franchir. Nul cap à passer. Nul obstacle à surmonter. Qu’être grand simplement désormais ce serait ça : la continuation de ce présent, de cette lente translation, de ce glissement presque imperceptible, seulement décelable à l’érosion de certaines de mes facultés, au grisonnement de mes tempes et de celles de Marie, à notre renoncement de plus en plus fréquent à telle ou telle folie qui autrefois nous aurait semblé le sel même de la vie, à la taille chaque année accrue d’Agustín, à son énergie toujours plus fascinante. À son appétit d’ogre lui aussi décidé à nous dévorer chaque jour un peu plus.J’ai réalisé qu’il ne se passerait rien. Qu’il n’y avait rien à attendre. Que toujours ainsi les semaines continueraient de passer, que le temps continuerait d’être cette lente succession d’années plus ou moins investies de projets, de désirs, d’enthousiasmes, de soirées plus ou moins vécues. De jours tantôt habités avec intensité, imagination, lumière, des jours pour ainsi dire pleins, comme on dit carton plein devant une cible bien truffée de plombs. Tantôt abandonnés de mauvais gré au soir venu trop tôt. Désertés par excès de fatigue ou de tracas. Perdus. Laissés vierges du moindre enthousiasme, De la moindre récréation, du moindre élan véritable. Jours sans souffle, concédés au soir trop tôt venu, à la nuit tombée malgré nos efforts pour différer notre défaite, et résignés alors nous marchons vers votre lit en nous jurant d’être plus rusés le lendemain – plus imaginatifs, plus éveillés, plus vivants. Sylvain Prudhomme — Par les routes – L’Arbalète
Il subissait cet ensorcellement féminin, mystérieux et tout-puissant, cette force inconnue, cette domination prodigieuse, venue on ne sait d’où, du démon de la chair, et qui jette l’homme le plus sensé aux pieds d’une fille quelconque sans que rien en elle explique son pouvoir fatal et souverain. Maupassant — Contes et nouvelles
Spinoza, Boèce, Leibniz, Molina, tout le monde et même, sans trop m'avancer, ceux que je ne connais pas, on retire l'impression, nullement pénible du reste, qu'on aurait pu leur soumettre sans que cela change grand-chose à leurs argumentations, des vérités telles que « on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre », à condition toutefois de les renverser et que la bravoure soit de prouver que si, justement, on peut avoir le beurre et l'argent du beurre. Emmanuel Carrère — Le Détroit de Behring
Madame Cibot parla pendant une demi-heure sans que l’agent d’affaires se permît la moindre interruption ; il avait l’air curieux d’un jeune soldat écoutant un vieux de la vieille. Honoré de Balzac — Le cousin Pons
Pendant les premiers jours de l’établissement de mon vannier, je ne passais point devant sa boutique sans que les battements de mon cœur ne s’accélérassent. Honoré de Balzac — Le Médecin de campagne
Dans les jeux du droit romain, l'acceptilation joue un rôle d'équilibre, libérant le débiteur sans que le créancier n'ait reçu de compensation financière. Pierre Beaumarchais — Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle
Les exemples d'accusatif absolu sont particulièrement fréquents chez Grégoire de Tours et Jordanès. Ainsi, Jord., Rom. 350 : regina... neminem scientem subterfugit « sans que personne le sût »;... Ern.-Th.1959, § 32.
Vuillet était la bête noire d’Aristide. Il ne se passait pas de semaine sans que les deux journalistes échangeassent les plus grossières injures. En province, où l’on cultive encore la périphrase, la polémique met le catéchisme poissard en beau langage : Aristide appelait son adversaire « frère Judas », ou encore « serviteur de saint Antoine », et Vuillet répondait galamment en traitant le républicain de « monstre gorgé de sang dont la guillotine était l’ignoble pourvoyeuse. » – Émile Zola, La Fortune des Rougon
L’essart ne permet d'obtainir que quelques récoltes, avant de disparaître sans que l'on ait pu réellement prévoir sa durée de vie ou ses résultats agronomiques. Pascale de Robert — Apprivoiser la montagne: portrait d'une société paysanne dans les Andes (Venezuela)
Mais quand tu dis : « Je viens! » quelle cloche de fête Fit bondir le sommeil attardé sur ma tête; Quelle rapide étreinte attacha notre sort, Pour entre-ailer nos jours d'un fraternel essor! Ma vie, elle avait froid, s'alluma dans la tienne, Et ma vie a brillé, comme on voit au soleil Se dresser une fleur sans que rien la soutienne, Rien qu'un baiser de l'air, rien qu'un rayon vermeil... Marceline Desbordes-Valmore — Élégies
L'art de l'ajouture, c'est de parvenir à donner une seconde vie à l'existant sans que nul ne perçoive le rapiéçage. Henri de Montrouge — Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle
Le plus fascinant demeure encore et toujours la recherche de ce point d'équilibre où les maturités phénoliques s'obtiennent sans que les vins n'aient à souffrir de titres alcoométriques susceptibles de vous plomber les ailes et de vous piétiner le cerveau. Indice de bonheur élevé dans la Loire — Le Devoir.com
J'avais oublié le cran d’arrêt : je pèse sur cette languette amovible qui poussée en arrière découvre une lettre majuscule gravée, une esse, initiale du mot sûreté. Pour un peu, je pressais la gâchette sans que le coup partît. Gaston Cherpillod — Les Changelins
Ces pittoresques études de géographie linguistique et de camaraderie ancillaire se poursuivirent chaque semaine dans la cuisine, sans que j'y prisse aucun plaisir. Marcel Proust — Sodome et Gomorrhe II
Il en est d'autres chez lesquels les taches morbilleuses ont continué de pousser durant huit jours, sans que ces sortes de rougeoles anomales offrissent plus de danger que les autres. M. Ramel — Mémoire sur la rougeole qui a régné à la Ciotat durant l'été de 1789
Fulvia a été aidée par Atticus aussi, sans que cela fasse de lui un antonien : il est probable que Pison agit ici une fois de plus avec la générosité qu’on lui vit au sujet de l’héritage de Caton. Yasmina Benferhat — Ciues epicurei : les épicuriens et l’idée de monarchie à Rome et en Italie de Sylla à Octave
C'est le propre de l'antonomase que de faire d'un nom propre, par un usage récurrent et une généralisation significative, un nom commun. Ainsi, un 'Rabat-joie' dépeint n'importe quelle personne qui gâche la fête, sans que cela ne fasse spécifiquement référence à la comédie de Molière. (Citation fictive)
... le premier résonateur que trouva l'homme fut sa propre cavité buccale : en plaçant la corde ou le manche devant sa bouche ouverte − sans que celle-ci émette le moindre souffle − il tira les premiers sons de corde que la musique ait sans doute connus. Tel qu'il est décrit ici, l'arc musical est resté en usage en Océanie, en Afrique, chez les nègres et chez les indiens d'Amérique. Un autre type d'arc musical comporte une demi-calebasse fixée ou suspendue au manche de l'instrument et appuyée contre la poitrine ou contre le ventre du joueur : la cavité du fruit s'ajoute à celle de la bouche ou lui supplée totalement. Arts et litt. dans la société contemp.
\'Évitez de « coincer » un pot dans un cache-pot étroit et profond, car l'eau d’arrosage risque de s’accumuler au fond sans que vous vous en rendiez compte. Odile Koenig — Encyclopédie visuelle des plantes d'intérieur\'