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Il y a 21 citations sur le savourer.
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,Dans la nuit éternelle emportés sans retour,Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âgesJeter l'ancre un seul jour ?Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierreOù tu la vis s'asseoir !(…)Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadenceTes flots harmonieux.(…)Tout à coup des accents inconnus à la terreDu rivage charmé frappèrent les échos,Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chèreLaissa tomber ces mots :« Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,Suspendez votre cours !Laissez-nous savourer les rapides délicesDes plus beaux de nos jours ! » Alphonse de Lamartine — « Le Lac »
Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ;On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadenceTes flots harmonieux.Tout à coup des accents inconnus à la terreDu rivage charmé frappèrent les échos ;Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chèreLaissa tomber ces mots :« Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !Suspendez votre cours :Laissez-nous savourer les rapides délicesDes plus beaux de nos jours ![…] Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,Que les parfums légers de ton air embaumé,Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,Tout dit : Ils ont aimé ! » Alphonse de Lamartine — Le Lac
[…], mais l’on n’était qu’en juin et, sauf pour les poires de moisson qui mûrissent en août, il fallait encore attendre longtemps avant de savourer concurremment les pommes du verger et la vengeance désirée. Louis Pergaud — Une revanche
Macquart, assis sur le meilleur siège, se renversait voluptueusement, sirotant et fumant, en homme qui savoure sa fainéantise. Émile Zola — La Fortune des Rougon
Et pour mettre le comble à cette adoration de la force, à ces implacabilités du pouvoir absolu, je le menais sous les murs de la Bastille, et je lui faisais savourer comme il convient cet isolement ce silence et les désespoirs muets qui pesaient sur le vaste faubourg. Jules Janin — La Fin d'un monde et du neveu de Rameau
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,Dans la nuit éternelle emporté sans retour,Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âgesJeter l’ancre un seul jour ?Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière,Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierreOù tu la vis s’asseoir !Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes ;Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés ;Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondesSur ses pieds adorés.Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ;On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadenceTes flots harmonieux.Tout à coup des accents inconnus à la terreDu rivage charmé frappèrent les échos :Le flot plus attentif, et la voix qui m’est chèreLaissa tomber ces mots :« Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,Suspendez votre cours !Laissez-nous savourer les rapides délicesDes plus beaux de nos jours !Assez de malheureux ici-bas vous implorent,Coulez, coulez pour eux ;Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;Oubliez les heureux.Mais je demande en vain quelques moments encore,Le temps m’échappe et fuit ;Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l’auroreVa dissiper la nuit.Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,Hâtons-nous, jouissons !L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;Il coule, et nous passons ! »Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur,S’envolent loin de nous de la même vitesseQue les jours de malheur ?Hé quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ?Quoi ! passés pour jamais ? quoi ! tout entiers perdus ?Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,Ne nous les rendra plus ?Éternité, néant, passé, sombres abîmes,Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimesQue vous nous ravissez ?Ô lacs ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !Vous que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,Au moins le souvenir !Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages,Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux,Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvagesQui pendent sur tes eaux !Qu’il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,Dans l’astre au front d’argent qui blanchit ta surfaceDe ses molles clartés !Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,Que les parfums légers de ton air embaumé,Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,Tout dise : Ils ont aimé ! Alphonse de Lamartine — Méditations poétiques
Il existe un havre où l'on peut toujours savourer une relation authentique : le coin du feu chez un ami auprès duquel on peut se défaire de ses petites vanités et trouver chaleur et compréhension. Kressmann Taylor — Inconnu à cette adresse
Je peux joyeusement endurer une douleur et savourer sans joie le bouquet d’un vin. Scheler
Les biens de la fortune encore faut-il avoir du sentiment pour les savourer. C'est jouir, non le posséder, qui nous rend heureux. Michel de Montaigne — Essais
Vous voulez savoir ce qui se passe à l'intérieur des choses et vous vous contentez de considérer leur aspect extérieur ; vous voulez savourer la moelle et vous collez à l'écorce. Franz Benedict von Baader
Aimer, c'est savourer, au bras d'un être cher, La quantité de ciel que Dieu mit dans la chair... Victor Hugo
L'enfance. Cette heureuse et brève période de l'existence où l'on a tout juste assez de conscience pour savourer la joie d'être et d'inconscience pour ignorer les difficultés de la vie. André Duval — Le Mercenaire
Il faut avoir subi les rigueurs de la vie pour en savourer les joies simples. Alain Monnier — Les ombres d’Anna
La bêtise est abominable quand on la subit ; mais quand on l'observe, elle a son charme, et on peut la savourer. Michel Campiche — Du haut de la solitude
La vie, c’est comme un cône glacé ; il faut savourer chaque bouchée. Charles Monroe Schulz — Charlie Brown
La vie est belle lorsqu'on embrasse une fille. Mais d'un autre côté, la vie est dégueulasse. Il y a trop de mensonges dans le quotidien. Alors, il faut savourer chaque baiser, l'étirer, le prolonger, le goûter le plus longtemps possible ! Michel Mpambara — Tempo - 8 mars 2001
Chaque souffle de vie nous prépare à mieux savourer notre propre fin. Paul Auster — Moon Palace
Les grandes joies ne sont pas les plus importantes ; ce qui compte c’est de savourer les petites. Jean Webster
Toutes les bouches ne savent pas savourer le chagrin. al-Amoli
Aimer, ce n'est pas gagner à tous les coups. C'est prendre des risques, faire des paris incertains, connaître la frayeur de perdre sa mise pour mieux savourer le frisson de la doubler. Philippe Besson — Se résoudre aux adieux