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Citations sur la sève
Il y a 19 citations sur la sève.
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Au printemps: à cette époque, la montée de la sève produit une surtension de l'écorce particulièrement favorable. C'est l'écorçage naturel ou écorçage en sève qui se pratique sur taillis abattu ou sur taillis sur pied
Bérard, Gobilliard — Cuirs et peaux -
Confluent des deux sourires versl’enfant – une roue de ma ferveurle bagage de sang des créaturesincarnées dans les légendes physiques- vit les cils agiles des orages se troublentla pluie tombe sous les ciseaux ducoiffeur obscur – de grandes alluresnageant sous les arpèges disparatesdans la sève des machines l’herbepousse autour des yeux aigusici le partage de nos caressesmordues et parties avec les flotss’offre au jugement des heuresséparées par le méridien des cheveluresmidi sonne dans nos mainsles piments des plaisirs humains.
Tristan Tzara — « Hirondelle végétale » -
Pressentant l’imminence d un cataclysme planétaire, sept sages venus des quatre coins du monde se réunissent à Toulanka, monastère perdu des montagnes tibétaines, pour transmettre à Tenzin et Natina, deux jeunes adolescents, les clés de la sagesse universelle. Au-delà des divergences culturelles et historiques de leurs traditions respectives, ils s’appuient sur leur expérience personnelle et se savent inspirés par ce que les philosophes de l’Antiquité appellent l’Âme du monde : la force bienveillante qui maintient l’harmonie de l’univers.»Un sage prit la parole et dit : « Cultivez l’émerveillement. Ne cessez jamais d'admirer la beauté, l'harmonie et la bonté du monde. Ne cessez jamais, tels d'éternels enfants curieux de tout, de vous interroger. "L'étonnement est le début de la sagesse", disait un ancien maître de la sagesse, car il nous conduit à nous interroger et à découvrir l'invisible derrière les choses visibles. Il nous mène à la vérité. Il nous transporte jusqu'à l’Âme du monde. Fuyez au contraire l'indifférence à vous-mêmes, aux autres et au monde. Fuyez l'insensibilité, ne soyez jamais blasés, satisfaits ou repus. Car alors votre esprit s'endormira. Il se satisfera de quelques certitudes et ne saura plus questionner le monde. Il sera telle une vieille souche sans sève et votre vie sera sans saveur, sans intelligence et sans joie.
Frédéric Lenoir — L’âme du Monde -
Avec une obstination puérile et désolée, depuis ma prime jeunesse, je me suis épuisé à vouloir fixer tout ce qui passe, et ce vain effort de chaque jour aura contribué à l’usure de ma vie. J’ai voulu arrêter le temps, reconstituer des aspects effacés, conserver de vieilles demeures, prolonger des arbres à bout de sève, éterniser jusqu’à d’humbles choses qui n’auraient dû être qu’éphémères, mais auxquelles j’ai donné la durée fantomatique des momies et qui à présent m’épouvantent…
Pierre Loti — Prime jeunesse -
Le thème personnel et ses variations trop répétées ont épuisé l’attention ; l’indifférence s’en est suivie à juste titre ; mais s’il est indispensable d’abandonner au plus vite cette voie étroite et banale, encore ne faut-il s’engager en un chemin plus difficile et dangereux, que fortifié par l’étude et l’initiation. Ces épreuves expiatoires une fois subies, la langue poétique une fois assainie, les spéculations de l’esprit, les émotions de l’âme, les passions du cœur, perdront-elles de leur vérité et de leur énergie, quand elles disposeront de formes plus nettes et plus précises ? Rien, certes, n’aura été délaissé ni oublié ; le fonds pensant et l’art auront recouvré la sève et la vigueur, l’harmonie et l’unité perdues. Et plus tard, quand les intelligences profondément agitées se seront apaisées, quand la méditation des principes négligés et la régénération des formes auront purifié l’esprit et la lettre, dans un siècle ou deux, si toutefois l’élaboration des temps nouveaux n’implique pas une gestation plus lente, peut-être la poésie redeviendra-t-elle le verbe inspiré et immédiat de l’âme humaine. En attendant l’heure de la renaissance, il ne lui reste qu’à se recueillir et à s’étudier dans son passé glorieux.L’art et la science, longtemps séparés par suite des efforts divergents de l’intelligence, doivent donc tendre à s’unir étroitement, si ce n’est à se confondre. L’un a été la révélation primitive de l’idéal contenu dans la nature extérieure ; l’autre en a été l’étude raisonnée et l’exposition lumineuse. Mais l’art a perdu cette spontanéité intuitive, ou plutôt il l’a épuisée ; c’est à la science de lui rappeler le sens de ses traditions oubliées, qu’il fera revivre dans les formes qui lui sont propres.
Leconte de Lisle — Poèmes antiques -
Confluent des deux sourires versl’enfant – une roue de ma ferveurle bagage de sang des créaturesincarnées dans les légendes physiques- vit les cils agiles des orages se troublentla pluie tombe sous les ciseaux ducoiffeur obscur – de grandes alluresnageant sous les arpèges disparatesdans la sève des machines l’herbepousse autour des yeux aigusici le partage de nos caressesmordues et parties avec les flotss’offre au jugement des heuresséparées par le méridien des cheveluresmidi sonne dans nos mainsles piments des plaisirs humains.
Tristan Tzara — « Hirondelle végétale » -
Ils [les élus] suivent la circulation de la sève dans les canaux des plantes; et l'hysope et le cèdre ne peuvent dérober à l'œil du saint, la navette qui croise la trame de leurs feuilles, et le tissu de leur écorce.
Chateaubriand — Les Natchez -
De temps à autre, sortant de la pierre nue, un cade gothique ou un pin, dont le tronc, épais et noueux, contrastait avec la petite taille de l'arbre, qui n'était guère plus grand que moi : on voyait que cet affamé soutenait depuis des années une lutte farouche contre la dure pierre, et qu'une seule goutte de sève devait lui coûter des jours de patience.
Marcel Pagnol — La gloire de mon père -
Il prend l'air du matin, regardant se lever l'astre frissonnant de la saison nouvelle et la sève montante empourprer les bourgeons à la pointe des arbres
Pesquidoux — Chez nous -
Le printemps maladif a chassé tristementL’hiver, saison de l’art serein, l’hiver lucide,Et, dans mon être à qui le sang morne présideL’impuissance s’étire en un long bâillement.Des crépuscules blancs tiédissent sous mon crâneQu’un cercle de fer serre ainsi qu’un vieux tombeauEt triste, j’erre après un rêve vague et beau,Par les champs où la sève immense se pavanePuis je tombe énervé de parfums d’arbres, las,Et creusant de ma face une fosse à mon rêve,Mordant la terre chaude où poussent les lilas,J’attends, en m’abîmant que mon ennui s’élève…– Cependant l’Azur rit sur la haie et l’éveilDe tant d’oiseaux en fleur gazouillant au soleil.
Mallarmé — Renouveau -
Ô Vénus, ô Déesse !Je regrette les temps de l'antique jeunesse,Des satyres lascifs, des faunes animaux,Dieux qui mordaient d'amour l'écorce des rameauxEt dans les nénufars baisaient la Nymphe blonde !Je regrette les temps où la sève du monde,L'eau du fleuve, le sang rose des arbres vertsDans les veines de Pan mettaient un univers !
Arthur Rimbaud — Soleil et chair -
Chaque goutte de sève contient la plénitude de l'arbre entier.
Maharishi Mahesh Yogi -
C'est dans l'épreuve, c'est dans la souffrance que se forme la sève robuste qui fait un peuple fort.
Laure Conan — La Sève immortelle -
L'homme qui ne tire sa sève que de la femme se dessèche dans la solitude.
Jean-Claude Clari — Catherine de I à V -
La nature a mis le sucre tout pur dans la sève d'un roseau.
Bernardin de Saint-Pierre — Harmonies de la nature -
Tout est plus facile à dire dans une cuisine, tout y est nuancé par cette intention du partage, un appétit fait de la sève même des choses.
Serge Joncour — Bonnes vacances -
Le chef authentique véhicule à travers les ordres qu'il donne, la sève vitale qui vivifie son pays.
Ahmadou Kourouma — En attendant le vote des bêtes sauvages -
La sève du feuillage ne s'élucide qu'au secret des racines.
Patrick Chamoiseau — Texaco -
Tant qu’il y a de la sève, l’arbre ne tombe pas.
Proverbe québécois