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Citations sur la solution
Il y a 39 citations sur la solution.
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Le temps malgré tout a trouvé la solution malgré toi.
Socrate -
Il n'y a pas de problème ; il n'y a que des solutions. L'esprit de l'homme invente ensuite le problème.
André Gide — Journal, Gallimard -
Chacun doit trouver sa solution.
Woody Allen — Maris et femmes -
La solution du bon sens est la dernière à laquelle songent les spécialistes.
Bernard Grasset -
Quand un gouvernement se trompe, il n’a qu’une solution : persévérer dans l’erreur.
André Frossard -
C'est souvent la solution écartée d'office qui aurait été la bonne.
Edouard Michelin -
Quand il n’y a plus de solution, reste la vengeance.
Daniel Pennac — Messieurs les enfants -
On veut une solution. Oh ! orgueil humain. Une solution ! Le but, la cause ! Mais nous serions Dieu, si nous tenions la cause.
Gustave Flaubert — Mlle Leroyer de Chantepie - 6 Juin 1857 -
Il n'est aucun problème humain qui ne puisse trouver sa solution, puisque cette solution est en nous.
Alfred Sauvy -
Si la sociologie avait trouvé une solution, cela se saurait !
Jean Sendy — Nous autres gens du Moyen Âge -
Un problème politique est un problème économique sans solution.
Georges Elgozy — L'esprit des mots ou l'antidictionnaire -
La générosité ne tient pas toujours lieu de solution.
René Carbonneau — Le Destin de frère Thomas -
Etant philosophe, j'ai un problème pour chaque solution.
Robert Zend -
Le rire n'est qu'une solution fausse.
Gabriel Celaya — Vers d'automne -
La religion est une fatigante solution de paresse.
Emil Michel Cioran -
Un problème sans solution est un problème mal posé.
Albert Einstein -
Dans la vie, il n'y a pas de solutions. Il y a des forces en marche : il faut les créer, et les solutions suivent.
Antoine de Saint-Exupéry — Vol de nuit, Gallimard -
La pataphysique est la science des solutions imaginaires, qui accorde symboliquement aux linéaments les propriétés des objets décrits par leur virtualité.
Alfred Jarry — Gestes et opinions du Dr. Faustroll, pataphysicien, Fasquelle -
La réponse postmoderne au moderne consiste à reconnaître que le passé, étant donné qu’il ne peut être détruit parce que sa destruction conduit au silence, doit être revisité : avec ironie, de façon non innocente. Je pense à l’attitude postmoderne comme à l’attitude de celui qui aimerait une femme très cultivée et qui saurait qu’il ne peut lui dire : “Je t’aime désespérément” parce qu’il sait qu’elle sait (et elle sait qu’il sait) que ces phrases, Barbara Cartland les a déjà écrites. Pourtant, il y a une solution. Il pourra dire : “Comme disait Barbara Cartland, je t’aime désespérément”. Alors, en ayant évité la fausse innocence, celui-ci aura pourtant dit à cette femme ce qu’il voulait lui dire : qu’il l’aime et qu’il l’aime à une époque d’innocence perdue. […] Tous deux auront réussi encore une fois à parler d’amour.
Umberto Eco — Apostille au Nom de la Rose -
Il n'existe pas jusqu'alors de plan global d'extermination. Les grandes lignes de ce plan furent arrêtées au cours d'une conférence qui se tint le 20 janvier 1942 près de Berlin, sous la présidence de Reinhard Heyding, adjoint de Himmler. Le procès-verbal précise « La solution finale [Endlösung] du problème juif en Europe sera appliqué à 11 millions de personnes environ »
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L'épistémologie se trouve contrainte de répondre d'une manière de plus en plus affinée et souple aux questions posées par la sociologie du savoir, en évitant la sublimation et la dogmatisation d'une situation particulière, en somme, toute solution de facilité
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Mon pantalon, en un certain endroit, avait été affligé d'une solution de continuité
Fabre — J. Savignac -
Voici, à titre d'exemple, la composition d'une solution nutritive apportant au végétal vert les principaux éléments chimiques nécessaires, y compris les éléments catalytiques
Camefort, Gama — Sciences naturelles -
Dans un milieu simplement protecteur, sans matériaux nutritifs, tel qu'une solution isotonique de Ringer, des fragments de tissus divers peuvent demeurer vivants à la glacière des temps assez longs
Jules Verne — Voyage au centre de la Terre -
Au fond d'un vase rempli d'une solution physiologique, on place un petit fragment d'organiseur, et l'on dépose, par-dessus, un morceau d'épiderme ventral prélevé sur un jeune embryon
Jean Rostand — La Vie et ses problèmes -
La solution molaire est équivalente à la solution normale lorsque les ions formés par dissociation de la molécule de substance dissoute n'ont qu'une charge électropositive et une charge électronégative
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Dans la solution de ce résidu on dosait le chlore par comparaison avec une solution normale
Madame Marie Curie — Isotopie -
Après avoir marché pendant deux milles environ, ils n’y avaient encore remarqué aucune solution de continuité. Les poteaux étaient en bon état, les isoloirs intacts, le fil régulièrement tendu.
Jules Verne — L'île mystérieuse -
L'alliage est stable aux températures élevées sous la forme d'une solution solide de substitution désordonnée; aux basses températures, il se trouve sous une forme ordonnée qui peut être considérée comme un composé défini
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Les formules et les principes exposés dans ce paragraphe, donneront la solution complète du problème, dans tous les cas qu’il peut présenter ; et cette solution est aussi simple qu’il est possible, puisqu’elle se réduit, dans chaque cas, à résoudre un nombre d’équations du premier degré égal à celui des inconnues qu’on a à déterminer.
Poisson — Mécanique -
Mais, de fait, cela n'est pas si simple, à cause de la formation d'une « solution solide » du radium dans le précipité gélatineux
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Une autre méthode consiste à tremper le plant préparé dans une solution d’hormone de bouturage, telle que l'Exubérone® qui contient 4 g/L d’acide β-indole acétique.
Pierre Michelot — La production en pépinière -
En effet, un cristal de sulfate de cuivre placé dans une solution mère s’accroît, il est vrai, mais par juxtaposition, tandis que le plus infime des êtres, la monère, lʼamibe, lʼinfusoire, sʼaccroît par intussusception.
Revue Internationale des Sciences Biologiques: Volume 7 — 1881 -
Le papier, qui doit nécessairement être de bonne qualité, est immergé à la lueur d'une lumière peu aclinique, dans une solution saturée à froid de bichromate de potasse.
Société chimique de France — Bulletin -
Vous avez l’air de croire que la victoire est désormais promise à la France, je le souhaite de tout mon cœur, vous n’en doutez pas. Mais enfin depuis qu’à tort ou à raison les Alliés se croient sûrs de vaincre (pour ma part je serais naturellement enchanté de cette solution mais je vois surtout beaucoup de victoires sur le papier, de victoires à la Pyrrhus avec un coût qui ne nous est pas dit) et que les Boches ne se croient plus sûrs de vaincre, on voit l’Allemagne chercher à hâter la paix, la France à prolonger la guerre (…)
Marcel Proust — À la recherche du temps perdu -
Je vais prouver à Dieu l’existence de l’homme. Bingo. Voilà la solution. Que Joseph téléphone à cousin Razon et la rédac est faite. Cousin Samuel est le meilleur répondeur de la famille. Ses réponses écrasent toutes les réponses. Il arrive même que son silence rende les questions inutiles. Bien sûr, Joseph ne va pas lui fourguer le sujet de la rédac brut de décoffrage, mais, en l’interrogeant habilement.
Daniel Pennac — Messieurs les enfants -
À quoi bon le nier, ce contretemps me contrarie un peu car j'aurais dû retourner en ville aujourd'hui mais, compte tenu de ce qui s'est passé, il faut bien trouver une solution.
László Krasznahorkai — Tango de Satan -
Mais alors ? serait-ce une solution de dire que cette connexion tout idéale de la pensée et d'un monde externe se suffit à elle-même, et de traiter d'illusoire le besoin qu'éprouve l'esprit de fonder cette connexion ?
Gabriel Marcel — Journal métaphysique -
Le temps a cessé d’être une suite insensible de jours, à remplir de cours et d’exposés, de stations dans les cafés et à la bibliothèque, menant aux examens et aux vacances d’été, à l’avenir. Il est devenu une chose informe qui avançait à l’intérieur de moi et qu’il fallait détruire à tout prix. J’allais aux cours de littérature et de sociologie, au restau U, je buvais des cafés midi et soir à la Faluche, le bar réservé aux étudiants. Je n’étais plus dans le même monde. Il y avait les autres filles, avec leurs ventres vides, et moi. Pour penser ma situation, je n’employais aucun des termes qui la désignent, ni « j’attends un enfant », ni « enceinte », encore moins « grossesse », voisin de « grotesque ». Ils contenaient l’acceptation d’un futur qui n’aurait pas lieu. Ce n’était pas la peine de nommer ce que j’avais décidé de faire disparaître. Dans l’agenda, j’écrivais : « ça », « cette chose-là », une seule fois « enceinte ». Je passais de l’incrédulité que cela m’arrive, à moi, à la certitude que cela devait forcément m’arriver. Cela m’attendait depuis la première fois que j’avais joui sous mes draps, à quatorze ans, n’ayant jamais pu, ensuite – malgré des prières à la Vierge et différentes saintes -, m’empêcher de renouveler l’expérience, rêvant avec persistance que j’étais une pute. Il était même miraculeux que je ne me sois pas trouvée plus tôt dans cette situation. Jusqu’à l’été précédent, j’avais réussi aux prix d’efforts et d’humiliations – être traitée de salope et d’allumeuse – à ne pas faire l’amour complètement. Je n’avais finalement dû mon salut qu’à la violence d’un désir qui, s’accommodant mal des limites du flirt, m’avait conduite à redouter jusqu’au simple baiser. J’établissais confusément un lien entre ma classe sociale d’origine et ce qui m’arrivait. Première à faire des études supérieures dans une famille d’ouvriers et de petits commerçants, j’avais échappé à l’usine et au comptoir. Mais ni le bac ni la licence de lettres n’avaient réussi à détourner la fatalité de la transmission d’une pauvreté dont la fille enceinte était, au même titre que l’alcoolique, l’emblème. J’étais rattrapée par le cul et ce qui poussait en moi c’était, d’une certaine manière, l’échec social. Je n’éprouvais aucune appréhension à l’idée d’avorter. Cela me paraissait, sinon facile, du moins faisable, et ne nécessitant aucun courage particulier. Une épreuve ordinaire. Il suffisait de suivre la voie dans laquelle une longue cohorte de femmes m’avait précédée. Depuis l’adolescence, j’avais accumulé des récits, lus dans des romans, apportés par la rumeur du quartier dans les conversations à voix basse. J’avais acquis un savoir vague sur les moyens à utiliser, l’aiguille à tricoter, la queue de persil, les injections d’eau savonneuse, l’équitation – la meilleure solution consistant à trouver un médecin dit « marron » ou une femme au joli nom, une « faiseuse d’anges », l’un et l’autre très coûteux mais je n’avais aucune idée des tarifs. L’année d’avant, une jeune femme divorcée m’avait racontée qu’un médecin de Strasbourg lui avait fait passer un enfant, sans me donner de détails, sauf, « j’avais tellement mal que je me cramponnais au lavabo ». J’étais prêter à me cramponner moi aussi au lavabo. Je ne pensais pas que je puisse en mourir.
Annie Ernaux — L’Événement – Éditions Gallimard 2000