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Il y a 65 citations sur le sortir.
Quelqu’un pleure, pleure, pleure, des pleurs de vaincu. Si seulement il pouvait sortir de la lumière qui le capture sans cesse et l’entraîne, comment pourra-t-il supporter cette lumière ? Birgitta Trotzig — La maladie
Papa, tu aurais pu sortir les beaux verres, tout de même! Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait, vous connaissez la suite, plaisanta Isabelle. Hervé Jaouen — Hôpital souterrain
Il a fait très frais pendant la nuit, et, ce matin, quand je suis sorti de ma tente, la campagne était étincelante de givre. Frédéric Weisgerber — Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue
Tout s'est déroulé comme d'habitude : on a récupéré le fric, on l'a laissé à l'hôtel, et on est sortis fêter le succès, tu sais, le truc typique, d'abord en allant dîner, et puis boire des coups jusqu'à pas d'heure. Comme toujours. Ramon Palomar — 60 kilos
Après avoir calculé le temps nécessaire pour sortir de la cuisine et venir tirer le cordon placé sous la porte, il resonna encore de manière à produire un carillon très significatif. Honoré de Balzac — Le Curé de Tours
Unique aromate de la cuisson des grives, la sauge avait son petit buisson au jardin. Elle sortait du domaine culinaire pour entrer dans la pharmacopée domestique – au même titre que de nombreuses plantes aromatiques. Jean Clerc — « La tousse. La reume »
La vieille grelotteuse qui tapinait rue Saint-Martin, toujours avec son cabas, d'où sortaient parfois des poireaux ou des fanes de carottes. Jacques Drillon — Les fausses dents de Berlusconi
Vous ne vous en sortirez pas Émile Zola — Les Bonnes Dames
[Xavière] a répondu avec horreur qu'elle détestait les fleurs, et elle n'a jamais voulu sortir de là Beauvoir — L'invitée
Il faut d'ailleurs savoir sortir de soi-même et s'élever assez haut pour voir le monde au lieu de ne voir qu'un point Joseph de Maistre — Soirées de St-Pétersbourg
M. de Galais, qui n'avait rien dit encore, eut le tort de vouloir sortir de sa réserve Alain-Fournier — Le Grand Meaulnes
L'amitié véritable agit souvent comme un contre-rail, empêchant nos cœurs de sortir des rails dans les moments les plus tumultueux. Marc Lefèvre — Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle
Mais si le surcroît de joie, apporté par la vue des femmes impossibles à imaginer a priori, me rendait plus désirables, plus dignes d'être explorés, la rue, la ville, le monde, il me donnait par là même la soif de guérir, de sortir et, sans Albertine, d'être libre. Marcel Proust — À la recherche du temps perdu
L’enfant partit avec l’ange et le chien suivit derrière. Cette phrase convient merveilleusement à François d’Assise. On sait de lui peu de choses et c’est tant mieux. Ce qu’on sait de quelqu’un empêche de le connaître. Ce qu’on en dit, en croyant savoir ce qu’on dit, rend difficile de le voir. On dit par exemple : Saint-François-d’Assise. On le dit en somnambule, sans sortir du sommeil de la langue. On ne dit pas, on laisse dire. On laisse les mots venir, ils viennent dans un ordre qui n’est pas le nôtre, qui est l’ordre du mensonge, de la mort, de la vie en société. Très peu de vraie paroles s’échangent chaque jour, vraiment très peu. Peut-être ne tombe-t-on amoureux que pour enfin commencer à parler. Peut-être n’ouvre-t-on un livre que pour enfin commencer à entendre. L’enfant partit avec l’ange et le chien suivit derrière. Dans cette phrase vous ne voyez ni l’ange ni l’enfant. Vous voyez le chien seulement, vous devinez son humeur joyeuse, vous le regardez suivre les deux invisibles : l’enfant – rendu invisible par son insouciance -, l’ange – rendu invisible par sa simplicité. Le chien, oui, on le voit. Derrière. À la traîne. Il suit les deux autres. Il les suit à la trace et parfois il flâne, il s’égare dans un pré, il se fige devant une poule d’eau ou un renard, puis en deux bonds il rejoint les autres, il recolle aux basques de l’enfant et de l’ange. Vagabond, folâtre. L’enfant et l’ange sont sur la même ligne. Peut-être l’enfant tient-il la main de l’ange, pour le conduire, pour que l’ange ne soit pas trop gêné, lui qui va dans le monde visible comme un aveugle en plein jour. Et l’enfant chantonne, raconte ce qui lui passe par la tête, et l’ange sourit, acquiesce – et le chien toujours derrière ces deux-là, tantôt à droite, tantôt à gauche. Ce chien est dans la Bible. Il n’y a pas beaucoup de chiens dans la Bible. Il y a des baleines, des brebis, des oiseaux et des serpents, mais très peu de chiens. Vous ne connaissez même que celui-là, traînant les chemins, suivant ses deux maîtres : l’enfant et l’ange, le rire et le silence, le jeu et la grâce. Chien François d’Assise. Christian Bobin — Le Très-Bas
Débats enlisés, astuces de procédure usées à plein par les oppositions : après une semaine d’échanges à l’Assemblée sur les retraites, trois scénarii pour sortir de l’ornière. Paris-Normandie — Réforme des retraites: trois scénarii pour sortir d’un débat qui s’enlise
C’est vrai, à quoi pensions-nous ? Dans ce Bonheur où tu te trouves, il ne peut y avoir rien à craindre. Pas de mauvais sort. Pas besoin de tapotements. De toucher du bois. Et bien sûr jamais de rampements pour sortir. Du Bonheur ? Moi ? Sortir du Bonheur ? Vers la souffrance ? Nathalie Sarraute — Tu ne t’aimes pas
C’est la morale de notre temps. Nous voulons tous sortir de l’épicerie avec le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière. Jacques Cock — Œuvres Complètes
J’ai guetté dans le cœur humain toutes les niches différentes où peut se cacher l’amour lorsqu’il craint de se montrer, et chacune de mes comédies a pour objet de le faire sortir d’une de ses niches. D’Alembert — Éloge de Marivaux
L’indifférence du sage pour qui tout pays est patrie et toute religion un culte valable à sa manière exaspérait mêmement cette foule de prisonniers ; si ce philosophique renégat, qui ne reniait pourtant aucune de ses croyances véritables, était pour eux tous un bouc émissaire, c’est que chacun, un jour, secrètement ou parfois même à son insu, avait souhaité sortir du cercle où il mourrait enfermé. Marguerite Yourcenar — L’Œuvre au Noir
Il allait sortir quand, soudain, il vit, dans un coin du salon, sur un piano droit, l’obscur carton à kaolin noirci à l’indian ink sur quoi, suivant Savorgnan, Voyl avait fait blanchir par un artisan hors pair un tanka japonais. Georges Perec — La disparition