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Il y a 25 citations sur le souffler.
« Jeux de mains, jeux de vilains », « souffler n'est pas jouer », aurait-elle pu me dire sur ce ton de petite fille modèle Michel Leiris in — La Règle du jeu
"Camille et Pierre, un peu embarrassés de leurs grandeurs, s’embrouillèrent en disant le Credo ; le curé fut obligé de les souffler." Comtesse de Ségur — Mémoires d’un âne
Je vous souffle, souffler n’est pas jouer
Souffler une maîtresse à son ami, c’est une rouerie trop commune pour moi. Alfred de Musset — Les Caprices de Marianne
"Oui", souffla-t-il. Blandine Boisset — Vincent Herrouin
En compétition hier à Cannes, "The Last face" a été sifflé et a soufflé tous les journalistes présents à la projection pour la presse. Rires et sifflets pour Sean Penn — Vosges Matin
Je me rappelle le jour où j’ai compris que j’étais devenu adulte. Je vivais déjà avec Marie, nous avions Agustín depuis deux ou trois ans, je travaillais depuis des années comme je le fais toujours plus ou moins aujourd’hui, charpentier ici et là, bricoleur à droite et à gauche, électricien quand il faut, plombier ou même jardinier si on me le demande, ni trop souvent ni trop peu, juste ce qu’il faut pour maintenir le juste équilibre, rapporter à la maison ma part de revenus et me garder du temps à moi, ne pas me perdre tout entier en chantiers. Marie était déjà traductrice, traduisait déjà Lodoli et d’autres auteurs qu’elle aimait. C’est-à-dire que notre vie était déjà à peu près ce qu’elle est maintenant, et que nous en étions satisfaits, nous songions souvent que nous avions de la chance, nous nous plaisions à V., nous avions des amis, nous sentions que c’était un endroit où nous étions susceptibles de rester un bon moment encore, bref nous allions bien.Et un matin je me suis levé et je me suis dit que ça y est, tu es grand. J’ai réalisé qu’il fallait que j’arrête de me répéter ces mots, plus tard quand je serai grand. Que c’était fait : j’étais grand. Je l’étais devenus à mon insu. Sans que personne vienne me prévenir. J’ai compris qu’il n’y aurait pas d’épreuve. Pas de monstre à vaincre ni de noeud à trancher. Pas de coup de gong solennel. Pas de voix paternelle pour me souffler à l’oreille ces mots, c’est maintenant, t’y voilà. J’ai compris qu’il n’y aurait nulle ligne à franchir. Nul cap à passer. Nul obstacle à surmonter. Qu’être grand simplement désormais ce serait ça : la continuation de ce présent, de cette lente translation, de ce glissement presque imperceptible, seulement décelable à l’érosion de certaines de mes facultés, au grisonnement de mes tempes et de celles de Marie, à notre renoncement de plus en plus fréquent à telle ou telle folie qui autrefois nous aurait semblé le sel même de la vie, à la taille chaque année accrue d’Agustín, à son énergie toujours plus fascinante. À son appétit d’ogre lui aussi décidé à nous dévorer chaque jour un peu plus.J’ai réalisé qu’il ne se passerait rien. Qu’il n’y avait rien à attendre. Que toujours ainsi les semaines continueraient de passer, que le temps continuerait d’être cette lente succession d’années plus ou moins investies de projets, de désirs, d’enthousiasmes, de soirées plus ou moins vécues. De jours tantôt habités avec intensité, imagination, lumière, des jours pour ainsi dire pleins, comme on dit carton plein devant une cible bien truffée de plombs. Tantôt abandonnés de mauvais gré au soir venu trop tôt. Désertés par excès de fatigue ou de tracas. Perdus. Laissés vierges du moindre enthousiasme, De la moindre récréation, du moindre élan véritable. Jours sans souffle, concédés au soir trop tôt venu, à la nuit tombée malgré nos efforts pour différer notre défaite, et résignés alors nous marchons vers votre lit en nous jurant d’être plus rusés le lendemain – plus imaginatifs, plus éveillés, plus vivants. Sylvain Prudhomme — Par les routes – L’Arbalète
Dans l'univers fascinant de la verrerie, le paraîsonner est un art subtil : souffler dans le verre et le rouler sur le marbre, tel un danseur qui fait virevolter sa partenaire, pour lui donner sa première ébauche de forme. (Citation fictive)
Le King n'a pas manqué de souffler sur le feu, en sorte qu'aujourd'hui la combinaison du centre gauche pur paraît devenir impossible Prosper Mérimée — Lettres de la comtesse de Montijo
L'esprit souffle où il veut Valéry — Tel quel I
Lorsqu'un voleur s'aperçoit qu'il a éveillé l'attention d'un agent, il dit: La donne souffle mal Rigaud — Dictionnaire du jargon parisien
La messe finie, on rentrait vite à la maison sous les étoiles, on s’embarrait soigneusement, on soufflait sur la braise pour rallumer le feu et, à la lueur du calel, on mangeait les « bougnettes » arrosées de vin chaud, parfumé à la cannelle, au laurier et aux clous de girofle. Raoul Stéphan — Bécagrun
Toute la journée, un vent aigre a soufflé de l’Ouest ; le ciel est resté bas et triste, et j’ai vu passer des vols de corbeaux… Octave Mirbeau — Lettres de ma chaumière : La Tête coupée
Lors des vents de tempête, le reg graveleux est soufflé par le vent qui édifie ainsi ces rides de quelques centimètres de hauteur ; […]. Nicole Petit-Maire — Jean Riser et L. Blanc-Vernet
Mais le diable a soufflé là-dessus, de son haleine fiévreuse et empestée, et les pires billevesées ont pris leur vol. L’homme a inventé les dieux et il a créé l’amour avec son cortège de sensibleries ridicules ou criminelles. Victor Méric — Les Compagnons de l’Escopette
Il faut souffler sur quelques lueurs pour faire de la bonne lumière. René Char
Les gens vivent sans souffler mot de peur d'avoir à garder le silence ! Louky Bersianik — Le pique-nique sur l'Acropole
Comment le vent sait-il dans quelle direction il doit souffler ? Stanislaw Jerzy Lec — Nouvelles pensées échevelées
Ce qui me console de souffler bientôt ma soixantième bougie, c’est que dans sexagénaire il y a sexe. Guy Bedos — Journal d’un mégalo
On ne peut pas souffler contre le vent ni nager contre l'eau. Proverbe lituanien