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Il y a 24 citations sur le stupide.
Va-t’en, Roméo, fuis !Les citoyens arrivent, Tybalt est tué !Ne reste pas comme stupide. Car le prince,Si tu es pris, te vouera à la mort.Va-t’en d’ici, va-t’en ! William Shakespeare — Roméo et Juliette
C’est alors que se produisit l’événement qui nous tint stupides. Vers le même lieu il se fit une explosion ou plutôt une éruption, avec le tapage de mille pièces, et un grand nuage cuivré dans lequel éclataient des projectiles innombrables ; tout cela au grand soleil. De telles choses laissent sans pensée ; et l’on se demande si l’on a rêvé […] Alain — Souvenirs de guerre
À l’en croire, c’était lui qui dansait, qui levait la jambe, qui se dandinait, tellement il se donnait de mal pour communiquer à ces merveilleuses mais stupides créatures un peu du feu sacré dont il les prétendait dépourvues. Francis Carco — L’Homme de minuit
Pour le dire sans ambages, une personne brillante fait plus souvent des choses stupides qu’une personne stupide ne fait de choses intelligentes (Reeder & Brewer, 1979). Susan Fiske — Psychologie sociale
Phédon a les yeux creux, le teint échauffé, le corps sec et le visage maigre; il dort peu, et d’un sommeil fort léger; il est abstrait, rêveur, et il a avec de l’esprit l’air d’un stupide: il oublie de dire ce qu’il sait, ou de parler d’événements qui lui sont connus; et s’il le fait quelquefois, il s’en tire mal, il croit peser à ceux à qui il parle, il conte brièvement, mais froidement; il ne se fait pas écouter, il ne fait point rire. Il applaudit, il sourit à ce que les autres lui disent, il est de leur avis; il court, il vole pour leur rendre de petits services. Il est complaisant, flatteur, empressé; il est mystérieux sur ses affaires, quelquefois menteur; il est superstitieux, scrupuleux, timide. Il marche doucement et légèrement, il semble craindre de fouler la terre; il marche les yeux baissés, et il n’ose les lever sur ceux qui passent. Il n’est jamais du nombre de ceux qui forment un cercle pour discourir; il se met derrière celui qui parle, recueille furtivement ce qui se dit, et il se retire si on le regarde. Il n’occupe point de lieu, il ne tient point de place; il va les épaules serrées, le chapeau abaissé sur ses yeux pour n’être point vu; il se replie et se renferme dans son manteau; il n’y a point de rues ni de galeries si embarrassées et si remplies de monde, où il ne trouve moyen de passer sans effort, et de se couler sans être aperçu. Si on le prie de s’asseoir, il se met à peine sur le bord d’un siège; il parle bas dans la conversation, et il articule mal; libre néanmoins sur les affaires publiques, chagrin contre le siècle, médiocrement prévenu des ministres et du ministère. Il n’ouvre la bouche que pour répondre; il tousse, il se mouche sous son chapeau, il crache presque sur soi, et il attend qu’il soit seul pour éternuer, ou, si cela lui arrive, c’est à l’insu de la compagnie: il n’en coûte à personne ni salut ni compliment. Il est pauvre. Phédon — « Des Biens de fortune »
Le Rossignol et l’ÉpervierUn rossignol perché sur un chêne élevé chantait à son ordinaire. Un épervier l’aperçut, et, comme il manquait de nourriture, il fondit sur lui et le lia. Se voyant près de mourir, le rossignol le pria de le laisser aller, alléguant qu’il n’était pas capable de remplir à lui seul le ventre d’un épervier, que celui-ci devait, s’il avait besoin de nourriture, s’attaquer à des oiseaux plus gros. L’épervier répliqua : « Mais je serais stupide, si je lâchais la pâture que je tiens pour courir après ce qui n’est pas encore en vue. »Cette fable montre que chez les hommes aussi, ceux-là sont déraisonnables qui dans l’espérance de plus grands biens laissent échapper ceux qu’ils ont dans la main. Ésope — Le Rossignol et l’Épervier
Il y a, dans les écrits du docteur Tillotson, un argument contre la présence réelle, aussi précis, aussi solide, & aussi bien exprimé, qu’on en puisse imaginer contre une doctrine qui mérite si peu d’être sérieusement réfutée. On convient universellement, dit ce docte prélat, que l’autorité, tant de l’écriture que de la tradition, ne repose que sur le témoignage des apôtres, qui furent témoins oculaires des miracles par lesquels notre sauveur prouva sa mission divine. L’évidence de la vérité de la religion chrétienne est donc moindre que l’évidence de la fidélité de nos sens : elle n’étoit pas plus grande dans les premiers auteurs de notre religion, & il est manifeste qu’elle a dû diminuer en passant d’eux à leurs disciples : de sorte que nous ne pouvons jamais être aussi certains de la vérité de leur témoignage, que nous le sommes des objets immédiats de nos sens. Or, une moindre évidence ne sauroit détruire une évidence supérieure : donc, quand même la doctrine de la présence réelle seroit clairement révélée dans l’écriture, on ne pourroit pourtant la recevoir, sans choquer les loix les plus saines du raisonnement, car, d’un côté, elle est en contradiction avec les sens, & de l’autre, les fondemens qu’on lui donne, l’écriture & la tradition, ont moins d’évidence, que ces mêmes sens, tant qu’on ne les considere que comme preuves externes, & quelles ne sont point adressées au cœur par l’opération immédiate du Saint-Esprit.Rien ne vaut mieux qu’un argument décisif de cette nature, pour fermer la bouche à la stupide bigoterie & à la superstition orgueilleuse, & pour nous délivrer de leur ridicule empire. Je me flatte d’avoir découvert un argument semblable, qui, s’il est juste, fera pour le savant & pour le sage, un boulevard éternel contre toute sorte d’illusions superstitieuses : & son utilité, par conséquent, s’étendra aussi loin que la durée du monde ; car, je présume que l’histoire profane ne cessera qu’alors de nous raconter des miracles & des prodiges. David Hume — Essais philosophiques sur l’entendement humain.
Quelle mouche a piqué ce… ce… A-t-on idée d’un tel emportement ? Une soupe au lait. Une vraie soupe au lait. Car enfin… enfin, oui, c’est stupide. C’est ridicule. Marcel Arland — L’Ordre
La foi stupide ne peut que déplaire à Dieu. Jules Renard — Journal 1893 - 1898
Une trop longue souffrance rend stupide, mais celui que la souffrance a rendu stupide peut encore connaître la joie. Yukio Mishima — Une soif d'amour
Le consommateur n’est pas stupide, c’est votre femme. David M. Ogilvy
Je ne demande que trois choses à un homme : être beau, brutal et stupide. Dorothy Parker
Dieu a fait la femme belle et stupide. Belle pour plaire à l'homme et stupide pour l'aimer. Anonyme
Je demeure stupide. Pierre Corneille — Cinna, V, 1, Cinna
La femme excelle à ne pas paraître stupide. Jules Huot de GoncourtEdmond Huot de Goncourt — Journal, Fasquelle
Mieux vaut un ennemi sage qu'un ami stupide. Proverbe ourdou
Il était né stupide et avait considérablement développé ses dons naturels. Samuel Butler
On peut être intelligent toute sa vie et stupide un instant. Proverbe chinois
Rien n'est pire qu'un rire stupide. Graham Greene — L'autre et son double
N’est stupide que la stupidité. Robert Zemeckis — Forrest Gump