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Il y a 89 citations sur le train.
Skeffington manifesta un certain étonnement. « Ma parole, dit-il, vous êtes en train de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Je ne m’attendais pas à un tel concert d’optimisme de votre part. Si je ne vous savais pas si prudents et expérimentés, je vous accuserais presque de prendre vos désirs pour des réalités. » Edwin O’Connor — La dernière fanfare
Tu es sur le point de commencer le nouveau roman d’Italo Calvino, Si une nuit d’hiver un voyageur. Détends-toi. Recueille-toi. Chasse toute autre pensée de ton esprit. Laisse le monde qui t’entoure s’estomper dans le vague. Il vaut mieux fermer la porte ; là-bas la télévision est toujours allumée. Dis-le tout de suite aux autres : « Non, non, je ne veux pas regarder la télévision. » Lève la voix, sinon ils ne t’entendront pas : « Je suis en train de lire ! Je ne veux pas être dérangé. » Il se peut qu’ils ne t’aient pas entendu avec tout ce bazar ; dis-le à haute voix, crie : « Je vais commencer le nouveau roman d’Italo Calvino ! » Ou si tu ne veux pas, ne le dis pas ; espérons qu’ils te laissent tranquille. Italo Calvino — Si une nuit d’hiver un voyageur
Ils monta dans un train omnibus qui se dirigeait vers la frontière italienne Gaston Leroux — Le Parfum de la dame en noir
Martin, qui a manqué quatre correspondances et qui s'est trompé trois fois de direction, roule dans un train mixte entre Barcelonnette et Gap Romains — Copains
Le multiplexage, c'est comme un train de marchandises transportant simultanément plusieurs types de fret, mais avec une gestion si précise que chaque type peut être déchargé indépendamment à destination. (Citation fictive)
Mais ici, un train peut en cacher un autre : les conflits internes à la mollahcratie iranienne qui se mettait en place au même moment historique eurent aussi bientôt pour objet les rapports du nouvel État avec l’intégrisme en général, sunnite en particulier. Alexandre Adler — Le monde est un enfant qui joue
Ce cheval va à fond de train, il va aussi vite qu’il peut aller.
C’était, au bout de l’avenue, un hôtel de poupée, mais assez simple d’aspect, comme aussi de train. Paul-Jean Toulet — Mon Amie Nane
Je roulai ostensiblement devant les chiens la longue lanière de mon fouet. Assis sur leur train de derrière, ils me regardaient faire. Maurice Constantin-Weyer — Un homme se penche sur son passé
Depuis l’affaire de Vincennes, Rappenne me garde une dent, il faut dire que deux jours après son scoop télévisé je l’ai viré mon bureau à coups botte dans le train. Jean-Michel Dagory — Les Aventures Captain Élysée
Un chevaucheur arriva au galop, annonçant que le train de la reine d’Angleterre était en vue; aussitôt se refit un grand branle-bas. Maurice Druon — Le roi de fer.
Dans le train de Cherbourg à Paris, le hasard voulu que je trouvasse comme compagnon de wagon un de mes anciens camarades. Jean-Baptiste Charcot — Dans la mer du Groenland
C’est alors que M. Patrigent, le juge d’instruction, fut le premier, je ne dirai pas à conseiller, mais à laisser entendre qu’on pourrait bien se risquer à confier la clé des champs à un de ces misérables. On suivit son avis, et trois jours plus tard l’évadé était surpris dans une carrière de champignonniste, en train de déterrer le trésor. Émile Gaboriau — Monsieur Lecoq
Allez, dit Jérôme, en voiture Simone. Il ouvrit la porte et traversa le bar avec un grand naturel, ce qui n'était pas facile vu qu'il avait les fesses extrêmement crispées. P'tit-Louis le suivit sans regarder personne et Michel le collait au train, en suant à grosses gouttes. Personne ne parut s'étonner. Alex Varoux — Ah… mon pote !
« Eh après tout, vous n’avez qu ’à vous répéter le proverbe arabe “Les chiens aboient, la caravane passe.” » Ce conseil que m’avait donné Gide m’est revenu bien des fois à la mémoire. Et à l’occasion je me représente (sur le mode romantique le plus désuet) comme un vagabond à l’échelle de la planète, un de ces voyageurs en train d’errer la nuit au milieu du désert, et passant près de campements désolés aux feux éteints, où de farouches natifs sont tapis (…) Truman Capote — Les chiens aboient
Marie Sastre était montée dans le TGV pour Marseille avec une mallette du même modèle que celle trouvée sur les rails de la locomotive, en gare d’Arbois. Elle l’avait achetée le matin même dans un hypermarché de Clichy, avant de prendre le train de dix heures. Elle se disait qu’avec la mallette elle pourrait entrer plus facilement dans la tête du suspect de la gare. Franz-Olivier Giesbert — L’abatteur
Mardi prochain, lorsque vous trouverez Henriette en train de coudre à vous attendre, vous lui direz avant même qu’elle vous ait demandé quoi que ce soit : “Je t’ai menti, comme tu t’en es bien doutée ; ce n’est pas pour la maison Scabelli que je suis allé à Rome cette fois-ci, et c’est en effet pour cette raison que j’ai pris le train de huit heures dix et non l’autre, le plus rapide, le plus commode, qui n’a pas de troisième classe ; c’est uniquement pour Cécile que je suis allé à Rome cette fois-ci, pour lui prouver que je l’ai choisie définitivement contre toi, pour lui annoncer que j’ai enfin réussi à lui trouver une place à Paris, pour lui demander de venir afin qu’elle soit toujours avec moi, afin qu’elle me donne cette vie extraordinaire que tu n’as pas été capable de m’apporter et que moi non plus je n’ai pas su t’offrir ; je le reconnais, je suis coupable à ton égard, c’est entendu, je suis prêt à accepter, à approuver tous tes reproches, à me charger de toutes les fautes que tu voudras si cela peut t’aider le moins du monde à te consoler, à atténuer le choc, mais il est trop tard maintenant, les jeux sont faits, je n’y puis rien changer, ce voyage a eu lieu, Cécile va venir • tu sais bien que je ne suis pas une si grande perte, ce n’est pas la peine de fondre en larmes ainsi…”Mais vous savez bien qu’elle ne pleurera nullement, qu’elle se contentera de vous regarder sans proférer une parole, qu’elle vous laissera discourir sans vous interrompre, que c’est vous, tout seul, par lassitude, qui vous arrêterez, et qu’à ce moment-là vous vous apercevrez que vous êtes dans votre chambre, qu’elle est déjà couchée, qu’elle est en train de coudre, qu’il est tard, que vous êtes fatigué de ce voyage, qu’il pleut sur la place. Michel Butor — La Modification
Fort de ses trois ans d’expérience, Franck pense qu’il existe des conducteurs sérieux, même parmi les noirs. A… est aussi de cet avis, bien entendu. Elle s’est abstenue de parler pendant la discussion sur la résistance comparée des machines, mais la question des chauffeurs motive de sa part une intervention assez longue et catégorique. Il se peut d’ailleurs qu’elle ait raison. Dans ce cas, Franck devrait avoir raison aussi. Tous les deux parlent maintenant du roman que A… est en train de lire, dont l’action se déroule en Afrique. L’héroïne ne supporte pas le climat tropical (comme Christiane). La chaleur semble même produire chez elle de véritables crises :“C’est mental, surtout, ces choses-là”, dit Franck. Il fait ensuite une allusion, peu claire pour celui qui n’a pas feuilleté le livre, à la conduite du mari. Sa phrase se termine par “savoir la prendre” ou “savoir l’apprendre”, sans qu’il soit possible de déterminer avec certitude de qui il s’agit, ou de quoi. Franck regarde A…, qui regarde Franck. Elle lui adresse un sourire rapide, vite absorbé par la pénombre. Elle a compris, puisqu’elle connaît l’histoire. Non, ses traits n’ont pas bougé. Leur immobilité n’est pas si récente : les lèvres sont restées figées depuis ses dernières paroles. Le sourire fugitif ne devait être qu’un reflet de la lampe, ou l’ombre d’un papillon. Du reste, elle n’était déjà plus tournée vers Franck, à ce moment-là. Elle venait de ramener la tête dans l’axe de la table et regardait droit devant soi, en direction du mur nu, où une tache noirâtre marque l’emplacement du mille-pattes écrasé la semaine dernière, au début du mois, le mois précédent peut-être, ou plus tard. Le visage de Franck, presque à contre-jour, ne livre pas la moindre expression. Le boy fait son entrée pour ôter les assiettes. A… lui demande, comme d’habitude, de servir le café sur la terrasse. Là, l’obscurité est totale. Personne ne parle plus. Le bruit des criquets a cessé. Alain Robbe-Grillet — La Jalousie
Ce que cherche le lecteur, dans un livre de Dumas, ce qui en fait tourner les pages, c’est le récit d’une aventure, celle de D’Artagnan et de ses amis, celle d’Edmond Dantès (comte de Monte-Cristo, ndlr) ou de Joseph Hyacinthe Boniface de Lérac de La Môle, le gentilhomme protestant de La Reine Margot. Le grand art de l’auteur est de mêler les événements d’une destinée personnelle à ceux de l’Histoire majuscule en train de se faire. Axel Preiss — Dictionnaire des littératures de la langue française
Deux kilomètres plus loin, la poursuite s’achève. On arrive au moment où tout est fini. Le zèbre est étendu à côté de sa bagnole. Il s’est vu perdu, il a fait son baroud d’honneur. Il s’est arrêté, il a tiré, les gendarmes ont riposté. On est en train de lui tâter le cou pour savoir s’il vit encore. Un gendarme secoue la tête. Niet. Exit le deuxième faux journaliste. Marie & Joseph — Venez voir les cadavres