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Citations sur le très
Il y a 157 citations sur le très.
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La voix qui parle ici est celle, écrite, du livre. Voix aveugle. Sans visage. Très jeune. Silencieuse.
Marguerite Duras — L'Amant de la Chine du Nord -
Je n'en sait rien" reconnaît Jean-Pierre Spadone. "Soit c'est un feu de paille et ça retombera très vite et on aura la satisfaction d'avoir créer quelque chose et d'avoir porter notre pierre à l'édifice de la lutte contre le virus, mais il n'est pas impossible que cette colonne ne devienne un espèce de meuble à l'entrée des magasins, un peu comme le porte-parapluie, et que les gens prendront l'habitude de se laver les mains".
France Bleu — Relance éco : à Delle l'entreprise Axone Spadone à la pointe de l'innovation sur les distributeurs de gel -
La famille était très pauvre, et aucun des enfants n’était assez âgé pour travailler et gagner sa vie. Une année, la famine fut si grande que ces pauvres gens pensèrent à se séparer de leurs enfants.
Charles Perrault — Le Petit Poucet -
Le syndicat reste très vigilent quant cette manière de co-enseigner.
France Info — Le syndicat Se - Unsa tire la sonnette d'alarme pour la rentrée (Source) -
« Il faut toujours rester très vigilent car après chaque annulation, un nouveau projet est déposé dans les deux ans et validé », a-t-il cependant précisé.
Le Télégramme — Défense de la baie de Kervoyal (Source) -
Le géant pharmaceutique Sanofi s'est lancé très rapidement dans la recherche d'un vaccin contre le Covid-19. Il faut rappeler qu'au moment de l'épidémie de SRAS, le groupe avait déjà mené des travaux pour tenter de venir à bout du Sars-CoV-1 mais avait fini par renoncer quand l'épidémie s'était éteinte.
France Culture — Vaccin contre le Covid-19 : au coeur des recherches de Sanofi -
Le temps était radieux. Les grandes malines venaient de commencer, et la mer, en se retirant très loin, découvrait des bancs de sable vierge, des rochers que les estivants ne soupçonnaient pas, où on voyait les femmes du pays ramasser des huîtres.
Georges Simenon — Marie qui louche -
Et c'est aussi un plaisir très grand que de voir une certaine hardiesse et licence en de tels esprits qui légitiment d'un mot les opinions que nous aurions voulu avoir et que nous avions repoussées [...]
Marcel Proust — Jean Santeuil -
Très satisfaite, elle publie mon texte dans le numéro suivant et signe un chèque conséquent. Elle me commande d'autres articles. Je deviens rapidement un pilier du magazine.
Benoît Duteurtre — Tout doit disparaître -
Pendant le peu de temps que nous restons sur la place arrivent et partent de longs courriers, des cars très luxueux, de toutes les couleurs dont certains vont jusqu'à Paris, ou Milan. Dans ceux-là, tout est nickel, autant matériel et chauffeurs que clients des lampes électriques font une grande lumière à l'intérieur et ils descendent lentement la rue étroite, sans presque faire de bruit.
Jean Giono — Les Grands chemins -
Contrairement à ce que je redoutais, Julien Baulieu n’avait pas tiqué sur le long passage relatant les faits d’armes de Buffin chez les paras du genre RPC en Kabylie, au plus fort de ce que les manuels d’histoire maquillent sous le vocable de « pacification ». À l’aide d’un trombone déplié, il a débusqué un fil de bois de réglisse entre ses dents du bonheur. C’est très bon comme angle.
Didier Daeninckx — 12 -
J’étais au plus haut point sous l’influence de Victor Hugo, très passionné par la lecture et la relecture de ses œuvres. À l’époque, je pouvais réciter par cœur des pages entières de Notre-Dame de Paris, mais c’étaient ses pièces de théâtre qui m’ont le plus influencé, et c’est sous cette influence qu’à l’âge de dix-sept ans, j’ai écrit un certain nombre de tragédies et de comédies, sans compter les romans.
Entretien donné par Jules Verne à Robert H. Sherard — paru dans le Mc Clure’s Magazine en janvier 1894. -
Muni d'odeurs passeports valables, le 327e mâle traverse sans encombre leurs postes de filtrage. Les soldates sont calmes. On sent que les grandes guerres territoriales n'ont pas encore commencé. Tout près maintenant de son but, il présente ses identifications aux fourmis concierges puis pénètre dans l'ultime couloir menant à la loge royale. Sur le seuil il s'arrête, écrasé par la beauté qui se dégage de ce lieu unique. C'est une grande salle circulaire construite selon les règles architecturales et géométriques très précises que les reines mères transmettent à leurs filles d'antenne à antenne. La voûte principale mesure douze têtes de haut sur trente-six de diamètre (la tête est l'unité de mesure de la Fédération ; une tête équivaut à trois millimètres d'unité de mesure courante humaine). Des pilastres de ciments rares soutiennent ce temple insecte, qui, avec la forme concave de son sol, est conçu pour que les molécules odorantes émises par les individus rebondissent le plus longtemps possible sans imprégner les murs. C'est un remarquable amphithéâtre olfactif. Au centre repose une grosse dame. Elle est couchée sur le ventre et lance de temps en temps sa patte vers une fleur jaune. La fleur se referme parfois sèchement. Mais la patte est déjà retirée.
Bernard Werber — Les Fourmis -
JEAN Ça ne m’étonne pas de vous. BÉRENGER Excusez-moi. JEAN Je ne me sens pas très bien. Il tousse.
Eugène Ionesco — Rhinocéros -
Après quoi, nous entrons dans le très imposant grand manège, tendu de drapeaux français et portugais pour le carrousel du soir.
Jérôme Garcin — Cavalier seul -
Le temps a cessé d’être une suite insensible de jours, à remplir de cours et d’exposés, de stations dans les cafés et à la bibliothèque, menant aux examens et aux vacances d’été, à l’avenir. Il est devenu une chose informe qui avançait à l’intérieur de moi et qu’il fallait détruire à tout prix. J’allais aux cours de littérature et de sociologie, au restau U, je buvais des cafés midi et soir à la Faluche, le bar réservé aux étudiants. Je n’étais plus dans le même monde. Il y avait les autres filles, avec leurs ventres vides, et moi. Pour penser ma situation, je n’employais aucun des termes qui la désignent, ni « j’attends un enfant », ni « enceinte », encore moins « grossesse », voisin de « grotesque ». Ils contenaient l’acceptation d’un futur qui n’aurait pas lieu. Ce n’était pas la peine de nommer ce que j’avais décidé de faire disparaître. Dans l’agenda, j’écrivais : « ça », « cette chose-là », une seule fois « enceinte ». Je passais de l’incrédulité que cela m’arrive, à moi, à la certitude que cela devait forcément m’arriver. Cela m’attendait depuis la première fois que j’avais joui sous mes draps, à quatorze ans, n’ayant jamais pu, ensuite – malgré des prières à la Vierge et différentes saintes -, m’empêcher de renouveler l’expérience, rêvant avec persistance que j’étais une pute. Il était même miraculeux que je ne me sois pas trouvée plus tôt dans cette situation. Jusqu’à l’été précédent, j’avais réussi aux prix d’efforts et d’humiliations – être traitée de salope et d’allumeuse – à ne pas faire l’amour complètement. Je n’avais finalement dû mon salut qu’à la violence d’un désir qui, s’accommodant mal des limites du flirt, m’avait conduite à redouter jusqu’au simple baiser. J’établissais confusément un lien entre ma classe sociale d’origine et ce qui m’arrivait. Première à faire des études supérieures dans une famille d’ouvriers et de petits commerçants, j’avais échappé à l’usine et au comptoir. Mais ni le bac ni la licence de lettres n’avaient réussi à détourner la fatalité de la transmission d’une pauvreté dont la fille enceinte était, au même titre que l’alcoolique, l’emblème. J’étais rattrapée par le cul et ce qui poussait en moi c’était, d’une certaine manière, l’échec social. Je n’éprouvais aucune appréhension à l’idée d’avorter. Cela me paraissait, sinon facile, du moins faisable, et ne nécessitant aucun courage particulier. Une épreuve ordinaire. Il suffisait de suivre la voie dans laquelle une longue cohorte de femmes m’avait précédée. Depuis l’adolescence, j’avais accumulé des récits, lus dans des romans, apportés par la rumeur du quartier dans les conversations à voix basse. J’avais acquis un savoir vague sur les moyens à utiliser, l’aiguille à tricoter, la queue de persil, les injections d’eau savonneuse, l’équitation – la meilleure solution consistant à trouver un médecin dit « marron » ou une femme au joli nom, une « faiseuse d’anges », l’un et l’autre très coûteux mais je n’avais aucune idée des tarifs. L’année d’avant, une jeune femme divorcée m’avait racontée qu’un médecin de Strasbourg lui avait fait passer un enfant, sans me donner de détails, sauf, « j’avais tellement mal que je me cramponnais au lavabo ». J’étais prêter à me cramponner moi aussi au lavabo. Je ne pensais pas que je puisse en mourir.
Annie Ernaux — L’Événement – Éditions Gallimard 2000 -
Je vous envoie le Deuxième Acte du scénario de Lolita. L'enchaînement des scènes s'est révélé très problématique, et je ne sais combien de fois j'ai réécrit la séquence du motel.
Vladimir Nabokov — Lettres choisies -
Je vous envoie le souvenir très reconnaissant et très respectueux de votre filleul.
Guillaume Apollinaire — Lettres à sa marraine -
Albert et Léo doivent montrer patte blanche, avant de gagner l'asile de leur hôtel, au cœur du 5e arrondissement, pas très loin du sommet de la butte où se dressait autrefois la coupole du Panthéon.
Johan Heliot — La Lune n'est pas pour nous -
Un événement était en cours, il le savait bien, M. Andesmas qu'il nomma leur rencontre, bien plus tard. Cet événement prenait très durement racine dans l'aride durée présente, mais il fallait néanmoins que ce fût fait, que ce temps-là aussi passât.
Marguerite Duras — L'Après-midi de Monsieur Andesmas -
Je vous transmets le message tel quel. Je suis à votre disposition pour le papier. Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments très distingués.
Jean Genet — Lettres au petit Franz -
Mais une bête comme ça faut la nourrir, premier problème. le second, c'est que tous vos collègues veulent voir votre python, mais toi, tu ne veux le montrer qu'à Mlle Dreyfus dans sa mini-jupe très courte en peau de fauve et laisser ton serpent se lover entre ses cuisses…
Romain Gary — Gros-Câlin -
— Allons, c’est très bien, conclut Lisée en lui donnant une petite tape d’amitié sur la tête ; vous voilà copains comme cochons, à présent.
Louis Pergaud — Le roman de Miraut. -
ll savait fort bien que Cardinaud avait fait bâtir une maison et avait signé des traites pour plusieurs années. Il était même venu à la pendaison de crémaillère. J'ai pensé que vous pourriez me prêter trois mille francs que, bien entendu, je vous rendrai en très peu de temps.
Georges Simenon — Le Fils Cardinaud -
Aussitôt que nous pourrons reprendre la mer, je vous ramènerai à la Tortue. Considérez que je ne vous ai point achetés, mais que j'ai voulu simplement payer la rançon réclamée par le capitaine de la Foudre. Je suis très heureux de pouvoir obliger votre père. Les deux jeunes gens, qui croyaient être tombés de Charybde en Scylla, n'en croyaient pas leurs oreilles.
Rafael Sabatini — Captain Blood -
C'est très dangereux ça, la jeunesse. Horriblement dangereux. Il est très difficile de l'éviter, mais on y arrive. Moi, par exemple, tel. que vous me voyez, j'y suis arrivé. Avez-vous jamais réfléchi, jeune homme, au trésor de prudence et de circonspection qu'il faut dépenser pour durer, mettons, cinquante ans ?
Romain Gary — Le Grand vestiaire -
Je voudrais tant que mon ménage ressemblât au vôtre... Je suis très ambitieux !
Bernstein — Secret -
J'ai retrouvé, par exemple, un parfum très discret, presque imperceptible, que je savourais dans mon enfance (avant de fumer). C'était l'odeur du réséda.
Jean Giono — La chasse au bonheur -
Mère Ubu: Nous disions, Monsieur Ubu, que vous étiez un gros bonhomme !Père Ubu: Très gros, en effet, ceci est juste.Mère Ubu: Taisez-vous, de par Dieu !
Jarry — Ubu Roi -
C'est un candidat très prometteur pour un poste que nous avons à pourvoir, et j'ai voulu l'appeler pour un second entretien, mais je n'ai ni son adresse, ni son numéro de téléphone. Et je me suis rappelé qu'il avait travaillé pour vous, à San Francisco.
Elizabeth Stromme — Gangraine -
Puisqu’on imprime ce livre, je vais l’avoir bientôt, n’est-ce pas ? J’admire qu’étant mondaine et toujours par monts et par vaux, et très occupée de la famille et du ménage, vous ayez le temps d’écrire et de penser. Au reste, cette activité est bonne à l’esprit ; mais n’y usez pas trop le corps.
George Sand — Correspondance 1812-1876 -
Je ne savais déjà pas très bien sur quel pied je dansais, dans cette affaire, mais si, par-dessus le marché, tout le monde fuyait comme ça devant moi, je n'étais pas sorti de l'auberge.
Léo Malet — Les rats de Montsouris -
Ils dorment, pas seulement l’âge, les tranquillisants. Et aussi le vin. Les vieux. Laure, elle, fera une petite vieille impeccable. Elle tiendra le coup très bien. Elle est increvable. Elle restera digne jusqu’au dernier souffle, alors que Gabriel, sûrement, finira gâteux, bredouillant, crachant sa soupe et sucrant les fraises. Vous croyez qu’on leur en file, des fraises, aux vieux, dans les hospices ?
Catherine Rihoit — Les petites annonces -
Mes râles d'agonie ressemblaient très exactement, paraît-il, au bruit du siphon vide qui s'étrangle.
Romain Gary — La promesse de l'aube -
TEMPLE (allumant le feu) Puis-je boire, oui ou non ? GOWAN Très bien.
Albert Camus — Requiem pour une nonne -
Quoique Olivier eût souvent affaire avec lui, ils se voyaient très peu.
Rolland — Jean-Christophe -
Libre alors aux médecins de parler de « tendances paranoïaques », ce qui n'était certes pas le cas de l'ambassadeur de France, bien connu par sa lucidité et son self-control souriant et très anglais, mais comment se protéger contre ces « tendances » lorsqu'elles se manifestent chez les autres et s'exercent à vos dépens ?
Romain Gary — Europa -
Quel rapport cela peut-il avoir à la vente de Tournay ? Celui de placer votre argent à dix pour cent à jamais, en faisant du bien à la province. Il sera très convenable que je sois syndic pour accélérer la consommation de cette affaire.
Voltaire — Correspondance -
Voici un paquet très important pour M. Vacquerie (…). Il faudrait que cela fût remis en mains propres.
Victor Hugo — Correspondance -
Il y a un très grand silence maintenant, un très grand vide, comme si la déflagration de la violence avait d’un seul coup épuisé toutes les forces de la terre. La poussière recouvre les feuilles des arbres, recouvre les traces des pas.
J. M. G. Le Clézio — Trois villes saintes -
Toutefois, au-delà du village mort, j’aperçus dans le lointain une sorte de brouillard gris qui recouvrait les hauteurs comme un tapis. Depuis la veille, je m’étais remis à penser à ce berger planteur d’arbres. « Dix mille chênes, me disais-je, occupent vraiment un très large espace. »
Jean Giono — L’homme qui plantait des arbres -
Dans maint auteur de science profondeJ’ai lu qu’on perd trop à courir le monde :Très rarement en devient-on meilleur.Un sort errant ne conduit qu’à l’erreur.
Jean-Baptiste Gresset — Vert-Vert