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Citations sur le trou
Il y a 51 citations sur le trou.
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Entre chaque plat on faisait un trou, le trou normand, avec un verre d'eau-de-vie qui jetait du feu dans les corps et de la folie dans les têtes
Maupassant — Contes et nouvelles, Farce normande -
Je ne parle pas de la cuisine, un trou noir, grand comme un placard
Émile Zola — Thérèse Raquin -
Ces énormes bœufs avec un tout petit trou de balle
Renard — Journal -
Le trou de Botal qui faisait communiquer le cœur droit et le cœur gauche, subit une occlusion physiologique
Ruyer — Cybern -
On repère sur un trocart, une longueur de 5 centimètres, à partir de sa pointe, et on enfonce l'instrument au centre du trou de trépanation
Brion — Jurisprudence vétérinaire -
Vers la partie inférieure de la première plaque, on trouve le trou de coulée pour fonte
Ch. Durand — Industrie minérale Lorraine -
Ce bon géant qui faisait mes trente-six volontés, me montant au nid de corbeau du mât de misaine, me descendant à fond de cale par le trou d'homme de l'écubier, me promenant dans les machines et jusqu'au bout du tunnel des arbres de couche
Cendrars — Bourlinguer -
Il suffit d'un regard sur le trou du souffleur, si ingénieusement disposé qu'il est impossible qu'on ne le voie point
Alain — Propos -
Un ballon flasque troué par l'épingle du petit trou d'épingle
Gaston Leroux — Le Rouletabille chez le tsar -
Ces cartes comportent une ligne de trous d'entraînement, parallèle aux bords les plus longs
Jolley — Traité informatique -
On tend maintenant à aménager, à régulariser la cacographie pour en faire un exercice à trous en invitant l'élève à compléter les finales des mots
Alain Chervel — Et il fallut apprendre à lire à tous les petits Français -
C’est un trou de verdure où chante une rivièreAccrochant follement aux herbes des haillonsD’argent ; où le soleil, de la montagne fière,Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant commeSourirait un enfant malade, il fait un somme :Nature, berce-le chaudement : il a froid.Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrineTranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Arthur Rimbaud — Le dormeur du Val -
Au milieu de cette existence enragée par la misère, Gervaise souffrait encore des faims qu'elle entendait râler autour d'elle. Ce coin de la maison était le coin des pouilleux, où trois ou quatre ménages semblaient s'être donné le mot pour ne pas avoir du pain tous les jours. Les portes avaient beau s'ouvrir, elles ne lâchaient guère souvent des odeurs de cuisine. Le long du corridor, il y avait un silence de crevaison, et les murs sonnaient creux, comme des ventres vides. Par moments, des danses s'élevaient, des larmes de femmes, des plaintes de mioches affamés, des familles qui se mangeaient pour tromper leur estomac. On était là dans une crampe au gosier générale, bâillant par toutes ces bouches tendues ; et les poitrines se creusaient, rien qu'à respirer cet air, où les moucherons eux-mêmes n'auraient pas pu vivre, faute de nourriture. Mais la grande pitié de Gervaise était surtout le père Bru, dans son trou, sous le petit escalier. Il s'y retirait comme une marmotte, s'y mettait en boule, pour avoir moins froid ; il restait des journées sans bouger, sur un tas de paille. La faim ne le faisait même plus sortir, car c'était bien inutile d'aller gagner dehors de l'appétit, lorsque personne ne l'avait invité en ville. Quand il ne reparaissait pas de trois ou quatre jours, les voisins poussaient sa porte, regardaient s'il n'était pas fini. Non, il vivait quand même, pas beaucoup, mais un peu, d'un oeil seulement ; jusqu'à la mort qui l'oubliait ! Gervaise, dès qu'elle avait du pain, lui jetait des croûtes.
Émile Zola — L’Assommoir -
C’est un trou de verdure où chante une rivière,Accrochant follement aux herbes des haillonsD’argent ; où le soleil, de la montagne fière,Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.
Arthur Rimbaud — Le dormeur du val -
Un soir, étant entré au casino, le narrateur du présent récit entend, avec surprise, un bruit singulier, celui d'un craquement ou d'un claquement de doigts qui se brisent. Il s'approche de la table d'où lui parvient ce bruit. Zweig réussit merveilleusement bien à nous rendre l'atmosphère fébrile qui règne dans le casino et la tension particulière du joueur qu'il observe.C'étaient des mains d'une beauté très rare, extraordinairement longues, extraordinairement minces, et pourtant traversées de muscles extrêmement rigides - des mains très blanches, avec, au bout, des ongles pâles, aux dessus nacrés et délicatement arrondis. Je les ai regardées toute la soirée, oui, je les ai regardées avec une surprise toujours nouvelle, ces mains extraordinaires, vraiment uniques ; mais ce qui d'abord me surprit d'une manière si terrifiante, c'était leur fièvre, leur expression follement passionnée, cette façon convulsive de s'étreindre et de lutter entre elles. Ici, je le compris tout de suite, c'était un homme débordant de force qui concentrait toute sa passion dans les extrémités de ses doigts, pour qu'elle ne fît pas exploser son être tout entier. Et maintenant..., à la seconde où la boule tomba dans le trou avec un bruit sec et mat et où le croupier cria le numéro ..., à cette seconde les deux mains se séparèrent soudain l'une de l'autre, comme deux animaux frappés à mort d'une même balle.
Stefan Zweig — vingt-quatre heures dans la vie d’une femme -
C’est un trou de verdure où chante une rivière,Accrochant follement aux herbes des haillonsD’argent ; Où le soleil, de la montagne fière,Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.
Arthur Rimbaud — Le dormeur du val -
Ces joliesses me firent regretter mon insouciance passée, et de ne pas avoir « travaillé l’image » quand il en était encore temps. Saumâtre contretemps au moment des projecteurs, je devais m’éclipser ; au sommet du décri, motus et bouche cousue. Qu’importe, lorgner la grande politique par un trou de serrure suffisait à mon ravissement.
Régis Debray — Les Masques -
Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ;Mon paletot aussi devenait idéal ;J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal ;Oh ! là là ! que d’amours splendides j’ai rêvées ! Mon unique culotte avait un large trou.— Petit Poucet rêveur, j’égrenais dans ma courseDes rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse ;— Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou. Et je les écoutais, assis au bord des routes,Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttesDe rosée à mon front, comme un vin de vigueur ; Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,Comme des lyres, je tirais les élastiquesDe mes souliers blessés, un pied près de mon cœur !
Arthur Rimbaud — Ma bohème -
Les élargisseurs font quelquefois l’office d’alésoirs, mais le plus souvent ils sont destinés à élargir un trou de sonde au-dessous du tubage, de façon à en permettre la descente.
L.-C. Tassart — Exploitation du pétrole: Historique--extraction--procédés de sondage--géographie et géologie--recherches des gîtes--exploitation des gisements--chimie--théories de la formation du pétrole -
Au départ, l’homme n’avait pas grand-chose pour lui : un physique passe-partout, un accent de bouseux galiléen, et surtout il venait de Nazareth, le trou du cul du monde.
Éric-Emmanuel Schmitt — L’Évangile selon Pilate -
À la place de l'école communale de garçons, on ne trouvait plus qu'une « marmite », énorme trou d'obus que les pluies de printemps n'avaient pas tardé à remplir d'une eau étrangement verdâtre, [...].
Bernard Quilliet — Les Demoiselles américaines -
On organise la garde de la tranchée, en attendant qu'on ait des nouvelles de ce qu'ont fait les autres et de ce qui se passe en avant. Je vais te mettre en sentinelle double, avec Paradis, dans un trou d'écoute que les sapeurs viennent de creuser
Barbusse — Feu -
Sa spécialité consistait à scier les dés et à les piper. Il m'expliqua l'opération, car achetant lui-même l'ivoire, il le débitait en petits cubes dont il forait certains côtés pour les bourrer de plomb, en ayant soin de reboucher ensuite les trous à l'aide d'un mélange de poudre d'os et de sécotine.
Francis Carco — Messieurs les vrais de vrai -
Il faut douze trous pour gagner une partie.
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Il y a un trou de vingt briques dans mon budget.
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En dépit de son armée de fonctionnaires, Siuwensin était un trou, profondément plongé dans sa léthargie rurale.
Ursula Le Guin — La Main gauche de la nuit -
"— Putain de ma race, j'aurais mieux fait d'aller au trou. Là-bas, au moins, on te choufe que trois fois par jour, alors qu'ici, chiennerie, j’peux même pas me taper un petit gars à la bataille... — (Dmitri Bortnikov, Le Syndrome de Fritz)
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"Il se dandina sur ses santiags jusqu'à la porte des toilettes. « Il va se faire un trou » se dit-elle."
Bruno Guiblet — Le Muscle de l'amour -
Que voulez-vous? Il faut vivre. Il faut trouver sa place et faire son trou. Moi, j'ai fait le mien comme un boulet de canon
Vigny — Servitude et grandeur militaires -
[...]pas un trou de chou, je n'en donnerais pas un trou de chou, cela est de nulle valeur.
Le Pays Bas-Normand — Éd.Société Ornaise d'histoire et d'archeologie -
− Oui, mon ami, répondit l'ingénieur, et cette nitro-glycérine produira d'autant plus d'effet, que ce granit est extrêmement dur et qu'il opposera une résistance plus grande à l'éclatement. − Et quand verrons-nous cela, monsieur Cyrus? − Demain, dès que nous aurons creusé un trou de mine, répondit l'ingénieur.
Verne — Île mystérieuse -
Faites un trou dans la farine qui se trouve sur la table et mettez au milieu quinze grammes de sucre
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Eh! Rebord, encore un verre... Oui, là, sur le tranchant de l'os qui dessine le trou des yeux... À ta santé
Ramuz — Derborence -
Il est plus aisé pour un chameau de passer par le trou d'une aiguille que pour un riche d'entrer dans le royaume de Dieu.
Saint Matthieu — L’Evangile -
Et toi, sors des étangs léthéens et ramasse En t'en venant la vase et les pâles roseaux, Cher Ennui, pour boucher d'une main jamais lasse Les grands trous bleus que font méchamment les oiseaux.
Stéphane Mallarmé — Poésies, l'Azur -
Mieux vaut un raccommodage qu’un trou.
Proverbe amharique -
Mieux vaut une pièce à son pantalon qu’un trou.
Proverbe alsacien -
La technologie est le trou du cul de la science.
Romain Gary — La tête coupable -
Un seul trou suffit pour faire une passoire.
Ylipe — Textes sans paroles -
Se trouver dans un trou, au fond d'un trou, dans une solitude quasi totale et découvrir que seule l'écriture vous sauvera.
Marguerite Duras — Ecrire -
Ce que le spectateur veut, c’est être derrière un trou de serrure et assister à une intimité.
François Cluzet — Studio Magazine - Mars 2007 -
La passoire dit à l’aiguille qu’elle a un trou.
Proverbe bengali